trous d'air et grippe

Les trous d’air du voyage n’empêchent nullement l’avion de poursuivre le vol. Ils secouent, ils ébranlent les certitudes dans la poursuite du vol, ils réveillent les doutes, font naitre des peurs, mais le plus important est tout de même de les traverser, de savoir les gérer pour poursuivre le voyage, la main ferme sur les commandes, prêt à anticiper les vents contraires qui pourraient tenter de survenir car là reste le meilleur moyen : agir par anticipation plutôt qu’en urgence. La vie est un long voyage, peuplée de trous d’air. Chacun a son périple, et, dès lors qu’on décide de faire voyage commun, il y a risque de croiser des perturbations, mais il y a surtout la force de savoir les anticiper, puisque, en animaux intelligents, nous sommes doués de paroles, de matière cérébrale, parfois il est vrai, livrée sans le mode d’emploi, et d’outils permettant de communiquer dans les deux sens, l’émission comme la réception. Tout est donc en place pour émettre et recevoir des messages, la boite grise au milieu de tout ça est capable d’analyser les signaux reçus dans leurs caractéristiques clés, vocabulaires, intonations, parfois même, dans une sorte de troisième dimension du message que constitue l’humour, ce dernier, histoire de complexifier un peu les choses, évoluant sur plusieurs degrés pas toujours décodables du premier abord, surtout au fur et à mesure que les degrés s’élèvent. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existés, ne serait que volonté fortuite de l’auteur….

Communication. Echanges. Emettre. Recevoir. Comprendre. Analyser. Bigre, que de choses compliquées dès qu’il s’agit de les pratiquer dans un même temps, dans le feu de l’action, bien campé sur ses positions, le voile sombre de son ego agissant comme une barrière contre les évidences présentes dans le discours, les gestes et les actions. Ah oui ! J’oubliais la gestuelle, celle qui donne du volume à la conversation, fortement pratiquée par nos amis politiques, et même par nos politiques tout court, car avons-nous réellement besoin d’amis politiques pour en décortiquer l’emphase ? Mais revenons à nos moutons, ces joyeux cumulus qui jouent à provoquer la dépression des cieux les plus calmes, déclenchent les vents et génèrent des trous d’air en dessous du trou de la couche d’ozone. Tiens, à propos, qu’est-il donc devenu ce fameux trou ? Il n’est plus d’actualité ? Phénomène de mode ? Comme le furent dans le désordre de leurs apparitions, le SRAS, la grippe aviaire, le Chikungunya…. Le tube de l’année est le célèbre H1N1, appelé aussi grippe porcine, et même au tout départ, grippe mexicaine bien que sortant, tiens, c’est bizarre, comme beaucoup d’autres de ces précédents phénomènes, des états unis…. Y aurait-il des fuites ? Un rapide tour dans l’Histoire, à la rubrique « grippe », quelques lignes relatent le triste épisode de la grippe espagnole, c’était son nom en ces années 1917-1919, de souche H1N1 (tiens ?) et apparue aux Etats-Unis…. (re tiens ?). Qui parle-là de communication ? Doit-on chaque année, en plus de se fader la tenue à la mode, avoir les oreilles imbibées du tube de l’été, et désormais, mode américain oblige, y rajouter la terreur de l’été ? Au travers des balades effectuées, on rencontre des oiseaux morts, au hasard des pelouses, des sentiers…. Il fut un temps pas si longtemps, où il fallait prendre ses précautions, éviter d’y toucher et alerter les autorités….. H5N1, pour la grippe aviaire….. Au hasard de quelques clics et de recherches sur le réseau, voici quelques définitions :

http://fr.encarta.msn.com/encyclopedia_761557270/grippe.html
http://fr.geneawiki.com/index.php/La_grippe_Espagnole

Je ne suis pas spécialiste, et en dehors de quelques laboratoires privés, donc d’actions grimpant soudainement à la hausse, je ne vois pas l’intérêt d’aller libérer certains agents toxiques dans l’air. Peut-être qu’il s’agit de la lente décomposition de notre monde sous les agressions répétées de son plus grand parasite : l’Homme. Mais tout cela nous éloigne des trous d’airs ! Comme quoi, la communication est efficace ! Les prestidigitateurs, le savent bien, ils attirent votre attention d’un côté pour que vous ne voyez pas leurs tours…. Les politiques seraient-ils de grands magiciens ou des illusionnistes ? De toute façon, tout n’est qu’illusion et vient un jour où l’illusion cesse… Quant aux trous d’air, ils ne sont pas illusions, et faire semblant ne résout rien mais au contraire les aggrave. Discuter, mettre les choses à plat, analyser, réfléchir aux choix, faire des choix et s’y tenir, là est la voie pour avancer en toute quiétude, la méthode pour poursuivre le vol sans encombres, non qu’ils n’existent plus, mais parce qu’on sait les gérer, les contourner ou encore les traverser les mains fermes. Pour cela, il faut d’abord vouloir, mais aussi avoir l’interlocuteur de choix, celui qui sait aussi fonctionner ainsi et qui en a l’envie. On peut toujours se tromper, mais pour se tromper, il faut d’abord faire, non ? Ne pas tenter, ne pas essayer, c’est aussi ne pas se donner le droit de se tromper, d’analyser ses erreurs pour progresser. L’immobilisme et la rigueur empêchent la progression, encore faut-il en avoir conscience…..

J’aime l’être humain pour sa complexité, il s’agit là de matière vivante, non de la froideur numérique à laquelle nous soumettons désormais notre monde, par les mathématiques, par l’informatique, au final, nous devenons binaires, tout semble être 0 ou 1, blanc ou noir…. Je préfère de loin mes rêves en couleurs !

Horizon

Haïr l’avenir n’y changera rien
On ne peut échapper à son destin
Revenir au point de départ est un
Inutile détour pour un même chemin
Zen, il faut rester et digérer les leçons
On apprend à tout âge, même con
Non, il ne faut jamais fuir l’horizon

Sous le signe de Phoebus

Début de nouvelle ère, me voici venu à me tourner vers le soleil, profitant de sa toute bienveillante protection, de sa chaleureuse générosité, je puise dans son doux rayonnement la toute puissance de son énergie, et, par le jeu de quelques cases bien noires, j’en convertis le feu en électron, la lumière plonge dans l’abime des dalles sombres pour s’y transformer en énergie maitrisable. Quelques panneaux sur un toit, quelques électrons dans les fils, petit geste citoyen et même éco citoyen, me voici devenu producteur d’électricité. Opération simple, prendre à la source de nos jours ce qui illuminera nos nuits, capter et vendre, sans d’autres contraintes qu’un peu de technologie bien orientée pour que le miracle soit. Devant la simplicité de la chose, la rapidité de son installation, comment ne pas se demander pourquoi la démarche ne prend pas, au moins sur les bâtiments publics ? L’énergie propre, la diminution des rejets de CO2 ne sont donc pas des arguments suffisamment recevables par nos gouvernants ? Le solaire est aujourd’hui chose au point, qui a certes un coût, mais, ce coût-là comparé au coût des conséquences des émissions de CO2 d’autres moyens de production d’électricité dans notre beau pays n’est-il pas suffisamment justificatif ? Pourquoi ce peu d’entrain des communes, comme des gros industriels, qui pourraient aussi bien doter leurs nouveaux bâtiments que leurs rénovations de toitures appropriées pour aider à produire plus d’énergie propre ?

Les choses les plus simples sont les plus compliquées à mettre en œuvre, les moins évidentes à rendre évidentes. Le soleil luit, et de sa lumière, non de sa chaleur, nait la force électrique. Principe mal expliqué, sauf à quelques esprits éclairés, l’électron nait du photon, magie de l’électronique, ce qui fonctionne quelles que soient les températures, hiver comme été, sous le soleil comme sous la pluie, l’alchimie opère. Bon, pour produire de l’électricité, il faut de la lumière, donc la nuit, rideau ! Cela ne peut-être une solution autonome, à moins de prévoir de suffisantes batteries, chargées le jour, se vidant la nuit dans nos dispendieuses machines électriques. Le choix n’est pas l’autonomie, mais plutôt de participer à la dépollution de la planète, de contribuer à l’effort collectif, selon mes moyens tout comme savaient le faire nos grands-pères lorsqu’ils s’employaient à entretenir les chemins et les parcelles communs. Collectif. Une valeur qui disparaît de notre civilisation, simplement exercée aux lendemains de catastrophes, ignorée lorsque tout se passe bien. Certes, des mesures sont en place, pour le rachat de l’électricité, mais cela ne doit pas faire disparaître le coût premier de l’installation, ni même les contraintes qui peuvent y être liées. Je ne suis pas non plus philanthrope, l’investissement est aussi calculé pour que l’opération s’équilibre d’elle-même entre financement de l’installation et revente des ressources, mais qui peut être sûr et de quoi, surtout de nos jours où les lois fleurissent et périssent au rythme des changements de ministères et d’impact chiffré sur le grand baromètre des sondages hyper présents ? C’est un concours de circonstances, entre exposition géographique de la maison, possibilité technique et moment présent. Les panneaux sont donc fixés sur le toit, en lieu et place des tuiles qui de toute façon devaient être remplacées vu leur état calamiteux, les connexions en place, reste les derniers branchements à faire pour produire et livrer sur le réseau électrique public. Impact visuel ? Oui, bien sûr, là ou un toit de tuiles rouges était hier, il y a aujourd’hui une mosaïque de dalles sombres et brillantes. Les yeux s’y habitueront, comme à d’autres fenêtres de toit nouvellement implantées, surtout que le déploiement se poursuit sur les toits alentours. Pas de bruit, pas d’autres nuisances, peut-être se posera la question des recyclages des panneaux, car, sur cette planète, ce qui est bon un jour ne l’est plus le lendemain, mais j’ai aussi bon espoir que d’ici le remplacement des panneaux, la technologie ait encore progressée et les techniques de recyclage aussi.

Un choix de cœur, un choix aussi technologique, mais il faut dire que je n’avais pas envie d’éolienne ni de centrale à vapeur sur mon lopin de terre. Et puis, du ciel, je reconnaitrai ma maison, non ? Un jour viendra où le déploiement sera étendu, où l’on demandera aux particuliers de participer localement à la production d’une partie de leur consommation, sans quoi, au vu de l’explosion exponentielle de nos demandes en énergie, nous devrons étendre la toile radioactive de nos générateurs dont on ne connaît la sûreté qu’une fois le feu d’artifice activé. Entre soleil et uranium, je préfère notre astre lumineux, loin du désastre migraineux, juste retour des choses, la vie sur terre est née du soleil et de l’eau, on lui doit notre énergie, on l’oublie parfois…. Du soleil nait la lumière et naitra donc désormais la lumière électrique. En attendant, les travaux se poursuivent, les tuiles autour font valoir leurs droits à la retraite, les aménagements se poursuivent, intérieurs et extérieurs, car le gros avantage d’une maison c’est de n’être jamais finie, de générer sans cesse de nouveaux défis, de nouveaux challenges, la seule contrainte restant la contrainte budgétaire, sans quoi il serait aisé de faire voire même de faire faire, non ?

Rythme de croisière ou vacances?

Quelques mots, dans une phase de quasi repos pour le blog.... Non pas que les actualités soient calmes, mais le sont-elles jamais? Pas mal de choses vécues, toujours très belles, des choses bientôt contées, imagées peut-être aussi,techniques, solaire même.... mais chut ! Pas de coups de soleil, je vais rougir et tout a un coût ! Plutôt le côté sombre, celui de la force, celui qui absorbe, digère et restitue en énergie....
à bientôt donc.....

billet d'humeur

Rupture. Un mot cassant, un mot blessant, un état pesant. Lourd de sens et de conséquences, lourd au point de briser des liens qui paraissaient jusque là tissés et tendus, fiables et indéfectibles.

Usure. Chaque petit coup de scie, même minime finissent par user la corde au point de la faire rompre, craquant sous le poids des conséquences, détachant se qui paraissait si lié.

Fêlure. Impact gravé dans les chairs d’un coup reçu et non attendu. Des coups qui font mal et qui finissent par faire mal. Parfois, à trop fêler, on en vient à rompre.

Drôle de démarrage pour la prose du jour…. Drôle ? Non, à moins d’avoir l’humour caustique et non encaustique, car question cirage de pompe, ce n’est pas par ici qu’il faille pomper. Des mots aux sens lourds, des états des successions qui peuvent finir par creuser un abime là où si peu de temps avant il n’y avait même pas de place pour y glisser ne serait qu’une feuille de papier à cigarette. Toute ressemblance avec des situations existantes, ou ayant existées, ne seraient que pure coïncidence….. Au-delà des mots, le monde est un abime dans lequel plongent nos existences, avec leurs travers et leurs traversées, avec tout ce qui convient de noter, toutes ces jongleries qui font que nos vies sont nos vies, belles et parfois moins belles, intéressantes même si parfois elles ne nous le paraissent pas, riches de ces petites richesses intérieures, ces leçons prises, ces leçons reçues, cet arsenal de coups bas assénés qui renforce et nous bâtissent. La vie est-elle donc faite de ruptures ? Qu’est-ce-que la rupture d’ailleurs ? Cessons de bloquer nos yeux et nos neurones sur le sens donné au mot rupture. Rien d’amoureux là-dedans, non, plutôt une rupture de niveau, comme une marche entre deux autres marches, comme un palier entre deux niveaux, rupture d’un niveau vers un autre niveau. Progression plutôt que régression, digestion des écueils du chemin pour avancer, en comprenant et en corrigeant là façon dont on ressent et dont on réagit. On ne change pas les autres, mais on peut changer soi, apprendre à être soi, progresser, le vrai et seul bâton de pèlerin, c’est l’envie, la véritable envie d’avancer, de passer les caps, de franchir les étapes et d’être encore mieux, bien plus qu’hier, et selon la formule consacrée, bien moins que demain…. L’histoire est e marche dit-on, mais l’histoire, sans histoires, est-elle l’histoire ? Peut-on progresser sans écueils à gérer ? Peut-on affirmer ses envies sans qu’elles soient à moment donné, remises en cause ? Le bien a-t-il besoin du mal pour s’en trouver affirmé ?

Au-delà de l’analyse, ce sont les façons dont on gère la barque qui importe et lui fon traverser le grand fleuve et ses pièges, souquant ferme à quatre mains, évitant les rapides et les tourbillons, s’amusant des moindres clapots, profitant du courant pour avancer, toujours plus loin, toujours plus longtemps. Naviguer sur les eaux calmes comme sur les eaux troubles, mais naviguer, ne pas tourner en rond pris dans le tourbillon dévoreur de vies et d’envies, sans retourner en arrière car le but n’est pas de rejoindre le départ, mais bel et bien de franchir haut la main, la ligne d’arrivée. Se focaliser sur le but à atteindre, c’est se donner les moyens d’atteindre le but. Discuter et progresser, travail d’équipe à mener en équipe, méthode génératrice de profit, et même de hauts profits. La vie n’est que succession de choix, encore faut-il faire les bons, et avoir l’envie bien affichée, celle qui guidera ce choix-là. Il n’y a pas de bons ni de mauvais choix, il n’y a que des choix à assumer. Nous sommes et resterons toujours les acteurs de nos vies, à nous de mettre tout en œuvre pour les vivre, pour avancer, quand bien même cela passe par des transformations, c’est aussi et surtout grande satisfaction d’entendre les cercles proches témoigner du chemin parcouru, et c’est tellement de bonheur d’avoir franchi un cap, d’être mieux dans sa vie. La vie, ce doux mystère dont on ne connaît ni la longueur, ni les tournants, ni les tourments, mais quelle joie de la vivre, quelle joie de la découvrir, de se découvrir ainsi aux hasards du chemin. Peuplée d’anonymes qui deviennent parfois moins anonymes, parfois oubliés, elle n’est pas toujours de tout repos, mais elle sait aussi être excitante, jamais dénuée d’intérêt. Parfois, de guerre lasse, on souhaite descendre du train avant le terminus, comme si quitter la vie devenait une raison de vivre, comme si le soleil brillait plus de l’autre côté du miroir. Parfois, on s’évertue à vouloir en connaître la suite, par des boules de cristal aux couleurs de jolis billets, par des cartes plus ou moins alignées, mais qui peut dire ce que sera sa vie ?

Qu’importe demain, si on ne l’écrit pas dès aujourd’hui. Qu’importe hier, il ne doit plus vivre aujourd’hui. On ne boit jamais qu’un verre à la fois. Buvons aujourd’hui, il sera toujours temps demain de boire un nouvel aujourd’hui. Vidons nos têtes, cessons de penser, le matraquage opéré depuis notre plus tendre enfance, par la famille, par l’éducation, par les enseignants, par le système, par la morale, par les religions, tout cela bloque notre mode de penser, le conditionne et l’empêche de réaliser qui nous sommes vraiment, et sans être soi, on ne peut pas avancer. S’aimer soi, avant d’aimer l’autre, c’est un peu ne pas mettre la charrue avant les bœufs, c’est se donner enfin la clé pour être heureux. Il faut d’abord être heureux seul, pour devenir pleinement heureux à deux.

En route vers l'été

Début de vacances, fin d’année scolaire, tout l’art des transitions réside dans l’antagonisme de ces deux choses pourtant si liées. Partir d’un endroit, partir vers l’autre, cesser un mode de fonctionnement pour plonger dans un autre. Une année écoulée dans la grande comptabilité scolaire qui va ainsi de septembre en juillet, une année en cours d’un point de vue civil puisque démarrée en janvier pour s’achever en décembre, une année en cours pour les congés d’entreprise puisque là, c’est de juin à mai qu’on compte….. Allez donc vous y retrouver dans tout ce joyeux tintamarre de dates ! Avons-nous développé aussi fort l’art de la complication pour gérer des calendriers aussi divergeant ? Quoi qu’il en soit, nous sommes au premier nœud crucial de l’été, celui qui va voir s’en aller sur les routes de France, les joyeux juilletistes en quête de congés bien mérités, les usés du boulot en quêtes d’un week-end ensoleillé, les électrons libres qui décident au moment de l’endroit où se poseront les valises, le temps d’un jour, d’un week-end, voire de plus. Du monde sur les routes, du monde au bord des routes, joyeux photographes qui de leurs jumelles performantes vous voient arriver bien avant que vous ne les aperceviez, bon, ok, faut aussi dure qu’ils aiment trop l’anonymat et préfèrent l’ombre d’un pilier de pont quand ce n’est pas l’intérieur d’une camionnette de la DDE…. Point d’exagération là dedans, juste du vécu, reçu de source sûre et hautement amicale par des moyens photographiques exercés sur une double voie ariégeoise où de faux travaux se déguisaient en rouleaux d’euros à gogo….. Un autre piège, dès lundi, toutes les rocades, bout d’autoroutes et autres doubles voies donnant accès au périphérique toulousain, se trouveront, par effet de contagion, limité à 90km/h pour les autos et les motos, et à 80km/h pour les camions. Sachant, qu’un dépassement en toute sécurité ne peut se faire qu’avec un écart de 20km/h, mesurons ensemble la difficulté de l’exercice, sachant de plus, qu’un brave radar de type automatique ne mesurer que la vitesse sans en distinguer le véhicule, ce qui revient à dire, que chacun usera de son 90km/h, équitablement réparti entre un 100 à 120 km/h hors zone de radar, et un bon 70 à péniblement 80km/h devant les jolies boites grises et flashy. L’art de la démesure ou l’art de la mesure ? La vitesse tue, mais bien plus que la vitesse, c’est la non maitrise du véhicule, sans parler d’autres facteurs pouvant altérer le bon fonctionnement du conducteur pilote sis au volant. Fatigue, alcool, tabacs, et autres fumettes sont responsables de bien des erreurs d’appréciations qui pourraient s’avérer de risibles si elles n’allaient finir leurs courses sur d’innocentes victimes. Limiter la vitesse est une solution, est-ce la bonne ? A chacun son point de vue. La vitesse, sauf inconscience, nécessite sens en alerte et vigilance. La limite à 90km/h dans nos autos hyper confortables, représente une source potentielle d’endormissement et d’absence de réaction. Je ne fais pas le plaidoyer de la vitesse, loin de là. Je constate simplement par usage plus ou moins régulier desdites voiries, l’impression de lassitude et de relâchement de l’attention ressentie. Un intérêt alors ? Oui, la pollution et la consommation. Rouler vite coute cher, à la planète, au porte-monnaie, et à la vie, par des séquelles éventuelles causées par des arrêts brutaux.

En résumé, c’est l’été, levons le pied. Même si le paysage semble anodin et bien fade à trop le parcourir chaque jour, il convient de rester concentré sur la conduite, la sienne et celles des autres, pour tous véhicules, car les beaux jours incitent bon nombre de conducteurs à s’essayer aux deux roues, ce qui dans la jungle du périphérique ne s’improvise pas…. Scooter ou moto, 125 en tout genre, c’est sans protection qu’on goutte ainsi aux joies des faufilages, jusqu’à oublier qu’on est une proie facile pour le moindre pare-chocs. Sans compter la maitrise de ces engins nécessitant un apprentissage et qui ferait mieux d’être soumis à licence après passage dans une scooter-école, plutôt que librement autorisée sous réserve d’un permis délivré il y a tant d’année…. Piétons et cyclistes sont-ils mieux lotis ? Certes pas, là encore, les mauvaises habitudes, la sensation de liberté que procure la chaleur et les beaux jours ne doivent pas faire oublier les règles élémentaires de prudence sans oublier notre ô combien célèbre code de la route et ses passages protégés….

Pas de quoi plomber le moral, juste que, comme dans la vie de tous les jours, notre liberté s’arrête où commencent celles des autres, et que la vie n’a pas de prix, alors, mieux vaut prévenir que guérir, et un homme averti en valant deux, vous voilà désormais encore plus nombreux sur la route des vacances. Vacances ? Oui, bientôt, très bientôt…. Avec aussi de bons week-ends préparatoires à s’en aller parcourir notre beau pays dans ses grandes diagonales, sans oublier d’autres contrées plus lointaines et encore plus réchauffées….. Mais ça, c’est encore d’autres histoires, d’autres mots, d’autres phrases pour d’autres textes…. D’ici là, portez-vous bien, bonnes vacances aux juilletistes, bon courage aux autres, et ‘oubliez pas que la vie n’a pas de prix, qu’il vaut mieux pleurer d’arriver trop tard que de pleurer ceux qui ne sont jamais arrivés. Vivre et profiter de la vie, qu’y a t-il de mieux ?

Feux d'été ou été de feu?

C’est dans le feu des premiers jours de l’été qu’est arrivé juillet. Juillet, septième mois, celui des vacances pour certains, celui qui les prépare pour d’autres, l’été et son cortège d’absences brille déjà et chauffe bien trop pour sembler être honnête. Trop chaud, trop tôt, trop rapidement, trop d’un seul coup…. Comme une belle histoire qui démarre sur les chapeaux de roues, voilà que ce temps beau et chaud nous semble soudain trop beau et trop chaud…. Sommes-nous donc des éternels insatisfaits ou des douteurs chroniques ? A croire que de ne pas avoir vécu pareille chaleur, incite à douter de la vivre. La chaleur du soleil contre la chaleur du cœur, ou plutôt comme la chaleur du cœur…. Douter pour douter ne sert pourtant à rien. Chercher le doute même lorsqu’il n’est pas permis revient à refuser de profiter de la vie, du bonheur, des joies simples, passer le plus clair de son temps à cogiter contre plutôt qu’à cogiter pour, voire même, à se laisser porter plutôt par le courant, laisser dériver sa barque, sur les flots d’une mer d’huile, fragile esquif aux regards de l’immensité des océans, point quasi imperceptible dans le faisceau du phare ami. Qu’importe les flots, les remous sont faits pour s’aguerrir, le calme revient toujours après la tempête, le moment des discussions après la trêve, et ce sont rarement stériles discussions, mais plutôt, analyses à chaud et bases essentielles de la relation vraie. Discussions, étymologiquement parlant, cela nécessite d’être deux, qui plus est, de dialoguer, donc d’échanger, de construire déjà le dialogue, d’ouvrir les débats, d’apprendre à écouter et parler à bon escient. Exercice difficile ? Peut-être bien dans son démarrage, mais, une fois la connexion établie, pour peu qu’on ait le bonheur infini de croiser les mots avec une personne digne de débattre, c’est à dire, sachant écouter, sachant construire la conversation tout comme la vie après, il devient soudain plaisant, réconfortant même, et limite envoutant, de débattre et débattre. Je n’irai pas jusqu’à dire que la tempête est nécessaire pour initier la discussion, non, une tempête entraine toujours des vents trop violents, et provoque toujours des dommages collatéraux sous-estimés mais pas sous-estimables. Je pense plutôt que dès lors que l’existence du parler vrai est détectée, il convient d’en mesurer la puissance, d’en reconnaître la chance et d’en user sans limite, il est si rare de pouvoir discuter, avancer, écouter et analyser ensemble sans jugement, sans être ni juge, ni jugé, avec cette même vision vers ce même horizon, comme ce phare qui projette sans fin sa lumière vers les horizons les plus reculés, les plus sombres.

Antoine de Saint Exupery a commis cette belle phrase : « Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction » Je mesure désormais le pouvoir des ces mots alignés. Ne pas s’appesantir à observer l’autre, traquer le défaut qui fera ricocher le moindre prétexte à blessure, mais cueillir dans l’autre la vision qu’on n’osait pas voir, ou même, qu’on ne s’accordait pas à voir. Cela ne veut pas dire disparaître dans le regard de l’autre, non, bien au contraire, cela veut dire, superposer son regard à celui de l’autre, et comme dans les stéréoscopes de notre enfance, vous savez ces espèces de visionneuses magiques où l’on faisait défiler des cartes perforées contenant des vues touristiques ou extraites de dessins animés. Les deux images de la même vue, savamment superposées par le jeu des lentilles placées face à chaque œil, nous donnaient à voir une vue en relief. Et bien, c’est exactement cela la vision d’aimer : Les deux regards ainsi unis donnent le relief à la vie, aux projets qui s’inscrivent dans la longue généalogie du temps. Aujourd’hui, ce soir, demain, après-demain, et les lendemains des lendemains…. Trop de couples perdent leurs temps à se regarder, à se positionner l’un en miroir de l‘autre, peu de couples aiment à être ensemble, côte à côte, ouvert vers le même infini. Une table en terrasse, support et non un obstacle entre les deux, un regard à quatre yeux qui contemple et raconte ce qu’il voit, dans la même unité, la même douceur, la même tendresse, c’est si rassurant, si constructif que d’un seul coup les choses paraissent bien faciles et tellement évidentes. Joli slam, monsieur Fabien, alias Grand Corps Malade, que cette pureté de tendresse et de naïveté, ce texte si facile et tellement bouleversant, « comme une évidence » pouvait-il être un autre titre à ce qui semble si évident ? Comment arriver encore à écrire ces choses-là, si simple, si complices, si évidentes, après tellement d’émotions traduites par des mots pourtant usés de leur usage quotidien ?

Les mots brisent les maux, les discussions brisent les tempêtes. Mieux vaut s’en servir en usage quotidien plutôt que d’essayer d’aller panser les plaies aux lendemains d’une catastrophe. Les mots pour panser les maux, les mots et les pensées contre les maux, contre même et surtout l’apparition des maux. Les maux anciens se sont effacés, pourquoi perdre du temps et faire l’erreur de chercher à les remplacer ? Bien au contraire, quand on la chance et le bonheur de partager l’émoi et de trouver la puissance de la discussion, c’est encore un bonheur à rajouter à la ronde des bonheurs déjà partagés… Tout cela dans le feu de ce début d’été, de ce premier jour de juillet…. Mer d’huile et huile solaire, peaux bronzées et dorées, teint mat et tomates, vive l’été !