Comment pourrait-on
dissocier les us des coutumes, les coutumes des costumes fussent-ils usés
jusqu’à la corde des longues traditions, des longues représentations,
fussent-elles anonymes ?
Il n’est pas besoin de
partir à l’autre bout de la planète pour mesurer et voir combien on peut être
fier de ses couleurs, de sa tenue et porter à l’occasion ces arcs en ciel bien
plus agréable aux regards que les sobres et sombres tenues de labeur. Nul n’est
besoin d’être membre d’un groupe folklorique, même si c’est en ces
rencontres-là qu’on rencontre le plus de tenues d’apparat, il suffit d’observer
les abords d’un stade pour qu’avancent
vers vous ces armées pacifiques venues soutenir sur le pré l’équipe dont ils
portent fièrement le blason. Hélas, si hier l’esprit de clocher faisait le
groupe, désormais c’est en costume monétaire que s’habille les joueurs, la
coutume en costume n’est plus, c’est de la customisation au prix fort qui est.
Chacun s’attache à son
symbole, et si Paris s’affiche en forme de tour Eiffel, l’habit ne faisant pas
le moine, il n’est pas toujours aisé de désigner de quelle lointaine contrée
provient la tenue riche en couleur devant nous ; Bien sûr, l’enfance aura
imprimé en nos neurones une belle alsacienne aux biscuits si gouteux, les
coiffes des bigoudènes ne pourrait être associées à d’autres pays, mais par chez
nous, s’il en est un qui fait l’unanimité c’est bel et bien le béret. Qu’on le
porte noir, bleu, vert ou rouge, il existera toujours un savant qui s’en
viendra vous demander si vous êtes basque. Et diantre, pourquoi donc ? Parce
que quelque part on inscrivit dans de belles photos ou autres reportages que
les basques portent le béret, ne voilà-t-il pas que tous les bérets sont
portées par les basques…. Les raccourcis
vont vite, mais ils ne mènent pas tous à la bonne route, et ce diable de béret,
s’il est basque en pays basque sait aussi être béarnais, ariégeois, pyrénéen,
paysan dans son sens noble d’être d’un pays, militaire aussi, comme quoi l’occasion
fait le larron, le béret coiffe son homme mais non, il ne fait pas de celui ou
celle qui le porte un basque ou une basque, lâchez-nous les basques avec cela.
C’est un peu comme si l’on
disait que tous les pierrots sortent de la lune, et quand bien même certains y
seraient encore parfois, qu’en penseraient les pierrots des quartiers de
Limoux, portant fièrement les couleurs, menant haut les débats avant de se
rassembler contre la tyrannie d’un roi carnaval ? L’habit, encore une fois
ne fait pas le moine, mais il identifie la confrérie, le peuple de ce pays,
rassemblement d’êtres autour de leur culture, de leurs traditions, de leurs
costumes qui peu à peu s’est constitué selon les arrivages, les productions
locales, les couleurs de la seigneurie. C’est un plaisir des yeux, une
farandole de couleurs, un monde restitué jusque dans les petites figurines
portant même tenue que les devantures de magasins exposaient autrefois, une
thématique renouvelée jusqu’en santons, dont la tradition veuille qu’ils soient
de Provence….
Au grand quizz de nos
reportages, qu’est qui nous permet de reconnaitre le péruvien du jeune du
quartier portant même bonnet ? Qu’est ce qui séparent l’Alsace de la
Lorraine, le basque du landais ? Diantre, faut-il donc être connaisseur ?
Expert ? Ou simplement, se ravir des couleurs, des détails des tenues et
plus encore, du sourire offert ?
N’oubliez jamais, un sourire offert, un
sourire à offrir….
1 commentaire:
qu'est-ce qui sépare...ou qu'est-ce qui unit? je crois que tu es surtout dans la deuxième alternative...et moi j'aime bien! amicalement. Mona
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