Interview d'Emile, ou interview des 1000 ?

Décidément la série des chiffres, ou plutôt des nombres ronds continue ! Voilà maintenant que la barre des 1000 lecteurs vient d’être atteinte sur mon blog ! Quel succès ! Non je plaisante, mais je plaisanterais aussi si je disais n’en avoir cure ! Je vous livre à présent l’interview donnée ce jour à un célèbre journaliste…

Bonjour Didier, pouvez-vous nous expliquer comment est né ce un blog ?
Un beau jour, ou peut-être une nuit, prés d’un lac, je m’étais endormi, quand soudain… Euh, non, ça, ça fait un peu trop connu, nous couperons au montage…. Donc disais-je, un beau jour, ou peut-être une nuit, j’ai reçu une invitation pour m’inscrire à un site que nous nommerons mym, puisque de toutes façons, beaucoup le connaissent. Je venais de rompre d’avec mon amie, et dans ses périodes ou le cœur chavire entres deux eaux quand il ne coule pas à pic, j’ai appris à apprécier ce site. Chaque personne s’inscrit, met une photo, peut afficher une galerie de photos même, et puis, elle a la possibilité d’écrire un texte, un article… J’ai donc commencé à écrire. Cela devait être en juin, début juin. Puis un jour, mes textes, comme d’autres textes d’autres personnes, ont disparu du site, perdus, effacés. J’ai donc eu l’idée, bonne ou mauvaise, je ne sais, de créer ce blog pour y recenser tous mes écrits, bien pâles parfois, mes textes sans prétention.

Avez-vous toujours eu la passion de l’écriture ?
Et bien bizarrement, oui et non. Non, dans l’apprentissage, phase pour moi expérimentale et douloureuse, peuplée de mauvaise note, en combat avec une institutrice qui voulait que je délaisse ma main habile au profit d’une droite plutôt modérée. Et puis, récemment, des fouilles archéologiques dans mes placards ont exhumé des bouts de papier griffonnés de phrases, de rimes légères et malhabiles, de mots touchants parfois de naïveté. N’étant pas équipé pour faire une datation au carbone 14, je ne saurais donc dater précisément ces écrits. Disons que je situe cela autour des fameuses années 80. La passion est venue progressivement, et d’ailleurs, l’écriture eut ces derniers mois une fonction utilitaire, une fonction salvatrice même et en même temps, une ouverture d’esprit sur le monde, une thérapie douce aussi, qui m’aide à grandir dans cette vie.

Justement, vous parlez de thérapie, qu’est ce que l’écriture vous apporte ?
D’abord le plaisir retrouvé des mots, la joie de jongler, de jouer avec les sons, les mots, les lettres, la redécouverte d’un vocabulaire, d’une grammaire, de règles, et, derrière la syntaxe, tout un tas d’idées, de conceptions de la vie, de souvenirs et d’émotions qui peu à peu se libèrent et m’aide un peu plus chaque jour à évacuer une part de moi pour laisser la place à ce qui est un vrai moi en moi. Emois et moi, émois en moi en fait. Sans vouloir comparer l’écriture à une drogue, je reconnais une certaine dépendance toute fois et j’aime avoir à portée de main (gauche !) du papier et un crayon pour noter une idée, une pensée, qui toujours terminent dans un texte, un semblant de poème, un acrostiche, comme ça, tout simple, livré ainsi, tout nu. Chaque texte est né d’un jet, écriture d’un seul trait, alignement de lettres, de mots, de phrases, sans à coup, sans trop de ratures, sans retour en arrière, sans remise en forme, bref, du texte 100% naturel !

Mais pourquoi avoir choisi le blog ?
Le blog, pour stocker ces pages de textes et permettre à d’autres de les lire, les commenter aussi. La suite du partage, des échanges déjà mis en route sur mym. Un moyen simple et moderne de tracer ces quelques mots et que chacun soit libre d’y aller, de lire, d’aimer ou non, de commenter, trop rarement hélas ! Et puis, après, on y prend goût, et cela devient une habitude plaisante que d’aller y rajouter un texte, de se livrer un peu plus peut-être, de raconter des choses pas si enfouies que cela en soi. A travers ce blog, je partage mes émotions, mes souvenirs aussi et mes visions de ce monde. Depuis sa création, les textes se sont enchaînés dans tous les sens du terme : chaque texte est un maillon de ma vie. Les premiers ont démarré dans des tonalité de gris, puis cela a viré au noir un soir, et peu à peu la couleur revient, la couleur revit, l’arc en ciel comme palette, la couleur transparaît derrière chaque mot.

Pourquoi cette évolution ?
Un dégradé de teintes qui correspond aussi à ma vie, mon ressenti, forcement. Des périodes grises, des coups de blues, des envies noires, des éclaircies, et surtout par-dessus tout une grande et belle embellie. Lorsque j'écris, même si j'exhume des souvenirs, l’émotion est celle du moment, la couleur celle du cœur, je ne triche jamais avec mes écrits, ni dans ma vie. A quoi bon s’inventer des vies, des attitudes ? A tricher avec les autres, on triche d’abord avec soi même et on finit par ne plus s’aimer. Dans toute relation, il y a d’abord la relation qu’on a avec soi. Etre soi-même, être en paix, en amour avec soi, c’est la meilleure chose pour aller vers l’autre, et lorsqu’on a la joie, le bonheur infini d’avoir rencontré l’autre, cet autre qui vibre à votre unisson, ce double qui est votre moitié, être soi-même est la seule façon de bâtir du concret, du long, du très long terme.


Pour terminer, comment vous définiriez-vous ?
Difficile question et je vous remercie de me la poser ! Et bien, je dirais que je suis un extra-terrestre tant parfois je me sens étranger à certains comportements, certaines façon d’aborder ou plutôt de non aborder les vrais problèmes, de préférer passer son temps, son énergie à faire du mal, à critiquer négativement, à démolir sans jamais construire et finalement à s’enfermer dans des costumes étanches à toutes émotions, tout partage, tout échange, tout plaisir. Ensuite, je dirais que je suis un jongleur de sons, de mots, de phrases, et que je prends du plaisir à exercer cela, du moins, à essayer de le faire ! Tout comme mes textes, je suis et je reste sans prétention. Enfin, je me sens, je suis aujourd’hui vivant, humain, dans le sens le plus noble, celui de l’humanité, et ce qui est la clé de voûte de tout cela, je suis heureux ! Heureux d’être là aujourd’hui après avoir connu le bas-fond de ma vie, heureux d’être né de nouveau, d’avoir vécu et de vivre, heureux d’avoir enfin trouvé ou retrouvé ma raison de vivre, celle qui rythme mes heures, mes minutes, mes secondes, muse belle toujours présente dans chaque instant de ma vie, muse réelle qui apporte les couleurs à ma vie
.

Voilà, l’interview est bouclée, le clap de fin a résonné et ces mots sont enregistrés… Rassurez-vous, je ne suis ni mythomane, ni célèbre, ni envie de l’être. Exercice de style à l’occasion du passage d’Emile, passage des 1000 lecteurs du blog. Encore l’occasion de manier le second degré d’un humour toujours présent, et l’occasion d’encore écrire ! Ne cherchez pas dans la presse, à la télé ou à la radio, il y a tant de malheurs dans notre monde pour que cette célébration passe sous silence… Et d’ailleurs, ce n’est pas plus mal !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je crois que je suis la 1000° ..... je t'assure que je ne l'ai pas fait exprès !
Encore bravo pour tout tes textes, et pour ton cheminement : te voilà aujourd'hui dans la lumière !
Amicalement

Didier a dit…

Hum.... Je n'ai pas la photo finish pour le dire !
Peu importe, l'occasion de sortir de l'anonymat ?

Merci d'apprécier ces modestes écrits !

Anonyme a dit…

Pas besoin de la photo finish : tu peux me croire sur parole !!
Je ne suis pas tout à fait une anonyme : juste une amie croisée durant les jours mauvais, et toujours une amie maintenant que les jours sont plus beaux.
Cher Nounours tu aurais tout de même pu prévoir un feu d'artifice pour la 1000° !!!

Didier a dit…

Pour le feu d'artifice, j'y ai pensé, mais le Stade toulousain tirait le sien à l'occasion de son centenaire !
Tiens? Encore un compte rond !