congés d'automne

Dernière ligne droite de ce long été, les températures fraîchissent, les nuits se rafraîchissent, les jours raccourcissent, tout cela annonce l’automne qui vient dès lundi prochain. Les enfants ont repris le chemin de l’école, les derniers aoûtiens sont revenus de leurs congés, voilà le joli temps du hors saison, ce temps ou la nature reprend ses droits, les lieux de villégiatures se vident, les aéroports débarquent plus de passagers qu’ils n’en emportent, transhumance à sens unique… D’ailleurs, même les troupeaux descendront bientôt des estives, rejoindront les étables désertées pour passer l’hiver au chaud et au plus près des hommes… Les nuits longues apportent leurs gouttes de rosées bénéfiques, faisant reverdir de ci, de là, la végétation épuisée par les chaudes journées au point de ralentir fortement la croissance…

Période atypique de l’année, ou le principe des vases communicants ne marche plus. Les endroits se vident et se désertent sans se remplir à nouveau. Le bord de mer aligne désormais les volets bien fermés, les routes redeviennent paisibles, les paradis vacanciers du Maghreb ou d’autres îles plus lointaines se vident, le moment est venu, comme dans cette publicité du loto, de prendre le trajet à contresens, rejoindre ces lieux désertés. Rouler puis voler vers de nouveaux horizons, le temps d’une trêve, génératrice et régénératrice, entre soleil et vagues, sables fins et coquillages, détente absolue… Voici enfin venu le temps de mes congés d’été, devenus par la force des choses des congés d’automne, break, long break tant attendu dans le rythme assidu et tendu des activités quotidiennes…

Moments hors du temps, dans une période hors saison, changer de rythme et de lieu, reprendre goût à la lecture grâce à des plages horaires sans horaires précis, moments de libertés et de vies, certes à contre courant, mais tellement agréables quand on sait comment les occuper, les vivre et les utiliser. Paradoxe de notre société marchande, c’est aussi en cette période désertée ou l’on peut profiter intensément de son temps et des activités proposées pour un coût bien inférieur aux périodes surchargées, ou l’on doit faire la queue pour la moindre attraction, attendre et ré attendre, sans profiter pleinement de l’éventail proposé. Comme en période d’hiver, ou un séjour à la neige en janvier se monnaye à jusqu’à 10 fois moins cher qu’un séjour en février ou descendre une piste relève d’un jeu de quilles, et ou l’attente aux files des remontées mécaniques mobilise 80% de la journée…

Certes, on ne peut pas toujours partir hors saison, pour ses contraintes diverses, mais pour avoir connu les deux, j’avoue désormais aimer plus ce rythme là, qui entre autre, permet de profiter de la circulation fluide sur notre cité saturée, et retrouver la même fluidité sur le bord de mer, ou autres destinations ensoleillées… Et puis, nous avons tout de même l’avantage d’être à 2 ou 3 tours de roues de la mer ou de l’océan, ce qui permet d’en profiter, même à la journée ! Bien sûr, les journées sont courtes et plus fraîches, bien que souvent, suivant sa destination, on puisse trouver un temps excellent, des conditions excellentes pour trouver le repos et la détente, il suffit de bien choisir…

Quelques lignes encore à publier d’ici le grand départ, quelques jours de sommeil ensuite pour le blog, les textes eux, ne manqueront pas d’aller garnir les pages du cahier, aux hasards des plages, des tables en terrasses, en bord de piscine ou à l’ombre bénéfique des jolis palmiers… Ne râlez pas, votre tour est passé, ce qui somme toute, veut bien dire que votre tour arrive, non ? Eternel recommencement de la vie, grand tour de manège, avec ces hauts et ces bas, ces calmes et ces tempêtes, ces horizons qui défilent et qui changent, ces gens qui bossent quand on part, ces gens qui partent quand on bosse…

Carte postale virtuelle, de congés bien réels…

Histoire de l'âne et du fermier

Une fois n'est pas de coutume, je mets ici une jolie historiette philosophique reçue d'une amie...
été comme hiver, il était une fois un vieux puits au ras du sol. Conscient du danger qu’il représentait, son propriétaire l’avait recouvert d’un couvercle en bois de récupération en se disant qu’un jour il faudra bien le reboucher car devenu inutile et dangereux.
Juste à côté un âne, presque aussi vieux que le puits, paissait nonchalamment.
Puis un jour, le couvercle du puits, pourri jusqu’à l’os, ne résista pas au poids du quadrupède et l'ane se retrouva au fond du puits.
Embarrassé, le propriétaire se mit à analyser le problème :
1 – Mon fidèle et vieux compagnon est au fond du puits et n’arrête pas d’appeler de l’aide
2 – Le puits est si étroit qu’il en est presque impossible de sortir l’âne sans faire de casse
3 – Il faut vraiment régler définitivement le problème ce puits inutile et dangereux
Fort de ces constatations, et plein de compassion, il amène du foin à son âne pour lui faire signe qu’on s’occupe de lui. Pendant qu’il lui descend un seau d’eau fraîche via une corde, il lui dit : « Mon ami, voilà ce que je peux faire aujourd’hui pour toi, et ce soir, je réunis mes voisins afin que nous discutions comment te sortir de là dès demain matin ». Le point 1 fut ainsi réglé.

A la nuit tombée, autour de la table, les voisins discutent et après mûre réflexion la décision finale tomba : Il faut reboucher le puits, et compte tenu de l’âge avancé de l'ane, du peu de temps qu’il lui reste à vivre, de l’impossibilité de le sortir de là sans casse ainsi que des frais conséquents qu’il faudrait engager, il a été entendu qu’on l’abattra à l’aube. Il bénéficiera ainsi d’une tombe unique près de son maître qui aura ainsi régulièrement une pensée pour lui.
Après dispersion de l’assemblée, le vieil homme était tout retourné, la larme à l’œil, le cœur gros comme ça. Il monta dans sa chambre, envoya une pensée à son vieux compagnon de travail, implora la clémence de l’Eternel puis s’endormit.

A l’aube, après un café bien fort et à l’heure donnée, les voisins, pelle à la main, étaient tous autour du puits. Notre brave propriétaire, le cœur serré, ne put se résoudre à abattre son ami l’âne et préféra lui cacher son intention. Pelletée de terre après pelletée de terre, l'ane hurlait à la mort car il avait compris le dessein des hommes. Puis soudainement, les hurlements cessèrent et seul le bruit des pelles continua à marteler le silence accablant.

Pris d’un remord, le propriétaire se rapprocha du bord du puits afin de voir son ami pour la dernière fois et exprimer secrètement son remord, il s’esclaffa et faillit en tomber dans le puits. A chaque pelletée de terre lui tombant sur le dos, l'ane s’ébrouait pour faire tomber la terre sur le coté et, à l’aide de ses sabots, la tassait afin de remonter le niveau du sol. Abasourdi par l’intelligence de l’animal, le propriétaire invita ses voisins à regarder. Alors tous en choeur, ils redoublèrent d’ardeur en poussant la chansonnette.

Une fois l’animal sorti du puits, chacun se réjouissait de pouvoir caresser l'ane tout en lui prodiguant tous les compliments du monde…

Leçons à tirer de cette histoire :

1 – Au niveau organisationnel : Une négligence qui dure amènera tôt ou tard une crise.
Des palliatifs curatifs seront pris, une réunion de crise s’ensuivra, un plan d’action qui se déroulera pas complètement comme prévu pour enfin finir par une grande leçon de vie appelée expérience.

2 – Au niveau du Propriétaire : Le mental écarte souvent l’affectif. Impitoyable de logique, on est prêt à sacrifier pour des raisons économiques surtout si la décision est prise en groupe. Puis au moment de l’exécution du plan d’action, le responsable à la main qui tremble car il sait intérieurement qu’on ne peut se séparer d’un ami qui vous a été fidèle…

3 – Au niveau individuel : C’est surtout quand vous êtes dans une position délicate que l’on essaiera de vous enfoncer encore plus. Vos amis vous chargeront et si vous vous en sortez, ils seront les premiers à vous complimenter et à trinquer avec vous.

La morale de cette histoire est :
Si quelqu’un par mégarde ou négligence vous met dans « la merde » et que tous sont contre vous, alors à chaque attaque, ébrouez-vous afin de transformer un négatif en positif. A chaque négatif, non seulement vous vous renforcerez mais vous vous rapprocherez du dénouement final où chacun sera admiratif de votre force de caractère. Du pleurnichement initial vous vous êtes transformé en gagneur. Remerciez votre supérieur pour cette expérience inoubliable et remerciez le ciel pour avoir levé un coin du voile sur la véritable nature de l’homme dans sa force et ses faiblesses.
Rapppelez-vous les cinq règles simples pour être heureux :
Libérez votre coeur de la haine.
Libérez votre esprit des inquiétudes.
Vivez simplement.
Donnez plus.
Attendez moins.
A ne jamais oublier, surtout dans les moments sombres.
Merci pour cette jolie historiette !

A chacun son chemin de vérité

11 septembre 2001, sept ans déjà que ces images spectaculaires et criantes de cruauté ont envahi nos ondes, brûlées nos yeux, irradiées nos neurones à jamais. Ce jour-là, la folie humaine est apparue dans une forme et une force technologique, une démesure de l’horreur, blessant à la fois la puissante Amérique sur son propre sol, dans ses propres symboles, mais aussi le monde aux yeux rivés sur les petits et grands écrans diffusant inlassablement en boucle les images des impacts de ces avions dans les tours… Image tragique et forte, qui ramène chacun à des souvenirs de ce qu’il faisait ce jour-là, tout comme dix jours plus tard lorsque AZF explosa…

Sept ans après, ou en sommes-nous ? Que sommes-nous devenus ? Que sont devenues nos vies d’il y a 7 ans ? Que penser de toutes ces rumeurs, thèses du complot, visant à dénier ces événements, racontant que ce n’est là que mise en scène pilotée de l’intérieur pour je ne sais quelle raison ? A chaque étape de l’histoire, surgissent des détracteurs, des révisionnistes dont la seule raison de vivre est de tenter de démontrer qu’il y a supercherie plutôt que vérité. Holocauste, chambre à gaz, premiers pas sur la lune, attentats du 11 septembre tout y passe, tout est démonté rangé au rang de le supercherie. Bien sûr que nous devons garder notre esprit critique, ne pas considérer tout ce qu’on nous raconte comme parole d’évangile, que ce soit l’actualité ou notre vie privée. Acquérir de l’information, si possible de plusieurs sources, fiables, proche du sujet, sans partie pris ce faire une idée avec son propre ressenti, sa propre expérience, comprendre, analyser, disséquer, interroger, voir, peser, autant d’actions et d’étapes nécessaire avant de statuer, de choisir tel ou tel camp, à condition de rester suffisamment neutre dans le débat pour en tirer la quintessence et la vérité vraie.

On peut tout renier, on peut tout dire, on peut tout raconter, mais ce n’est pas là la vérité. La vérité est ailleurs, elle est toute proche, voire même en nous, si nous acceptons de la voir, de la dégager de sa gangue de médisances gratuites, de fausses vérités, de versions hautement dégradées qui peuvent nous être rapportées… Nous avons deux oreilles et entre les deux un puissant ordinateur dont nous sommes les maîtres. Servons-nous-en. Doutons de ce qu’on nous dit, oui, c’est une bonne chose, mais à condition d’en sortir, de se forger à coup d’observation, de discussion, sa propre opinion, de la corroborer des éléments tangibles et prouvables… N’oublions jamais cela et ne tombons pas dans le piège de la facilité qui consiste à croire ce que la dernière personne qui a parlé a dit. C’est bien là la nouvelle gangrène de notre société. S’en tenir aux derniers propos, comme si c’était paroles d’évangiles… D’ailleurs, les évangiles sont bien un excellent contre exemple : Sur plus de douze journaux de bord, pour ne pas dire treize ou plus, le Vatican n’en a retenu que 4 pour définir son dogme. Exit les écrits de l’un ou de l’autre, les versions de Judas ou de Jésus, les versions féminines, bref, tout ce qui pourrait mettre facilement le doute sur ce nouveau dogme imposé par la force de la toute puissante Eglise.

Il est en de même aujourd’hui, chaque jour nous apporte son lot de preuves… Ecouter l’un et prendre de suite parti, c’est aller droit à l’erreur judiciaire, la confiance aveugle peut mener à l’aveuglement. Doit-on douter de tout ? Oui, bien sûr, cela est un mal nécessaire pour qui cherche le chemin de la Vérité. A condition de vouloir en sortir, de vouloir approfondir, d’engager la discussion, le dialogue, le débat en toute impartialité et en toute objectivité. Sans cela, on peut effectivement se contenter d’un son d’une cloche, se laisser endoctriner, emporter dans un flot qu’on risque de regretter tôt ou tard, car, quel qu’en soit le prix, la vérité finit toujours par éclater, et là, gare aux séquelles…

écriture

Au jeu de l’écrit, on se fait souvent prendre… Ecriture d’abord salutaire, puis la passion naît, plus ou moins forte, l’envie se fait plus pressente, comme une boulimie de mots à déverser sur les pages, à noircir des cahiers, des mots en toutes lettres devenant des chiffres dans notre monde informatique pour ainsi voyager jusqu’aux yeux de ceux qui les liront. D’autres persos, plus intimes, trop proches, resteront dans les pages serrées du cahier sans espoir de publicité informatique… Etrange loisir pour plutôt passion, griffonner, écrire, tout et n’importe quoi, sans aucune prétention autre que celle d’écrire pour écrire, pour libérer, se libérer des poids qui étouffent la vie, pour exprimer des sentiments, des ressentis face aux étapes de la vie, face aux événements, proches ou lointains, qui finissement par nous toucher et nous affecter. En bien ou en mal, c’est selon, nous sommes des êtres vivants doués de sentiments, et non pas des machines, robots déshumanisés à l’abri des sentiments…

Ecrire, un jeu depuis longtemps utilisé, j’ai usé et j’abuse encore du jeu de caractères, des jeux de mots, des sons répondant à d’autres sons, écrire comme toujours, d’un trait, d’une seule traite, pratiquement sans ratures, assis à la terrasse d’un café, dans un hall de gare, un hall d’aéroport, écriture solitaire au milieu de la foule, écriture du bord de mon océan tout aussi bien qu’en pause d’une balade VTT. Ecrire ses cris, écrire s’écrit la plume trempée dans le ressenti, à l’encre de l’âme, aux couleurs changeantes de cette matière vivante et mouvante. Plus d’un an déjà que le blog s’emplit, de textes parfois bien plus anciens, mais tout d’un coup ressuscités là, nouvelles naissances et début d’existence pour des œuvres jusque là dormantes dans des cahiers empilés. Je souris en écrivant « œuvre » car ce nom porte aujourd’hui un sens bien galvaudé loin du sens premier. Mes œuvres ! Je ne suis pas imbu, ni de ma personne, ni des mes œuvres, loin de là, je suis content lorsque je vois ces textes alignés, 271 morceaux du puzzle de ma vie, et ça s’arrête là. Un blog, c’est fragile, ça peut s’arrêter à tout moment. Par manque de temps, d’envie, d’idée, en changeant d’adresse, en disparaissant aussi, tout simplement… J’avais une écriture avant le blog, j’en aurais très certainement une après…

Ecrire pour écrire, mais pas simplement, sinon autant revenir aux lignes des punitions de l’enfance, quoique je n’en ai pas eu beaucoup à faire durant ma scolarité, non, écrire pour raconter, divertir, se faire plaisir, se souvenir, transcrire en caractères alphanumériques, des choses vécues en 4 dimensions, des voyages et des rêves, des visions ou des trêves, des fois ou tu marches ou tu crèves. Alors, voilà, encore aujourd’hui, dans ces moments de solitudes ou on se retrouve face à soi, j’aime avoir mon cahier et mon crayon avec moi, si ce n’est pas le cas, je me débrouille à m'en procurer, histoire de profiter de cette méditation en solitaire pour laisser courir le crayon traducteur de mes pensées sur la feuille blanche et vierge du cahier qui devient dès lors, un cahier de textes… Ces derniers temps, des pauses plus ou moins longues au cœur de ma ville, ont guidé quelques lignes, écrites ici ou pas encore. Tantôt un banc du square, tantôt un parapet de pont, la facilité d’une table en terrasse d’un bistrot contre la rugosité d’une murette en pierre servant d’écritoire. Ces derniers temps, je redécouvre ma ville, ses rues et ses ruelles, ses placettes calmes ou bien animées ; ses beaux quartiers élégamment fréquentés, le calme et le bruit, la foule presque omni présente, tout cela pour moi, constitue autant de remparts autour de moi et m’aide à m’isoler dans cette ronde de lettre, de mots, de phrases, dans ce qui devient une modeste texte de plus…

Interlude

Et revoilà les joies consécutives aux reprises diverses et variées, scolaires et non scolaires… Les bouchons se forment à nouveau sur les routes du matin et du soir, le temps tourne au gris, le rythme de travail s’intensifie, les objectifs se précisent… Même nos traditionnelles soirées rollers tournent la page de l’été, exit les enfants pour cause d’école le lendemain et bienvenue aux estivants de retour de congés. Les températures encore estivales, nous autorisent encore à dévoiler le doré de nos peaux patiemment travaillé au soleil de l’été… Fidèle à mon habitude, j’y vais, je roule et j’observe… J’y retrouve avec joies mes amis de toujours, notre petite bande des Mikados, mais j’y vois aussi des visages nouveaux, tous plus charmant les uns que les autres… Des contacts se nouent des discussions s’installent, en toute quiétude, parfois troublées par ces chasseurs au discours aussi poétique qu’un bulletin météorologique emplit d’inepties et d’intolérables évidences… Il est vrai que parler de la pluie et du beau temps est un concept basique pour engager la conversation… Il est même marrant et instructif, d’écouter toutes ces techniques de chasse, de prise de contact, de mise en confiance de la proie, parfois revêche, parfois très à l’écoute de ce joli chant empli de fausses notes, de voir ses yeux amusés se poser sur soi, comme un appel à l’aide, comme une envie de changer d’interlocuteur, d’échapper au chasseur… Qu’il est bon d’observer ces manèges, ces tentatives de ménages sans être concerné et en étant complètement externe à cette séduction à deux balles…

Assister aux sorties sans y rechercher autre chose que le plaisir de la sortie, voir du monde et discuter, en toute quiétude hors des rondes des chasseuses et chasseurs en tout genre, profiter des boucles plus ou moins sportives, pour vider les neurones et rouler à l’envie… Etrange alchimie qui s’opère, d’un coté se vider la tête, de l’autre restructurer ses pensées, analyser le quotidien pour en envisager l’avenir, jouir des rencontres effectuées, dérouler le tapis des discussions, s’en servir pour tisser les liens qui seront des liens d’amitiés ou autres, c’est selon… Combien ces sorties sont des évasions importantes et attendues dans les pressions et la médiocrité de la vie, autant de soupapes hautement nécessaires, véritables respirations indispensables à la vie, la vraie vie… Vivre, rire, rencontrer du monde, des amis, des amies, parler, discuter, échanger, croiser autant de destins différents en une seule soirée, partager quelques instants si précieux, donner et recevoir des sourires, ces lumières qui savent à elles seules illuminer nos vies… Y être en être sans attente, sans recherche particulière sinon de profiter de la vie, sans l’excès qui sied à l’image qu’on se donne de cette expression, non, profiter de la vie, n’est pas en rechercher les excès et l’excès d’excès. Carpe Diem au sens premier du terme, cueillir le bonheur, la joie qui passe, non parce qu’ils passent mais parce que le moment nous l’offre, croisement de notre route avec celle de tous ces petits bonheurs qu’on a l’habitude de croiser, de regarder passer, de les voir s’étioler et mourir, faut ne de ne pas avoir été cueillis…
Une chasse différente, non pas faite de piège, de recherche du nombre, non, une chasse aux joies simples d’une vie, celle qui correspond à ma philosophie, celle d’un homme usé par un parcours long et tortueux, un chemin ou même lorsqu’il était bordé de rose, les épines en étaient les véritables gardiennes au point de rebrousser chemin, de fuir ces dangers abscons pour rechercher le parcours, fut-il solitaire, qui sera plus clément et m’amènera vers ces lendemains dont j’espère encore que la vie me réserve. Alors profitons encore de ces pauses, libérons-nous de nos vies passées pour mieux repartir à zéro, en prenant le temps de redevenir soi et se réinstaller dans ce costume sur mesure, véritable seconde peau, et non issu d’un prêt à porter qu’on nous voudrait voir enfiler le temps d’un rôle… être soi pour être prêt, redevenir soi, n’être que soi comme un retour sur ses propres pas pour naître à nouveau, naître pour n’être que soi, véritable renaissance, avec encore plus d’expérience, nouveau départ dans la même vie, ou nouvelle vie pour un nouveau départ ? Qu’importe, l’essentiel est de vivre et d’être en vie, de respirer, d’accepter, de vivre et de sourire la vie, de loin notre bien le plus précieux…

Qui suis-je?

Allez, une petite, juste pour rire :

Je suis une chose très utile qui mesure en général dans les quinze centimètres.

A une de mes extrémités, je possède une touffe de poil, plus ou moins durs.

En temps normal, je suis là, inerte, attendant l'action, mais le moment venu, je suis rapidement introduite et souvent vigoureusement.

Il y a les adeptes d'une utilisation rapide, comme ceux d'une utilisation lente : tout dépend du tempérament et de la condition physique, mais tous m’emploient de la même façon : des va-et-vient répétés dans une cavité chaude et humide et qui créent une très forte excitation de la zone concernée.

Lorsque j'ai finalement terminé mon office, je laisse dans la cavité humide une substance blanche, moussante, collante et un peu sucrée. On retrouvera également cette sécrétion sur moi-même et dans mes poils.
Il faudra me nettoyer pour que je sois à nouveau propre en attendant mon prochain emploi.

Une fois de retour à l'état de repos, j'attends sagement ma prochaine utilisation.
On pourrait m'utiliser deux à trois fois par jour, mais c'est un rythme d'utilisation que peu de personnes sont capables de soutenir. Voyons, voyons, qui puis-je bien être ? (en parlant de bien être !)

Allez, réfléchissez bien… Laisser aller vos pensées ou elles vous mènent…







Bon sang






Mais c’est bien sûr !






Allez, je vous aide….


Ça commence par un B……


Mais oui, bien sûr, c’est une Brosse à dent ! Vous l’aviez à la bouche ?


Elle n’est pas de moi, mais je l’aime bien, allez savoir pourquoi !

Faire part

Après des années de collaboration et de cohabitation, voilà que le moment de la rupture est survenu, sans bruit, ou alors, inaudible, appel au secours non entendu pour cause d’isolement, relations à distance, nous ne vivions pas l’un contre l’autre. Dire que nos relations étaient plutôt froides seraient un euphémisme, il mettait un malin plaisir à geler l’ambiance…

A l’heure des adieux, je ne veux pas tracer un portrait noir de ce compagnon plutôt glouton. Sans cesse il ingurgitait tout ce qui passait par-là : viandes, volailles, poissons, légumes, glaces, gâteau et même pains… De rares périodes de diète ou son ventre se vidait un peu, d’autres d’opulence ou il ronronnait complètement repus…

Toujours prêt à rendre service, au moindre bricolage il savait être présent, utile pour soutenir les pièces ou les outils, les rendant ainsi accessible lors de mes bricolages. Le reste du temps, il semblait dormir sous sa couverture, ronronnant parfois, plus ou moins cycliquement. Sans laisser paraître un quelconque épuisement, c’est avec émotion que je m’aperçu de son état final dimanche soir…

Une rougeur bien affichée, une respiration qui n’arrivait plus à reprendre sa respiration, je l’ai examiné de suite et constaté la fièvre inhabituelle qui l’avait envahi… Oh Point de pâleur inhabituelle, il gardait bien ce teint blanc que je lui ai toujours connu, faut dire qu’il ne sortait jamais. J’ai alors essayé d’accélérer son rythme, de le forcer à relancer la machine, mais rien n’y a fait. Je l’ai alors débranché. Il était 21H00, dimanche 31 août, dans cette fin de mois, il venait de rendre l’âme… Fin de vie pour fin de mois, cela jette un froid…

Triste fin pour un congélateur ? Non, pas tellement pour lui, plutôt pour moi, à devoir stocker de ci, de là, des denrées devenues hautement périssables, avant de le jeter lui, enfin, de l’envoyer ce faire recycler ailleurs, faire place nette dans ce garage encombré avant d’y installer son successeur…

Point de cérémonie prévue, je garde cela pour d’autres occasions…

Septembre

Le calendrier défile à vitesse grand V, nous voici déjà à inaugurer ce mois de septembre 2008… Ah ! Le mois de septembre, voilà bien un mois porteur d’émotions en tout genre !

Il y a le côté triste des fins de vacances, où les souvenirs partent s’entasser dans les tiroirs de la mémoire, dans les pages des albums photos qui iront prendre la poussière sur les étagères oubliées, ces jolis souvenirs tout iodés et encore recouverts de sable plus ou moins fin qui se résumeront en des lignes maladroites dans des rédactions ou dissertations de rentrée, selon la classe…

Il y a ces factures qui envahissent nos boites à lettres et soulageront notre budget beaucoup trop garni en ces retours au foyer après des journées ensoleillées d’été qui ont vu fondre les euros en cornet de glaces et autre soda, qui ont aussi vu les compte se suivre à distance respectable et surtout bien respectée…

Il y a ces amours de vacances, simples flirts, baisers échangés, passions gourmandes dans l’insouciance qui sied, ces petits jeux amoureux qui pique beaucoup plus qu’on ne s’y attend, transformant les flèches cupidoniennes en vulgaires piqûres de moustiques, et dont on mesure l’ampleur qu’au moment des départs…

Il y a ces bouchons de rentrée pour se rendre au boulot, au supermarché, ces retours de week-ends saturés qui nous énervent alors qu’il y a peu, on s’amusait des ralentissements du bord de mer…

Il y a ce vélo avec lequel on s’est régalé à parcourir les belles pistes cyclables, se rendre à la plage, aux courses, à la baignade, véritable seconde nature qui a fait des nous des homos-cyclopédus, quand nous n’étions pas homos-pédibus… Aujourd’hui nous revoilà devenus des êtres supérieurs, véritables citadins se déplaçant en citadines, homos-motorisetus de catégorie supérieure, capable de parcourir la plus faible des distances à bord de nos climatiseurs à roulettes…

Il y a ces objets devenus inanimés par la seule fin de l’été… Oh ! Pas la saison, non, elle, elle poursuit son travail jusqu’au 22 septembre, voire même au-delà, et même que c’est sûr, et même que cela n’a rien à voir avec mes congés à moi (note de l’auteur…) Non, vous savez, cet été qui s’arrête lorsque finissent vos congés…d’été ! A partir de là, boules de pétanques et autres canards en plastiques (sous forme de bouée et non vibrant…), parasol et nattes (de plage et non capillaires…) terminent aux oubliettes des coffres de caravanes ou autre réduits poussiéreux, jusqu’au prochain grand départ, à moins que la mode passant par là, ils soient réformés d’office et rejoignent les bennes à ordures après une année sabbatique…

Il y a ces gens fort sympathiques hier puisqu’à la lecture de leur numéro de département, on leur envoyait des grands bonjours très fraternels… Aujourd’hui, garés en bas, à côté de notre cercueil à roulettes, ils sont devenus des cons de voisins… Ah ! les bienfaits de l’air pur et des congés, tout de même !

Il y a le côté joyeux, de ce nouveau départ, de ces résolutions qu’on se donne, des bonnes volontés de rentrées. Le plan d’économie voté, ou…forcé par les décomptes que ce malheureux banquier en manque de vacances vous a gentiment envoyés, les courses détendues dans ces supermarchés bondés aux allures de cartable trop géant… Les chariots peinent sous la charges, mais il faut dire que le frigo est vide, les placards déserts et les vêtements trop petits…

Il y a le plaisir de retrouver ses collègues, ces anciens visages pâles dont on avait oublié l’humour… A les entendre, on croirait qu’ils se sont bien amusés, eux, on croirait, qu’ils ont eu du super temps, eux, des vacances parfaites, eux, que de belles choses, EUX !!!
Mais nous aussi, nous avons de l’humour, des idées, des choses à raconter. Nous aussi nous avons des vacances idylliques, loin des ronfleurs, des perturbateurs, des enfumeurs, des aboyeurs, non mais ! Décidément, on avait presque oublié combien ils sont cons, ils sont menteurs, ils sont chiants ses collègues-là ! Dire que ça va encore durer une année avant d’aller chercher d’autres vacances, d’autres endroits, d’autres cons à emmerder et avec qui s’emmerder…

Et puis, c’est la rentrée et même que ça a déjà commencé, pour les footeux et même le noble rugby. D’ailleurs, question foot ou rugby, pourquoi vouloir tout opposer? Moi, j'ai joué aux 2, bon, ok, plus au foot qu'au rugby, la faute à des parents trop protectionnistes et mal informés des pratiques de ces 2 sports. J'ai l'habitude de dire que le rugby est un sport de voyous pratiqués par des gentlemen, et que foot est un sport de gentlemen pratiqués par des voyous. en jouant au foot, tu as sans arrêt ton adversaire à tes côtés, et, loin des yeux de l'arbitre, tu prends des petits coups, des injures, des menaces... Le rugby, c'est plus clair, tu as une équipe de chaque côté du ballon, l'arbitre au milieu... La rudesse du combat est compensée par les joies de la 3e mi-temps ou l'ensemble des acteurs fête le match, sans haine réciproque envers la couleur de maillot des autres... Mais bon, je m’égare, la rentrée, c’est pour eux… Un peu pour moi, qui assiste au x matchs bien serré dans les gradins, qui regarde avec effroi mes contemporains vociférer, hurler, maudire et siffler leurs propres joueurs pour on ne sait quelle raison… Quels cons !

Voilà, nous y sommes, en septembre, et c’est la rentrée… Enfin pour ceux qui rentrent… Bientôt le temps pour moi, d’avoir le temps, d’aller souffler et respirer l’air iodé, d’appuyer sur pause, de faire une pause et d’aller se reposer… Par contre, je tenais à vous mettre en garde, ce texte n’est pas acide ou à prendre au premier degré, ce texte est comme d’habitude, de moi, et je maitrise plus le second degré voir même le 28e que le 1er… Cessons de tout prendre à la lettre, le seul autorisé à tout prendre à la lettre est le facteur…ou le typographe !

Bonne rentrée à tous !