Puisque nous sommes à la veille de Noël, puisque nous
sommes pour certains à préparer la veillée de Noël, puisque cette nuit célèbrera
avant tout la naissance de Jésus, n’oublions jamais qu’il est né dans un
étable, entouré d’un bœuf, d’un âne, de brebis, d’agneau, de moutons, de
chèvres, de boucs, de bergers et de ses parents. Plus tard, des rois mages,
princes venus d’orient sont venus lui porter des cadeaux.
Si cela a bouleversé l’histoire, notre histoire, n’oublions
jamais que nous étions tous présents, parents, enfants, bergers, âne, bœuf,
moutons, brebis, agneaux, boucs et autres chèvres, et comme cela ne suffisait
pas, plus tard les cheiks venus d’orient ; Aujourd’hui encore, nous sommes
là, bœufs, ânes, moutons, agneaux, boucs, brebis, chèvres, parents et enfants
de notre grande filiation, et aujourd’hui plus que jamais, les chèques venus d’orient
viennent non plus offrir des cadeaux mais s’offrir leurs cadeaux. Ne soyons pas
des ânes à ne rien vouloir voir, ne soyons pas des bœufs à applaudir des deux
mains lorsque notre patrimoine, nos stades, nos équipes et bientôt nos valeurs
seront transformés en pétrodollars, ne soyons pas des moutons à nous laisser
tondre, ne soyons pas des agneaux à ne croire qu’à des gestes généreux, ne
soyons pas des chèvres à vouloir braver ce qui sont nos valeurs, ne soyons pas
les boucs émissaires d’émirs en désirs de claquer un argent trop facile et trop
conséquent, soyons parents, pensons à nos enfants, ceux des générations à
naitre, à venir et en devenir. Prenons conscience que rien ne nous appartient,
mais que nous ne sommes que locataires temporaires de choses auxquelles nous
attachons une valeur qui n’est pas LA valeur.
La terre est à tout le monde, on l’habite, on ne se l’approprie
pas.
La terre est à tout le monde, locataires, imparfaits
présents au futur à venir.
La terre est à tout le monde, le dessus comme le
dessous, les ressources comme les sources.
La terre est à tout le monde, la monnayer n’est pas
naturel mais terriblement cupide.
La terre est à tout le monde, les frontières ne sont
pas naturelles mais fratricides.
La terre est à tout le monde, soyons-en fier et pensez
qu’elle ne vous appartient pas.
La terre est à tout le monde, mais d’abord à vos
enfants, c’est pour eux que vous semez et que vous plantez. C’est contre eux
que vous épuisez et que vous percez, dilapidez ses richesses, détruisez les
couches les plus profondes de votre propre poussière. De la terre, l’homme est
issu. On ne tue pas sa mère, on la respecte, on la protège, on la choie.
Faisons nos choix avant d’être arrivé à « trop
tard ».
Belles fêtes de fin d’années qu’elles puissent être
prise de conscience qu’elle que soit la façon dont vous les passez.
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