Septembre

 Septembre, c’est la rentrée

Les vignes bientôt changeront de couleurs

Bientôt les vendanges

Le cartable est tout neuf

Les stylos dans la trousse

Maman couvre les livres

Et papa les cahiers

Jolies étiquettes

C’est la rentrée

 

Les yeux brillent de tant de nouveautés

Le cœur est gros de quitter

Les jeux, les rêveries,

Les matins au lit

Les soirées couché tard,

Les courses effrénées

Les tours de vélo

Les rires et les sueurs

C’était l’été

 

Demain, un autre jour

Demain, la reprise des cours

Demain se lever tôt

Demain le cœur gros

C’est la rentrée

 

Rester assis, attentif

Ecouter, retenir, apprendre

Un temps pour sortir, courir,

Un temps pour grandir

Et la rentrée sera passée

Alors viendront les vacances

Quelle chance !

 

Puis la rentrée

Encore

Un cycle, rentrée, vacances, rentrée

Des saisons, une année

Et reviendra l’été

Ses jeux, ses rythmes

Les yeux qui brillent

Un autre paradigme

Voilà l’été !

 

 

 

 

Tuer le temps

 Une ile,

Sentiment de liberté ou de prison,

On y vit détaché mais aussi attaché par les horaires des bateaux,

Les sentiers où se perdent les vacanciers, les habitués se faufilent dans leurs dédales

Le temps s’égrène lentement, tantôt la cloche de l’église, tantôt la corne du roulier

Il y a les silences, les ambiances, les lumières à jamais changeantes,

Il y a ce sentiment d’abandon et de s’y retrouver,

Loin des agitations, des bruits, des courses effrénées,

Le regard perdu dans les couleurs, les tons irisés,

Les oreilles guettant les cris des oiseaux, le chant du vent,

Les senteurs mêlant les embruns et les différentes floraisons

Le cœur ralentit puis s’emballe, le pas ralentit puis se presse

Parfois une ondée, parfois un coup de vent

Toujours un endroit pour s’abriter,

Toujours un endroit pour rêver

Toujours mille plaisirs

Une ile, au fond, c’est simplement envoutant et magique

Une ile au fond, c’est être soi

Qui tu es ? Le temps.