Le soleil est en rade, cela veut-il dire qu’il est en panne
ou bien qu’il est sur Toulon ?
Le fait d’être au ralenti, voire arrêter dans un bouchon
permet d’avoir enfin le temps de voir et d’apprécier le paysage, non ?
Lorsqu’on fête ses vingt ans, fête-t-on la fin de ses
vingt-ans ou bien le début de ses vingt-et-un ans ?
Autant de questions existentielles qu’il est bon de
connaitre afin de lancer la discussion, voilà qui peut-être pratique pour les
rendez-vous à venir dans l’avenir de notre futur très proche. Le conseil du
jour : relisez-les bien, apprenez-les bien et préparez vos réponses car
parfois, les réponses ne manquent pas de piquant, ce qui peut aussi rajouter du
piment à vos soirées. Quoique le piment ne pique pas, ce sont uniquement les graines
à l’intérieur qui donne du piquant à la préparation. L’autre conseil du jour,
lorsque vous cuisinez le piment d’Espelette pour faire par exemple un poulet
basquaise, n’utilisez que la chair, pas les graines, cela donne de la chaleur,
du goût mais pas de piquant. D’ailleurs, la poudre de piment selon le label AOC
ne contient que les graines d’un piment sur deux. Deux conseils en peu de
lignes, voilà qui est cadeau, il est vrai que c’est l’époque…
La question de l’âge, non, je ne vous demande pas votre âge,
la réponse serait fausse ou presque. Prenons un exemple : soit un
événement lambda, survenant le premier jour du mois, quel âge aura cet
événement le deuxième jour du mois ? Comment ? ça dépend ? Oui,
c’est vrai. Selon les puristes, qui ont raison, si un événement survient le
premier jour à midi, il aura un jour le deuxième jour à midi, moins de un jour
avant midi, plus d’un jour après midi et à vrai dire jusqu’avant midi du
troisième jour, onze heures, cinquante neuf minutes et cinquante neuf secondes
pour être précis à la seconde. A midi pile, le voilà qui aura deux jours, à
midi et une seconde, il aura un peu plus de deux jours et, on pourra alors
dire, qu’il rentrera dans sa troisième journée. La même logique fonctionne avec
les ans et les anniversaires : on fête un nombre d’années accomplies,
jusqu’à là, on a tendance à arrondir à l’unité inférieure, après on peine à
avouer qu’on a commencé l’unité supérieure, sauf, bien sûr, lorsqu’on est
jeune, voire très jeune… Bébé, on nous compte les jours, les mois, puis enfant,
on compte les années, les moitiés d’années, et puis la vue se trouble, le
cerveau se déconnecte et les chiffres paraissent de moins en moins clairs au
point de compter en décade, ainsi, la vingtaine masque le début de la
trentaine, la quarantaine s’épanouit sur une vingtaine d’années, quand à la
cinquantaine, là, elle prend sa retraite en pleine forme et profite très
longtemps des joies de ce raccourci ô combien élégant, poétique et
politiquement correct. Comme quoi, c’est bien foutu un cerveau d’humain, ça
sait s’adapter aux conditions et aux temps qui passent et nous dépassent.
Les bouchons. Noble invention qui permet à d’anciens
conducteurs trop pressés, de profiter un peu du temps, de leur automobile dont
le crédit n’est pas encore terminé, et surtout, des charmes secrets de notre
beau pays, surtout de ceux sis aux bords des routes que l’on avait tendance
hier encore à ne pas voir tant l’attention était rivée à l’exercice si
pointilleux de la conduite aux limites des vitesses euh, comment dire,
autorisées ? Enfin, ça, c’est du passé, du moins aux heures de pointes, et
comme chacun sait, les pointes, ça crève les pneus et du coup tout le monde est
arrêté, pas forcément souriant, si si, regardez bien, par contre, le nombre de
petits détails qui autrefois fuyaient à vitesse grand V votre champ
visuel ! ça décoiffe ! Essayez un peu, vous m’ne direz des
nouvelles….
Le soleil en rade, là, déjà, c’est plus complexe. En fait,
tout dépend du temps, et…de l’endroit ! Pour Toulon, il est vrai que ça
marche aussi avec Brest, mais un Toulon-Brest relève du défi et il est clair
que la préférence irait plutôt à un Paris-brest. En plus, c’est votre tour de
bosser un peu et de formuler vos propres hypothétiques hypothèses et si
l’hippocampe joue l’hippopotame là, il risque d’y avoir baleine sous gravier
plutôt qu’anguille sous roche, ce qui serait capillotracté pour ne pas dire
« tiré par les cheveux ». Le contexte s’y prête, l’eau, la mer,
l’océan, le soleil, que demander de plus ? De la neige à Noël ? Euh,
oui, en haut, sur les montagnes alors, parce que le père noël de par chez nous,
il n’aime pas trop rouler sur la neige et ça risque de bouchonner ce qui nous
ramène au sujet précédent….
Souriez, vous êtes filmés….
Si, si….
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