Espoir

Il y a parfois des heures grises dans nos vies, parfois des heures sombres et obscures au point d’imaginer que ce sont là les dernières. Faiblesse de l’homme, facilité de la fuite, oui, j’ai envisagé cette solution là. Mea culpa !
Au nombre de mains tendues, parfois inconnues et donc encore plus touchant à recevoir, au nombre de messages reçus, tantôt émouvants, tantôt drôles, tantôt coléreux, j’ai mesuré combien cette terre si vide et si triste était peuplée de charmantes personnes, sensibles, humaines tout simplement. Découverte phénoménale : sur cette terre, il existe encore des traces d’humanité ? Chouette, allons y faire un tour ! La mort peut bien attendre, la mort peut bien m’attendre, cela fait déjà un bout de temps qu’elle m’attend ! Depuis ma naissance en fait. Mais que diable, elle peut bien attendre encore un peu, genre quelques décennies, voire un siècle de plus ?

Me voilà donc revenu parmi les vivants, d’abord parce qu’une vie sera trop courte pour remercier tous ces anonymes devenus amis d'un soir ou d'une vie, liens virtuels au réconfort bien réel. Je ne citerai pas leurs noms, par peur d'en oublier, parce que mes yeux et mes neurones trop brouillés non pas vu et retenu tous ces noms, et puis, je sais aussi que certains préfère la non publicité de la grandeur de leur âme. A vous tous merci ! Ce mot est bien faible pour dire vraiment ce que je ressens.

Me voilà donc revenu parmi les vivants parce qu’une vie sera trop courte pour découvrir encore le genre humain, la magie des échanges, la joie des rencontres, virtuelles et réelles. Sortir de la toile, se rencontrer dans la vraie vie. Dire combien j’ai apprécié cette visite amie dans un triste samedi serait hélas bien mal retranscrit dans des mots. Merci encore de ta venue, de cette discussion, de ce moment hors du temps, j’espère simplement que ce n’est là qu’un tout premier d’une longue cordée, longue, trop longue pour cette vie.

Me voilà donc revenu parmi les vivants parce qu’une vie sera trop courte pour retourner un dixième des ondes positives que j’ai pu recevoir, pour réconforter ceux qui traverseront aussi des coups de blues, pour vivre, aimer, partager, pour rencontrer et prolonger les discussions démarrées.

Me voilà donc revenu parmi les vivants parce qu’une vie sera trop courte pour exister et vivre, pour comprendre, pour apprendre à aimer. Eternel débutant, je serais toujours. Pourtant aujourd’hui je me sens prêt à remettre le tablier, à remonter les marches de la vie, espérant croiser une étoile et voler avec elle vers un firmament. Peut-être l’ai-je déjà croisé ? Alors, s’il te plait revient vite me voir, alors s’il te plait redonne moi espoir.

Me voilà donc revenu parmi les vivants parce qu’une vie sera trop courte pour voir évoluer notre amour en amitié, pour garder et développer encore notre complicité. Merci encore d’être là, de ce dimanche passé parmi les tiens, de cette discussion sincère et belle entre vieux copains, rendant à l’évidence une chose trop évidente qu’une accumulation de mauvaises nouvelles m’ont empêché de comprendre ce vendredi soir. Pardon.

Me voilà donc revenu parmi les vivants parce qu’une vie sera trop courte pour humer l’air frais, les odeurs de nature, de linge lavé, pour entendre les cris des enfants, pour sécher les larmes coulant sur bien des joues, pour entretenir la flamme au fond de chacun de nous, pour continuer à vivre tout simplement.

Me voilà donc revenu parmi les vivants parce que si la vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie, tout simplement.

Je sais bien peu de chose, mais je sais que rien n'est jamais acquis, que tout repose sur les trois forces que sont l'amour, la complicité et le dialogue. Entretenir ces trois forces là, c’est faire de l'éternité un bien court moment à passer.

Essayons simplement, positivons chaque instant et entretenons le feu sacré de l’amour et de l’amitié. N’ayons plus peur de nos sentiments, sachons les dire, les exporter, apportons cette chaleur, donnons l’espoir.


Espoir, quel joli mot, quelle douce lumière dans la vie.

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