La période actuelle des fêtes de fin d’année ne doit
pas faire oublier que le vécu des uns n’est pas le vécu des autres, l’euphorie
du moment n’est pas forcement partagée, ni même particulièrement bien ressentie
selon où l’on se situe. Comment échapper à ces flots incessants de mièvreries ?
Comment arriver à se détacher et prendre avec le sourire ces messages bons-enfants
d’un clic de souris direction la corbeille ? Comment arriver à fermer les
yeux sur ces lumières brillant que de trop dans la période plus sombre ? Difficile
de faire un pas sans voir ces airs de fêtes, ce clinquant, cette débauche de
moyens à seule valeur mercantile. On parle de trêve, drôle de trêve où le rêve
n’est hélas pas partagé. Qu’importe. Les seules compassions viennent de la
nature, cette mère nourricière qui sait quand ses enfants pleurent les prendre,
les chouchouter, leurs servir ses petites attentions qu’ils aiment tant, de
façon presque anodine, tellement câline que c’est un vrai attendrissement et un
grand feu de joie pour les cœurs blessés. Qui sait mieux offrir ses trésors,
écouter sans parler, jouer des couleurs, des odeurs et des sons pour bien nous
réconforter que notre mère nature ?
Quelques pas au jardin, la rosée du matin a glissé ses
perles sur la toile d’une araignée partageuse, plus loin, ce sont des drôles de
champignons dessinant des cercles parmi les brins d’herbes encore bien vert. Le
camélia ose pointer ses premières fleurs, fragiles mais fièrement colorées. Le
bassin joue encore sa mélodie en cascade tandis que les poissons donnent leur
ballet à qui veut se laisser prendre au jeu de la contemplation. Voilà en un
espace clos les premiers rayons de douceurs. Mais au-delà ? Cet au-delà
qui fait peur, cet ailleurs qu’on n’ose pas visiter de peur de s’y perdre,
osons puisque partout s’étend le territoire de notre mère nature. Quelques
tours de roues et voilà les petites routes, les petits villages, les jeux de
couleurs des constructions, la pierre blonde répondant au rouge des tuiles et
aux verts des volets, les fleurs encore présentes, les arbres pas tous
dégarnis, les ombres répondant aux rayons du soleil, quelle palette offerte,
quel aspiration pour la mélancolie, qu’elle inspiration pour la vie. Un chemin,
un croisement, tiens allons par ici, prenons plutôt par-là, allons saluer le
vieux moulin, mais quoi ? Le voilà tout beau dans ses habits neufs,
brandissant joyeusement ses ailes neuves devant le capot, quel plaisir de le
voir sorti de sa retraite et, il faut bien l’avouer, de sa décrépitude. Trésors
de nos campagnes, un état d’esprit et une approche plus communautaire des
choses, embellit tellement le tout, un peu comme lorsque un orchestre joue la
même symphonie sous la baguette d’un même chef, chaque petite attention, chacun
des travaux, restaurations, remise en peinture, fleurs, jardins, tous ensemble
donne le ton d’une grande et belle carte postale. Cette carte postale-là, elle
est bien vivante, elle est offerte aux regards, ceux qui quittent la grande
route là-bas pour s’en venir flâner sur les chemins plus tortueux mais tellement
vivants de nos départements.
Une belle échappée, nécessaire pour s’en aller cueillir
un bouquet d’énergies là où elles poussent, une promenade réconfortante dans
ces lieux où même les décorations de noël ont su garder cette candeur convenant
le mieux à la période, de jolis paquets accrochés arbres tout le long du
village, un côté naïf et bon-enfant qui sied bien mieux à la magie de Noël,
peut-être parce qu’à travers cette naïveté, c’est celle de notre enfance qui
nous revient, et même si de ce temps-là la buée remonte pour brouiller notre
vue d’adultes, elle y apporte les parfums, les douceurs, les joies simples dont
on se passe trop souvent.
2 commentaires:
Eh oui toute l annee on.entend la crise par ci par la ...le mal de vivre des gens maiq miracle en fin d annee tout disparait .etrange ses facons la du paraitre et non.d etre soi meme .la seule qui est toujours fidele c est mere nature comme tu.le dit si.bien.didier .la seule qui n ettouffe pas
cath
La fidelite de la nature qui elle se change en fonction des jours dans ces couleurs et ses ombres .c est.la seule qui ne joue pas d artifice .son habit de fete est chaque jour en fonction.que l homme l admire .oh douce nature preservons la .et aimons la .c est elle qui nous apporte l apaisement .
Buee de brume buee de vraie nature
cath
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