Sablier

Encore un matin, encore un lendemain.
Course effrénée du temps, nous glissons tous dans le sablier géant. Ce sable qui se dérobe sous nos pieds, cette impression de couler, cette vision étouffante de la vie, je l’ai eue, je l’ai connue. Et puis des mains sont arrivées, des mains ont retourné ce sablier géant, des mains ont secoué le sable à l’intérieur et moi avec. Merci.

Me voilà, nageant, surfant sur ce sable doré qui me rappelle toi, mon doux sable atlantique, qui me manque et qu’il me tarde de sentir filer entre mes doigts devant ces couchers de soleil sur ma plage sauvage… Instants de méditation, ouverture à l’âme, flux et reflux berçant mes pensées, combien il me tarde d’y retourner…

Me voilà, vivant et secoué, chaque jour plus fort, chaque jour plus ouvert à ce monde, chaque jour ayant plus d’envie de vivre, de connaître, de rencontre, et… trouver.

Me voilà respirant, cet air pur et frais, car cette année, même juillet nous inonde de fraîcheur ! J’ouvre grand mes poumons, j’en nettoie la moindre alvéole, je respire de la bouffée du nouveau-né, celle qui brûle, qui vous arrache un cri, synonyme de vie.

Me voilà tremblant, redevenu débutant, marchant seul sur le fil de la vie. Des mains se sont tendues, seront-elles les bonnes ? Amies ? Plus ? Merci de la tendre, cette main hier inconnue, merci de ne pas attendre pour la refermer sur la mienne tremblante, j’ai envie de les connaître mieux ces petits doigts fébriles, envie de croiser nos destins.

Me voilà vivant, tout simplement. Même la machine interne a compris. Dernières analyses, derniers résultats, l’aiguille sort de la zone rouge, du mieux, du positif, de la force qui renaît en moi. Merci à toi, ma belle amie, garde longtemps cette force, cette passion qui t’anime et sache que je serais toujours là.

Encore un matin, encore un lendemain. Mais ce lendemain est aussi un hier, car le plus beau à vivre c’est demain.

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