aux femmes de ma vie

Retour vers le passé, retour et reprise d’anciens textes, lecture, souvenirs, remise à jour, la vie n’est que succession d’éphémère qui dure, d’effets mère qui durent, de long terme qui disparait, tout ce qui vit un jour ne vit pas nécessairement le lendemain, tout ce qui est aujourd’hui ne sera plus demain, leçon de vie pour n’en retenir que l’urgence de vivre son présent pleinement et maintenant au risque d’attendre pour le faire le jour où il sera trop tard… Un texte en rappel, celui dédié aux femmes de ma vie. Le temps a passé, la faucheuse a œuvré, le crabe progresse ses installations, la gomme poursuit son travail d’oubli, les personnages d’hier ne sont plus tous des personnages d’aujourd’hui.

Par ordre d’apparition à l’écran, il y eut ma grand-mère, bien sûr. Pilier de la famille, elle vécu sa vie laborieuse et méritante, se fit souffler par le terrible AZF avant de vivre des hauts et des bas dans des maisons de retraites bien loin d’être toutes sur le même pied d’égalité en matière de dignité humaine. La dernière lui redonna vie, la fit même marcher simplement aidée d’une canne, lui donna milles raisons de vivre au-delà des visites familiales, jusqu’à ce que le souffle qui insufflait la vie se désespéra de poursuivre son œuvre, quelques jours avant ses quatre vingt treize ans….

Sa fille, ma mère, lien indéfectible et pourtant parfois tiraillé, des séjours en cliniques de plus en plus répétés, un souffle qui se prend à manquer d’air, et voilà qu’apparait le diable cancer. Terrible nouvelle qu’apporte 2010, bonne année disait-on il n’y a pas si longtemps, nouveau combat à mener de front, le front plissé, les yeux rougis par le manque de sommeil et les lancinantes interrogations. Pourquoi ne sert à rien, il faut aller vers le comment en sortir….. Il va falloir resserrer la voile, rassembler l’équipage pour que chacun à son poste rame dans le même sens avec la même force et dans la même abnégation qui sied pour que la seule capitaine du corps abimé puisse vaincre et bouter hors de ses alvéoles le crabe assassin. Nous y voilà, sur le pied de guerre, nouveau combat, nouvelle guerre, tiens bon maman, courage et haut les cœurs !

Des amours qui s’en vont et se changent en amitié, puis un beau jour, parce que l’amour s’en revient sous d’autres traits, il est bon de couper la ligne de l’amitié. Encore plus douloureux que la fin d’un amour, la trahison ressentie reste déchirante, on ne sait donc pas aimer et aimer, on ne sait donc pas respecter ses amis dès lors qu’on est en amour ? Soit, longue et belle vie aux amoureux, je n’en garde pas de haine, un petit pincement au cœur de ne plus voir une amie, mais l’important reste le bonheur des personnes qu’on aime, et le verbe aimer se conjugue sur la harpe des sentiments qui ne contient pas que la seule corde amour….

Des amours d’hier aujourd’hui défuntes, que cela fut dans la douleur ou pas n’y change rien, le monde porte suffisamment de folies pour s’en aller complaindre, mieux vaut rire aujourd’hui de voir les mêmes soins à d’autres appliqués qui s’en viennent chercher l’adresse du marabout guérisseur…. Que d’incompréhensions déjà dans ce monde sans aller y introduire des relents de folies, des belles mascarades dignes des plus belles parades qui feraient prendre la roue au moindre paon et d’ailleurs, ils furent nombreux à faire la roue devant un paire de fesses, de cartons en cartons, de kilomètres en kilomètres, de caution en caution, il en est des baiseurs ainsi baisés, ceux-là même qui rapplique pour savoir et geindre….. Désolé messieurs les faux-cul, à vous seul de savoir où mener vos ébats, et si ça pique tant pis, il est des roses bien plus connues par leurs épines que par leur suaves parfums. Il est des dragons qui crachent et cracheront jusqu’à ce qu’un jour la lame tragique d’un saint Michel archange ou pas, s’en vienne crever le flux pestilentiel qui n’inonde que trop le cours des vies croisées.

Des femmes qui sont là aujourd’hui, des amies, des amies vraies, de vraies amies qui savent et sauront, qui savent et seront comme elles sont aujourd’hui. Le temps à fait son œuvre, il a étiré des liens, certains ont craqué, d’autres se sont crées, des amis hommes aussi sont là, mais ce texte-ci est dédiées aux femmes de ma vie, chacune a compté, chacune a forgé le métal qui est le mien pour en faire ce que je suis aujourd’hui, et qui donnera aussi après la poursuite du long travail, celui que je serais demain, car, chaque jour a son lendemain, et c’est ce lendemain qui attire, tel un phare dans la nuit. La lueur est de plus en plus éclatante, l’envie est là, présente, malgré les épreuves, au-delà des maux, mais les maux font grandir et avancer, mais les maux même s’ils engendrent les mots sont autant de sons et de notes qui composent croche à croche la grande symphonie de notre vie. De ces années passées, je ne garde pas de haine, pas de fiel, je préfère le miel doux et sucré de la connaissance que tout cela m’a apportée, je préfère garder mes forces et ma foi en la vie pour aider à vaincre les étapes cruciales aux êtres qui me sont chers.

Simplement, en guise de conclusion, je ne voudrai dire que deux choses : sachez profiter d’aujourd’hui sans attendre demain, oubliez vos fausses pudeurs qui étouffent au fond de vos gorges les déclarations d’amours et d’amitiés qui ne demandent qu’a sortir, vivre et éclater dans le plus beau des feux d’artifices. Je n’ai qu’une seule règle de vie : être moi, être franc, être sincère, être direct, dire haut et fort ce que je pense, dire combien j’aime mes amis, mes amours, cela n’est que gain de temps. Pour tous. A ceux qui préfère le masque, à celles qui jouent de la double personnalité, adieu, ou plutôt, à jamais, car on ne sait jamais, au cas où dieu existe, je ne voudrai y retrouver que mes amies, mes amis, sincères, francs et loyaux….. Qui se ressemble s’assemble n’est-ce pas ?

Adam, Eve et autres avatars

L’histoire des origines telles qu’elle est citée dans le livre le plus lu au monde ne peut être que vrai sans quoi, si cela fut un tissu de mensonge, on pourrait soudain se mettre à douter de tous les procès que la terre ait portés, vu qu’à chaque fois on demande de jurer vérité dessus. Remarquez, on jure bien de la main droite alors qu’il y a ici des gauchers….. Suivez mon regard ! A l’origine, il n’y avait que Dieu, perdu dans l’univers, qui pour se distraire, faut de bois à l’atelier, il faut dire d’ailleurs qu’il n’y avait pas encore de charpentier, pas même de fils de charpentier pour se mettre à révolutionner l’histoire entouré de son gang, donc, ce brave dieu, célibataire de son état, se mit à façonner la terre, et à nous créer nous, pauvres humains, d’un peu de matière fine et légère, qu’il pétrit de sa main pour en pétrir l’humain. L’homme est né ainsi. Surpris du résultat, un peu fatigué sans doute, Dieu en prit un morceau pas trop visible, un bout d’os, un bout de côte, pour faire la compagne de l’homme, la femme. Et voici donc le premier couple d’humain de la terre. Ils furent baptisés, abus de langage s’il en est vu qu’en ce temps-là le baptême n’existait pas, il les appela donc Adam et Eve, d’une part parce que ces prénoms n’étaient pas employés, et d’autres part parce que c’est ainsi qu’on nous l’a raconté.

Eve est née donc d’un bout d’Adam, un bout d’homme, ce qui par rapide résumé pourrait nous faire croire qu’Eve est un homme. Pourquoi pas ? Mais alors, étant tous fils ou fille d’Adam et d’Eve, nous voilà donc enfants d’homosexuels ? Ce n’est pas possible car Eve n’eut d’Adam que deux fils, Abel et Caïn, c’est connu, c’est biblique, on peut même en jurer. Mais par contre, si de la deuxième génération, il ne naquit que deux garçons, déjà que nous avions un doute sur la première génération, nous voilà bien peuplé de males pour assurer la descendance….. Un peu trop même, et c’est là qu’advint le premier crime de l’histoire, Caïn tua Abel. L’histoire démarrant mal, les scénaristes durent convaincre Adam, fort de ces 130 ans de connaitre Eve pour qu’elle enfante d’un nouveau fils, Seth, et puis même, de nombreux autres enfants et aussi des filles par ce que sinon, nous ne serions que des enfants d’Adam et de ses fils, Caïn et Seth, voire de Caïn et Seth avec Eve, ce qui nous conduit tout droit en des produits de pédophilie et d’inceste….. Bibliquement ça passe, politiquement, c’est incorrect. Je comprends mieux que quelques années plus tard, Freud l'ayant découvert, nous explique qu’on cherche toujours à tuer le père.

Me voilà bien embêté, un livre, le plus lu dans le monde, le plus vendu, un vrai best-seller à faire pâlir d’envie un Da Vinci code pourtant axé sur le calice, la femme telle que nous l’explique ce brave professeur Langton, ce livre si diffusé manque si cruellement de femmes en des rôles majeurs donnant un ton tragique à l’histoire, que si nous le révélions de la sorte, pousserait au suicide bon nombre de fidèles purs se retrouvant par là-même impurs. Tout cela pourquoi ? Une lecture imprécise ? Des textes trop imprécis ? Mal traduits ? Coupés au montage ? Un gros livre base de la foi dans le monde se révèle ainsi témoignage des débuts troublants et troublés de notre humanité. Pas de quoi en jurer et pourtant on y jure dessus à chaque fois. Paradoxe, errements de l’histoire, erreurs de l’histoire, lorsqu’on enjolive le passé en le réduisant on devient réducteur de pensée. Tout cela pourquoi ?

Tout cela pour dire combien il ne faut pas croire ce qu’il est écrit mais chercher le sens des mots pour atteindre la vérité. Tout cela pour garder ouvert l’esprit critique, celui qui pèse le sens, celui qui cherche le pourquoi, celui qui va à la recherche de la compréhension. Tout cela aussi et surtout, pour ne jamais perdre de vue que l’humour reste le grand moteur du monde, que la joie dirige la foi, car sans allégresses point de messe, tout cela pour révéler aussi au monde, que les pires atrocités de notre actualité étaient déjà commises hier, tout cela pour dire, qu’un message mal transcrit peut faire disparaitre à jamais le père noël pourtant si populaire. Tout cela enfin pour dire combien il m’importe de rire, de sourire et de plaisanter, et, à ceux que je ne connais ni d’Eve, ni d’Adam, je souhaite bien le bonjour, et je leur demande de lire ci-dessus l’ironie qui s’y cache, d’en oublier le blasphème que quelques esprits forcement chagrins ne pourraient qu’y lire. Alors, Eve, Adam, Abel, Caïn et Seth, soyez béni comme étant les premiers habitants de notre planète, cette planète si belle, si bleu que même la pollution n’osa l’habiter. Depuis, les choses ont changé, la terre se meurt, l’homme se tue, les crimes perdurent, mais je garde la foi en demain, j’espère que la conscience de l’homme finira par s’ouvrir, qu’il comprendra son erreur et la corrigera avant le feu d’artifice final. Je veux croire que l’ego démesuré de l’homme finira par se percer sous les épines des ronces de son inculte savoir, lui permettant de s’illuminer de la lumière de l’autre dont il s’obscurcissait lui-même, fermé et replié sur lui-même, égoïste et égocentrique. Je crois que l’homme a son destin en main, il n’est pas piloté par quiconque tel un avatar dans un monde d’égo plus ou moins égaux. Je crois que l’homme sera enfin homme et sauvera l’humain de son propre déclin. Encore combien de jour ? C’est encore loin 2012 ?

Allez en paix, mais n’oubliez pas que ce qui brille le plus est en dehors de vous, cherchez à cueillir cette lumière plutôt qu’à vous lamenter sur votre obscurité.

échappée

Les week-ends se suivent et ne se ressemblent pas. Après l’épisode de neige et la panique associée, après le verglas et les frimas du matin flirtant avec les moins huit degrés bien vite supplantés dès le matin suivant par les plus huit degrés, voici la douceur revenue, le beau temps annoncé, l’envie de retrouver mon bel océan avec…. C’est donc par un beau samedi de pluie que la route s’en alla vers les Pyrénées dites atlantiques, depuis le temps de la révision des noms non nobles de nos chers départements….. Allez, un peu d’histoire ou de géographie, enfin, les deux mélangés, voici donc la genèse de ces baptêmes nationaux : en 1941 la Charente-Inférieure renommée pour autre chose que le Pinault, Charente-Maritime, en 1955 la Seine-Inférieure devient la Seine-Maritime, en 1957 la Loire-Inférieure s’appelle la Loire-Atlantique, puis en 1969, jolie nombre : les Basses-Pyrénées deviennent les Pyrénées-Atlantiques, en 1970 les Basses-Alpes deviennent les Alpes-de-Haute-Provence, belle élévation, et dernier en date, en 1990 les Côtes-du-Nord deviennent les Côtes-d'Armor. Amical bonjour aux amitiés charentaises, nantaises, basques et béarnaises, pas de mélange, la sauce pourrait tourner, pensées alpines, ainsi qu’aux amitiés bretonnes, par ordre d’apparition à l’écran et non par ordre choisi. Me voila donc en terroir atlantique plutôt que bas, à part le ciel plutôt bas de chez bas, mais la proximité de Lourdes explique peut être cela, une façon comme une autre que les prières arrivent plus vite aux cieux ? En tout cas cette pluie non prévue du samedi n’est pas une eau bénite pour moi. Exit l’océan et ses belles images à mettre dans la boite d’un nouvel appareil, un temps de couette, à s’enfermer au fond d’un hôtel anonyme pour y passer un début d’hibernation bien au sec. Il faut dire que le trajet ne dure pas si longtemps, mais qu’à partir tard il arrive qu’on arrive tard, et, si le ciel peut parfois attendre, celui-ci brillait de milles gouttes d’eaux, noyant les espoirs d’un coucher de soleil sur les vagues d’écumes, tout comme le noir d’un ciel sans lune fut bien caché par d’épais matelas gris….

Pause bien agréable et fort sympathique, bien au-delà de folles espérances, ou même de résultat d’imagination fertile, la réalité dépasse de beaucoup la fiction spéculative et imaginative. Ainsi, à l’abri des caprices du temps, et le temps faisant parfois bien son chemin, moment d’intimité dans un cadre hors du temps, retrouvailles premières après si longtemps à échanger sans se voir vraiment, le temps passa si bien et si vite que le ciel du lendemain s’en révéla plus bleu, au propre comme au figuré. Au propre, rien d’étonnant vu les tonnes d’eaux délivrées par les augustes cieux, au figuré parce que. Qu’à cela ne tienne, direction le bel océan, les vagues n’étaient pas en forme, et même de mauvaise humeur, si j’en crois l’attaque sournoise venant décorer d’une gerbe d’écume toute fraiche le bout de l’estacade et les heureux promeneurs venus contempler de plus près l’écume des beaux jours. De plus près, la distance semblait mesurée, mais c’était sans compter sur l’esprit coquin du l’océan peut-être ravi des retrouvailles, en tout cas, c’est entre trempés et mouillés qu’il fallut regagner la terre des hommes. Océan d’hiver n’est point océan d’été, la population non plus d’ailleurs…. La face cachée des choses…. Les travaux s’affairent et parsèment le front de mer, un comble pour l’océan, de griffures et autres boursouflures qu’on espère guéries pour le printemps prochain. Venir en ces lieux amis dans le temps de l’hiver donne au paysage une saveur douce et amère. Douce, car ce n’est que plaisir de revoir les endroits qu’on aime, qui plus est d’y circuler avec bonheur, amère, car de se retrouver là éveille aussi le regret de ne pas y rester. Bel endroit pour le bout du voyage. Les eaux belles et vertes, riantes d’écumes au fracas des rochers, sûrement très froides et tétanisantes pour l’imprudent baigneur ou pour le malheureux promeneur qui viendrait à y glisser….. L’esprit fourmille de mille fins, l’envie d’ailleurs y trouve sa part, et des pensées aux actes il n’y a qu’un pas, celui qui glisse vers l’abime, celui qui ne se franchit que seul….

Retour vers la réalité de nos villes assiégées, partir à l’est, retour du bord du monde dans sa partie française. Le long ruban noir longe les blanche Pyrénées, le découpage géographique n’étant pas géométrique, c’est en remontant le système métrique qu’on révise sa géographie, département après département. C’est assez bizarre de retrouver pareil attroupement aux abords des grandes villes, les phares des voitures font d’immenses guirlandes monochromes qui dessinent au loin les reliefs de la route. Encore quelques gestion du frein et de l’accélérateur, voici la sortie, direction les petites routes, l’amère patrie de la maison vide, le retour au bercail, retour au feu non pas de l’action mais de cheminée, reprise de la grande lessive des abonnements absent, désabonnement, absent, retour au monde réel, exit les chasse-spleens éphémères qui hantent le virtuel, font déjouer la réalité des choses de notre monde réel, et même s’il n’est que janvier, une chose est sûre, les beaux jours sont devant, les envies d’océan sont présents, d’un pas plus ou moins assuré, mais, s’assurer-t-on réellement sur la vie ?

Ecran noir et nuits blanches

Si j’osais paraphraser le maitre toulousain, poète national au verbe aussi haut que la rocaille mélodieuse de son accent, le seul qui soit dûment estampillé 100% occitan, validée par la capitale de la terre d’oc, Toulouse, la ville rose bientôt troisième de rang, si j’osais donc écrire les mots qui coulent dans mes neurones aux sons des chansons du plus médiatique de nos troubadours, hélas disparu, je pourrais écrire quelques vers en dévers sur le papier blanc, écriture italique sans ambages ni frime, texte anodin et anonyme, jeu de mots et de rimes, mots non solennels aux accents de soleil, j’écrirai tout d’abord je pense :

sur l’écran noir de mes nuits blanches, ou plutôt, sur l’écran blanc de mes nuits noires, ou défile le cinéma, tu me plais, je te plais, entrons dans la danse, et afin de rentrer bientôt en transe, venons-en aux mains, celles qui préfèrent courir sur le clavier plutôt de se risquer à frôler la moindre réalité, entrons dans la salle, celle des débats, des bas rarement des hauts trop vite pris en défauts, entrons ici et faisons connaissance, tu me plais, je te plais, jouons à se séduire, il faut savoir appeler un chat un chat, et même si l’accent roule en tchatte, nous autre ici, on tchache depuis si longtemps qu’on ne sait plus pourquoi le web est venu nous piquer nos vocables, si ce n’est par envie de s’approprier notre Occitanie ? Et voilà une joute qui s’engage, des mots, des exclamations venues d’outre atlantique pour exprimer qu’on peut mourir de rire, rire aux larmes, mais il est si vrai que la mort fait aussi pleurer. Bien sûr on peut aussi péter de rire, sans l’aide du national cassoulet, avouez tout de même que cela est de la balle, un endroit où l’on peut parler, draguer, flirter, et même peter sans que cela soit malvenu ou encore déplacé !

Sur l’écran blanc au cœur de la nuit noire, se dessine des destins, des desseins, des dessins, des dessins animées aux noms imprononçables, des seins animées par la magie de webcam, ces minuscules cellules qui viennent pomper dans l’intimité d’une chambre une intime personnalité qui se dévoile à des kilomètres de là, quand ce n’est pas sur le même palier…. Car la magie du web est bien là, on peut aussi bien parler à l’autre bout du monde qu’à son propre voisin de palier, le monde est assez fou et assez déconnecté de toute réalité pour cela.

Sur l’écran noir de mes nuits blanches, j’imprime des phrases et des phases précédemment dessinées sur l’écran blanc au coeur de la nuit noire, jusqu’au moment ou le coq supplanté par la pendule s’en vient comme quatre boules de cuir marteler la tête boursouflé par le sommeil enfuit dans des connections intermittentes avec d’autres intermittents du spectaculaire essor des connexions nocturnes, cœurs solitaires ou esseulés, malades en tout genre aussi hélas, il est des dragons qui chassent encore les mêmes proies, déroulent les mêmes pièges, avec la froideur calculatrice, le geste peaufiné par des années de sévices au service de leur cause perdue, il est aussi des abusés, des amuseurs, des amusés désabusés, des quasi sociologues à défaut d’anthropologue qui viennent puiser là le nectar d’une société encline au déclin, d’un monde qui perd sa réalité dans la virtualité si emberlificotée.

Sur l’écran noir de mes nuits blanches, le cinéma n’est pas toujours rose, la quête n’est pas la même et les espoirs souvent déchus, la multiplicité des contacts fait croire au gain d’un temps bien dilapidé, efface l’espoir de bons moments partagés que seule la rencontre dans le monde vrai sait générer. Rencontre, moment de vérité, l’instant ou le personnage se dédouble du portrait, opération de démoulage plutôt lente et délicate, il en est qui n’y survive guère, à trop user de subterfuges, à trop se croire acteur de sa vie, à trop se perdre dans le jeu de costumes mal taillés, on se retrouve mis à nu le moment venu. A quoi bon inventer ce qui n’est pas ? A quoi bon vouloir faire rêver ? On est comme on est, le but n’est pas de plaire à la multitude, pais de trouver les yeux qui brilleront et vous feront briller. Ëtre soi, vrai, franc et sincère, c’est un paiement cash, sitôt délivré, sitôt reçu, gain de temps absolu, ça passe ou ça casse. Encore faut-il éteindre l’écran, bien vouloir quitter le confort de sa loge, oser rencontrer le vrai, risque d’être déçu bien plus que de décevoir, risquer sa vie, presque, car une belle étincelle peu mettre le feu aux poudres.

Alors éteignons l’écran, qu’il devienne noir, que la nuit soit blanche sous les mots de la discussion, et si l’aube signe le crépuscule de cette épisode, sachons alors tourner la page, changer de paysage, regagner l’autre rive, celle qui verra naitre le jour plus bleu, plus beau, celle qui nous verra plus fort. Sur l’écran noir de mes nuits blanches, plus rien ne s’affiche désormais, la vie est là, elle reprend ses droits, exit l’imposture trop réelle de tout ce virtuel. Il n’est de vie que dans la vie, il n’est lueur que dans la lumière, qui s’enferme dans le piège virtuel, risque de finir d’y perdre toute réalité…. J’ai rêvé d’un autre monde, où la lumière serait blonde, désormais, je rêve réalité, à la recherche d’une étoile, mais dans la seule magie du monde vrai…. Bon, ok, pas de quoi prendre le téléphone, mais il est des mots ainsi qui murmurent des textes, des idées qui s’envolent en musique, des chansons trop ancrées dans la tête pour ne pas venir les tutoyer.

Inspiration plutôt que respiration…

les trois clés

La porte du couple s’ouvre en trois clés de même valeurs, de mêmes importances. Si l’une des clés manque ou défaille, la porte s’entrouvre mais se refermera bientôt. Si deux clés manquent, il faudra forcer la porte avant qu’elle ne se referme sur les doigts. Si les clés sont usées, mal entretenues, c’est encore la porte qui se referme. Ces trois clés sont la compréhension, la complicité et l’entente sexuelle.

La compréhension. Cela parait évident mais évident, ce n’est pas si simple ni si facile. Il faut comprendre l’autre, se donner la peine de le comprendre, savoir écouter et l’écouter, le connaitre et le reconnaitre, en tant qu’être, dans ces choix, ses passions, ses loisirs, ses envies. Cela ne veut pas dire tout abandonner pour l’autre, cela veut dire comprendre, apprendre, vouloir partager sans s’immiscer, se faire inviter sans s’imposer, être associé plutôt que de forcer la porte. Le dialogue est une belle et bonne chose, mais un dialogue n’est établi que si les mots émis sont entendus, que si les maux émis sont reçus plutôt que perçus, que si les réponses sont cherchées en réponse aux absences. La compréhension c’est l’acceptance de l’autre en tant qu’autre, et non en double parfait de soi. La richesse nait de la diversité, et même si les bananiers ne font pas d’oranges, cela n’empêche pas d’aimer les bannes tout autant que les oranges. Accepter l’autre tel qu’il est. Ne pas vouloir le changer, ce qui est de toute fois perte de temps et faux chemin, on ne change pas les autres, on change soi. Comprendre qui il est, c’est aimer ce qu’il est pour cela, non pour un plaisir personnel.

La complicité. Est-il besoin de commenter ce que la complicité apporte ? Un complice, c’est bien plus qu’un ami, c’est la personne qu’on cherche pour tout partager, le bon come le moins bon, sous réserve qu’il y en ait….. Il n’est pas question là d’égalité de pensée ou de symbiose d’idée, juste un lien invisible qui fait que quelque soit le sujet, c’est la personne avec qui on peut en débattre, dans des échanges riches, vrais, sincères, sans jugement, sans rejets, dans une même idée d’avancer. Complice, richesse du duo, savoir que l’autre sera là, avec des envies voisines, avec l’envie de soi tout comme l’envie du nous. La part devient belle au jeu, au soutien, un phare dressé dans l’horizon toujours visible dans les tempêtes de la vie. La complicité élude les conflits, car elle inclut le respect, l’envie permanente de ne pas briser ce lien qui unit. Elle n’est pas synonyme de vampirisme, d’étouffement, au contraire, elle cherche à plaire à l’autre par le respect des phases qui lui sont propres, même si ce n’est pas des plaisirs partagés.

L’entente sexuelle. Forcement. Point de lubricité là-dedans, et sans notions de performance, l’entente doit être aussi complète possible, dans le désir, dans la réalisation, dans la fréquence, sous peine de faire voler en éclat l’amour pour ne faire du couple qu’une fraternelle union. Le chemin de vie voit parfois bien des fluctuations de tout un tas de paramètres. Savoir les traverser, c’est pénétrer au cœur du cœur, renforcer le couple et s’y renforcer soit, fusse le couple illégitime. Le débat n’est pas aux ébats, la notion de couple n’est que dans le duo, sans aucune restriction morale, juridique religieuse. S’entendre ne veut pas dire pratiquer au même niveau, mais pratiquer ensemble, avec à chaque fois un nouveau désir, une même envie, un partage et donc, un enrichissement. On apprend toujours et à tout âge, la vie n’est pas répétition de jour, mais successions de jours différents, de vies différentes, de plaisirs différents, fussent-ils non sexuels.

L’union réside donc en l’union de ces trois clés, de leur richesse, de leur qualité mais surtout, de leur partage. Aussi évident que cela puisse paraitre, trop de couple se retrouve pourtant bancale par la disparition ou l’usure d’une seule clé. Qu’elle vienne à manquer au trousseau et voilà l’union qui plonge et se transforme en amitié, en fraternité, ou encore en sport intime. A chacun son credo, c’est vrai, a chacun ses repères et ses envies. Au-delà des apparences, souvent trompeuses, aimer n’est pas si dur lorsque les trois clés sont là et enclenchées. Il faut savoir pousser la porte, entretenir les mécanismes qui loin d’être compliqués sont juste nécessaires. L’envie, les envies, la perception de cela dès le départ permettent d’avancer sereinement dans la relation. Libre à chacun de vivre ses propres expériences….

Résolutions

L’heure est grave, il est temps de prendre de bonnes résolutions pour attaquer la nouvelle année, ces 2010 tants porteurs d’espoir qui mérite bien qu’on y consacre son énergie. Résolutions ? Ques acco comme on dit chez moi, ce qui pourrait se traduire par « mais bon dieu qu’est ce que c’est que ton p….. de résolutions dont tu me parles ? » Ou bien encore, « Mon ami, auriez-vous l’aimable obligeance de bien vouloir satisfaire la petite curiosité que vous avez cru bon d’éveiller en moi ? » Bref, résolutions, c’est quoi ? Ça veut dire quoi ?

Résolutions, ça sonne comme révolution, c’est une façon d’exprimer pas tant un changement, mais plutôt une envie de changement. Cela est louable, car souvent, on ne tient pas les résolutions que l’on se fixe au soir du dernier jour qui enclenche le premier matin du premier jour de l’an de grâce tout neuf qui vient ainsi nous fatiguer la tête à se programmer d’un coup une nouvelle vie ou pire, une nouvelle lubie dans sa vie….. Bon nombre de mal de crane dur soir de réveillon viennent j’en suis sur de ces résolutions qu’i lest de bon ton de prendre. Que de mauvais procès fait à de mauvais vins, de maudits alcools, quand la cause de l’explosion crânienne ne réside que dans l’agitation des neurones au milieu du vide intersidéral qui leur sert de logis, vide qui comme chacun le sait, par le bon vieux principe des vases communicants, ne peut que chercher à se remplir, de liquide de préférence, puisque les liquides, ça coule de source, vont et remplissent allégrement les moindres interstices qui pourraient y exister même dans les têtes les plus pleines. Aucune incitation à la beuverie là-dedans, vous pouvez très bien vous remplir la tête d’eau ou autres sodas, simplement les idées vous viendront moins vite, mais comme on dit, à chacun son rythme !

Résolutions, c’est d’une attitude résolue qu’on se résout soudain à donner un sens à sa vie, le bon, forcement, du moins à l’heure d’émettre la résolution, on sait déjà qu’elle ne sera que bonne, et même, décisive pour la vie entière, enfin, celle qui reste à brûler, car de l’autre côté, la mèche est déjà morte, complètement cramé, disparue en noirceur dans les larmes de cire de notre pale bougie. Certains se prennent pour des lumières, soit, les flammes vacillent sans oxygène et les mèches les plus courtes sont souvent les meilleures, à moins de vouloir démêler l’écheveau de longs cheveux emmêlées, mais pour cela, encore faut-il être de mèche. Pas de quoi mettre le feu aux poudres, juste comprendre et entendre par là le sens qui n’y est pas, de là à dire qu’il s’agit d’un non-sens il n’y a qu’un pas et ce pas là n’est pas le mien, je refuse toujours de marcher au pas, non pas que je sois pressé, loin de là, mais même ici d’ailleurs, l’existence sans couler paisiblement ne mérite pas toujours qu’on y hâte le pas, et flâner en chemin est aussi la meilleur façon de saisir les beautés les plus simples, les plus subtiles, les trésors qui hantent de-ci, de-là les abords de nos routes.

Résolutions, comme la définition. Celle de l’écran tantôt bleu, tantôt noir, tantôt gris, blanc et je ne vais pas vous passer l’arc en ciel en revue ni même les sous produits des catalogues de peintures, vous savez aussi bien que moi qu’on ne discute pas des gouts et des couleurs, pas plus que d’égouts et d’odeurs. Définir l’indéfinissable est une activité de longue haleine et, même l’académie y emploie des immortels pour vaincre ce péril qui n’attire pas la gloire sinon de porter l’habit vert et l’épée de se croire immortel jusqu’à ce que le contrat s’achève en une farce mortelle, preuve par là-même que l’immortalité n’est pas éternelle, preuve que l’homme reste homme, même en femme d’ailleurs, preuve que le temps nous est toujours compté et qu’il convient dès lors de le savoir pour compter là-dessus et composer avec son temps, se croire éternel revient à mourir jeune, non de cessation d’activité de vie, mais plutôt de se croire à l’abri du temps, de le prendre de trop et d’oublier de vivre.

Résolutions ? Bigre ! Mais qui donc m’a foutu un sujet pareil ? Et puis d’abord, en avez-vous pris des résolutions, vous ? J’ai décidé pour l’année qui vient, de cesser de fumer. Ah non, ce n’est pas ça, je ne fume déjà pas….. J’ai donc du décider d’arrêter de fulminer….. Ouais, et bien, d’accord, mais on va cesser par dose homéopathique, juste histoire de ne pas ennuyer mon entourage proche qui penserait que git-là une maladie, juste aussi pour prendre le temps de rentrer dans la peau de mon personnage qu’est moi, et là, si le moi, le surmoi, et l’autre moi se mélangent, il va y avoir de quoi être mal dans ma peau. Cesser de boire, je n’y crois pas, on meut plus vite de soif que de faim de toute façon. Cesser de manger, non plus, je suis natif d’ici, ce joli pays où les cuisines s’appellent encore des cuisines, où la gastronomie flirte avec l’astronomie, et là, je ne veux pas me fâcher avec les miens, ces gens de cœur, de sang, d’âmes et d’amitié. Cesser d’écrire ? Non, et puis quoi encore ? Cesser de rire, je vous renvoie au précédent…. Cesser …. Et pourquoi cesser d’ailleurs ? Que ferait la langue d’ici sans ces « c » qui clôturent les sons, sans ces « c » qui explosent la langue d’oc en des tonnerres d’accents si mélodieux qu’on vient parfois de loin les ouïr sans aucun artifice ? Cesser de rêver, les résolutions cette année furent simples et même unique : j’ai pris le parti de me résoudre à ne pas prendre de résolution.

vive 2010

L’amitié est une denrée rare qui tend à s’amenuiser. L’érosion n’est pas forcement naturelle, plutôt voulue et dévolue au manque d’entretien. Il ne suffit pas de croire que l’autre est toujours présent sur étagère, prêt à dépanner en cas de besoin, il ne suffit pas de faire une déclaration d’amitié, car on ne choisit pas d’être amis, on le devient, et surtout, on l’entretient. A l’aube des nouvelles années, les jolis souhaits affluent, les rappels de mémoire avec mais combien de vœux non pensés, combien de fausses étreintes, combien d’obligation ? A quoi bon ? Se donner bonne conscience, se croire obligé de …. Basta ! Place à la vie, la vraie, celle qui consiste aussi à dépoussiérer le passé, à passer l’aspirateur, à user de la poubelle pour dégager l’espace de tout ce qui l’encombre, de vider une bonne fois pour toute l’étagère des souvenirs.

2010, avec un zéro comme un début, un commencement, une envie qu’enfin les hommes prennent conscience de ce qu’ils sont, de leur rôle dans leur vie, et dans leur environnement. Un envie aussi de balayer un passé trop lourd, de vider les neurones de trop de mauvaises connections, de se laisser porter par la vie au-delà des paradis virtuels pour cueillir enfin la perle de pluie qui fera naitre la vie, la vraie des cendres de passés trépassés. Claude Nougaro chantait très justement « il faut tourner la page, changer de paysage…. » le temps est venu d’éclaircir l’horizon, de larguer les lests du passé, de ne plus s’alourdir de rôles à sens unique… Le temps des poires est passé, les non sens et les sens uniques aussi. Vive les bonnes résolutions de 2010, le tri sélectif est en cours, grand nettoyage sans attendre le printemps…. D’ailleurs les premières minutes, les premiers jours, les premiers mots, les premiers baisers ont été pour les êtres que j’apprécie par-dessus tout, les réels liens de la vie, sans attente, sans désirs autre que le plaisir d’être en contact réel et vrai, authentique, dans le bon comme dans le moins bon. Ras le bol des liens faibles et non fiables, des je t’aime moi non plus, des désirs d’aide vers soi, la mission dépannage 24/34 est morte, prière d’oublier le numéro qui d’ailleurs disparaitra des écrans bientôt…..

Basta cosi ! Place à la vie, la vrai, celle qui n’attend rien et cueille tout. Celle qui vit en vrai, en avançant, sans le miroir aux alouettes trop déplumées du retour en arrière qui entrave la progression. Vive la vie et les envies, celles d’être, celles d’oublier que trop de paraitre bloque la réalité des êtres, celles de la conscience des peuples sans attendre celles de leurs dirigeants, tous bardés de diplômes d’incompétences et d’enrichissement personnel. On joue les apprentis sorciers avec la terre de nos enfants, on se croit meilleur que nos anciens, et on scie nous-mêmes la branche sur laquelle nous sommes. Soyons réaliste, cessons de suivre le troupeau des moutons, cessons de croire que le bonheur réside dans le virtuel, soyons nous et échangeons libres et humains sans fard et sans poudre aux yeux. Cessons d’éblouir et de masquer notre incompétence par des discours trop vides de sens.

Soyez heureux et profitez de chaque instant de sourire, cultivez les en rire, et partagez les, c’est là la seule gangrène à répandre sur ce monde gris et sombre. Vive le zéro d’une nouvelle ère, celle de la conscience, celle du réveil. Bonne année à tous et même bonnes années à tous….. Le temps semble venu de tourner la page, de changer de paysage, de poser le pied sur l’autre rive….. Merci Claude, merci Monsieur Nougaro.

Bonne année

Quoi de mieux pour démarrer la nouvelle page d’une nouvelle année que de vous souhaiter les traditionnels vœux ?

Je vous souhaite donc une très belle année 2010 remplie de belles et bonnes choses, qu’elle puisse apporter tout ce que les années précédentes n’ont pu qu’à peine ébaucher, qu’elle puisse transformer les rêves les plus fous en un très belle réalité, qu’elle soit aussi une année de partage, d’échanges, de rencontres, au-delà des pas, au-delà des kilomètres, au-delà des frontières visibles et invisibles. Qu’elle soit aussi et surtout, une année d’amour et de tolérance, de compréhension et surtout, d’éveil de la conscience, car c’est par elle seule que l’humanité grandira et deviendra plus humaine, c’est ainsi et seulement ainsi que nous deviendrons les acteurs de notre développement durable, de nos vies, de nos amours, de nos pas, de notre chemin.

Puisse enfin la santé régner suffisamment pour que les maladies puissent être vaincues et contenues, sur vous, sur nous, nos proches, amis, famille, connaissance. Et si la fortune voulait bien sourire au plus grand monde, non pas dans la démesure de sommes difficilement réalisables, mais plutôt dans des proportions suffisantes pour profiter gaiement de la vie, faire plaisir et se faire plaisir, voyager même si ce n’est qu’à quelques encablures de nos ports d’attaches, alors l’année 2010 sera belle et grande, à même de porter les espoirs placées en ses aïeules d’années.

Retour à la vie normale en ce début janvier, avec des lendemains de fêtes qui déchantent pour certains, au vu des voitures crashées sur des bouts de trottoirs de ma ville, à apprendre par le jeu des bon vœux qu’un réveillon se passe dans la froideur d’une chambre de clinique pour un membre clé de la famille et la joie d’une nuit de renouveau disparait dans la peine engendrée. Lendemain de fête et séparation attendue mais toujours douloureuse après de si belles aventures, la vie est ainsi, elle donne, attise, puis reprend et attriste. Retour au bercail, dans le grand volume bien vide, sous le vent qui tempête, sous la pluie qui glace, début d’année morose et froid comme pour mieux congeler les résidus de 2009 avant de faire renaitre la vie, les joies, les espoirs, comme s’il fallait montrer aux hommes que le bon n’existe qu’après le mauvais.

Quoi qu’il en soit, 2010 est là, année de renouveau, année de renaissance, année de récolte pour les heureux qui ont su semer hier les moissons de demain, année de semis pour ceux qui ont vécu les labours amers d’automnes de leurs vies. Portez-vous bien délaissez la haine et la tristesse, retrouvez confiance en vous avant de chercher la confiance en l’autre, soyez heureux et vivez en êtres libres et heureux, le positif n’attire que le positif, la vie n’a soif que de vie.

Bonne année 2010 à tous

Au plaisir de partager les plaisirs de nos vies, en rencontres, en partages, en discussions, le temps ne laisse du temps au temps que si nous lui laissons le temps de le faire. A nous d’agir, à personne d’autre.