Le fragile équilibre

Ce week-end, opération déménagement. Tu prenais possession, du moins, tes meubles de leur nouvel appartement. La gorge nouée, j’allais te revoir la journée durant, au milieu de tes proches, de ta famille, venus pour l’occasion te donner un coup de main. Difficile à appréhender, difficile à vivre tant parfois tu sais être proche de moi, tant parfois tu t’éloignes de moi. As-tu quelque chose à cacher, quelque chose que je ne sache pas ? As-tu peur de montrer aux tiens les sentiments que tu as ? Difficile d’évoluer entre amour et amitié, difficile de savoir sans essayer, difficile d’avancer si tu ne franchis pas le pas.

Cette longue période, trop longue ou pas assez, m’a ouvert les yeux, sur toi et mon amour de toi. Laisse-toi aller, laisse-toi porter, laisse-moi apprendre ce que renferme ton cœur, ces sentiments que tu as, ces souhaits que tu as. N’oublie pas d’avancer dans cette vie démente, n’attends pas au bord du chemin. Prends le risque comme tu as su parfois le faire : qui ne tente rien n’a rien, qui n’aime pas, vit moins. Bien sûr, nous nous connaissons bien, complices nous sommes, et c’est là le sentiment le plus fort, celui qui unit les liens celui qui nous fait avancer, celui qui nous assure aussi la stabilité, l’envie de se tenir la main, de comprendre le moindre regard de l’autre. Bien sûr à trop se comprendre, à trop se percevoir, cela a pris le pas sur le dialogue et rompu le fragile équilibre du couple : complicité, sentiments, dialogues.

Aujourd’hui, vers toi je reviens, après avoir réalisé combien tu m’étais chère, combien je t’apprécie. Aujourd’hui je te propose de trouver un nouveau rythme, d’oser rompre la banalité, la monotonie, d’oser enfin te livrer, savoir dire stop, savoir dire non, c’est bien, mais c’est encore mieux quand on le justifie, quand on sait l’argumenter. Lentement, patiemment, réapprenons à parler, discuter, échanger, partager, trouvons le rythme qui convient pour bâtir ensemble notre avenir.
« Sans toi, je ne suis rien » disait une chanson. Comme ces mots semblent imbéciles et banals lorsqu’on n’est pas confronté à cette situation ; Comme ces mots semblent fades et cruellement vrais lorsqu’on vit la situation.

Combien j’aimerais que ta main se pose dans la mienne pour ne plus la lâcher. Combien j’aimerais que nos vies se rejoignent pas simplement pour les bons moments mais aussi pour savoir écouter, parler, chercher à comprendre. Il y a déjà trop de monde qui te tournent les talons dès le moindre souci, dès la moindre gêne… Soyons plus fort, sachons être là l’un pour l’autre, sachons construire, solidifier, faire évoluer notre avenir. N’ayons pas peur de craquer car l’un comme l’autre avons nous confiance l’un dans l’autre, nos visions sont proches, nos soutiens mutuels, et c’est là ce qu’il reste lorsque tout autour s ‘effondre, lorsque le sol se dérobe sous nos pieds.


A ce soir ma puce. A demain. Un demain qui durera le temps de nos vies car hélas, je ne peux promettre l’éternité, je n’en ai ni la clé, ni la connaissance.

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