Femmes de ma vie

Quelques mots pour vous, femmes de ma vie, quelques mots couchés sur le papier, sortant de ma pudeur, sortant de mon cœur. Toujours entouré, toujours aimé, c’est grâce à vous que j’ai grandi, c’est grâce à vous que j’ai appris.

Ma mère. Elle m’a donné la vie, elle m’a donné beaucoup d’autres choses que mes yeux d’enfant n’ont su voir. Mes yeux d’adultes sont malheureusement encore bien aveugles et ne réalisent pas toujours tout l’amour maternel. Nous grandissions dans un monde égoïste ou nous avons toujours le temps de dire à nos proches qu’on les aime. Et pourtant, tout va si vite : des ennuis de santé, une chambre froide et austère, un petit lit blanc ; Est-ce l’endroit de dire son amour ? Certes, il n’est pas trop tard, mais il est bien tard quand même. J’espère un rétablissement rapide, et encore de belles années de vie en toute quiétude, entourée des tiens dans un bonheur largement mérité.

Ma grand-mère. Présente et aimante, à sa façon. L’enfance empêche parfois de comprendre combien les gens vous aiment et focalise sur des bêtises. Que de souvenirs pourtant heureux ! Des repas du dimanche au menu invariable : hors d’œuvre composé de tomate et cœur de palmier, croissant au jambon, rôti de veau accompagné de petit pois, flanc à la vanille ou salade de fruits, gâteaux secs. Des mois de vacances dans la maison de la montagne. Des cadeaux reçus malgré la maigreur du porte-monnaie. Des années de lycée ou je venais déjeuner parmi vous, profitant sans le savoir des derniers instants avec vous deux réunis. Mon grand-père s’en est allé, en fin d’année de lycée. Epreuves avant l’épreuve. Puis, ma vie m’a éloigné, puis il y eut AZF et son terrible souffle. Blessée, diminuée, mal soignée par ton propre fils, tu revis, avec des hauts et des bas, dans une maison de retraite heureuse…

Ma meilleure amie, mon meilleur copain. Ensemble nous avons fait bien des choses, partagés bien des fous rires, bien vécus ! Nous avons même dormi souvent dans le même lit. Sans équivoque. Sans aucunes arrières pensés. Ensuite la vie, les conjoints nous ont séparés, mais il suffit qu’on se voit pour sembler s’être quitter la veille. Merci Agnès. Je souhaite à chacun de vivre cela. Tellement plus fort et plus enrichissant qu’une simple amitié.

Mes amours, mes copines, mes concubines, appelez-les comme vous voulez. Avec vous, j’ai appris, avec vous j’ai partagé, avec vous j’ai joué à des jeux exquis, brûlant, des jeux divins, avec vous j’ai grandi. Chaque histoire fut belle, chacune à sa manière, chaque séparation fut dure et difficile. Bien sur, j’ai commis des erreurs, bien sur j’ai compris bien trop tard. De la première amourette à la dernière grande et belle histoire, j’ai saigné. Pourtant, avec peu d’entre vous j’ai atteint ce sublime état qu’est la complicité absolue. Une seule d’entre vous. J’espère qu’elle restera longtemps dans ma vie. Une amie.

Mes amies. Virtuelles ou réelles, présente ou moins présente, des liens amicaux, des discussions ouvertes et franches, toujours sincères, jamais galvaudées. Partageant des moments de joies, des moments de nos vies, des longues promenades, des discussions passionnées et passionnantes, des soirées partagées, des coups de blues épongés toujours avec tendresse, jamais avec mépris. Inconnues parfois lointaines, mais si proche de cœur, vous êtes mon bonheur lorsque je découvre un message, une connexion, un sms ou un appel. Et puis il y a toi qui a su venir au mauvais moment de ma vie et le changer en un moment vrai, un moment sincère, ranimant une flamme vacillante, sachant être présente, sachant tendre une main à un presque inconnu. Je ne te dirais jamais assez merci. Je souhaite simplement que nous ne soyons qu’au tout début d’une autoroute de bonheurs partagés.

Mon ennemie. Et oui, il y en a une. Princesse rebelle, oiseau pas forcement nocturne, qu’importent les représentations qu’on te donne ou les façons dont on te désigne, tu es là, souvent présente prête à œuvrer, pourvu qu’on t’aide… Nous avons été très proche de la rencontre, il y a peu, mais je t’ai préféré d’autres yeux… Sans rancune aucune, ton tour viendra, je n’en ai pas peur, mais j’avoue ne plus être pressé… Tu peux donc ranger ta faux.

Mes femmes de ma vie. Bien loin de la possession, cette expression regroupe mes morceaux de cœur. Chacune à sa façon m’a construit, m’a reconstruit. Si je suis là aujourd’hui, si j’en suis là aujourd’hui, c’est grâce à vous.

Femmes de ma vies, je vous aime et vous remercie.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La dame à la faux...vieille ennemie, toujours mortelle...