Journée grise

Entre énergie et désespoir, je vacille au milieu de ce monde affolant. Tantôt acteur, tantôt spectateur, oscillant entre clown au nez rouge et clown triste, tour à tour pierrot et auguste, finalement abusé et désabusé de cette vie qui au final m’apporte bien peu. Bien sur il y a les bons moments, les fous rires, les moments doux, tendres, passionnés et passionnant… Mais au final ma vie, simple vie parmi tant d’autres, s’étiole, se glisse, parfois s’immisce dans d’autres sans y laisser de traces réelles. Un ange passe… Silence, absence, voilà, c’est moi, ou plutôt c’était moi.

Humeur maussade aujourd’hui, comme ce merveilleux temps de juillet… Gris et frais, alternant 6 jours de gris pour un jour de grosse chaleur. De quoi finir sur les rotules. Je sens bien mes efforts vains, quelque en soit le domaine, je sens bien la fatigue s’installer, l’énergie s’en aller. Dernières analyses, pas brillante. Encore un espoir déçu, encore un petit coup sur un moral pas bien gai. C’est ainsi et c’est la vie, c’est ma vie. Tantôt consolateur, remonteur de moral, tantôt tortue au fond de ma carapace sans l’occasion de refuser une main qui ne se tend pas…

C’est à ces heures grises que j’aimerai avoir la force d’aller m’installer, soit en des endroits aimés, loin de la foule, loin de l’agitation, simple rêveur, observateur d’une nature de plus en plus souillée, soit en des lieux de passage, terrasse de bistrot, hall d’aéroport, d’ou j’observe sans voir des tas de destins croisés. Seul assis sur une pierre, sur un banc, une chaise, seul je vis, j’observe, je passe le temps… Qu’ils sont doux ces moments ou le temps suspendu, ou passe le temps… « Tuer le temps, avant l’inverse… » J’adore cette phrase d’une chanson de Bénabar. D’ailleurs je les adore toutes ces chansons qui vous remette la banane. Musique, chanson, soleil, nature ou agitation des autres, voilà qui m’aident dans ces moments là à remonter la pente, à remonter tout ça.

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