Soir de lune

Un jour de lune
Un jour de brume

Avant toute chose
Je ne sais pas si j’ose

Dire aux autres ce que je ressens
Dire au monde ce bonheur en criant

Car c’est à toi ma toute belle
Que je dois enfin de vivre tel

Un ange aimé d’un autre ange
Un amour fou, un amour vrai
De tout cela que rien ne change
Sauf le monde autour en plus gai

Je t’aime : ces mots sont pourtant fade
Et reflète mal mon amour promenade

Blessure de Cupidon ou flèche perdue
Passion peu connue, amour éperdu

Tant de choses ressenties
Comme autant de bonheurs enfouis

Jaillissant enfin au jour nouveau
Un amour neuf, très fort bien que nouveau

L’impression exquise de débuter ma vie
Comme si je renaissais au jour qui luit

Trop nouveau, trop rare comme sentiment
Passion violente, troublante, et pourtant
Sérénité de la vie, comme un accomplissement
Aucun effroi, aucune peur, aucun tourment

Plus fort que tout, amour absolu
Sentiment de supériorité, être l’élu

Aimer et être aimé, trop beau, trop bon
Etre aimé et aimé, enfin l’amour, le bon

Soleil amour

Soleil d’une vie bien particulière
Soleil d’une journée toute particulière
Soleil généreux de nos vies entières
Soleil tout puissant garde nous cette lumière

Quel que soit l’épaisseur des nuages
Quel que soit les amours et leur âges
Quel que soit la saison, le feuillage
Quel que soit l’humeur, les babillages

Aimer comme on peut aimer
Désirer comme on peut désirer
Ne plus vouloir que toi et moi

Combien de raisons peut-il exister ?
Combien de saisons à traverser ?

Peu importe le nombre, la durée
Peu importe, l’essentiel est d’aimer

Qui peut comprendre cela sans l’avoir vécu ?
Voyageur solitaire de ces nuits trop vécues
Sans avoir aimé vraiment de façon absolu
Qui donc est de taille à juger un amour éperdu ?

Isabelle

Isabelle, toi qui fut compagne de ma vie
Si souvent je t’ai ennuyé, sans en avoir envie
A présent que nos vies se dissocient lentement
Belle au grand cœur, amie, très certainement
Etre ensemble en de différents sentiments
Lire dans la vie de l’autre ses propres errements
Lentement et sûrement trouver nos marques
Et complices rester, sachant mener nos barques

Vacances, enfin !

Ça y est, nous y voilà enfin dans ces vacances tant attendues… Méhari toute bâchée à cause de ce temps trop incertain ou plutôt trop certain : grisaille, pluie, vent… De toute façon, chargée à bloc, vélo et bagages empilés à l’arrière, mieux vaut rouler bâché. Auto d’une autre époque dans une époque trop pressée. Les petites routes du Gers se prêtent à merveille à la flânerie, seuls les gros poids lourds, complètement incongrus sur ces routes étroites et sinueuses, roulant à des vitesses parfaitement anormales en regard du profil du terrain, secouent notre voiture à chaque croisement. A trop connaître la route, à reconnaître chaque détail du paysage, le trajet paraît moins long, même si la vitesse n’est pas la même, même si l’attente de ces congés n’est pas la même, même si les espérances ne sont pas les mêmes. Et puis partir avec mon petit bonhomme de douze ans, c’est à la fois joies et inquiétudes, questions à foison entre celles que je me pose et celles qu’il me pose. La pluie, le temps gris, des fausses éclaircies, puis enfin l’autoroute, derniers kilomètres de bitume avant l’arrivée au camping. Classiques bouchons au péage, circulation dense et difficile rappelant que malgré le temps nous sommes encore en été. Enfin, notre arrivée, le déchargement des bagages, rangement rapide, premier repas, merci mamie !

Et voilà le temps des vacances, le temps d’une insouciance pas tellement grande, chacun ses marques, vélo et copains pour l’un, rangement et installation pour l’autre, premières courses dans un supermarché bondé de vacanciers désertant la pluie et d’autochtones en mal de rentrée… Des questions, des interrogations sur la suite de la journée, cette visite inattendue et attendue, cette première prise de contact hors de nos bases, dans cette ambiance douce et sucrée de l’été, chaleur et odeur de monoï, enfin, ça c’est pour l’image, car là, ce sera plutôt grisaille, parapluie et odeur de menthe… Stress des courses, stress à évacuer des dernières épreuves subites mais surtout beaucoup d’espoir dans cette rencontre, l’impression de te connaître déjà depuis très longtemps, depuis toujours, l’impression de te retrouver après quelques jours, quelques semaines, quelques mois de séparation, mais en aucun cas, l’impression et le stress du premier rendez-vous.

Que cette espèce humaine est donc bien arriérée ! Refusant le dialogue, refusant de voir ce que les carcans de la religion, de l’éducation ont obstrué et démoli. On ne recolle jamais un vase cassé sans y laisser de profondes fêlures qui lâcheront à la moindre brise. Il n’y a aucune moralité à vivre étouffé par l’autre, par les autres, il n’y a aucune moralité à refuser le bonheur. A quoi bon rester dans des modèles de vies du 18 ou du 19e siècle ? Epouse fidèle dédiant sa vie au foyer, aux tâches ménagères, n’ayant aucun pouvoir, pas même celui de voter, encore moins celui d’éduquer les enfants... Ce temps-là est heureusement révolu et j’espère vivement que l’humanité non contente de comprendre cela, saura évoluer pour composer avec ses multiples facettes, prendre le meilleur de l’homme et de la femme, de mars et de vénus, cesser d’opposer pour alors composer, construire, et surtout dialoguer, car le dialogue seul permet de grandir à plusieurs et déjà à deux. Il n’y a pas d’être supérieur, il n’y a pas de rôle plus fort. L’unité, l’unicité du couple dans la famille voilà la base. Nous avons tous grandi dans des limites, et ces limites au contraire de nous contraindre nous ont appris à évoluer dans cet espace clos à mesurer son contour, limites rassurantes, parfois contraignantes c’est vrai, mais elles nous ont aidés à juger, à jauger, à tracer notre propre espace. J’ai du mal à voir ces derniers temps trop d’enfants perdus dans un espace trop grand pour eux, à ne pouvoir parfois toucher cette limite rassurante, rebondir contre elle, tenter de la percer, de la contourner, se forgeant ainsi une vie, du moins, un début de vie.

A trop vivre pour l’autre, à trop se sacrifier pour l’autre, ou est notre vie, qu’avons-nous fait de notre vie lorsque l’autre disparaît ? Se retrouver en pleine lumière, en plein soleil lorsque l’arbre est tombé, c’est risquer de se brûler à une vie qu’on découvre à peine. Avancer à deux au soleil, affronter à deux les étapes de notre vie, c’est se construire l’un et l’autre en même temps que construire la vie commune. Discuter, dialoguer, exister, participer, et surtout apprendre à entendre, à écouter, à vouloir comprendre l’autre. A chaque étape de notre vie, début ou fin de l’histoire, accrocs, amour, complicité, bonheurs, malheurs, seul le dialogue peut permettre d’évoluer, de comprendre, de gérer cela et donc d’avancer. La vie est suffisamment cruelle pour lui laisser faire les dégâts sans aller y rajouter ceux de notre incompétence à dialoguer.

Essayez, vous verrez. Bien sur, ce n’est pas facile de démarrer, de tenter ce challenge, mais, au fil de la vie, au fil des échanges, on en vient à regretter ces absences de dialogues de notre passé.

Congés

Ce coup-ci, ça y est ! Les congés vont démarrés, enfin. Dès ce lundi. Nous voilà donc parti, sur la route des vacances, au volant de la Méhari et sont chargement cahin-caha, sacs de voyages, rollers, vélo, quelques provisions tout ça empilés à l’arrière… Que je les aime ces petites routes de France, combien elle me rappelle mon enfance, le départ de bonne heure, la caravane attelée derrière l’auto direction l’océan… Ce coup-ci, premières vacances depuis longtemps sans toi, mais je ne pars pas seul : mon filleul, mon complice m’accompagne. Et puis, les visites prévues, les doux moments à venir, tendres et attendus, passionnés et passionnant, bref, tout ce qui va pimenter ces semaines océane, semaines prévues pour couper enfin de ces dernières périodes chargées…

Révision sommaire, sacs de voyage presque prêt, quelques livres à emporter,, quelques outils, un peu de musique, beaucoup de choses à prévoir, tout ça s’empile dans le séjour en attendant le moment redouté de tout faire rentrer sans encombre dans l’auto… départ lundi matin, à l’heure ou d’autres iront travailler, nous irons goûter aux joies de ces congés tant attendus. Allez, pas de regrets, plus de réflexion, ainsi va la vie, ainsi vont nos vies, période de stress et période de répit, la météo sera ce qu’elle voudra, nous irons gentiment profiter d’un rythme différent, de paysages différents, autres régions, autres habitudes, autres vies. Encore et toujours, profiter, respirer, découvrir, observer, flâner, vivre tout simplement. Je sais que l’océan m’aidera à me ressourcer, je sais que je ne serais pas seul, jamais, et même si le blog sera moins à jour durant quelques temps, je sais aussi que mes textes auront un parfum iodé.

Bon courage à ceux qui bossent déjà, ceux qui reprennent, ceux qui reprendront, je ne peux vous promettre de penser à vous… Désolé ! Enfin, je me connais, j’aurais bien quelques pensées pour tous ceux et celles qui ont su témoigner de leur humanité. A très bientôt d’échanger ici ou là, je vous attends dès mon retour.

A toi qui vient en amie, je suis très fier de cela et de notre réussite à vivre cela, car après tout, nous le méritons bien, n’est ce pas ?

A bientôt donc sur les chemins de ma vie, virtuelle ou non, nous verrons cela dès la rentrée !

Bon congés !

Un phare enfin retrouvé

Vendredi. Ciel bleu ! Dehors et dans mon cœur, malgré un petit coup de blues hier soir, conséquence sans doute d’une pression trop accumulée à vouloir faire face aux événements. Capitaine stoïque dans une mer démontée, traversant les rouages usés et mal emboîtés d’une vie professionnelle chargée et surchargée, dirigeant tant bien que mal un navire bancal au milieu des courants. Enfin, me voici aux portes du port. Un phare dans ma nuit, plus qu’une lueur, un rayon de soleil, pas de celui qui vous réchauffe le corps par une timide apparition dans une après-midi d’hiver, non plutôt celui qui vous irradie de toute sa bienfaisante chaleur sans vous brûler la peau. Sensation exquise, invitation à l’abandon, se laisser ainsi irradier, sentir son corps, son esprit se régénérer.

Ce phare, navigateur solitaire dans l’immensité de la vie, ce phare, longtemps je l’ai cherché, parfois, j’ai cru le trouver, m’arrêtant dans quelques ports, faisant escale, me fiant à ces lueurs, plus ou moins brillantes, plus ou moins chaleureuses après ces nuits si froides et si vides. Parfois j’ai su dès le début que ce n’était qu’un feu de paille sur la falaise mais il faut aussi savoir se réfugier et se ressourcer après trop de nuits sans vents. J’ai cru voir un phare, le phare de mon port, de mon dernier port. J’ai usé, abusé de ces feux, j’ai posé pied à terre et bien cru devenir sédentaire et terrien. Usure du temps bien plus qu’appel du large, les amarres ont lâché, ma barque mal réparée a repris la mer… Havre de paix pourtant.

Capitaine courageux j’ai réappris à naviguer, à revisiter cette mer autrefois connue, aujourd’hui presque inconnue. Les règles du jeu ont changé, le capitaine a vieilli, la barque a du mal à rester à flot. Et revoilà la côte et sa dentelle de criques et de port, ses lueurs qu’il faut apprendre à lire, à deviner, à mesurer l’intensité. De belles lueurs qui pourtant n’offrent pas de promesse de lendemain, des lueurs vues plus brillantes qu’elles n’étaient, difficile métier que celui de navigateur. Une mer d’huile heureusement, seuls quelques vagues un peu plus importantes, quelques récifs à éviter, scrutant toujours l’horizon à la recherche d’un phare, du phare.

Et puis, un jour, ou plutôt un soir, car les lumières ne brillent jamais plus que la nuit, un soir donc, une lumière apparut, faible, puis de plus en plus forte. Une tempête essuyée dont j’ai cru que c’était là la dernière d’une vie somme toute errante, une tempête donc noire et sombre a mis en évidence cette lumière amie. Magnétisme inconnu qui dérègle le compas, ma barque fut attirée par ce rayon, plus je m’approchais, plus l’intensité devenait forte, magnétique, réchauffante et douce.

Serait-ce là donc que tu te cachais ? Toi que je cherchais depuis tant d’années, de vies, enfin te voici. Je me présente enfin à toi, ma voile déchirée, ma barque fatiguée, son capitaine las, là devant toi. Me voilà donc dans un port inconnu et pourtant je reconnais tout. Sensation bizarre, troublante de connaître déjà, de retrouver enfin l’endroit tel qu’on la toujours connu… Nos vies ont beau se succéder, elles sont entre elles liées, nos souvenirs, nos flashs ne sont que des réminiscences de vies antérieures. Des vies à chercher, à espérer, à se croiser, une vie enfin pour se retrouver.

Autour, la côte se prolonge, d’autres phares, d’autres lueurs, certaines brilleront bientôt pour de valeureux capitaines c’est sur, leurs feux sont trop beaux pour ne pas faire naître d’espoirs légitimes. Quant à moi, je remise ma barque. J’y entrevois une autre utilisation. Feu de joie ou cabane pour enfants ? Chaque chose en son temps, aujourd’hui la mer est belle, l’appel du large bien éteint. Je regarde voler les mouettes au loin, je devine les dauphins jouant dans les vagues, je reste au port à regarder ces vies, matelots éphémères ou de métier.

Capitaine au long cours, je ne vous envie pas, moi, ma vie est ici, à terre désormais, profitant de chacun des rayons de soleil qui voudront bien m’irradier, me réchauffer, pour que je puisse autant libérer de chaleur dans des moments plus gris, dans des nuits plus fraîches, partager la douceur du foyer, réchauffer des petits doigts, des petits pieds glacés, trouver enfin ce bonheur dessiné.

Vacances

Vacances, enfin vous voilà !
A trop vous attendre parfois
Chaque année c’est pareil
A attendre, congés et soleil
N’y pensons plus, car déjà
C’est trop tard, m’y voilà
Essayons de ne pas résister

Super les vacances et l’été !

Des lendemains qui chantent

Jeudi. Temps gris et frais, après une journée chaude, très chaude, trop chaude. Record de chaleur de cet été 2007 capable de toutes les bizarreries, jouant au yoyo avec les températures. Hier, journée de feu, une chaleur suffocante d’autant plus que nous n’avons aucune préparation, aucune progression dans les montées thermiques.

Hier, jour de match, premier match en Champion’s League pour Toulouse, avec pour adversaire un morceau de choix, Liverpool. Ambiance de fête, David recevait Goliath et d’ailleurs pas de miracle, Goliath à gagner, petitement mais le résultat est là. Une impression âcre dans la bouche, un manque d’organisation, de gestion de l’événement, une équipe pas apte encore à évoluer à ce niveau. Le chemin de l’Europe est encore long. On maîtrise l’ogre lyonnais, mais n mesure mieux le niveau réel des autres clubs européens et par là même, la difficulté des Lyonnais à franchir cette marche européenne. Je préfère toutefois une équipe bien gérée financièrement, sachant intégrer ses jeunes et brillant ponctuellement par des participations au summum du football. Certes, rien n’est perdu et on peut toujours rêver d’un exploit chez la perfide Albion, et puis, même éliminé du gratin européen, la coupe UEFA nous tend les bras. En avant Téfécé !

Dans ce ciel gris mes satisfactions sont peu nombreuses mais intenses. Des congés qui arrivent, dès lundi. Retour à l’océan, chevauchant ma beige Méhari, espérant rouler cheveux au vent, fous rires, rollers, vélo, football et baignade avec mon filleul. Difficile de décrire sa joie de partir en vacances avec moi. Autre satisfaction, des relations qui se normalisent, des rapports qui s’affinent, un cœur qui se remplit chaque jour un peu plus… Vivement septembre ! en attendant, boulot, passation de consignes, dernières gestions, dernières longueurs, et encore, comme d’habitude, l’impression de ne pas être prêt…

Quelques semaines d’interruption dans la vie de ce blog, enfin, dans les publications, car l’écriture continuera, les textes se feront sur le papier en attendant la rentrée et leur publication. Une parenthèse sur ma vie laborieuse, un retour aux sources iodées, avec, comme souvent, plein de projet, dont le plus simple, celui de respirer, de me reposer, de me ressourcer. Océan bénéfique, tranquillité de cette fin d’été, calme et sérénité, rythme de vie différent, voilà ce que j’aime et ce dont j’ai besoin. Beaucoup de chamboulement dans ma vie ces derniers temps, des fins de cycles, des débuts de nouveaux cycles qui seront, j’espère, long, très long, infini même et peut-être plus. Une théorie qui se vérifie, une joie indescriptible de le vivre, un apaisement en même temps qu’une boulimie de vie.

Il faut toujours garder espoir, savoir qu’un cycle qui s’achève est toujours le début d’un suivant et non une fin en soi. La vie réserve toujours d’agréables surprises, même si là, je me sais particulièrement gâté ! Et oui, cette vie parfois si cruelle, cette vie qui parfois nous torture, sait aussi nous réserver des joies et des bonheurs. Croyons toujours en cette issue, ne nous désolons plus de nos heures sombres, sachons qu’après la nuit, le jour vient, parfois maussade c’est vrai, parfois de belle lumière, et parfois très beau. Je sais, ce n’est pas facile à comprendre ou à accepter lorsqu’il fait nuit dans notre vie, et biens des belles âmes ont su me le dire et insister. Mais croyez-moi, en moins d’un mois je suis passé de la nuit la plus noire, la plus froide au jour le plus chaud. Et encore, ce n’est là qu’une timide éclaircie, l’été arrive, avec ses jours flamboyants, ses nuits étoilées, ses parfums sucrées.


Sincèrement, il eut été dommage d’abandonner en chemin et de ne point y goûter, non ?

Oradour-sur-Glane

Actualités. Dans le flot incessant des nouvelles, bonnes ou mauvaises, proches ou lointaines, il est des mots qui captent notre attention. Ce matin ce fut Oradour-sur-Glane. Non pour la mort du bourreau, aucune envie de polémiquer ou de m’appesantir sur cela, mais pour le lieu que j’ai visité enfant, petit garçon de 7 ans et demi découvrant ces ruines sans vie ou trônent encore des traces de vies, ce lieu que mes cours d’Histoire m’ont rappelés, ce lieu encore qu’aujourd’hui l’actualité met en lumière. Il me prend l’envie de m’y rendre, de voir avec mes yeux d’adultes, de remplir aussi mon devoir de mémoire face à ces pages tragiques de notre histoire mondiale. La haine, l’imbécillité, une meute de chiens assoiffés de sang, de gloire, une barbarie inhumaine, et, étincelle de vie dans le feu qui s’éteint, des enfants qui réussissent à s’échapper, à partir, à quitter les leurs se faisant massacrer, fuir la mort pour vivre et témoigner. J’y vois la rage de la vie, cette rage folle de vivre pour témoigner, raconter l’irracontable.

Témoigner, ne pas oublier ces pages sombres. Devoir de mémoire, devoir de vie.
Enfants n’oubliez jamais la folie de vos pères, sachez vous en servir à des fins d’humanité. Oradour-sur-Glane, dans un vacarme tu t’es tu. Maisons calcinées, carcasses rouillées, herbes folles, je reviendrai vous visiter.

Combien de pages sombres recèle notre Histoire ?
Combien de pages sombres recèlera-t-elle encore ?

Les attentats actuels ne sont pas mieux. Lâcheté des hommes, folie meurtrière, au nom de rien, au nom d’un dieu, au nom d’une reconnaissance. Tuer pour exister. Cette règle vitale au temps des premiers hommes peut-être, cette règle vitale dans la nature, nous rappelle simplement que l’homme est un animal, que "l’homme est un loup pour l’homme" disait Thomas Hobbes, certes, mais hors de la forêt, hors de la jungle et hors d’un besoin vital. Domination et fascination de la domination. Faire un sport pour être le premier. Faire des études et être le premier. Bosser pour être le premier. Toujours ce besoin de reconnaissance.

A chacun ses goûts, moi en petit extra terrestre, je préfère vivre et savourer l’existence. Faire du sport pour bouger, s’aérer, partager et échanger sans aucune notion de compétition.


Connaître la vie, c’est en connaître aussi le passé, savourer le présent et vouloir le futur. L’actualité et son flot incessant de nouvelles nous rappelle cela. Nouvelles liées au passé, rappels de l’Histoire, vous réactivez ma mémoire. Nouvelles du présent, vous me liez à mon monde, dans ses joies et ses douleurs, ses rires et ses terreurs. Nouvelles du futur, pas toujours rassurantes, vous aidez à relativiser mais aussi à comprendre que nous sommes avant tout acteur de notre monde.

Hier comme aujourd’hui, aujourd’hui comme demain, ce sont nos errements qui font tourner le monde. Comprendre cela, c’est vivre en paix avec soi, c’est agir pour demain dès aujourd’hui, et surtout agir aujourd’hui.

Football

Football, vaste engouement populaire
Ogre dévorant bien des vies précaires
Onde de choc vitale pour ses supporters
TFC, Toulouse Football Club, encore hier
Battant l’imbattable, combat à la régulière
Attaquant suédois et aussi défense de fer
Le résultat est là, encore là comme hier

Le spectacle aussi, vaincre, avec la manière

Technologies et humains

Dur week-end. Un PC agonisant et finissant par se couper du monde, des heures passées à scanner, nettoyer, comprendre, du moins essayer de comprendre, et au final, plus rien.

Oui, il a fait beau samedi, oui, il a fait chaud, oui, j’ai été content de te voir, de partager ces moments avec toi, premiers pas de notre nouvelle vie de copains, de bons copains même tellement nous sommes complices. Arrivée bousculée, la technologie automobile ayant ses secrets, dans un emploi du temps un peu serré pour un samedi, repartir sans avoir pu voir les sites Internet dans un trajet cheveux aux vents en Méhari pour te ramener chez toi. Magnifiques résultats des travaux effectués, un goût sûr, même si j’ai des regrets que tu ne l’aies exercé plutôt ce qui aurait pu être chez nous, je suis très fier de toi. Repas improvisé, sourire et bonne humeur, démarrage de cette nouvelle vie où nous n’avons plus les mêmes places, les mêmes rôles, mais toujours la même complicité, la même présence l’un pour l’autre. Et je suis reparti de chez toi, sans tristesse, enfin, un peu de nostalgie c’est vrai, mais bon, ainsi va la vie qui défait les liens et en noue d’autres… Toujours ce plaisir de rouler dans le vent, de voler en Méhari. Arrivé à la maison, changement rapide, changement de voiture, et je repars, direction le match, le premier de la saison…

Oui, il y a eu le match, ce TFC – LYON, cette victoire qui paraît tellement improbable mais qui pourtant est parfaitement logique au vu du terrain, ces moments passés dans ce stadium grondant, où à chaque fois, je suis stupéfait de la bêtise humaine et de ces comportements de masse. Qu’il est facile de critiquer, d’insulter l’autre simplement pour une couleur de maillot différente, qu’il est facile de crier contre les joueurs lorsqu’on est assis dans les gradins. Comme il est simple d’enfumer son voisin sans respect des règlements anti-tabagiques. Toutes ces choses qui commencent à me peser, à presque me faire regretter de me déplacer pour venir voir un match, et surtout, toutes ces choses qui ne m’incitent vraiment pas à y amener des enfants. Certes, il y a l’ambiance, il y a les amis, le plaisir de voir en vrai, mais au vu des contraintes à gérer, de s’organiser pour se libérer deux ou trois heures avant le match pour s’y rendre, se garer, récupérer sa place pourtant numérotée, au vu de cette bestialité, ces insultes gratuites, cette vocifération défoulatrice, ce tabagisme passif, je songe de plus en plus au confort de la maison, aux images en gros plan, aux ralentis explicatifs… Nos stades se vident, la faute à qui ? Au spectacle sur le terrain ou à celui des tribunes ?

Oui, il y a eu l’après match. Non pas une beuverie, image trop souvent associée aux supporters, non, un retour en famille, avec mes amis, un visionnage du match de rugby enregistré, un repas tranquille, grillades et bonne humeur, simple plaisir d’échanger et partager, repas extérieur, soirée d’été.

Et voilà le retour dans cette maison trop vide, avec comme seule fenêtre sur la vie, cet écran inerte, renvoyant inlassablement les mêmes messages, la même lenteur, les mêmes dysfonctionnements. Le pire n’est pas d’être privé d’Internet, de messages sympas, de dialogues amicaux, non, le pire le plus pire, sans exagérer, c’est de ne pas être avec toi, de ne pas te voir, te parler, échanger continuer de découvrir encore un nouveau point commun. Dialogue bien étrange pour qui le vivrait de l’extérieur. Folie douce de se reconnaître bien plus que complètement dans l’autre. Dur, dur. Il est des cas ou les pensées voyagent, déforment, enjolivent des situations. Il est des cas ou les fantasmes prennent le pas sur la réalité. Là, il n’en est rien. Aucun rêve, aucune déformation n’a sa place. Identiques. Trop troublant pour être raconté, trop surréel, trop irréel, et tellement réel à la fois. Simple délire ou délire simple ? En tout cas, belles éclaircies dans des cieux si ternes, des vies trop silencieuses. Sentiments bien réels, ô combien nécessaire pour avancer aujourd’hui.

Me voilà donc, moi qui prône le réel au détriment du virtuel, à mal vivre cet arrêt du virtuel puisqu’il est le seul lien vers ce réel qui m’attire et que j’aime tant. Ah ! Technologie puissante et salvatrice, faut-il donc que tu tousses pour que nous comprenions à quel point tu nous sers et nous dessers ? Allez, quelques pistes, et sinon, tant pis, je recommence à zéro. Magie de l’informatique, puissance du chiffre, tout désinstaller, formater, réinstaller pour un nouveau fonctionnement. Comme nos vies. Quitter une histoire, réapprendre à vivre, à sourire et commencer une nouvelle histoire. L’homme et la machine tout compte fait ne sont pas loin. Toujours sur le métier remettre l’ouvrage, achever un texte, une page, souffler et à nouveau écrire, avancer sur le papier, remplir une autre page et sans cesse, écrire, dire, remplir des ces mots ce papier si vide si blanc. Comme ma vie, vide, où quelques maux s’éloignent à présent, quelques mots prennent place, quelques lignes démarrent, et j’espère là le début d’un seul et même long chapitre. Pourra-t-on se passer de conclusion ?

Merci

Encore un message pour dire merci ?
Oui, peut-être, mais je ne le dirai jamais assez ! Donc, voilà : MERCI !

Merci tout d’abord à toi, qui a fait plus que me supporter pendant neuf ans, dans nos moments heureux ou moins heureux, marrants ou moins marrants, chacun sachant être le soutien de l’autre, partageant tant de chose, devenant extrêmement complices au point que parfois cette complicité trop muette pris le pas sur nos dialogues. Nous avons grandi ensemble, appris beaucoup, aimé énormément, et difficile de l’écrire mais pourtant vrai, réussi une phase délicate, notre séparation. De corps j’entends, car, je te sais mon amie, ma douce et belle complice et, à ce titre, nous serons toujours là, l’un pour l’autre, l’un envers l’autre, n’est ce pas ?

Merci ensuite à ces amies, connues virtuellement, rencontrées quelques instants, partageant un ciel sombre et gris, qui à leur manière m'ont aidé à grandir, à mûrir...
Merci à tous ceux, (la règle est ainsi, un seul masculin l’emporte sur bien des féminins, c’est grammatical et non génétique, et, il y en eu un) qui un soir, un week-end noir, ont su m’écrire des petits mots, des blagounettes, des messages sympas, trop sympas, et même, m’appeler pour m’engueuler… .
Derrière toutes ces attentions, combien il fait bon de savoir des humains, dans tous les sens du terme.

Merci à toi, connaissance virtuelle de quelques jours qui a sans hésitation aucune, est venue un samedi, me voir, me parler et m’écouter, en toute gentillesse, en toute amitié, oui, je sais, c’est clair et bien précisé ! (Dommage !) Petite fée d’une soirée sombre, tu ne t’es pas arrêtée en chemin, tu m’as accompagné dans bien des sorties, ou plutôt nous nous sommes accompagnés mutuellement, car il en a fallu du courage parfois ! Bon, ok, je sens que je vais encore te soutirer bien malgré moi quelques larmes, mais franchement, tu es une chic fille ! Une belle connivence, une amitié toute fraîche, là aussi dans tous les sens du terme, qui font que nous sommes là aussi l’un pour l’autre, même pour un nom de rue ou un lieu de rendez-vous, ok ?

Merci à toi, connaissance encore virtuelle et pourtant bien réelle. Des débuts laborieux, des échanges vrais, un soutien sans faille qui au fil des messages et des appels, ont révélé beaucoup trop de choses similaires dans nos vies, beaucoup trop de points communs pour ne pas en être abasourdis. Deux vies parallèles, identiques, calquées l’une sur l’autre sans le savoir, deux vies qui se rejoignent progressivement, lentement mais sûrement, deux blessures qui se rejoignent en une même cicatrisation, des blessures à panser, des pensées aussi et surtout, une envie plus forte de jour en jour de se rejoindre.

Merci aussi, à toi, mon pc, mon Internet, sans qui bien des choses ne seraient pas, d’abord des amis, des écrits, un appel au secours envoyé, reçu et entendu, des soutiens par dizaines, des discussions sympas et drôles, parfois touchantes et émouvantes, parfois flippantes, des sourires et des bisous échangés, des activités aussi, des sorties, du roller… Et mon blog ? Aussi ! Combien tu m’as aidé en notant mes textes dictés par des doigts hésitants, à les classer, les empiler, me permettant de les lire, les relire, les retoucher rarement, mais surtout de les faire partager et d’avoir parfois, trop rarement, des commentaires… Finalement, bien utilisé, tu es tout de même un bienfait.

Merci à toute cette technologie, qui permet ou qu’on soit d’être joint. Mobile, portable, téléphone, pc, … Si vous saviez ce qu’un appel fait plaisir ! Si ce n’est en le recevant, c’est au moins en raccrochant ! Mais non, bien sûr je déconne ! C’est trop bon d’exister, de respirer, de recevoir un message, un appel, pour prendre des nouvelles, ne pas laisser le malade sans surveillance… Les appels les plus inattendus font du bien ! Merci !

Ah oui, j’oubliais !
Ce message n’est pas un adieu, ni un au revoir ! (de sinistre mémoire !)
Ce message n’est pas un spam,
Ce message est un message de remerciement.
Simplement dire merci.
Merci.
Si ce message s’auto détruit dans les 10 secondes, alors, je le referai pour vous dire et redire merci.
Et aussi…. A bientôt !

J’attends vos appels, vos messages !

Le jour ou le soleil revient

Vendredi. Ciel bleu. Partout. Intérieur et extérieur. Cela fait trop de bien et rajoute encore plus de soleil dans mon cœur. Lumière intérieure, grande flamme ne vacillant plus mais grandissant sans cesse, énergie en hausse forcément, envie de partager bien sûr, j’ai beaucoup trop reçu pour ne pas rayonner autour de moi. Euh, soyons clair, je ne parle que d’énergie !

Sentiments étranges et puissants, troublants, émouvants, indescriptibles…

Rêves ? Non, je ne crois pas, mes nuits sont trop rapides pour que des rêves les hantent…

Espoir ? Non, même pas.

Alors ? Je ne sais pas. Il n’y a pas de vocabulaire pour décrire cela.

Sachons avancer en silence, profiter de la vie, des instants partagés, quel que soit l’espace temps, quel que soit l’espace lieu, prenons le temps d’apprendre à apprendre l’autre, de se découvrir (sans jeu de mot laid) l’un l’autre, avançons, hâtons lentement le pas. Et puis zut ! Vivons simplement.

A quoi bon réfléchir plus que de raison ? Nos vies sont établies, encadrés par des règles, des carcans étouffants, comme si elles devaient obéir aux même règles que nos activités professionnelles… Planification des événements, rendez-vous minutés, rapport en trois exemplaires, … Non, abandonnons la machine, vivons, libres et entiers, égaux bien sûr devant la liberté d’être et d’être aimé. Quand est-ce que nous cesserons de se vouloir une espèce supérieure simplement parce que nous prévoyons tout ou presque, simplement parce que nous rigidifions toutes nos vies dans des corsets de règles établies ?

Quand un vase est cassé, même la plus puissante des colles ne peut en faire qu’une vase rapiécé, fragilisé. Le feu ne repart pas des cendres. La vie reprend des cendres. Une autre forme de vie, une végétation renaît derrière l’incendie. A quoi bon vouloir toujours composer avec un passé, un présent difficile. Sachons renaître des cendres, sachons goûter à la pluie comme au soleil. Facile à dire ? Peut-être. Sûrement, j'en sais quelque chose. Mais recoller un vase en mille morceaux, est-ce plus facile ou plus confortable ? Pour quel résultat ? Quel avenir ? Ne plus y toucher pour ne pas le fragiliser davantage ? Sommes-nous des objets posés une fois pour toutes dans le confort de nos vies ?

Je suis de plus en plus loin d’en être persuadé…

Bien sûr, il y a des séparations difficiles, éprouvantes même, bien sûr rien n’est jamais facile. Mais entre deux choix pas facile, recoller ou séparer, je sais désormais celui que je choisis.
Même si.

Rencontre

Rencontre, un moment magique
Et troublant. Dans un état psychique
Non stable, quand à l’état clinique
C’est plutôt palpitant, pétillant, chic !
On rencontre enfin ! Peut-être un hic ?
N’y songeons pas ! Qu’il soit pathétique,
Troublant, qu’on ait les yeux qui piquent
Rencontrer l’autre reste un moment unique

Et dont on se souvient… N'est-ce pas poétique ?

Renaître

Bon, et bien voilà, moi qui m’extasiais devant l’arrivée (enfin !) De notre bel été, je déchante désormais devant ce ciel gris, humide et triste. Comme fait exprès ! Maintenant que j’ai goûté aux joies du roller, enchaînant les sorties jusqu’à trois par semaine, me voilà non pas stoppé (je suis têtu, c’est vrai !) Mais perturbé par ce temps menaçant quand ce n’est pas carrément la pluie comme lundi qui nous arrose gentiment. Humeur maussade donc, car cet après-midi le ciel s’assombrit encore, et, bien sur, sortie roller sur le bord du canal…

Lieu magique de notre ville ou plutôt de notre région, combien de toulousains, combien de personnes de la région en connaissent l’histoire ?
Un projet pharaonique, parfois nommé « canal des deux mers » ce qui est faux, car le canal du midi, ne relie que Toulouse à Sète, ou plutôt à l’étang de Thau. C’est son complémentaire, le canal latéral à la Garonne qui poursuit le chemin de Toulouse à Bordeaux.
En quittant Toulouse direction la mer, c’est une piste cyclable doublée d’un chemin de halage qui nous conduit jusqu’à Port Lauragais. Parfaitement goudronnée, aux racines des platanes près, voilà le lieu privilégié pour les promenades en vélo, roller, trottinette, poussette, ou tout simplement à pied ! Bien sûr la partie la plus proche de la ville est aussi la plus fréquentée et des endroits comme Port Sud à Ramonville sont des dépaysements dans cette zone urbaine. Par contre, l’accès routier n’en est pas très bien indiqué. Pour ma part, je préfère les secteurs plus tranquilles de Montgiscard, d’Ayguevives, voir même Villefranche de Lauragais… Quitte à prendre la voiture pour aller rouler ou pédaler, autant fuir la foule…

Donc, ce soir, roller au bord du canal, dans sa partie très fréquentée puisque nous partirons du CNES. Voilà bien le charme de Toulouse. Des poumons où respirer tout le tour : canal du Midi, forêt de Bouconne, forêt de Buzet, bords de Garonne, zone de loisirs de la ramée, … tout un tas d’endroits pour marcher, courir, faire du sport, respirer tout simplement. Le temps est ce qu’il est et puis, d’un côté à l’autre de la ville, les influences étant différentes, le temps peut être radicalement différent, donc, nous verrons bien !
Roller toujours et encore. J’apprécie un peu plus à chaque sortie cette activité. Certes, je n‘ai pas la prétention d’en être un expert, mais je commence à me débrouiller et à apprécier d’évoluer ainsi sur de petites randonnées. La convivialité de chaque sortie, même si elle est éphémère, apporte un plus et permet au moins le temps d’une balade d’évoluer en toute quiétude. Pas de frime, pas de supériorité, les plus forts expliquent et conseillent les moins bons, en toute connivence. J’y retrouve un peu l’esprit de nos randonnées pédestres ce qui fait du bien. Des traces d’humanité, tout simplement. Bien sur quelques regards en disent long, des solitudes évoluant dans une même activité, cela aide à nouer le contact. Mais ce soir, par contre, petit groupe : nous nous retrouvons à 5 hommes… Enfin, l’essentiel étant de participer et pour moi le moyen agréable de faire un peu d’exercice physique et du vidage de neurones…

Pas d’appréhension donc, recommencerais-je à goûter à la joie des activités de groupe ? Allez savoir ! C’est comme ça, la vie est ainsi faite, de hauts et de bas, de périodes solitaires, en couple, en couple mais solitaire, solitaire mais en couple, en groupe… Je reste persuadé que l’Homme n’est pas fait pour vivre seul, même si parfois il nous semble qu’il vaut mieux être seul. Paradoxe de nos vies, les couples rêvent de célibat et les célibataires de vie en couple, enfin, pas tous ! Donc me voici errant de sortie roller ne sortie roller, apprenant à m’approcher de cette vie de groupe que j’ai toujours esquivé sauf bien sur, en petit comité ou en bande organisée. Animal solitaire à l’écart de la meute, j’y retourne… Enfin, j’essaie. Animal blessé, en phase reconstruction, il est parfois bon d’être noyé dans la masse. Et puis, c’est tellement mieux de rouler dehors plutôt que de rester enfermé à gamberger. Voir du monde à s’en abrutir ? Pas vraiment. Non, plutôt réapprendre à discuter, à communiquer, à redevenir soi, simplement. Tout simplement. Sans arrière-pensées. Renaître.

Et si on se rencontrait ?

Bien me voilà au boulot !
le ciel s'éclaircit doucement,
les problèmes arrivent sûrement,
Bref, encore un jour charmant !

Un jour de moins à attendre...
et ça, c'est sûrement le plus tendre

Le jour de la déception?
fin d'idéal, début de réel
Y a t il une autre solution?
A part continuer en virtuel?

Bien sur : se lancer, oser, rencontrer
Poursuivre en vrai, continuer de se livrer
Car bien plus que le virtuel, la vérité
Ne s’apprend qu’en réel. Suis-je prêt ?

Pas envie de décevoir mais envie de voir
Sentiments curieux, envie de plus en savoir

Car à jamais, le virtuel à ses limites
Le réel lui seul ou les choses sont dites
Juge implacable et capable de discerner
Du faux, du vrai, du bon grain l’ivraie

Ivresses des discussions, écrites ou parlées
Promesses jetées sur l’écran ou le papier
Tout cela ne peut-être détruit ou confirmé
Que par une rencontre, un moment en vrai

Sommes-nous prêts ? Le sommes-nous vraiment ?
Une rencontre, oui, départ ou fin, qui le sait avant ?

Bien plus que des instants partagés sur les ondes
Bien plus que des images trop belles, trop blondes
Bien plus que l’imagination, la magie de te voir
Seule pourra décider de ce qui n’est qu’un espoir

Quoi qu’il en soit, ces instants là qui arriveront
Auront déjà le plaisir de rencontrer l’amie fidèle
Quelle qu’en soit l’issue, ce plaisir nous goûterons
Trop de secrets partagés, trop de choses très belles

Rien que pour cela, je suis prêt et même impatient

Rien que pour cela, j’apprécie ce moment qui vient

Océan et moi, océan, émoi

Plus l’été avance, du moins si je peux appeler cela un été, plus l’été avance, disais-je, plus je me rapproche de mes congés, nos congés. Appréhension, première période longue à se retrouver face à soi, à la fois pressé d’y être tant les événements de ces derniers mois m’ont secoués, et à la fois peu enclin à partir, tant cela me paraît difficile. Et pourtant, que de choses à faire, à réfléchir, à cogiter, à évaluer, voire même à stabiliser. Besoin de reprendre pied dans cette réalité ni triste, ni gaie. Autre chose, vivre autre chose. Se ressourcer, me ressourcer au bord de l’océan. Affronter mes peurs, mes erreurs, tenter d’évoluer, de grandir, savoir ou j’en suis d’abord, savoir ou je veux aller par la suite, en espérant que cette suite ne sera pas un court chemin. Libéré, aimé, je le sais. Je pars sans rancune, sans rage, sans regret même, tant notre situation est saine, rassurante même, parce que je t’aime et que je sais que tu es là. Même si la façon d’aimer est différente, si le poids de ces mots est désormais plus léger mais, que veux-tu, la langue française est comme cela.

Océan. Flux et reflux. Comme les vagues nos vies viennent et repartent. Comme les vagues nos vies ont des creux et des hauts. Tumultueuses ou sans reliefs, riches d’écume ou calmes, nos vies et les vagues sont similaires. Est-ce pour cela que j’aime à contempler ce travail incessant ? Gagner sur le sable, repartir et revenir, travail de sape, effaçant les traces sur la plage… Traces de vies, de pas, traces humaines ou animales, cailloux ou coquillages roulés par les flots, usés d’avoir trop roulés… Impression similaire de ma vie. Tantôt au creux de la vague, tantôt porté par la vague, j’ai roulé ma bosse, et las, je me sens usé.

Océan et moi, Océan, émoi. Le bruit des vagues, l’odeur iodée, la plage désertée ou s’arrêtent mes pas, le soleil orange sur une mer déjà noire, ce sont ces images là que je garde lorsque je suis loin. Ce sont ces images que j’aime à voir, pas à revoir tant chaque instant, chaque jour est différent. Comme les jours de nos vies, les jours de nos envies. Lumières, parfums, sensations du sable glissant entre mes doigts, de l’air frais glissant sur ma peau, c’est cela que j’attends. Face à toi, je respire, je médite, je revis. Face à toi, les yeux dans les flots, je me noie dans mes propres pensées. Je visite mon intérieur, j’y apporte la lumière nécessaire à la vie. A ma vie. J’y apporte l’énergie puisée dans les vagues, je calque ma respiration sur celle des flots. Inspirer, respirer, flux et reflux de mes poumons dilatés, flux et reflux de la marée. Nous ne faisons qu’un seul corps l’océan et moi.


Océan. Force tranquille et violente à la fois. Energie incontrôlable et disponible, j’ai hâte de te retrouver, de me retrouver. Jouer avec toi la journée, m’apaiser face à toi le soir. Entendre ton mugissement le matin au réveil, dépaysement de nos vies citadines, magie des vacances, force du temps. Océan, bel océan, vers toi je reviens. A toi je reviens. Bientôt. Très bientôt. Tu me manques trop.

A vivre ma vie

L’histoire de ma vie, celle d’un homme
Tous simplement, du moins tout comme
Pas évident d’être ainsi, un peu comme
Si je vivais des bouts de vie en somme

Caprices des vies, caprices des temps
Longtemps et toujours à contre courant
Vivre seul n’est pas facile sincèrement
Dans ce monde, être un être différent

Nous arrivera t-il un jour seulement
De vivre ensemble tout simplement
D’espérer, de rêver, il en est temps
Que mes pleurs s’étouffent vraiment

Que tu sois femme blessée ou une femme fleur
Que tu sois ou non mère, quel que soit ton cœur
Aimer ne veut rien dire, à le dire sans avoir peur
Peur d’aimer, peur de parler, peur d’avoir peur

Combien de sentiments non exprimés ?
Combien de coups reçus et intériorisés ?
Combien de vies encore à ainsi dérouler ?
Combien de temps encore sans aimer ?

La vie déroule son long ruban
J’ai saisi le ciseau pourtant
Essayé de stopper vainement
Ce qui est une fuite en avant

D’autres ont su m’expliquer
Que ce n’est pas si alambiqué
Que ma place est ici réservée
Qu’on ne descend qu’à l’arrêt

Alors je reprends vaillamment
Ce parcours bien long pourtant
Si court à deux c’est évident
Si long aujourd’hui vraiment

Lassitude, fatigue, parfois
Energie disparue en moi
Se ressourcer pour être soi
Seule force en moi je crois

Bien des chemins croisent ma route
Bien des vies engendrent mes doutes
Etre sur de soi comme clé de voûte
Etre sur de toi, aussi, sans doute

Espérant chaque jour un lendemain
Espérant chaque jour dès le matin
Espérant chaque fois une main
Espoir déçu jusqu’au lendemain

Pourtant je sais que ce jour là n’est plus loin
Pourtant je sais qu’à chaque rue, chaque coin
Chaque pas, tel un combat je marque les points
Chaque fois, un peu plus je sens l’odeur du foin

Ces odeurs de printemps, ces odeurs d’été
De chaleur, de douceur, de belles soirées
Autant d’heures belles à vivre, à partager
Soleil chaud sur ma vie, bien désorganisée

Sociologie de comptoir

Me voici ainsi écumant les comptoirs d’une virtualité étonnante pour qui sait l’aborder avec humour, et même je dirais, au minimum, humour du second degré. Je n’ai, comme à mon habitude, aucune prétention à être sociologue, ethnologue, ou je ne sais quel métier analogue (tiens, est-ce une profession ?) Simplement, l’envie d’en délivrer ma propre réflexion, bien plus qu’une analyse. Voilà, vous en êtes prévenus, et si vous en souriez, merci, vous aurez tout compris. Dans le cas contraire, les symptômes doivent disparaître dès l’arrêt de l’écran, sinon n’hésitez pas à me consulter…

Donc, me voilà à naviguer en père peinard comme disait Georges sur les voies impénétrables de l’internet. Personnage lambda de la lambdosphère, quelconque parmi les quelconques, je vais et je viens dans ces rouages relationnels et trop virtuels. D’aventure, je précise, que par manque de temps, par manque d’envie aussi, je ne me suis intéressé qu’à la population féminine. Et oui, désolé, mais les hommes, ça ne me branchent pas du tout, à chacun ses goûts, je sais, n’y voyez aucun propos homophobe, simplement c’est comme ça.

Bien sûr, la bienséance et mes choix personnels m’obligent à limiter l’étude, aux sujets âgés de plus de 25 ans (en dessous, merci, l’école est finie vous pouvez vaquer) et de moins de 60 ans (limite haute fixée par un cas clinique, donc, au-dessus, mesdames, bien le bonjour chez vous). Voilà. 25 – 60. Sur un plan personnel, cet échantillon est encore bien trop large, mais bon, ainsi est constituée mon étude ou plutôt ma réflexion. Le sujet est donc de sexe masculin, âgé de 41 ans, et (mais cela n’est que mon avis personnel) bien sous tout rapport !

Des familles se dégagent d’emblée : de 25 à 29 ans, de 30 à 37 ans, de 38 à 44 ans, de 45 à 60 ans.

Ainsi, pour faire simple :

de 25 à 29 ans : envie de rencontrer l’âme sœur, le futur mari et père. Des études longues et une vie sage, ou alors, une timidité exacerbée, un écart par rapport à notre société dite normale (taille, poids, physique, moral, mental, bref tous ces trucs idiots qui vous conduiraient presque à l’échafaud) les ont isolées des prétendants. Le net est là pour les aider à faciliter la rencontre. Bien sur, parfois d’autres considérations, une recherche de maturité, d’un père ? ou simplement de relations amicales (et oui, ça existe !) Tranche d’âge visé : de -1 à +3 ans que leur âge.

de 30 à 37 ans : plusieurs cas : célibataires sans enfant et désirant en avoir ou pas. Mères célibataires séparées.
Les célibataires sans enfants : Se poser enfin ! Choix simple et je dirais fonctionnel : trouver l’homme qui saura être le père, le mari, le confident. Tranche d’âge visé : de -4 à + 5 ans que leur âge.
Les mères célibataires : Ayant réussi à se débarrasser par des moyens légaux du père de leurs enfants ou alors, victimes de pères n’assumant pas leurs rôles, elles cherchent avant tout un compagnon de sortie, une amitié, mais surtout pas nécessairement de nouvelle vie commune, elles assument complètement leur vie, réussite professionnelle et éducation des enfants. Tranche d’âge visé : de -4 à + 8 ans que leur âge.

de 38 à 44 ans : Une charnière entre les deux familles. Sans enfant, enfants jeunes, enfants grands et pratiquement casés. Leurs attentes sont donc fonction de cela. Compagnon de sortie, compagnon de vie, retrouver sa propre vie, penser à soi, au plaisir, aux exercices physiques et sportifs et bien sur des amis. Tranche d’âge visé : de -5 à +5 ans que leur âge.

de 45 à 60 ans : Les enfants sont partis, la forme et le physique sont là, envie là aussi de compagnon de jeu, de sortie, de soirée, mais pas vraiment pour une vie commune. Tranche d’âge visé : de -10 à +3 ans que leur âge. Elle redoute les hommes de leur âge. N’hésite pas à faire le premier pas.

Nous voilà arrivée donc aux conclusions.

D’abord, merci d’avoir résisté et lu jusqu’ici.
Vous aurais-je esquissé un sourire ? Alors, j’en serais comblé !
Plus ? Non, non, n’en faites pas trop.
Aucun ? tant pis !
Il en va ainsi de l’humour, certaines blagues nous font rire, d’autres moins ou encore pas du tout.

Bien sur, pour des contraintes légales et morales, toutes ressemblances avec des personnes existantes ou ayant existées ne seraient que pures coïncidences.

Dans le cas contraire, l’auteur vous prie de vous faire connaître afin de s’en excuser personnellement.

Ah là, là, finalement, la vie, nos vies, nos attentes, nos recherches ne sont pas si simples, pas vrai ?

Double sens

De la pluie naît la vie, alors gardons espoir en demain. D’ailleurs, avons-nous d’autres choix qu’espérer ? Pour avoir failli à cela, j’ai failli ne plus jamais espérer. L’espoir fait donc vivre ? Apparemment ! Pourtant cette phrase, l’espoir fait vivre, est trop souvent une phrase amère, un propos désabusé. Etrange.

Etrange aussi toutes ces expressions, tous ces mots dont le sens peut être ambigu, et donc forcement engendre des incompréhensions notoires… Bon, ok, peut-être que mon cerveau est tordu ? Normal, c’est un cerveau de gaucher, pur et dur, mais cela c’est une autre histoire que j’écrirais un jour…

Voici quelques expressions à double sens :

Manquer. Quand on dit : « Tu m’as manqué », est-ce que cela veux dire : Tu m’as loupé, ou bien ton absence est un vide pour moi ?

Embrasser : D’un point de vue étymologie, c’est prendre dans ses bras, non ? Ne dit-on pas : « qui trop embrasse, mal étreint » ? Etreint ? Etreinte ? Encore une double sens ?

Baiser = déposer un baiser, et non une pratique sportive sans sentiment.

Aimer. Mot compliqué. On aime son travail, sa voiture, ses amis, sa famille, la viande rouge, sa femme, sa maîtresse, être aimé… Du coup comment exprimer une différence entre amour et amitié ? Comment se faire bien comprendre ?

Maîtresse. On la quitte à l’école, on la prend plus tard.

Coucher. S’allonger, non ?

Puis viennent encore et toujours les homophones…

Penser et panser,
mots et maux,
Dépenser et des pensées (as-tu des pensées pour moi ? ou, as tu dépensé pour moi ?)

Sûrement bien d’autres encore… Je reprendrai ce texte au fur et à mesure de vos messages ou de mes idées !
En attendant, bonne journée et surveiller vos mots et le sens compris car des mots découlent les maux …

Ma ville


Le canal de Brienne, servant à alimenter en eaux de la Garonne, le Canal Latéral à la Garonne, prolongement du Canal du midi, de Toulouse vers Bordeaux (photo perso, 05/08/07)


Le Capitole, et une partie de la place éponyme. Lieu mythique, vue célèbre de Toulouse, je vous invite à vous y rendre et vivister, la cour intérieure, dite Cour Henri IV ainsi que la très belle salle des Illustres avec ses magnifiques peintures. (photo perso, 05/08/07)


"Voici le Capitole, jy arrête mes pas...." chantait Claude Nougaro dans sa chanson "ô Toulouse"... Moi, j'y ai arrêté mes rollers, en espérant être pardonné de l'outrecuidance de cette comparaison ... (photo perso, 05/08/07)


Symétrie

Pourquoi nos modèles, nos constructions sont toujours ou du moins, souvent, conçues sur des symétries ? Depuis longtemps déjà, la maison, le château, le parc, les jardins sont dessinés de façon symétrique. Perspective agréable à l’œil ? Je ne suis pas de cet avis, et même bien au contraire. Depuis trop longtemps abreuvé, éduqué de cette symétrie froide et géométrique, j’aime la rupture à cette tradition. Une toiture répartie suivant une découpe un tiers, deux tiers à pour moi un autre cachet qu’avec un rapport moitié-moitié. J’adore les maisons anciennes, celle, ou des marches ponctuent le cheminement d’une pièce vers l’autre, des menuiseries anciennes, se retrouvant au ras du sol et non, pile à un mètre du plancher, une grande fenêtre pour la salle de bain, trahissant l’utilisation récente de cette pièce, des poutres irrégulières, des murs pas toujours droits, tout cela me rassure et me fascine. Ces maisons-là ont une âme, montrent leur passé, les rides de leur vécu.

Bien sur, je vis dans une maison de l’ère technologique : dessinée par un bureau d’étude ne connaissant plus que la règle et l’équerre, ses éléments d’abord fabriqués en usine dans un format simplifié de deux mètres cinquante par deux mètres cinquante ont été acheminés puis emboîtés un à l’autre, tantôt un module porte, tantôt un module fenêtre, tantôt un module mur. Ainsi ma maison sans âme naquit. Charpente d’allumette, tuiles rouges, crépi blond, la voici en tout point ressemblante à ses voisines. Uniformité de l’habitat, conformité industrielle, paradoxe de nos vies : nous aimons une chose et choisissons son contraire. Je retrouve mon anti conformisme dans la répartition des pentes du toit de mon garage, dans mes petits endroits, mini dépendances sises ici ou là sur le terrain, tout plein de petits coins, de repères, de rangement ou son contraire…

Je conçois que parfois l’équilibre nécessite la symétrie : un avion a deux ailes identiques et même encore plus dans les parties moins visibles, nos voitures répartissent au mieux leur masse, mais cela reste fonctionnel. Alors quand la créativité cessera de symétriser ? Bien sûr, la symétrie est un confort pour les spectateur, mais là est bien le cercle vicieux. Est-ce le spectateur qui réclame la symétrie ou la symétrie qui a formé et donc déformé le spectateur ? Ouvrons nos yeux d’enfant, ouvrons nos neurones, ne nous reposons pas toujours sur un passé, un enseignement que nous croyons figé dans le marbre. Apprenons à développer la création, notre création, pas celle des diktats des modes et autres tendances. Soyons nous, bien plus que d’être nos aïeux. Soyons nous et laissons parler notre création sans en puiser les sources dans nos enseignements, car là est la vraie création.

Ciel gris

Lundi. Temps gris et couvert, petite pluie fine et chagrine. Après deux jours d’un bel été, nous voilà retourné au temps d’avant. Hier encore, une belle journée, 35 degrés, un ciel moins bleu que la veille mais tout de même des rayons dardant du soleil sur la peau. Hier après-midi, roller en centre ville. Comme tous les premiers dimanches du moi, l’association « roulez rose » proposait sa sortie débutant. 1H30 de roller dans les rues de Toulouse, encadré et guidé par les bénévoles de l’association. Génial de redécouvrir la ville sur 8 roues au rythme tranquille de nos patinages. Alterner rues vives et rues ombragées, convivialité et bonne humeur, sourires et encouragements des passants, certains la carte à la main à la recherche d’un vieil hôtel toulousain ou je ne sais quoi d’autre… Superbe balade en effet, avec en point de départ et d’arrivée, la place du capitole, sublime, déserte, sous le soleil de plomb de ce mois d’août.

Et aujourd’hui, la pluie est là, fine, irrégulière, grise et triste après tant de joies durant le week-end… Sortie roller de ce soir compromise. Dommage, j’allais y lancer mon filleul. Partie remise. Une autre sortie jeudi soir, roller au bord du canal… Je découvre et j’adore ce sport, peut-être parce qu’il me rappelle mes glissages en patin de l’enfance ? Surtout parce qu’il me permet de trouver une alternative entre marche à pied et vélo, surtout parce que j’y retrouve une convivialité, discussion tranquille en glissant, et puis surtout, parce que sur nos huit roues, nous voilà presque tous sur un pied d’égalité. Débutants ou confirmés, la bonne humeur est de mise, l’envie de partager est vraie.

Notre région est soumise à bien des courants climatiques, humidité de la mer ou de l’océan, chaleur de l’Espagne, fraîcheur des Pyrénées ou de la montagne noire, vent d’autan, vent d’ouest, tous contribuent à déjouer les prévisions à déstabiliser le modèle théorique de nos chers météorologues. J’espère donc pour ce soir l’éclaircie. Allez, que cesse la pluie, au moins jusqu’à minuit. La fraîcheur relative sera agréable pour rouler. Nous verrons bien cela.

Mes autos plaisirs

Mes autos plaisirs. Longtemps rêvées, aujourd'hui possédées, ces belles ne savent qu'apporter du plaisir et démontrent chaque jour le génie de l'homme dans la simplification de leur fabrication, rendant ainsi encore possible l'entretien.

Depuis ma plus tendre enfance, je fus berçé par le chant du bicylindre et fasciné par les courbes et les rondeurs sympathiques de la 2CV. Mon père posséda une berline, puis des fourgonnettes (les puristes me pardonneront, mais les non initiés ne comprendraient peut-être pas les AK400).

Après la Méhari, me voilà donc en quête d'une cousine 2CV6, si possible de la même année pour ne pas avoir trop à cogiter en matière de pièces et d'entretien... J'ai déniché celle-ci dans la région. C'est une 2CV6 de 1983, encore en immatriculation d'origine et donc, en plaques noires, un summum pour moi, elle démarra sa carrière aux mains d'une bonnesoeur, cela ne s'invente pas ! Son dernier propriétaire a refait l'intérieur, certes, pas en tissus d'origine, mais bon, l'ensemble est plaisant. Au fil du temps, je l'améliore à ma façon. Quel régal de rouler entièrement décapotée, dans un confort relativement...confortable ! et même silencieuse.

A ceux qui n'ont jamais goûté à la 2CV, n'hésitez pas !

Ce n'est pas une voiture, c'est un art de vivre !

La Méhari, dans son concept ludique et son image de gros jouet était longtemps un rêve pour moi. Et puis un jour, un collègue en acheta une sur Internet. Le déclic. J'ai donc lancé les recherches, discuté avec plusieurs vendeurs entre Nice, Saint Jean-de-Luz, Orthez, Roquefort-des-Corbières, ... avant, par un heureux hasard, de dénicher ma belle, à 6 km de chez moi. Elle dormait sous une couverture, dans le garage d'un couple octogénaire qui en était les seuls propriétaires depuis sa naissance en 1984. Elle n'a toujours pas franchi la barre des 100.000 km. encore en état d'origine, elle goûte l'été aux joies de l'océan et aime à hiverner au chaud...

Une vrai auto plaisir, surtout dans la configuration photographiée !

Impôts

Inutile
Mal aisé
Pas facile
Ou cocher?
Tout ça pour payer mes impôts !
Sourires !

Benabar

Balaise
Enorme
Normal !
A applaudir
Bruno
A adorer !
Royal ! C'est Benabar !

Journée d'été

Enfin l’été, le ciel bleu, la brise légère, la douce chaleur pas encore étouffante, l’envie vraie de vacances, de romance. Depuis trop longtemps déjà, nous t’attendons bel été, depuis trop longtemps tu as tardé. Année magique de treize lunes ? Erreurs cosmiques ? Faute des Hommes ? Toujours est-il que tu tarde à paraître, du moins dans l’éclat de ta lumière car déjà, nos pelouses sont dorées, séchées, déshydratées. N’étant pas encore en congés, je suis donc heureux de ton retour et j’espère que ce coup-ci tu vas t’installer au moins pour deux mois, au moins pour un, moi.

Enfin le temps de rouler cheveux aux vents, de se baigner, de goûter au sable brûlant, à la paresse de la tonnelle bienfaitrice. Bel été, j’adore ces journées qui démarrent dans la fraîcheur et l’humide rosée révélatrice de parfums pour chauffer vaillamment, et fraîchir doucement en soirée. La ville est au ralenti, les routes du matin désertées et j’aime à rouler ainsi même pour aller travailler. Seras-tu là demain ? Je l’espère bien.

J’aime à me lever quand tu es encore engourdi dans tes matins frais, j’aime à aller prendre mon café sur la terrasse. Les premières abeilles butinent déjà, l’humidité du jour naissant exhale le parfum des fleurs de citronniers, odeur entêtante et rassurante de mon enfance. Qu’il est bon de sentir sur la peau encore endormi les piques de la fraîcheur matinale. Le quartier dort encore, presque pas de bruit, un volet qui s’ouvre, une grille qui grince, une auto qui démarre. Bientôt la cascade du bassin se met en route et le chant de l’eau prend sa place dans le concert du matin. Les oiseaux chantent, la vie reprend ses droits. Communion extraordinaire avec mère nature, instants secrets qui ressourcent ma vie, j’aime ces moments fusionnels ou je redécouvre mon jardin.


Valse hésitante, choix difficile. Quoi faire aujourd’hui ? Bricoler ? Jardiner ? Aller se promener ? Rouler décapoté ? Aller faire du vélo ? Du roller ? Ou alors, simplement flâner, humer l’air ambiant, respirer, sentir la nature et les gens heureux de te retrouver mon bel été. D’ailleurs, même si ces retrouvailles te font plaisir, n’en abusent pas et reste bien installé ici sans quoi les gens et la nature, finiront par ce lasser. Allez, accroche-nous ton plus beau soleil, envoie tes nuages en vacances, et montre-nous ton plus bel azur, car tu sais, c’est comme cela qu’on t’aime.

Toi et moi

Toi, ma belle princesse
Ode vraie à une ivresse
Irrésistible et promesse
Envie vraie ou faiblesse ?
Toujours et sans cesse
Moi, vers toi je progresse
Oubliant là ma paresse

Ivre de toi et de tendresse

Vision

Vision de notre monde actuel
Immobile, peuplé de gens réel
Seuls au monde, héros virtuels
Internet comme dieu bien réel
Ouverture aux autres en virtuel

N’oublions pourtant pas le réel

Roller

Roller, instruments de plaisirs
Ou de torture? Tel un zéphyr
Le chemin déroule son ruban
Lentement, et prudemment
Enhardi, le rythme s’accélère
Roulons, roulons, soyons fier !

Spleen

Vendredi. Jour de spleen. Ce mot bizarre échappé du temps, ce mot semblant sortir du fond des âges, ce mal décrit par des poètes désormais célèbre, ce mal qui de temps en temps me ronge. Hier soir, activité roller. Au départ d’un endroit que j’aime pour bien des raisons, bien des saisons, Port Sud, le canal du midi. Combien de fois en ai-je arpenté les abords ? A pied, en vélo, maintenant en roller. Temps idéal, ni trop chaud, ni trop venté, randonnée un peu rapide dès le départ, difficulté à trouver mon rythme, impression de pas tout maîtriser et de trop forcer. Endroit magique que l’œuvre de Pierre-Paul Riquet, endroit de souvenirs, passés et trop présents encore, endroit de projets, aller en vélo jusqu’à son terme, le bassin de Thau. Les projets font avancer dit-on, mais quand on les réalise jamais ?

Après la randonnée, apéro sympa et repas grillades. Comme souvent dans ces moments là, peu de monde enclin à mettre la main à la pâte, ou plutôt au gril… Je m’y colle. Bon, ok, j’adore ça ! Mais à enchaîner les grils, à voir se succéder les merguez, chipolatas, saucisses, lard et brochettes, à ne plus voir et respirer que cette fumée odorante et collante, mes pensées, elles aussi, s’embrument. Souvenirs des grillades faites ici ou là, des différentes bandes de copains. Que ce soit à la maison, en randonnée, chez eux, me voilà Vulcain, maître de forge… Et là, d’un seul coup, une grosse vague de spleen m’envahit, tente de me noyer. 2 semaines de vie, c’est encore un peu juste. Pourtant, je résiste, ou plutôt, j’ai fui.

Je réalise que mon propre ennemi c’est moi et d’abord moi. Je dois d’abord me battre, livrer ce combat contre moi. Arriver à être ne paix avec moi-même, trouver mes repères avant d’envisager quoique ce soit. Trop de choses ont vacillé ces derniers temps, trop d’instabilités générées sans se soucier de consolider, de s’ancrer dans une vie présente. Une vie trop tournée vers les autres et pas assez égoïste en fait. A trop chercher le bonheur des autres, à trop être serviable, on s’oublie soi, et lorsqu’on craque, bien peu de gens aimés, servis, sont là… Ainsi va la vie, nos vies. Triste et amère expérience vécue, je dois reconnaître que j’ai encore du chemin à parcourir. Pas facile de changer ses habitudes, pas faciles de devenir plus égoïste lorsque ce n’est pas sa nature.

Heureusement, le sport est là, roller pour le moment, mon vélo qui s’ennuie depuis trop de temps, les randonnées qui arriveront par la suite, puis les raquettes. La forme revient, la santé aussi, je le sens. Côté travail, pas mal d’incertitude, et, finalement, peut-être le moment de changer, de tourner aussi cette page là. Des opportunités en Chine, pourquoi pas après tout ? Le tout est d’être vraiment prêt à franchir le pas, ce pas là. Et puis, les sentiments, lutins malins et malicieux, jouant avec le feu, brûlant le cœur, le gelant, états bien instables, états qu’il me faut apprendre à maîtriser. Là aussi, il y a du chemin, et je sais que des mains sont tendues, et je sais que je ne suis pas seul, même si.

Spleen d’un vendredi, spleen de ma vie, ou plutôt d’un passage de ma vie. Certes, pas le spleen d’un autre vendredi bien trop noir, mais une certaine mélancolie, j’avoue. Vivement les congés, deux semaines à tenir encore. Tenir. Que de signification, que d’images dans ce mot. Bateau ivre dans la tempête, en bon capitaine, j’essaie de garder le cap, éviter la vague, non pas l’esquiver, mais l’affronter et la vaincre. Courage, le port n’est pas loin. Ce port de pêche et de plaisance, au chenal longé d’une estacade ô combien de fois parcourue…

Gagner ou perdre notre vie ?

Pourtant pas en panne d’inspiration, du moins pas encore, voici que je rebondis sur un message reçu. Gagner ou perdre notre vie ? Notre travail nous occupe de plus en plus, ce qui, selon la formule consacrée, consiste à gagner notre vie, mais au final, à voir le temps que nous y passons, nous avons le sentiment d’y perdre notre vie. Notre lieu de travail représente l’endroit ou nous passons la majeure partie de notre existence, d’ou l’importance de s’y sentir bien et de faire un métier qui nous passionne, ce qui, hélas, n’est pas toujours le cas. Quand nous rajoutons au temps de travail, les temps de transports pour s’y rendre, on mesure alors combien de temps en moins nous passons avec nos proches. En résumé, pour gagner sa vie, on la perd !

Nos dernières évolutions sont allées dans le bon sens. Réduction du temps de travail, jours de RTT, voilà bien des moments de vie gagnés. Enfin, pour qui est salarié en contrat horaire, car autrement, les 35 heures se résument à continuer de bosser 50 à 60 heures par semaine. Aujourd’hui, pour compenser le pouvoir d’achat, il est proposé de faciliter la réalisation d’heures supplémentaires. Gagner plus d’argent mais pour moins de vie en dehors de l’entreprise… Toujours le même constat amer.
Sommes-nous donc résigné à vivre une vie de travail et de stress associé ?
Comment peut-on arriver à tout concilier ?
Travail , famille, vie ?
Personnages désorientés de nos vies urbaines et laborieuses, comment trouver le temps de respirer, de jouer, aimer, vivre tout simplement ?

La technologie a su aider l’homme, le suppléer dans les taches difficiles et pénibles. Elle est train de le dévorer. A courir après le temps, nous avons inventé le stress. Stress. Ce mot là n’existait pas dans le langage de nos grands-parents. Aucun dialecte, aucun patois n’a de terme équivalent. Et pourtant, les durées hebdomadaires, les travaux des champs étaient bien plus pénibles. Est-ce un signe de notre déclin ?

Lorsque la médecine voit dans la longévité des crétois le résultat de leur alimentation, elle oublie simplement que sur cette île, le stress n’existe pas. Pour qui est allé, a parcouru l’intérieur, pas la côte Nord regroupant les hôtels à touristes, pour qui à goûter au charme de la ruralité et des habitants du sud-ouest de l’île, l’évidence est frappante. Certes l’alimentation est pauvre, les légumes sont légions, mais le stress et la pollution ne sont pas au programme. Il est bien là le symbole. Travailler quand il faut pour ce qu’il faut, vivre de ce qu’on a et non pas pour ce qu’on n’a pas. C’est aussi la base de la philosophie d’Epicure… Bien mal interprété, là encore, par notre vision occidentale.

Hier, je regardais ushuïa, la quiétude des populations du Mékong, le rythme tranquille de leurs vies sur le fleuve nourricier. Quel contraste saisissant avec notre monde rapide et stressé, notre agressivité. Je sais qu’il est difficile d’inverser la tendance, mais au moins, sachons de temps en temps lever le pied, profiter de nos proches, de nos familles, de nos amis. Goûter aux joies simples et tranquilles du domicile ou de la nature proche. Sachons nous ressourcer. Ne laissons pas la machine nous dévorer, et surtout, sachons que nous avons autour du monde à aimer.

Plus qu’une réussite professionnelle et matérielle, la réussite sociale et familiale doit être l’objectif majeur de nos vies. Ne gâchons pas nos jeunes années. Il sera bien tard d’en faire l’amer constat lorsque la vie active nous aura rejetés.

Evolution

A tout prendre, plutôt que la mort, choisissons la vie
A tout perdre, plutôt que pleurer, choisissons l’envie
Envie d’être, envie d’avoir, ce sont toujours des envies
Envie de vivre, sûrement, certainement même, ça oui

Dans toutes nos vies, dans tous nos moments
Dans toutes nos joies, nos pleurs, nos instants
Dans toutes nos peurs, dans tous nos bonheurs
Dans toutes ces vies, rêvées, vécues, intérieures

C’est comme ça qu’on avance, c’est comme ça qu’on comprend
Le jour de la rupture, le jour marqué fin, savoir qui on est vraiment
Les erreurs qu’on a faites, les choses non dites, les sentiments
Clap de fin d’une histoire, clap d’un nouveau départ semblant

L’histoire se répète pour moi, suite trop logique, résultat habituel
Chercher mes erreurs, chercher à comprendre, débutant perpétuel
Sur le bord de la route, et même, plutôt une impasse qu’une ruelle
Pourtant cette fois, je ne suis pas défait, personne n’a gagné le duel

Usure du temps, usure des sentiments, trop de langueurs qui ont su
Eroder nos vies, user sans abuser, lentement changer notre vécu
S’attaquant à l’amour, travail de sape efficace, que nous n’avons pas su
Combattre, annihiler, museler à moins que nous ne l’ayons pas voulu ?

Etape de la vie, étape certes grise, mais une étape sans cris
Arrêt en douceur, arrêt sans pleurs, sans douleurs sans ressenti
Transformation d’un amour qui nous changent d’amants en amis
Pourquoi s’opposer, pourquoi lutter contre une chose établie ?

Bien sur, les pensées subsistent, bien sur qu’il est dur de vivre cela
Mais c’est là le challenge, et pour nous deux un nouveau combat
En rien belliqueux, nous nous apprécions trop, complicité maxima
Savoir l’un et l’autre compter l’un sur l’autre, compter toi et moi

Lentement, sûrement, retrouver nos places, nos marques dans nos vies
Chaque jour un peu plus, se reconstruire sans pleurs, sans cris, sans bruits
Se retrouver plus fort, continuer longtemps de s’aimer, s’apprécier en amis

Reprendre nos places côte à côte dans nos vies parallèles et avec nos amis

Une lueur dans ma nuit

Une nuit, tu es venue, tu es repartie,
Entrée dans ma vie, tu t’es enfuie,
Qu’avais-je à dire d’autre ? Merci !
Peu de gens savent le dire par ici

Seule étoile d’une nuit grise
Tu fus pour moi douce et exquise
Visite improvisée, que je te dise
Combien j’ai apprécié cette bise

Eveil à la vie, dans des pensées noires
Notre discussion franche et sincère
Par des mots, su remettre la lumière
Qui vacillait en moi tu peux le croire

Amie, tendre amie, chère amie
Tu es chère à mon cœur aujourd’hui
Je ne saurais dire combien je t’apprécie
Jamais je ne saurais assez dire Merci

Aujourd’hui nos chemins se croisent souvent
Souvent mais pas encore assez souvent
Sachons avancer et progresser patiemment
Partageons longtemps ces doux moments

Déjà plus qu’une amitié, une connivence
Qui lentement s’installe sans ambivalence
Partager, échanger, peu à peu on avance
Encore au début d’un long chemin je pense

Qu’importe le passé si nous tenons le présent
Qu’importe le futur si nous sommes vivants
Continuons longtemps à aller de l’avant
Que peut-être la vie sans ses tournants ?

Virage à négocier, sortie de route évitée
Combat de toujours, combat jamais gagné
Amour ou amitié, rien n’est joué jamais
Se connaître mieux, c’est guider les dés

Le destin est bien malin lui qui seul sait
Le long chemin qu’il nous a déjà tracé
Il guide nos routes croisées et décroisées
Et construit nos vies emmêlées et mêlés

Aujourd’hui peu m’importe la fin, tu sais
Si chaque jour je peux en goûter la rosée
Si je peux et veux croire plutôt qu’espérer
Difficile choix d’aimer d’amour ou d’amitié

Quoiqu’il arrive, je retiendrais de tout cela
Mes heures grises, ma folie, ma bêtise voilà !
Ton entrée dans ma vie, par-dessus tout ça
Une fée ranimant bien des choses en moi

Trop d’émotion, trop d’envie, trop de désir
Pour ne pas avoir peur c’est vrai d’en souffrir
Profitons à présent de ces instants de loisirs
Laissons faire le temps, car lui seul peut agir

Pourquoi doit-on avoir peur de laisser seules nos femmes, nos mères, nos sœurs, nos amies ?

Mais dans quelle époque vivons-nous ? Quel est ce mal qui ronge notre civilisation ? Pourquoi tant de violence ? Pourquoi tant de laisser faire ? Pourquoi doit-on avoir peur de laisser seules nos femmes, nos mères, nos sœurs, nos amies ? Chaque jour l’actualité, plus ou moins proche de nous, parfois même très proche, nous apprend de tristes nouvelles, de lamentables actes. Mais ce qui révolte encore plus que la barbarie commise, que le délit établi, c’est la passivité des témoins autour, spectateurs d’un bien triste spectacle ou moralisateur de la première caméra ou journaliste, mais surtout, plus que toute abomination, personnages tranquilles, ne tentant pas d’intervenir ou d’appeler des secours. Même en montagne désormais, ou autrefois la solidarité était de mise, le portable ne sert qu’à connaître le temps qu'il fait dans la vallée, les occupations des siens, mais reste bien rangé au fond de la poche ou au fond du sac lorsqu’un accident survient.

Est-ce cela être humain ? Doit-on comme l’Amérique bienveillante, offrir une arme à nos enfants et nos proches ? M
ais grands dieux est-il encore possible que je rêve ou que je cauchemarde ? Pourquoi tant de haine, tant de cris ? Pourquoi dépenser son énergie à détruire les biens publics, faire voler en éclats les vitres des cabines téléphoniques, des abribus ? Savons-nous que ces biens sont payés, réparés par nos impôts et ceux de nos familles ? Revenons en donc à des constructions de bétons, au moins les taggeurs s’en réjouiront ! Arrêtons un peu cette course à l’agressivité, ne laissons pas le monde dériver ainsi. N’oublions jamais que nous ne faisons qu’emprunter la terre à nos enfants, ne la leur laissons pas dans ce triste état et songeons à tout ce que nous pourrions faire avec cet argent mieux dépensé qu’à panser les plaies de notre société. Penser au lieu de panser. Penser et surtout agir. Je me demande dans notre société actuelle ce que nous serions si une guerre éclatait. Nos grands-parents résistèrent. Nous, nous nous tuerions comme nous sommes prêts à le faire pour un portable, une carte bleue, une voiture, des bijoux. Que des biens matériels qui pour moi ne valent pas une vie.

Mes plus tendres pensées à toutes ces victimes d’un violence trop gratuite et de tiers trop inertes. Puissiez vous un jour oublier et pardonner, car plus important que tout est la vie, votre vie, ne l’enfermez pas dans une violence dont on a tant de peine à se débarrasser. Je rêve d’un jour ou nos rues, nos parkings, nos cités seront sûres, où nos femmes, nos mères, nos sœurs, nos amies pourront aller librement. A nous tous de relever la tête au lieu de baisser les yeux, à nous tous de résister. C’est malheureusement notre guerre, notre combat, faisons-en notre fierté. Redevons humains et fiers de l’être, à nous tous combattons la bête. Eradiquons la violence avant qu’elle nous éradique, c’est avant tout penser à nos enfants.

En avant

Amours inutiles,
Amours futiles
Amours utiles ?
Amours fragiles

Etapes de la vie
Amies ou ennemies
Etapes de la nuit
Instants de vies

Sommes-nous donc si triste
Sommes-nous dons si amer
Retour à nos nuits égoïstes
Et en bouche un goût amer

Combien de temps encore ?
Combien de temps alors ?
Pour réapprendre à aimer
Pour réapprendre à rêver

Après les heures roses et bleue du bonheur
Après les heures de joies et de douceur
Après les heures grises des rancoeurs
Après les heures de repli intérieur

Lentement, sûrement, je renais
Lentement, sûrement, se réveiller
Lentement, sûrement, sans chercher
Lentement, sûrement, avec toi, respirer

Nous ne sommes pas fait pour vivre seul
Nous ne sommes pas fait pour aller seul
Dans ce monde difficile, brutal et cruel
Soyons l’un pour l’autre le sel

Combien de jours, de nuits, d’heures, de minutes, de secondes nous séparent encore ?
Combien de vies, de destins, de routes croisées, échangées, partagées encore ?
Combien de temps, d’instants, de moments, solitaires et trop longs encore ?
Combien d’ennuis, de vides, d’espace trop grand à traverser encore ?

Il est un temps pour tout
Il est un temps pourtant
Il est temps après tout

Il est temps maintenant

1er août

1er Août. Comme j’aime cette date, symbole d’été, de vacances, cette date tant attendu qui annonçait notre départ en vacances. La caravane prête depuis quelques jours, les derniers achats, les valises qu’on prépare, toute cette agitation sentant bon l’air chaud et les odeurs d’huile solaire. La caravane. Le camping, voilà bien des moments de vies que j’ai adorées. Il faut dire qu’enfant, nous n’avons l’insouciance de l’âge et, les choses matérielles, en dehors des parties de vaisselle, ne nous préoccupent pas. Et puis, il faut bien reconnaître que les temps ont changé. La clientèle aussi. Il y avait beaucoup plus d’entraide, de sourire, de gentillesse et surtout de propreté et de respect qu’en nos temps présents.

Après des années d’interruption, je reviens dans le même camping. Certes le confort des mobil homes n’est en rien comparable avec l’austère caravane, mais c’est toute une vie qui a changé. L’impression que l’été venu, on se lâche, que le camping autorise une vie sans gêne et surtout sans ce soucier de la communauté. Ayant la chance d’y passer du temps entre mars et novembre, je vois bien l’évolution durant cette période. Bien sur, l’été, le camping est complet et donc, plus de monde, plus de bruit, plus d’agitation. Mais cela existait aussi par le passé. Est-ce que les gens se comportent comme cela chez eux ? Certainement, ce ne peut pas être possible autrement.
L’humanité et ses mystères. Soif d’ouverture, de rencontre, et incapable d’échanger trois mots. Soucieux du respect de la planète et des économies d’énergie mais les robinets restent ouvert, les papiers au sol, les déchets non triés malgré les containers mis à disposition. Dernier progrès en date, les mobil homes sont équipés de climatisation… On vient chercher la chaleur pourtant, non ?

Il en est de même dans notre architecture moderne : Immeubles de bureaux entièrement vitrés avec, bien sur, des climatisations puissantes pour pouvoir y rester… J’ai visité il y a quelques temps, Ortillopitz, une maison basque de Sare, remise dans son état du XVIIe siècle. Visite riche d’enseignement. Autrefois, ou le chauffage était difficile, on calculait les dimensions des ouvertures, leur implantation sur les façades, on tournait la maison par rapport au soleil et aux vents… Si nous ramenions cette efficacité sur nos constructions modernes, combien d’énergie économiserait-on ? Je ne parle là qu’architecture, rapport de la construction dans son environnement. Bien sur aujourd’hui nos volumes habitables sont plus vastes, mais sont-ils plus utiles ? Si vous passez dans ce joli pays que j’aime, n’hésitez pas à aller visiter.

Nous tournons souvent le dos au passé. Pourtant, plutôt que de tout rejeter, pourquoi ne pas chercher à comprendre et améliorer le bon sens de nos aînés ? L’évolution de l’homme est ainsi faite qu’on pense toujours être meilleur que la génération précédente. Nous nous émouvons des constructions incas, mayas, égyptiennes, parce que dans nos esprits modernes nous sommes supérieurs, nous avons des techniques qu’ils ne pouvaient avoir. Les constructeurs de châteaux, les bâtisseurs de cathédrales, même l’humble maçon de la ferme familiale a soulevé des blocs, ajusté des pierres pour bâtir ces murs si droits si perpendiculaires. Avait-il des grues, un marchand de matériaux, une commande en trois exemplaires pour y parvenir ? J’aime à regarder ces bâtiments résistant à l’outrage du temps. Comprendre l’assemblage de toutes ces pierres, cet appareillage qui donne à lui seul la magie et la force de l’édifice.

1er Août. Chaleur enfin, le vent se lève, fort et puissant. Orages d’août à venir ? Peut-être. Céleste spectacle aux zébrures électriques que j’aimais à admirer depuis ma grange de pierre. Solide et protectrice, vaisseau dans la tempête, bâtie en 1870, elle a résisté au temps. Qu’en sera-t-il de ma maison moderne ? Rendez-vous dans cent ans pour le voir et le dire. D’ici là, passez une bonne journée. Les premières belles journées d’été. Cette année, nous l’avons bien mérité !