Ne jamais désesperer

Et oui, la vie est cyclique, même si nous avons parfois l’impression qu’elle déroule son long fleuve tranquille au milieu des écueils et des troncs d’arbres, même si son eau devient parfois bien boueuse et nauséabonde, même si tout cela arrive en même temps au point que nous songeons à la quitter, le temps d’une vision d’une grève accueillante, elle sait aussi s’apaiser, s’éclaircir, ralentir son cours et couler paisible dans des paysages magnifiques. La roue tourne, je vous l’assure. Bien sur les passages bas de nos cycles, de notre vie, sont toujours difficiles à traverser au point de parfois vouloir les court-circuiter, bien sur, les successives successions d’échecs, malheurs et autres troubles de nos vies malmenées nous poussent parfois vers une sortie entrevue comme un paradis dans notre enfer devenu quotidien, mais enfin, la roue finit toujours par tourner et alors, vous vivez des bonheurs, des moments jamais aperçus, jamais tutoyés auparavant. Croyez-moi, ces instants-là méritent bien de s’accrocher même dans les troubles les plus violents, et si la vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie !

Je connais trop les moments d’angoisse qui deviennent un moment de résignation, je découvre encore un peu plus chaque jour la lumière intense qui irradie mes journées et mes nuits pour pouvoir témoigner de cela, pour pouvoir vous dire qu’il ne faut en aucun cas renoncer à ces jours arc-en-ciel sous prétexte d’orage et de pluie à un instant de notre vie. Qu’avons nous à gagner à quitter ce monde ? Découvrir le néant ? Cessons de rêver un instant. Personne ne revient, personne n’est revenu pour témoigner d’un monde meilleur, d’un monde ailleurs. Alors, s’il vous plait, laissez moi témoigner d’un monde meilleur ici bas, de ces arcs-en-ciel colorant chaque goutte de rosée, de ces instants privés dont on se croit priver. Laissez-moi vous raconter ces moments magnifiques qui ponctuent ma vie, ces lumières bleutées, rose, rouge, jaune et bien d’autres couleurs, plus intenses à chaque minute, plus irradiantes, plus énergisantes à chaque instant que j’ai bien failli louper. Quel dommage cela aurait-il été !

Si votre cœur est gris, si votre cœur grogne et devient sombre, pensez à cela, et n’hésitez pas à parler, confier, raconter, écrire. Soulagez ainsi votre cœur, venez quérir le réconfort annonciateur silencieux de tant de bonheurs. De ma tristesse sont nés des textes, d’abord gris, d’abord éteints mais ils m’ont fait connaître tant de soutien que je ne leur en veux pas. Ils m’ont aidé à traverser ce désert froid et vide, cette nuit sans étoiles, cette aurore boréale pour gagner en lumière, pour gagner en sagesse, pour aujourd’hui à mon tour guider, aider à passer sur l’autre rive, celle de la vie. Vous savez, la mort, cette vieille dame un peu folle, un peu hystérique qui parfois fauche sans discernement, à la volée, à la mitraille, la mort peut bien attendre, elle fait ses courses tous les jours et n’a donc pas besoin de vous ! La vie, oui. La vie, ou vous serez bien surpris du nouveau départ, des couleurs que parfois elle peut prendre, des ces moments si beaux, si intenses qu’elle vous réserve. Car, elle vous en réserve, soyez-en sûr !

Alors, quel que soit le mal subi, le mal rongeant, le mal dérangeant, pensez à cela, n’oubliez jamais que notre vie est notre plus grande richesse, que notre monde recèle aussi des trésors, des amis, des amours, des joies aussi et surtout ! Ne faite pas un geste regrettable que vous risquer de regretter. Et puis, le chemin ne se fait jamais seul, sachez tendre la main, l’oreille, sachez lire, sachez écrire, sachez répondre, dialoguer, partager à l’autre en détresse même si c’est un inconnu. De ces instants là naissent des sentiments si intenses que là aussi, nous avons des trésors.

Enfin, n’oublions jamais que les échecs nous font progresser, que les difficultés de notre vie nous rendent plus fort même après nous avoir ébranler. Chaque coup reçu renforce notre solidité, chaque bûche en travers de notre route enflammera bientôt un feu de joie dont la lumière et la chaleur illumineront bien plus que notre vie. Et puis après tout, essayez donc de vivre, qu’avez-vous donc à y perdre ?

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