Le
silence, il n’y a rien de tel pour prendre la mesure du bruit de la vie. C’est
lorsque tout s’arrête, lorsque le vent se pose enfin que l’on prend enfin le
temps de se mesurer face aux éléments et mieux, face à soi. Introspection. Non,
ce n’est pas la descente aux enfers, ni même un doux paradis, c’est juste un
temps pour soi, à s’accorder pour s’accorder sur sa propre vibration.
Nécessaire. Nos époques sont trop agitées pour nous garder intact, il est
souvent utile de s’échapper, de se poser, de rejoindre sa bulle et méditer à la
plus belle rencontre qu’il soit : se rencontrer soi.
Il
n’y a pas de règle, chacun trouve sa bulle où il veut et comme il veut, le tout
est de s’y sentir bien, peut-être parce que tout simplement les vibrations y
sont bonnes et qu’elles permettent aux nôtres de s’y accorder, de s’y apaiser,
de s’y régénérer. Cela peut être un coin de nature, une vaste prairie, un arbre
dans la forêt, une plage face à l’océan,
comme tout aussi bien un coin de son chez soi que l’on a aménagé pour cela, le
peuplant de quelques objets choisis, en y apportant une douce lumière, un
tapis, un fauteuil. L’essentiel est d’y être en phase, de pouvoir s’y réfugier
et d’y être en paix, le temps qu’il faut, le temps qu’il convient pour se
rendre visite, du temps à soi, du pur, du vrai, sans dérangement, loin des
téléphones et autres cris. La chenille a besoin de la chrysalide pour devenir
papillon.
Nous
avons tous nos musiques, elles sont aussi nécessaires car elles forment un
diapason pour réguler nos humeurs, parfois piano, parfois forte, parfois
allegro ma non troppo…. Sans que l’on s’en rende compte, on choisit ses
musiques au gré de nos vies, pour se détendre, se relaxer, pour se donner un
coup de fouet et mieux repartir. Il y a le rythme, il y a le volume, ces sons
sont les sons de nos vies, ils chantonnent ou résonnent à l’envie en autant de
variations que nous savons vibrer. Et comme ceci est très personnel, il est
parfois difficile de partager sur l’instant ce morceau de choix tiré du sommeil
de nos années enfouies. On n’écoute jamais aussi bien que dans le silence.
Unis
vers un même univers, l’être parmi les êtres, une communion avec les éléments,
nous sommes tous des éléments d’un même ensemble, tous semblables et tous
différents, chacun avec sa propre vibration, son propre son, ce n’est pas pour
autant une cacophonie, nous sommes tous apte à entendre les dissonances et à
savoir se reprendre ou bien s’abstenir, nous savons tous qu’il n’y a pas
d’issue dans le combat ou l’affrontement, nous sommes moteurs et acteurs de nos
vies, avec comme seule envie, l’envie de vivre et de vivre pleinement. Il n’y a
pas de difficulté, il y n’y a que des étapes, des épreuves, des leçons. Il n’y
a que des réponses à trouver, des mises à jour de notre être, des évolutions de
notre taux vibratoire, car nous ne sommes et ne serons jamais que des êtres d’énergies,
au même titre que tous les êtres vivants qui nous entourent. Rien n’est ni
simple, ni facile, ni même complexe, pas plus que difficile. Il y a des bulles,
des silences, des musiques, il y a la nature, plurielle, essentielle, notre
place ici et maintenant ne dépend que de notre association dans ce monde et nous
en avons la clé.