Le jour le plus long, non,
ce n’est pas le jour du débarquement, ce fameux six juin mille neuf cent
quarante quatre, non, le jour le plus long sera bel et bien ce trente juin deux
mille douze. Avouez que ça fait bizarre de lire ainsi les chiffres en lettres,
rien à voir avec les chiffres et les lettres de l’ancien temps d’avant la
dernière mouture sur laquelle je suis tombé sans me faire mal tout de même
l’autre soir à la télé. Comment peut-on avoir ainsi dénaturé le mythe ? Me
voilà perdu dans le décompte des points, bon, passe sur les consonnes et les
voyelles, mon vocabulaire n’a pas trop perdu de son répertoire, mais zut !
Où est-ce qu’ils m’ont mis les bon vieux rouleaux qui affichaient la centaine,
la dizaine et l’unité, chacun à l’unité tout en se retrouvant unis pour former
ce nombre à trouver par le jeu des opérations complexes dignes des plus forts
calculs d’une loi de dé fiscalisation pour qu’à travers des
soixante-quinze parfois mus en septante-cinq, on se plait à produire un compte
bon. J’espère que vous aurez intégré à cette lecture le degré d’auto dérision
et de second degré qu’il y sied, mais je crains que les lois futures nous
obligent à mettre en bas de nos proses, ou plutôt en haut, il vaut mieux en
être prévenue avant, un message d’alerte qui dirait non pas « lire
tue » mais plutôt « l’abus d’humour est dangereux pour la
morosité ». En bas ou en haut ? Je pense qu’il va falloir constituer
un groupe de parlementaires pour mener une étude d’opportunité, afin de décider
si c’est à l’académie française d’en décider, ou bien encore à de puissant
technocrate. Ne soyez donc pas pressés ! Allez, ceci rien que pour
vous :
L’ABUS
D’HUMOUR EST DANGEREUX POUR LA MOROSITE
Humour ? OUI !
Toujours. Le vivant inspire le vivant, sans quoi la vie serait mortelle. Cela
n’est pas dit qu’elle ne le soit pas, mais je ne suis pas pressé de le
vérifier, chaque chose en son temps, promis, on en reparlera ! Alors, oui,
les chiffres et les lettres se sont modernisées, fort boyard aussi, les modes
passent les sujets restent, tout comme un vêtement reste un vêtement tout en
traversant les modes et le temps. Il est des classiques qu’on a beau revisités,
remaniés, vous trouverez toujours des grincheux pour crier aux scandales, et
non, ce n’est pas Georges Marchais reprit par l’inénarrable Pierre
Douglas, qui eut pu en dire le
contraire, et d’autres facétieux criant au génie, sans que l’on sache si ce fut
pour la beauté du geste, l’amour de la création ou bien tout simplement
apporter non pas de l’eau au moulin mais de l’huile sur le feu des premiers
cités, sans que je sache pourquoi on les cite toujours en premier ceux-là. Des
ces classiques-là, je pense bien sûr, mais cela dit, en me relisant je
comprends que je sois seul sûr de moi en cela, mais enfin, c’est mon droit et
puis mon gauche de penser ainsi, n’est-ce-pas ? Et donc ? Ah oui, en
matière de classique, je pense à la reprise de chant patriotique et belliqueux
qui nous sert d’hymne national depuis plus de deux cent ans par Serge
Gainsbourg en des accents reggae, ou bien encore, pour faire plus récent, en la
version à peine mimé de nos célèbres footballeurs à qui beaucoup reprochent de
ne point la chanter. C’est d’ailleurs à ce propos que j’ai beau fouillé ma
mémoire, tout en étant un pur produit de la scolarité républicaine, je n’ai
jamais appris ni chanté ce chant sacré, alors, moi qui balance entre deux âges,
comme le chantait si bien mon maitre Georges Brassens, si je ne l’ai pas
appris, comment ces jeunots à la scolarité plutôt courte eurent pu l’apprendre
puisqu’ils ont même perdu (oui, je sais, ils sont habitués à perdre, c’est
facile), je disais : ils ont même perdu de leur études les belles leçons
de morales et d’instruction civique de notre enfance. Ah oui, tiens, j’ai du
l’apprendre là la Marseillaise, mais si mes souvenirs sont bons, ce fut en ce2
dans une classe qui sentait bon la cire que l’on frottait sur les bureau le
samedi matin avant de partir enfin en week-end, au plancher usé par d’autres
galoches que les nôtres, et ce fut tout. Tout comme on apprend Prévert et son
décompte des Louis bien avant les ors de la République, ou bien encore toute la
magie du cancre, non, je ne parlais pas de moi, mais ce si joli poème de
monsieur Jacques Prévert :
Il
dit non avec la tête
Mais il dit oui avec le coeur
Il dit oui à ce qu'il aime
Il dit non au professeur
Il est debout
On le questionne
Et tous les problèmes sont posés
Soudain le fou rire le prend
Et il efface tout
Les chiffres et les mots
Les dates et les noms
Les phrases et les pièges
Et malgré les menaces du maître
Sous les huées des enfants prodiges
Avec des craies de toutes les couleurs
Sur le tableau noir du malheur
Il dessine le visage du bonheur.
Mais il dit oui avec le coeur
Il dit oui à ce qu'il aime
Il dit non au professeur
Il est debout
On le questionne
Et tous les problèmes sont posés
Soudain le fou rire le prend
Et il efface tout
Les chiffres et les mots
Les dates et les noms
Les phrases et les pièges
Et malgré les menaces du maître
Sous les huées des enfants prodiges
Avec des craies de toutes les couleurs
Sur le tableau noir du malheur
Il dessine le visage du bonheur.
Et puis voilà, la
Marseillaise est passée, jusqu’à ce qu’elle revienne à la télévision, chanté
par nos fiers rugbymen, perdue par nos valeureux footballeurs, valeureux
n’ayant pas la même valeur qu’au sens premier, je dirais plutôt en million
d’euro même sortis de l’euro. Autres temps, autres mœurs. Le chant est
guerrier ? Désuet ? Doit-on le reprendre, modifier les paroles,
motiver les troupes en chantant un truc du style « Allons enfant de la
patrie (ça, ça passe), le jour de gloire est arrivée (oui, ça passe aussi), Nous
allons avancé tous unis, … Non, je n’ai pas la prétention d’écrire ce
texte-là…. Allez, je livre ici les paroles premières :
Allons
enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé, (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes !
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé, (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes !
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Que
veut cette horde d'esclaves,
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
Français, pour nous, ah ! quel outrage !
Quels transports il doit exciter !
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage !
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
Français, pour nous, ah ! quel outrage !
Quels transports il doit exciter !
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage !
Aux
armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Quoi !
des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées !
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées !
Aux
armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Tremblez,
tyrans et vous perfides
L'opprobre de tous les partis,
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis)
Tout est soldat pour vous combattre,
S'ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre !
L'opprobre de tous les partis,
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis)
Tout est soldat pour vous combattre,
S'ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre !
Aux
armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Français,
en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups !
Épargnez ces tristes victimes,
À regret s'armant contre nous. (bis)
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !
Portez ou retenez vos coups !
Épargnez ces tristes victimes,
À regret s'armant contre nous. (bis)
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !
Aux
armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Amour
sacré de la Patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !
Aux
armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Nous
entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus,
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre
Quand nos aînés n'y seront plus,
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre
Aux
armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Enfants,
que l'Honneur, la Patrie
Fassent l'objet de tous nos vœux !
Ayons toujours l'âme nourrie
Des feux qu'ils inspirent tous deux. (Bis)
Soyons unis ! Tout est possible ;
Nos vils ennemis tomberont,
Alors les Français cesseront
De chanter ce refrain terrible :
Fassent l'objet de tous nos vœux !
Ayons toujours l'âme nourrie
Des feux qu'ils inspirent tous deux. (Bis)
Soyons unis ! Tout est possible ;
Nos vils ennemis tomberont,
Alors les Français cesseront
De chanter ce refrain terrible :
Aux
armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Un peu long, non ?
Allez, revenons au sujet, le 30 juin 2012 sera le jour le plus long : Il
mesurera 24H et 1 seconde par décision du Service international de la rotation
terrestre et des systèmes de référence, implanté à l'Observatoire de Paris, qui
est chargé de mesurer les variations de l'orientation de la Terre et qui, selon
les variations, décide ou non d'ajouter une seconde au Temps universel
coordonné. Voilà, la terre ralentit, alors pour ne pas arriver en avance, on
rajoute 1 seconde. C’est tout petit une seconde, mais cela suffit à dépasser
les autres jours, et faire de ce 30/06/2012 le jour le plus long de l’année. Et
ça, les Mayas ne l’avait pas prévu ! Serait-ce dons la fin du monde ?
Mais non, pourquoi diantre ! Juste un sourire, et surtout, n’oubliez
pas :
L’ABUS
D’HUMOUR EST DANGEREUX POUR LA MOROSITE