Buée

La semaine se termine, le week-end arrive enfin. Oui et non. Oui pour souffler d’une semaine difficile d’un point de vue professionnel, non car c'est le retour à la solitude après des jours de tourbillon des activités. Me voilà donc seul face à mes vieux démons. Impression de vide dans une maison vide. Les amis ? Occupés ou trop occupés pour répondre ne serait-ce qu’à un mail. C’est là la désolation de notre vingt et unième siècle. On vit dans le virtuel, on finit par penser virtuel et on oublie de trop le réel. Des soirées passées à pianoter sur le clavier, à répondre, à discuter à virtualiser les relations....

Terrible éloignement, ou la moindre sonnerie virtuelle réveille de terribles démons et des vieilles peurs qui n’ont pas lieue d’être. Sans équivoque. Des sorties ? Oui, bien sûr. Pour aller ou ? Faire quoi ? Seul ? Non-merci. La famille ? Oui, ils sont là, mais sans être là. Mes amis sont occupés dans leur vie comme je l’ai été de par le passé. Aujourd’hui mon temps est libre et vide tandis que le leur est précieux. Le monde tourne ainsi. Les piliers solides s’ébrouent sous le vent léger, et mon cœur recommence à vaciller. Mon moral lui est plus chancelant.

Je n’aime pas cette vie vide, ces soirées vides, ces absences. Personne à la maison pour parler, échanger, sourire, partager ne serait-ce qu’un repas. Qui ne vit pas cela, ne peut pas comprendre, à moins d’être un pur et un dur de la vie en solitaire. Excusez-moi mais de cela je ne veux plus. D’amourettes en amours, d’amours en histoires, ma vie a été ponctuée de ces silences. J’y ai souvent fait face, mais là, j’avoue être un peu trop ballotté, la nausée me gagne.

Je n’aime pas, je n’aime plus cette vie en solitaire, ces moments, ces sorties seul. Je n’ai jamais vraiment aimé le monde de la nuit, sauf dans mes jeunes années ou nous sortions en bande et encore, pas souvent. Ce n’est pas aujourd’hui que je vais aller traîner mes guêtres et tromper mon ennui dans des ambiances enfumées, ni noyer mon vague à l’âme dans des décibels toniques et métalliques.

Que reste t’il ? Une plume, un cahier, des textes. C’est vrai, même si par manque de temps, j’oublie un peu le blog.

De la lecture ? Certes, là, j’ai du retard ! Mais les livres en cours demandent beaucoup de concentration et d’énergie pour s’y consacrer.

Mes chères autos à bricoler ? Hum ! Mon garage est froid. Par contre, dimanche, une virée à un rassemblement de 2CV est prévue.

Mon train ? oui, lui aussi prend la poussière en attendant son installation prochaine… Ah là, là, quand les budgets s’en mêlent, rien ne va plus.

Le jardinage est au rayon des souvenirs, la télé m’abruti, le cinéma seul m’ennuie, le pc me sature le neurone, j’aspire à la réalité.

Un petit tour en ville aujourd’hui, une virée dans mes lieux de ressources habituels…

Saint-Ferréol, Ariège, Cauterets... l’océan aussi me manque, j’avoue.

Oublions un peu cette buée aux yeux, cette angoisse au corps, cette pression me serrant la gorge. Avancer, c’est notre but. Même si le temps paraît long, à l’échelle de la vie ce n’est que peu, alors, ne le gâchons pas en terreurs non fondées même s’il est plus facile de douter que de croire et d’avancer. Comme je le dis souvent, il faut parfois s’asseoir et regarder dans le rétroviseur, d’où on vient, voir et mesurer le chemin parcouru, voir et savoir, savoir et comprendre. Il n’y a pas si loin, un soir très noir, il y a très peu, de beaux arcs-en-ciel.... C’est ça, rien que ça, qui fait avancer.

Objet usuel

Objet pratique de la vie quotidienne, objet basique, parfois trop évolué, doté de mécanismes compliqués qui invariablement se détraquent et finissent par casser, objet indispensable, j’avais rarement vu un design aussi sobre et aussi efficace jusqu’à mon dernier achat. Simple, efficace, sobre. Je reconnais là toute la façon de penser de ses créateurs habitués à faire simple et non coûteux, sobre et plaisant à la fois. Il n’y avait que des scandinaves pour penser à cela.

Cet objet qui tira son nom et sa noblesse de son promulgateur de préfet, car c’est bien Eugène Poubelle qui généralisa sa diffusion et son utilisation dans sa mandature parisienne, cet objet, alors connu sous le sobriquet de boite à ordure, devint donc présent et poubelle donc. Oserais-je vous fredonner : « Ce soir tu sortiras la poubelle avant d’aller danser »… Non, je ne le ferais pas. Et pourtant.

A l’autre bout du pays, loin de la capiteuse capitale, dans notre région de contestation, c’est un édile toulousain qui lui donna son surnom. Albert Bedouce, devint donc le père non pas adoptif mais subjectif de notre locale bedoucette. La bedoucette kesako ? Et bine la bedoucette, est le nom affectueusement donné à cette boite à ordure au couvercle maintenu solidaire du corps par une anse métallique faisant office de poignée de transport et sachant, courtoise facilité, autoriser quelques libertés au dit couvercle afin de faciliter, le remplissage, le vidage et le nettoyage du corps. La bedoucette est née en fer blanc, puis évoluant avec son époque, elle goûta aux joies du plastique avant de laisser sa place à cette snobinarde de poubelle vous saluant en levant la tête dès lors que vous lui écrasez le pied. Ainsi, les bedoucettes ont disparu. Seuls quelques irréductibles en possèdent encore. Dois-je vous préciser en posséder une ? Et oui, mais elle coule des jours heureux à l’océan…

J’ai donc un jour cédé aux charmes bien carénés d’une belle suédoise… Je l’avais vue au milieu de ses sœurs, son côté simple et robuste, sa facilité à accomplir les tâches demandées, sa capacité à absorber le travail m’ont de suite plu, au point de céder à la tentation par deux fois… Rassurez-vous, elles ne vivent pas, du moins pas encore, côte à côte. Toute de blanc vêtue, plutôt carré avec la tête bien sur les épaules, coinçant parfaitement l’habit que vous voudrez bien lui glisser, elle est dotée d’une articulation on ne peut plus simple et vous facilite la vie par son maintien bien d’aplomb en toute position. Facile d’entretien, trouvant de par ses formes, aisément sa place dans la maison, elle séduit de jour en jour de par sa conception et son efficacité. Elle porte un nom imprononçable, tout comme chaque élément de sa nombreuse tribu, et, s’il faut faire tout un labyrinthe pour l’atteindre, elle finit toujours par séduire et vous prouver, une fois dans vos murs, que vous avez bien fait de vous laisser tenter.

Je ne vous ferais pas l’article, enfin pas plus que cela. Un texte en hommage ? Non, n’exagérons pas ! Car si je lui offre ce texte, je sais déjà ou il finira, je la connais bien, c’est moi qui la change ! Simple amusement, un soir promis, simple défi. Et, si vous voulez la voir et l’avoir, feuilletez le catalogue de sa famille, ou bien rendez-vous au cœur du labyrinthe peuplé de noms à consonance sonnante. De temps en temps, faite-lui prendre l’air, elle adore ça et vous aussi, vous ne vous en sentirez que de mieux !


Un texte en sourire, de temps en temps, ça ne fait pas de mal, non ?

Une fin en soi

La saison grise a commencé. Ce matin, brouillard et froid. Moins deux degrés, brouillard plutôt épais, nous y voilà dans cette griserie matinale durant parfois le jour entier, qui ponctue parfois nos automnes et nos hivers. Ce temps sourd et gris, cette nébulosité enivrante tellement elle force notre vue et estompe nos repères, ce gris trop enveloppant plombe notre moral déjà bien atteint. Dure fin d’année ou le budget familial est soumis à rude épreuve à coup de record de hausse du baril de pétrole, à coups de bouchons du matin et du soir pour rejoindre notre lieu de travail, à coup de soucis, savamment distillé, jour après jour, dans cette entreprise qui oscille entre déclin et survie, à cause aussi des manques de lumière cumulés depuis le début de l’année. Triste année 2007, sortilège des treize lunes, saisons qui s’enchaînent toutes plus mortes les unes que les autres, une année qui s’achève en déclin… Bien sûr, une satisfaction, une belle, très belle même, du genre que la vie réserve parfois, du genre belle et très belle, du genre aux yeux bleus…

Le brouillard et le froid, dans un automne sec, trop sec, qui doit sûrement être à l’origine de cette électricité sans cesse présente dans notre environnement. Tout le monde est à cran, énervé, excité, le moindre sujet part en discussion animée… Trop drôle de voir cela, d’assister à cela avec un certain recul… Et oui, tout arrive ! La vie et ses vicissitudes finissent par nous apprendre qu’aujourd’hui n’est pas demain, et que demain n’est pas hier. Vivre sereinement apporte, qui l’aurait cru, une certaine sérénité… Sagesse enfin présente ? Peut-être. Qui sait ? En tout cas, cela est plus reposant, et, avec un peu d’habitude, assez plaisant de voir les autres s’exciter pour une chose n’ayant plus cours le lendemain… Bien sûr, certains sujets restent tout de même incompréhensibles et irritants. Pourquoi supprimer des tribunaux alors que notre justice est bien connue pour sa lenteur ? Comment arriver à désarmer ce conflit trop présent dans nos banlieues ? Comment relancer notre économie sans injecter d’argent chez les consommateurs ?

Que devient ce monde ? Un accident met le feu aux banlieues. Le sang appelle le sang, la violence appelle la violence. Des morts, que ce soit dans un transformateur électrique ou dans un accident de la circulation, engendrent une violence inouïe, une démesure dans l’expression de la colère, qui plus est par des bandes qui n’attendent que le moindre événement pour casser, démolir, répandre leur défoulement sur les biens d’autrui. Bel exemple pour des jeunes en mal d’existence. Proche de nous, les abribus sont trop souvent caillassés, leurs vitres brisées. Les collectivités continuent de payer des prestataires à prix d’or pour remplacer ces vitres plus chères que des vitraux d’églises de campagne. D’ailleurs, nous n’avons plus assez d’argent pour sauvegarder ce patrimoine villageois et nous avons décidé de démolir ces églises que nous ne pouvons plus entretenir. Logique ? Pourquoi ne pas remplacer ces abribus fortement coûteux par les modèles maçonnés de notre enfance ? Nos enfants seraient sûr d’attendre leurs bus à l’abri des intempéries, la facture serait réduite, une couche de peinture annuelle effacerait les tags hélas trop présent dans notre décor quotidien. Trop de bon sens ?

Justice : Pourquoi ne pas faire évoluer certains jugements ? Un divorce par consentement mutuel n’a pas à attendre autant de temps pour être juger. Après tout, et je parle bien sûr des cas les plus simples mais ils existent, ce n’est là qu’un mariage à l’envers. Est-ce qu’on se marie devant un tribunal ? Non. L’officier municipal, le maire, doit aussi avoir le pouvoir de clore et de rompre un mariage prononcé, dès lors qu les deux parties sont d’accord. Un barème pourrait aussi être fixé, comme il est d’ailleurs pour les comparutions immédiates, et certaines actions seraient ainsi jugées plus rapidement. Pourquoi une ville, qui déjà se meurt de par son éloignement des grandes métropoles, de par sa désertification avancée, doit encore mourir un peu plus en perdant de sa légitimité, en perdant son tribunal et la corollaire de ses métiers ?

Economie : comment peut-on acheter plus en gagnant moins ? Les salaires stagnent et les prix s’envolent. Le porte-monnaie s’affole. Tout augmente au seul crédit de la hausse de l’or noir. Rassurez-vous, lorsque le cours du brut dégringolera, les prix resteront aux valeurs actuelles. Sans injection d’argent dans la machine, le moteur économique s’enraye, les usines ferment, débauchent et le pays se meurt. Bien sûr, nous serons fiers d’être les inventeurs de la cocotte minute aujourd’hui produite en Chine, les créateurs des matériels de sports que des enfants assemblent encore aujourd’hui au Pakistan, les concepteurs des ces avions fantastiques, bientôt estampillés made in china. Face à cela, les politiques, les chefs d’entreprise brandissent déjà le bouclier : sauvez vos emplois en travaillant plus pour le même prix. Moral, vous avez dit moral ?

Ou sont nos valeurs ? Je parle là des valeurs humaines, du respect de l’autre, du respect de l’uniforme, des professions nécessaires qui pouvaient autrefois œuvrées sans recevoir des projectiles en tout genre, jusqu’à même recevoir des plombs, bientôt des balles de fusil. Notre monde tousse de plus en plus fort. Est-ce là la terre que nous voulons offrir à nos enfants ? Je n’ai pas souvenance que nos anciens, nos parents nous aient ainsi laissé traîner le soir. Je n’ai pas souvenance d’autant d’incivisme dans notre jeunesse. Certes, des bêtises il y eut. Mais elles étaient bien faibles en regard d’aujourd’hui et surtout elles étaient réprimées dès le cercle familial. Sommes-nous donc plus mauvais que nos parents ? Sommes-nous donc si riche pour laisser démolir nos biens collectifs que nous finançons tout de même à coup d’impôts ?


Texte de colère plus que d’effroi. Texte personnel encore une fois. Ma nature optimiste force pourtant ma main à voir en demain un réveil salutaire, une prise de conscience d’être allé trop loin. Il faut parfois dépasser ses limites pour mieux les définir. Nous ne pouvons pas ainsi continuer sans quoi la terre bientôt tournera sans nous. Après tout, l’homme n’est qu’une espèce qui peuple le monde. Serions-nous arriver à imiter les dinosaures ? Fin proche ? Certainement. Mais pas la fin de l’espèce, plutôt son réveil.

Le monde tourne, tournons avec lui.

Hélices, hélas

De beau jour en beau jour, de jour sec en jour sec, la terre craquelle sous le froid et la sécheresse. Rien n’est plus mauvais que cet hiver sec, sans eau, desséchant les sols, asséchant les cours d’eau, mettant en péril les saisons futures, les récoltes de demain et la vie de la faune. Pourquoi s’inquiéter du manque d’eau uniquement l’été ? Pourquoi ne pas comprendre que les réserves se font l’automne et l’hiver complétées par les fontes de neige du printemps ? Certes, nous ne lavons plus nos voitures, nous ne remplissons plus nos piscines, nous n’arrosons plus nos gazons. Pourtant, les plantes finissent par mourir devant ces froids là non par manque de chaleur, mais par manque d’eau. La planète est-elle malade ? Simple cycle de la nature ? Année des treize lunes ? Qui sait ? Qui détient la vérité ? Pourquoi oublions-nous ces questions ? Combien de gestes pour notre planète sont-ils réellement faits ? En ces jours de fin d’années, combien de gaspillage encore vont-ils être fait dans nos belles citées trop richement illuminées ? Quand cessera-t’on de harceler les particuliers pour qu’ils prennent conscience de leur planète et qu’ils fassent des efforts pour économiser ce qui est aussitôt englouti par le pouvoir, municipal ou régional, départemental ou national ?

A quoi sert de remplacer les ampoules de la maison si les autoroutes, les périphériques, les magasins vides sont éclairés toute la nuit à pleine puissance ? Pourquoi ne pas appliquer les principes de bases, la recherche d’économie, dès les constructions de bâtiment de bureaux, d’usines, d’écoles, de collèges, de lycées ? Une approche citoyenne doit se faire dès le modèle citoyen, dès la représentativité de la nation auprès du citoyen. L’exemple doit venir d’en haut. L’impact n’en serait que plus fort, plus rentable, plus visuel. Une architecture raisonnée, une agriculture raisonnée, tels sont les bases du développement durable de notre planète, la base de notre éco citoyenneté. Des installations solaires sur nos bâtiments publics, des aides bien réelles pour équiper au maximum nos bâtiments privés, des limitations de consommation comme par exemple des réducteurs de débit sur nos robinets, ou mieux, au niveau de l’alimentation générale en eau, des gestes simples, pour une meilleure vie, des meilleurs lendemains, pour nous et les générations suivantes. A chacun d’analyser et de voir, ce qu’il fait et ce qu’il peut faire, l’envie plus que le geste, est le moteur de la démarche.

Point d’écologisme militant là dedans. Des générations entières d’écologistes ont eu accès aux plus hautes fonctions, sans être capable de prendre les bonnes décisions, sans réelles avancées dignes de bon sens. Nos corbières fleurissent ça et là d’éoliennes filiformes et bruyantes, impact visuel et assourdissant dans nos paysages autrefois fréquentés par la faune sauvage. Miroir aux alouettes d’une économie douteuse, rentabilité financière pour l’installateur, carte de visite écologique pour municipalité en panne de voix, ces troubles-paysages ponctuent désormais le parcours, accrochent et déchirent le regard à tel point qu’on ne sait plus, s’il fait du vent parce qu’il y a ces énormes ventilateurs ou si les éoliennes sont là pour être caressées par le dieu Eole en personne.

Décadence ? Non, pas encore… Quoique… La roue tourne, l’hélice aussi, hélas, c’est là qu’est l’os !

mon pays

Week-end découverte à faire partager mes endroits préférés, ma région, mon pays sans réelles limites, barré ici par la mer, là bas par les montagnes, de l’autre côté par ce doux vallonnement gascon aux accents de toscane. Et oui ! Ce midi toulousain, terre de Languedoc aux accents parfois rocailleux, aux senteurs variées et rondeurs toujours présentes. Terre de légende, terre de conflit et de rébellion, marquée au fer des épées ou de la hache décapiteuse, peuplée de châteaux édentés sur des sommets encore arrogants, vestiges qu’on dit Cathare et qui pourtant ne sont que postérieur à ceux-là. Terre de rugby laissant tout de même un peu de place aux manchots, ces adeptes du ballon non ovale, terre de contraste et de passion, terre d’accueil et de chaleur humaine, tel est mon pays, tel a été influé le sang qui m’irrigue.

Guide en son pays. Difficile de tout montrer tellement la passion est et sera là. Les terres de mes ancêtres comme celle des mes loisirs, mes passions méditerranéennes comme mes passions montagnardes, la ville comme la campagne, la nuit comme le jour, tout voir et tout montrer avec plaisir car le plus beau plaisir est d’y être accompagné. J’espère une météo clémente, en ces pays ou elle sait être démente, car le plus agréable est de pouvoir respirer, marcher, goûter à ce sol, ces airs, écouter, entendre, observer, regarder, voir, embraser du regards ces paysages différents et changeants, cette mosaïque géographique qui compose notre région ou plutôt celle de son ancien royaume, car je ne sais faire coller ses limites à celles administrativement fixées.

Vivre ainsi et faire partager tout cela, te faire partager tout cela à toi qui découvre un peu plus à chaque fois, l’homme et le pays. Le pays a été fait par les hommes, mais le pays fait aussi les hommes. Le caractère, la passion, l’éclectisme, les traditions, régions pluri culturelles, multi facettes, région partagée entre mers et sommets, agricultures et industries, arts et cultures. Terre d’envol dès les balbutiements de l’aviation, c’est d’ici qu’a décollé le premier de ceux qu’on n’appelait pas encore des avions. Eole au pays d’Eole, tellement ce pays est d’air. Moulins à vent partout dressés autrefois, ruines plus ou moins restaurées aujourd’hui, les moulins modernes fleurissent sur les collines pour désormais produirent de l’électricité. Eole a donc quitté le sol ici, puis les temps glorieux de l’aéropostale et des ses aventuriers ralliant les continents par saut de puce, de Toulouse à Dakar, de Dakar à Buenos Aires. Chaque vol est un risque, chaque vol perfectionne la machine et éprouve l’homme. Génération d’aviateurs devenus célèbres : Guillaumet, Saint Exupery, Mermoz entre autres… Les constructeurs se sont groupés, les avions sont devenus plus gros mais toujours la passion.

Vous dire que j’aime ce pays, serait vraiment pléonastique. J’y suis né, je l’ai toujours aimé, je l’ai visité, appris, découvert et sans cesse il m’enchante dans sa diversité, ses richesses, ses trésors et ses gens. Alors, pourquoi attendre pour aller à sa découverte, y retourner, le retrouver.

A bientôt !

Rêve blanc

Nous voilà de nouveau chahutés par les caprices du temps… Après quelques matinées ou le thermomètre s’en est allé visiter la cave à mercure, d’abord par un petit moins un, puis gaillardement par un moins quatre et enfin, tout plein d’élan un joli moins sept, froid sec et piquant, pour couronner le tout, donc après ces matinées suivies de journées fraîches et sèches, ne voilà t-il pas que de nouveau nous avons du plus quatorze dès le matin… Pas le temps de s’acclimater au froid que déjà la douceur revient… Surchauffe presque : Vingt et un degré d’écart en deux jours ! Décidément, ce temps est fou. L’an dernier, nous avions connu quelques matinées froides voire très froides en novembre, arrivant jusqu’à moins neuf degrés, puis plus rien, plus de gelée de tout l’hiver. D’ailleurs, nous n’avons pas eu d’hiver ! Pas plus que de printemps, ni d’été ni même d’automne… Le temps s’est perdu en route. J’avoue que la douceur hivernale de l’an dernier me convient bien dans mes activités domestiques et professionnelles, mais tout de même, nous avons manqué de neige pour nos sorties raquettes !

C’est là un plaisir de l’hiver. Ces belles randonnées en raquettes, à la découverte de paysages immaculés, à observer les traces animales dans la neige vierge, à écouter ce silence régnant dans ces paysages désertés. Ces sorties raquettes, placées sous le singe de la bonne humeur et du partage, tellement nous nous connaissons presque tous, guides et sortants, réunis autour d’une même passion. Une boucle à la découverte de paysage, d’un sommet, d’un lac gelé ou non, d’un lieu de repas en fait ! Une autre boucle en supplément pour ceux et celles qui ont trop de sang et pas assez à manger, en quête de dépense physique supplémentaire. Quel bonheur de s’asseoir dans la neige pour partager ce merveilleux moment de convivialité que les hommes ont su inventer ! Chacun tire du sac à dos ses provisions, liquides ou solides, chacun apporte un bout de soi et le partage commence, les blagues foisonnent, du moins, dans notre petit groupe. L’an dernier, des soucis dentaires ont écourté ma saison. Je compte bien dès cette année y remédier. Pas aux dents, ça c’est fait, non, refaire le grand chelem du raquetteur : effectuer toutes les sorties proposées, profiter de chaque moment. Hiver, cette année, n’oublie pas nos Pyrénées !

A ceux qui n’ont jamais essayé les raquettes, du moins, les vraies sorties, pas les bords de pistes de stations alpines ou de fond, sachez que c’est là un réel moment de bonheur, parfois physique car en raquettes, point de repos, qu’on monte ou qu’on descende, il faut marcher, soulever ces poids supplémentaires accrochés à nos chaussures, mais émerveillement à chaque trace de pattes, surprise des images poétiques du givre entassé sur les branches frêles des arbres dénudés, paysages gommés par ce blanc pur, éloignement de l’agitation et du monde entassé dans les stations. Retour à la nature, retour aux sources, défi de l’homme face aux éléments parfois instables et face aux pièges que dame nature nous tend quelque fois. Respirer cet air pur et frais qui nettoie nos poumons et vide nos neurones usés de la semaine, marcher et discuter, marcher et écouter, marcher et photographier… Essayez, vous verrez ! Essayez c’est l’adopter !

En tant que randonneur j’y trouve la prolongation de la marche, la découverte d’autres paysages et d’autres personnes, le plaisir de la nature. Je suis aussi skieur alpin, mais j’avoue que même si j’adore le ski et ses griseries, j’apprécie de moins ne moins le monde sur les pistes et les queues infernales aux remontées. Sans compter bien sûr le manque de maîtrise de certains fanas de vitesse… C’est sûr qu’il est plus facile de faire le malin sur une piste bleue ou verte que sur une noire… Enfin, autre sport ou nous avons bien besoin d’une belle et bonne neige, vivement cet hiver ! J’irais aussi, je pense, dégourdir mes skis, retrouver cette sensation de glisse, ce plaisir d’affronter la difficulté, si possible dans ces petites stations qui m’ont vu débuter…


Ça y est ! J’imagine déjà la saison qui m’attend… D’ailleurs, j’espère vraiment y goûter pour de bon, pour de vrai, et puis, respirer le grand air des sommets, qu’y a t’il de meilleur ?

Bien mal acquis profitent toujours

Le mardi tout est permis ! Enfin, presque. Journée de grève aujourd’hui. Tout le monde dans la rue ou presque, enfin, ça c’est ce qu’on nous dit… Des grèves qui se cumulent pour des métiers différents, des catégories différentes, des raisons différentes, une masse de gréviste constitué de groupes différents pour des métiers différents pour des individus différents. Et c’est là l’image de notre pays. Un groupe constitué d’individu, des individualités faisant masse pour défiler massivement et défendre leur propre intérêt. Car c’est bien là le sujet. Défendre son intérêt au mépris de la collectivité, oubliez que ce qu’on considère aujourd’hui comme un acquis est en fait une obtention du passé du temps ou le métier avait d’autre contrainte que celles d’aujourd’hui. Je ne referais pas le parallèle entre les bonnes vieilles locomotives à vapeur que j’affectionne et le moderne TGV, les journalistes s’en chargent déjà à longueur de conflit ferroviaire. Pourtant, le travail a bel et bien évolué, rendant des conditions particulièrement dures hier à des conditions parfaitement acceptables aujourd’hui voire même très acceptables au vu d’autres métiers moins chanceux. Bien sûr, je conçois qu’il n’est pas facile d’apprendre qu’on fait partie de la génération qui doit faire cet effort, mais entre temps, la médecine, nos modes de vies ont fait aussi en sorte que notre espérance de vie a progressé, nous avons des enfants plus tard, qui font de plus longues études, nos maisons nous coûtent plus cher ce qui nécessitent de plus long crédits… bref tout cela conduit logiquement à avoir besoin de plus d’argent, et, malheureusement, le travail est mieux rémunéré que les retraites… Donc travaillons ! Augmenter les retraites ? Impossible, pas assez de ressources. Les finances passent par le travail.

Par contre, rien n’empêche de réfléchir sérieusement aux professions et aux ages limites des professions pour adapter l’age à l’emploi et l’emploi à l’age. Je suis scandalisé lorsque je découvre avec effroi un chauffeur de bus continuant d’exercer alors qu’il est à la retraite. Cela existe, pire, on les retrouve parfois aux transports de nos chères têtes blondes. Dernièrement, un accident a eu lieu en Ariège, un bus de ramassage scolaire a pris feu. Il était conduit par un homme de plus de quatre vingt ans qui a mis de temps à prendre la décision de s’arrêter et de faire évacuer le bus. A cela deux choses : si cet homme conduit, c’est bien pour arrondir ces fins de mois et compléter une maigre pension liée, la plus part du temps, à un manque de cotisation du fait de travaux agraires ou artisanaux peu ou prou déclarés. Un employeur, peu regardant sur les capacités de son employé à exercer sa profession et à avoir les réflexes nécessaires à la sécurité. Les conditions actuelles de conduites devraient rendre obligatoire la mise en place d’un âge limite pour ces professions et prévoir par conséquent un reclassement des populations concernées. Même chose pour les enseignants. Passé un certain age, il faut bien reconnaître que le contact des élèves peut s’avérer trop rugueux et que les messages ne passent plus. Il y a plein de professions qui ainsi devraient être réévaluées en terme de capacités, de conditions de travail mais aussi en age limite d’exercice. Réévaluation dans les deux sens bien sûr ! Tenir compte des points positifs comme des négatifs. Savoir aussi cesser de rémunérer des pénibilités qui ne sont plus de ce monde… Que voulez-vous, l’age du charbon et de la salissure liée n’a plus cours dans nos modernes TGV ou autres express de banlieue… Oups ! J’avais dit que je n’en parlais pas ! Décidément, j’aime trop les trains !


Pays de révolution certes, mais cessons de ne voir que nos petits souliers, soyons force motrice et force de proposition, c’est le pays entier qui gagnera la bataille de l’économie, même si pour cela il nous faut faire quelques sacrifices…individuels.

Amour toujours

Retour au boulot après cette interruption pour formation et bien entendu ce week-end rafraîchissant. Des températures bien basses d’un seul coup qui ont fini de nettoyer les arbres de leurs dernières feuilles tout en blanchissant nos belles Pyrénées… Voilà, le râteau pour les feuilles et la tête aux raquettes et au ski… Justement ce week-end, les journées ski se déroulaient et, comme chaque année, j’y ai passé du temps à tenir le stand de la randonnée. Pourtant cette année, pour la première fois depuis longtemps, il y a eu désertion des visiteurs. Peu de monde, très peu de fréquentation. Est-ce là l’effet du froid soudain ou encore les bouchons systématiques du matin et du soir, ou encore, la maigreur du porte-monnaie qui ont eu raison du moral et des envies des visiteurs ? Toujours est-il que cela fut bien vide et bien triste. La morosité s’installe, sera t’elle suivie ou non d’une récession ? Il serait tout de même temps que nos politiques et nos économistes regarde la vérité en face. Sans injection de revenue, point de relance. En attendant, cette journée fut triste et sans âmes, presque sans visiteurs. Retour au bercail par la froide soirée, cheminée à fond, douceur du foyer même si…

Compétition de judo dimanche. Non pas moi, mon neveu. Ambiance froide, même longueur dans le déroulement, combat gagné, combat perdu, médaille d’argent tout de même. Bravo ! L’important est de participer, d’y croire et de se battre tout en sachant tomber en souplesse, amortir sa chute et savoir se relever bien vite. Synthèse de la vie et bonne philosophie. Complicité de l’oncle et du neveu, comme toujours. Après-midi passée ensemble. Ça fait drôle de voir grandir un peu plus chaque jour mon petit bonhomme. Ça fait drôle et parfois ça inquiète aussi, c’est vrai. Les liens évoluent et je les espère toujours aussi solides sinon plus entre nous, même si je sais et je comprends que d’autres sirènes sont et seront plus tentantes.

Age ingrat de l’enfance ou nous grandissons dans notre monde sans savoir encore que certains liens ne sont pas éternels. On oublie sa famille, ses parents, grands-parents préoccupé par tant de choses existantes en pensant qu’ils sont là et bien là, qu’ils seront toujours là, qu’ils nous aiment et qu’on les aime… On grandit sans leur dire à tous ces vieux là qu’on les aime fort et très fort, et puis un jour, c’est une pierre froide qui recueille nos pleurs. La vie est ainsi. On aime et on se quitte, on aime et elle nous sépare. Les regrets comme l’amour sont éternels. Sachons les éviter en laissant un peu de notre précieux temps à dire l’amour qu’on a pour les siens. Hélas, ces choses là, nous les savons lorsque les blessures sont là, lorsque vient le temps des « si j’avais su »… Difficile de comprendre cela lorsqu’on est encore enfant, difficile de ne pas avoir compris cela lorsque nous étions encore enfant.

Qu’il est bizarre de s’entourer ainsi de pudeur à l’aube de sa vie d’adulte ! Enfant, nous savons dire notre amour à tous nos êtres chers. Lorsque nous franchissons la grille des premières amours, il devient soudain plus dur de dire « je t’aime » à d’autres personnes, fussent nos propres parents. Séquence nostalgie ou je revois mes grands-parents, je repense aussi à tous ces amis, copains, collègues qui s’en sont allés… Les regrets eux sont restés. Comment dire à ces apprentis hommes que la vie n’est pas éternelle ? Seul l’amour l’est. Mais l’amour silencieux, même s’il est partagé n’est pas complet. L’amour doit être déclamé. Dans notre course folle, nous avons toujours le temps. Nous verrons bien demain, oui, c’est ça ! Demain, j’aurais le temps. Et puis… Un jour se lève sans être ce demain là, un jour de tristesse et de regrets… J’en ai eu comme cela. Ce que je sais de la vie, c’est elle qui me l’a appris. J’ai toujours été sourd aux bienveillantes personnes qui ont essayé de me faire gagner du temps sur ces savoirs là. Ah ! Si j’avais su…


Les blessures de l’âme sont de bien vilaines blessures. Elles ne se referment jamais tout à fait. Des dates régulières viennent les gratter, les refaire saigner. La vie est une chienne mais c’est à nous de la diriger. Savoir ménager ces pauses, ces instants d’amour, ces phases essentielles qui nous renforce lorsque nous les faisons mais aussi plus tard, lorsque nous nous rappellerons ce que nous avons fait. Bien sûr, la peine sera là, mais derrière la buée aux yeux, brillera la tendresse d’avoir été là. Rappelons-nous d’ou nous venons, de qui nous sommes et grâce à qui nous sommes et serons. Pas la peine de déplacer les montagnes, des gestes, des mots suffisent à anoblir le cœur, celui qui reçoit comme celui qui donne. Il n’y a pas meilleur échange.

ça passe ou ça casse

Ça y est ! Les premières gelées sont arrivées, les premières gelées sérieuses… -4 degré cette nuit, suffisamment froid pour que les dernières feuilles quittent définitivement leurs branches perchées, pour atterrir par paquets précisément à l’endroit précis ou j’avais tout ratissé et nettoyé le week-end dernier… Faire et refaire…. Du boulot en perspective donc. Pas pour de suite, je suis gelé, formation encore, trois jours dans une vieille demeure pleine de courant d’air glacé… Je ne sais pas encore si j’aurais échappé aux microbes éternuant, mais bon, là, je suis lessivé, gelé, envie juste d’une bonne flambée, d’un bon thé vert à la menthe exceptionnellement sucré, recharger mes batteries avant la suite de la semaine… La nature en a donc profiter pour se nettoyer, finir de déshabiller ses arbres et afficher des paysages d’hiver : squelettes aux bras filiformes sur tapis de feuilles pas encore jaunies et herbes blanchies… Ce matin, mes petites routes de campagne prenaient des airs d’autoroute lunaire : ruban d’asphalte légèrement brillant entouré de paysage vide et couvert d’une fine poussière blanche…

J’adore ces paysages d’hiver, même si je suis toujours surpris par ces rapides variations climatiques. J’espère que cette année le dieu hiver sera nous gratifier d’une bonne neige afin d’aller user un peu les raquettes voire même les skis, à condition que les dents me laissent aussi tranquille cette saison-ci. Enfin, nous verrons bien, la météo est bien là seule chose que les hommes ne maîtrisent pas et cela étant dit, ce n’est pas plus mal ! Nous aurions des technocrates pour décider à notre place du temps qu’il devrait faire, alternant beau et moins beau histoire de faire varier les cours des actions sur les parapluies ou sur les crèmes solaires ! Que voulez-vous notre époque est devenue monétaire et le dieu capital est devenu le seul maître à bord de notre monde de plus en plus chavirant et chavireur. D’ailleurs, je ne comprends plus rien à la façon dont ce monde est dirigé, de la façon dont on est manœuvrés. Les informations données ne servent qu’à masquer la réalité, tout est prétexte à museler l’opinion, l’appauvrir, lui faire miroiter des lendemains troubles et pesants, lui faire faussement comprendre qu’aujourd’hui ce n’est pas si mal…

Quand nous prendra t’on vraiment pour des adultes capables de comprendre, d’analyser, de recevoir des mauvaises nouvelles ? Certes, il est trop facile de nous embrouiller, de nous faire croire n’importe quoi. Dans mon métier, nous connaissons cela. Un jour le dollar est trop bas par rapport à l’euro et nous perdons de l’argent, un autre jour, le dollar est trop haut par rapport à l’euro et là, nous perdons aussi de l’argent… En résumé, le dollar n’est jamais au bon prix, et comme cela, pas question d’augmentation ou de redistribution des bénéfices. Quand on sait que le dollar est la seule monnaie ne reposant sur aucun étalon or, il suffit d’imaginer que les états unis fassent marcher la planche à billet pour dévaluer le dollar par rapport aux autres monnaies et ainsi couler l’économie mondiale pour ensuite, tout récupérer à leur compte à vil prix… Simpliste. Et pourtant, la terreur est bien répandue dans nos milieux, entretenue à coup de messages, de tableaux plein de chiffres incompréhensible pour le lecteur lambda. Ces quelques jours de formation nous auront au moins ouvert les yeux sur une toute autre réalité que celle commentée par nos dirigeants, industriels ou politiques, redonnant ainsi un peu de lueur à nos lendemains bien éteints par nos bourreaux.

La période est difficile mais là aussi, la roue tourne, les lendemains s’annoncent un peu plus brillants, et nous voilà galvanisés par ce soudain baume au cœur. Certes, nous avançons sur un fil bien tendu, mais tant que nous préserverons l’équilibre, nous réussirons à atteindre l’autre côté de cette crise pénible et étouffante pour tout un secteur d’activité, une ville, une région, un pays aussi, une Europe encore bien jeune. Bien sûr qu’il y aura des réglages, des séparations difficiles, des ventes d’usines, des choix stratégiques pas toujours bien compris par tous, mais nous voilà dans une montgolfière bien lourde à présent et il nous faut lâcher du lest pour retrouver les sommets… Préparons-nous à cela, car le décollage pourra être brutal. Ça passe ou ça casse…

Pff ! 2000 et plus !

Ben voilà, je suis bluffé !
2000 lecteurs ont visité mon blog. Trop difficile à croire, pour moi, tant ce blog est personnel et mes textes sans prétention. Merci à tous, je ne citerais pas les 2000, merci aux gentilles personnes qui viennent régulièrement visiter, lire, parfois me laisser un gentil commentaire… Merci aux amours de ma vie, ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui.


Merci à toutes et à tous, qui lisent ces lignes. Nos vies se sont parfois croisées, parfois égarées, parfois troublées, parfois retrouvées, étrange ruban que celui de la vie…

2000 personnes en quelques mois, je n’en reviens pas !

MERCI

ET, j’espère bientôt lire vos commentaires !

Je range là ma plume, mes yeux sont embués, un peu trop pour écrire…

Mais, je reviendrai !

Amour

Amour, sentiment étrange
Mais en quoi cela dérange ?
Oserons-nous enfin exprimer
Une fois au moins le chanter

Refrain si doux, cœur d’anges

Virus

Virus, tu es un animal étrange
Instable ou stable, tu déranges
Raison de plus de te pourchasser
Unis contre toi, pas de laissez-passer

Sachons à toi à jamais résister

Des virus au cirque?

Au grand cirque de la vie, nous sommes tous tour à tour spectateur ou acteur, clown ou équilibriste, jongleur ou dompteur, acrobate ou saltimbanque, évoluant ainsi d’un personnage à l’autre, d’une humeur à l’autre, d’une envie à l’autre. La vie et ses facettes, ses tourbillons, ses changements, la vie ou les vies devrions-nous dire tant nous vivons tant de choses différentes et opposées, tant nos émotions travaillent sur un grand registre. Que d’étapes vécues, que d’étapes à vivre, des numéros tous plus éblouissants les uns que les autres, des tracs ressentis à chaque entrée en scène, le vertige qui nous envahit lorsque nous voilà sur la piste, les moments d’hésitation à franchir ou non le rideau : entrer ou pas en scène, y aller ou pas ? Toute notre vie est là, résumé dans cette valse hésitation, cette valse hésitante aux notes sucrées, trop sucrées même au point d’avoir peur d’y trouver le fiel au lieu du miel. Comme le saltimbanque, nous ne sommes jamais rassurés, jamais complètement inconscient des dangers de la vie, avec toujours au corps, cette peur chevillée.

Et puis, le rideau s’ouvre, et nous entrons en scène. Des lumières aveuglantes, la musique de l’orchestre, des applaudissements, des encouragements, toutes ces choses-là qui nous poussent en avant, nous regonflent, nous enivrent, nous aident à avancer, sortir des ténèbres des coulisses de notre vie. Nous sommes tous cabotins, heureux de tous ces signes reçus, heureux d’être finalement là, prêt à défier encore une fois, les lois de l’apesanteur, les forces du rire, la grâce et les émotions emprisonnées dans la toile du chapiteau. Clown triste ou joyeux, farces grossières ou moments féeriques, que de rêves, que d’étoiles allumées au fond des yeux de tous ces enfants, petits et grands, de sept à soixante dix sept ans comme dit l’adage. Enfin, nous y voilà. D’abord ravaler sa salive, réaliser que nous sommes là et bien là, que le premier pas, celui qui coûte tant, est déjà loin derrière, et que notre public est là au rendez-vous.

Rendez-vous de la vie, de nos vies, instants magiques de la rencontre, découverte belle et bien réelle cette fois de l’autre, cet autre tant rêvé, tant idéalisé qu’on a peine à avancer, à se jeter dans les bras de la vie. Histoire parfois répétée, histoires différentes et jamais rejouées, histoire un jour enjouée, ce jour là, Histoire. Et là tout s’accélère. La musique et les lumières, les rires et les cris, au point de chavirer complètement. Et là, le clown triste se métamorphose, et là, la vie devient très belle, et là, le numéro devient un duo. Duo de duettiste, solo à deux, fusion sans étincelle si ce n’est celle profonde qui brillent de mille feux au fond de ces quatre yeux-là. Tourbillon de la vie, spectacle à jamais joué et rejoué, toujours avec cette pointe de tract qui se cache là au fond de l’estomac, émotions trop difficiles à décrire et écrire, trop fortes, trop bonnes à vivre. Ce numéro là, ces émotions là, je souhaite les vivre un jour. Si autour de vous, quelqu’un ou quelqu’une vous raconte vivre cela, sachez que cela existe, et que, même si cela paraît difficile à croire, cela est bel et bien vrai.


Un virus ? Une épidémie ? Je ne sais pas. En tout cas, je connais plusieurs personnes victimes de ces chamboulements qui plus est, dans la même période… Actuellement en phase d’incubation, il se pourrait que le microbe mute et que la maladie s’aggrave sérieusement. A discuter de nos symptômes, l’explosion de bonheur semble bien amorcée et imminente. Radiations à prévoir, de quoi être radieux, non ?

Cerveau

Comment fonctionne notre cerveau ? Pourquoi retient-on telle ou telle chose ? Pourquoi certains retiennent plus que d’autres ? Mécanique ô combien complexe que cette architecture cérébrale, gérant les émotions, les sens, la mémoire, analysant en permanence, triant, classant toutes les informations du passé et du présent pour en déduire un futur, cette chose essentielle à l’homme mais aussi à l’animal, ce centre vital de notre corps coordonne tout et pour tout. Je n’ai pas l’intention de décortiquer le cortex, encore moins d’en établir le fonctionnement réel par manque de capacités et de connaissances. Non, je me limiterais simplement à en déduire, à en devenir les aspects et surtout, à m’émerveiller devant cette puissante machine. Quand à réfléchir aux différences entres individus, voilà encore un sujet peu facile pour le traiter ici.

Le cerveau donc. Belle machine que ce machin là. Capable du pire comme du meilleur, variable dans sa capacité ou plutôt dans la capacité de chacun à utiliser sa pleine capacité ou du moins celle de son cerveau… Alors, les fameux neurones, ces célèbres cellules grises peuvent donc se remplir, se vider, stocker indéfiniment ou sur très peu de temps les informations reçues pour les restituer plus tard à condition que les connexions soient établies entres-elles. Et c’est là que le bat blesse, et non que le bas blesse, sinon, votre cerveau est bien bas… Notons au passage que neurone est masculin, que cellule grise est féminin, et qu’à trop cogiter vous risquez d’avoir le cerveau en ébullition… J’en connais un qui surchauffe parfois, mais ça doit être aussi parce qu’il cherche trop la solution dans la complication… or, de tout temps, la solution est dans le problème et non l’inverse. Si votre solution a un problème vous pose problème, c’est que ce n’est pas là la solution… Pas de solution, pas de problème et à chaque problème sa solution. D’ailleurs, on peut solutionner un problème sans problème, mais pas l’inverse…

Je suis plus circonspect avec certains formulations du passé qui quelque part me posent problème :

On parle d’un écervelé, ce qui pour moi est difficile à imaginer… Ce mot bien français, désigne toute de même l’action d’ôter la cervelle… A choisir, je préfère celle d’un animal que la propre sienne.

On parle de mettre du plomb dans la cervelle. Cette opération s’avère à fort risque et certains qui ont voulu la réaliser ont rejoint le cas précèdent… De plus, le plomb a été retiré de notre vie quotidienne pour sa nocivité. Raison de plus pour s’abstenir.

On dit avoir le cerveau en ébullition… Je n’ai jamais vu de fumée sortir ni entendu des échappements gazeux inhérents à ce surrégime bien qu’usant parfois fortement des quelques connexions encore en ma disposition… Serait-ce pour cela que certains perdent leurs cheveux plus vite ?

Avouez que tout cela devient troublant ! Nos anciens d’habitude, nous ont transmis meilleures connaissances, mais là, leurs expressions me paraissent bien peu coller à la réalité. Ce ne sont pas là phrases de cerveaux, ou alors, ils étaient enrhumés de ce fameux rhume de cerveau… En tout cas, cerfs ou veaux, cela ne change en rien, évitez donc de tenter d’ôter votre cervelle, même pour la laver, ce n’est pas là, la méthode du lavage de cerveau, évitez d’y introduire du plomb sous peine de maladie mortelle et veiller à bien le refroidir pour lui éviter la surchauffe… Je n’ai pas dit de ne pas réfléchir : L’exercice, pour le cerveau comme pour le corps, est indispensable à l’entretien et au développement. Un cerveau, ça se muscle aussi !

Retour de l'hiver

Nous y voilà donc à goûter déjà ces frais matins, ces gelées blanches rendant nos paysages figés et froids, recouvert de ce blanc insipide et synonyme de mort pour une partie de la végétation mais aussi de la faune. Dur dur de sentir cette morsure vive au visage lorsqu’on se promène au grand air. Difficile de travailler en extérieur par ces froides matinées. Pourtant il y a tant et tant de chose à faire encore… Comme d’habitude, je me retrouve à la bourre dans mes travaux extérieurs ainsi que dans toutes ces petites choses insignifiantes à faire avant l’hiver, avant que l’hiver ne soit définitivement là.

Ce week-end a donc été l’occasion de s’y mettre réellement, à commencer par le retour de la Méhari au bercail. Depuis cet été elle paressait au bord de l’océan, enivrée d’embruns océaniques, de temps en temps réveillée de sa torpeur, la voilà sur le retour. Voyage éclair à l’océan pour des derniers bricolages avec mon père puis pour mettre le mobile home en situation d’affronter les basses températures : tuyauteries vidées, matériels sensibles ramenés, placards vidés, déshumidificateurs en place… toutes ces petites choses nécessaires à mieux retrouver le tout au printemps venu. Matinée fraîche et vent glacé, nettoyage extérieur, puis voilà l’heure du retour avec ma belle Méhari. Itinéraire retour à travers Landes, Gers et Haute Garonne au volant du bolide pas si bolide que cela d’ailleurs. Des attitudes en tout genre, des gens pressés, très pressés, trop pressés, au point de mépriser les autres sur la route, des gens qui vous coupent la route, d’autres qui se traînent et puis accélèrent lorsqu’on veut les doubler… Comportements égoïstes de l’homme au bolide puissant… Que voulez-vous, moi je rame, je me sers des sprints en descentes pour remonter les côtes de nos baux départements… En tout cas, c’est toujours un plaisir de rouler au volant de la Méhari ou de la 2cv malgré leurs faibles puissances. Enfin, me voilà donc sur le chemin du retour, trois heures et demi de routes à traverser ces paysages connus, à affronter les pièges que les autres vous tendent et à se les geler un peu car les gaines de chauffage ont du se déboîter lorsque la journée à commencer à sereinement fraîchir… Que voulez-vous, on n’est jamais trahi que par les siens… Enfin, retour aux écharpes, gants et bonnet… elles sont loin nos autos modernes au chauffage réglé au degré prêt ! Enfin, la Méhari est là, prête à être hivernée quoique j’aime à rouler avec le temps de belles éclaircies !

Aujourd’hui, la journée presque douce et tout de même un peu blafarde m’a inciter à accélérer les travaux extérieurs : ramassage des feuilles, gestion du parc automobile, rangement des tuyaux d’arrosage, installation des plantes dans leurs quartiers d’hiver, transport de bois pour le chauffage… bref que des joyeusetés à occuper ce dimanche férié… Jardinage et bricolage, la vie au grand air, tout ce que j’aime faire. Surtout, la satisfaction du travail fait et bien fait quand la nuit tombée, la maison m’accueille en son sein chauffé d’une belle flambée… Au vu de la météo, le travail effectué aujourd’hui est de grande utilité, retour du froid pour la semaine prochaine… Gla gla !

Enfin, voici venu le temps des flambées et des couettes douillettes....

Ying et Yang

Tristesse de l’automne. Ces journées grises et sans âmes après tant de belles journées pèsent lourd sur le moral. Etapes de la vie, étapes nécessaires à l’accomplissement de l’être humain, nécessité d’avoir toujours un contraire, un opposé pour mieux apprécier les choses bonnes. Le bien et le mal, le bon et le mauvais, le blanc et le noir, le ying et le yang, tous ces couples opposés et complémentaires ou l’un n’existe que par l’existence de l’autre. Principe de dualité, et de complémentarité. Le jour et la nuit, le soleil et l’ombre, la pluie et le beau temps, l’hiver et le printemps, l’été et l’automne bien qu’il soit peu évident d’opposer les saisons, du moins pour moi… D’autres oppositions ?

Mars et Vénus ? Un peu facile je trouve. Mars et Vénus sont-ils si opposés que cela ? Sont-ils vraiment complémentaires ? N’y a t’il pas des Mars vénusiens et des Vénus martiennes ? Je sais que c’est là une position fortement utilisée ces derniers temps au rayon littéraire, mais, plutôt que d’y chercher une opposition pourquoi ne pas y voir une réelle connivence, une réelle complémentarité, pire, un absolu nécessité d’exister à travers l’autre, avec l’autre, en soutien l’un de l’autre. A trop vouloir étiqueter, classifier les choses, à trop vouloir les compartimenter, on brise les liens qui auraient pu naître, se développer, s’amplifier, s’enrichir, grandir tel le lierre sur les vielles pierres de la maison, au point que bientôt il remplace le ciment et c’est lui qui cimente et retient les pierres du mur. Parfois, le lierre trop puissant étouffe l’arbre ou déchausse les pierres, mais dans le cas d’une relation, ce n’est pas un seul lien mais plusieurs qui sont bel et bien nécessaire. Les liens comme le lierre s’entretient pour toujours se développer harmonieusement.

Mars. Dieu de la guerre. Beau symbole de masculinité.

Vénus. Déesse de l’amour et de la beauté. Belle exemple de féminité. Epouse forcée du laid Vulcain, elle eut de multiples aventures dont celles avec Mars qu’elle rejoignait le soir en secret.
Ils eurent ensemble deux fils, Deimos et Phobos (la Terreur et la Crainte), et une fille, Hermione (l’harmonie)...


De là découlerait notre humanité ? Nous vivrions donc en couple martien – vénusien ou vénusien – martien, générant ainsi terreur, crainte et harmonie. Jolie vision, n’est-il pas ?
La terreur, la crainte, l’harmonie du couple ? Que de questions en suspens ! Peut-on aimer sans avoir peur ? La vie et ses épisodes du passé, nous force tout de même à avoir peur que tout s’arrête car elle nous a montré que tout peut s’arrêter. Est-ce là une raison suffisante de croire que tout est échec ? L’harmonie naissante renforçant la confiance ne doit pas être étouffée par cette crainte, mais guidée et contre balancée par elle. Savoir que rien n’est jamais acquis est aussi la plus belle façon de toujours garder la volonté de mieux faire et de faire mieux, de ne jamais sombrer dans une routine usante et tuante. Dès lors, l’opposition devient source nécessaire de discussion et d’enrichissement mutuel et non plus source de conflit ou nous passons le temps à chercher ce qui ne nous plait pas dans l’autre.

C’est ainsi et c’est aussi pour cela que j’aime la représentation traditionnelle du ying et du yang. Blanc et noir de même forme, lovées l’une contre l’autre, complémentaires et constituant ainsi un même cercle. Ainsi va le couple, unis, soudés, complémentaires, faisant tourner à deux la grande roue de la vie. Nous n’inventons rien, nous ne faisons que découvrir ce que bien des civilisations ont déjà compris et découvert depuis très longtemps déjà. Servons-nous du passé et de ses expériences pour dérouler notre présent et construire notre avenir. A deux bien sûr.