conscience naturelle

Lundi.
Nouvelle semaine.
Encore une.

Encore un temps incertain, encore ce mois de juillet qui traîne des pieds pour afficher soleil et chaleur. Encore un week-end de soleil, celui–ci fortement venté a provoqué l’annulation de feux d’artifices républicains pour ce 14 juillet. Depuis le début de l’été, le temps est devenu cyclique : chaleur le vendredi, le samedi, orages ou pluie le dimanche, temps gris et humide du lundi au mercredi. Vu que je bosse, ça ne me gênes pas trop, à part pour les balades du soir, les tours de vélos, les marches, les soirées à profiter du jardin, de la terrasse, des grillades…

Enfin, heureusement, le temps qu’il fait n’est ni maîtrisé ni maîtrisable par qui que ce soit, et il vaut mieux : nous aurions encore des technocrates pour décider à notre place du temps qu’il devrait faire.

Une année 2007 bizarre, une végétation qui ne s’y retrouve pas, des maladies permanentes sur les plantes et les arbres de mon jardin… Je n’ai pas envie de traiter en permanence, consommer plus de chimie que dans les produits manufacturés délivrés quotidiennement. Difficile d’avoir des résultats probants, les fruits ont du mal à se développer, certains arbres ont connus deux cycles de floraison cette année, d’autres meurent en silence. Trop d’eau ? Pas assez d’eau ? Trop de chaleur d’un seul coup, pas assez le reste du temps. Les plantes sont comme nous, elles vivent mal ces aléas climatiques. Elles nous rappellent par là même que nous sommes issues de la même planète, de notre terre nourricière, elles nous rappellent à la vie. J’aime ce contact, cette quiétude, ce respect de la vie, ce rappel à l’ordre. Nous habitons la planète pour un court laps de temps, notre passage sera digéré, effacé par la végétation, par les éléments. Soyons humbles, restons respectueux de cela. Il suffit d’ouvrir les yeux, dans nos campagnes désertées, dans nos montagnes abandonnées pour voir combien la nature reprend vite ses droits. Il suffit d’abandonner son jardin, quelques jours, quelques semaines pour y voir combien, la nature reprend ses droits, la nature sème ses graines d’une végétation dite mauvaise car non policée, d’une végétation envahissante, grandissante, venant colonisée cette espace que nous pensions bien défini. Pas besoin de grands jardins, pas besoin de parcs monumentaux. Laisser à l’abandon vos plantes en vase et vous verrez naître ces plantes sauvages. Graines envolées, graines semées par des oiseaux, des insectes venus butiner, graines de vie, mauvaise herbes. Comme nous : nous sommes les mauvaises herbes de cette planète, nous l’envahissons, nous la colonisons, nous l’étouffons sous notre béton, nous détournons les cours d’eaux, nous rasons les forêts, nous brûlons des parcelles, nous tuons d’autres vies…

Pour combien de temps encore ? La nature reprend toujours ses droits, ne l’oublions pas. Vivons en paix, en harmonie avec elle, plutôt que contre elle. Sachons comprendre, sachons apprendre, sachons aimer. Il est plus facile de détruire que de construire, que de se construire dans le respect.

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