L'envol du papillon

De la route, des kilomètres, du temps, des années lumières… Une autre planète. Tranquillité de la province, dimensions humaines, rues désertes, je laisse aller mes pas. Le regard vagabonde, ici une devanture trop grande pour le bâtiment, là un monument en travaux, peu d’âmes qui errent dans les rues. Instants privilégiés d’une soirée d’été. Là, tout prés, encore blottie dans son cocon, une jolie chenille. Loin de sortir et de dévoiler la beauté de ses ailes chamarrées, elle s’est enfoncée au plus profond de son cocon comme pour mieux étouffer les critiques et les bruits d’un environnement proche et pourtant si lointain. A trop entendre de négatif, on finit par y croire et s’enfoncer dans son cocon au risque d’étouffer et de dépérir.

Pourtant, un rayon de soleil, une musique jolie, un vent léger empli de parfum sucré, voilà de quoi titiller cette jolie chenille et l’inviter à percer le cocon. Un œil furtif, timide échange avec ce monde nouveau, un cœur qui s’emplit de positif et la décision se prend. Vite la chrysalide, bientôt le plus beau des papillons sortira de ce triste repère et volera dans les rayons de soleil parfumés, de senteurs enivrantes. Et si comme les hirondelles, il faut partir chercher la douce chaleur, aucune hésitation à avoir. Qui mérite de vivre dans le négatif ? Qui mérite d’être sans cesse dévaloriser ? Personne ! Combien de papillons ne déploient jamais leurs ailes faute d’un environnement négatif ? Trop, et quand bien même il n’y en aurait qu’un, ça resterait un de trop ! Aidons les papillons à naître et voler de leurs propres ailes, ouvrons les yeux, les oreilles, stoppons le négatif qui parfois règne, car, qui sait ce que demain peut réserver ?

N’oublions jamais que nous sommes les seuls à vraiment connaître notre personnalité. Ne laissons jamais personne d’autre juger à notre place. Un conseil, un avis d’un ami véritable s’établit dans le positif comme dans le négatif, toujours franc, toujours sincère, mais jamais dans un travail de sape, laminant le moral par couches successives. Notre société occidentale et bien pensante unit les couples pour le bien, le meilleur même et le pire. Le pire ne peut être que partagé, pas subi par l’un de la part de l’autre. Nous avons trop de modèles basés sur la copie, sur le clonage, dictés par les carcans de notre monde pour lutter contre cela. Nous ne pouvons plus accepter de laisser étouffer nos personnalités, notre créativité par des jugements qui ne sont en aucun cas représentatifs. L’avis d’un n’est pas l’avis de plusieurs. La vie d’un, n’est pas la vie de plusieurs. On ne voit bien qu’avec le cœur, on ne détruit bien qu’avec le cœur. Amour et haine, sentiments opposés et pourtant si proches. Qu’avons nous à gagner à haïr ? A quoi bon dépenser du temps, de l’énergie à haïr ? Pourquoi refuser d’investir dans l’amour ? Pourquoi tant de peur à aimer ? D’ou nous vient cette ignorance à aimer, savoir aimer, savoir être aimé ?


Quoi qu’il en soit, rien n’est perdu tant que nous aurons la force et l’envie d’apprendre, alors, jouons le jeu et ne perdons plus de temps à démolir, détester, critiquer négativement. Aimons, tout simplement !

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