Ecriture

Ecriture. Exercice ou besoin ? En tout cas, l’écriture m’a permis d’exorciser des peurs, des douleurs, des émotions trop grandes pour moi, et puis, au fil des lignes, le crayon a usé de son âme pour mieux écrire, pour mieux décrire le contenu de la mienne. Ecriture hésitante, écriture haletante, écriture défoulante, écriture comme un jeu, écriture toujours limpide et fluide, pratiquement sans rature, des textes jaillis d’un même jet. Je me revois sur les bancs de l’école à peiner, toute langue dehors, écolier en blouse grise, lunette sur le nez, à essayer de dessiner ces lettres, ces pleins, ces déliées si jolis au tableau, si moches entre ces deux lignes. Ma main gauche d’ailleurs les effaçait, ou plutôt les recouvrait de fils d’encre, comme pour mieux cacher ces gribouillis illisibles. Bon, j’avoue, ce n’était pas là ma meilleure matière, de ce temps là ou nous avions des notes en écriture… Ah ! Si j’avais su en ce temps là, le plaisir futur que je prendrai à aligner les voyelles et les consonnes, à jouer sur les mots, à jongler avec les sons, à me prendre parfois pour un semblant d’écrivain… Modestie, quand tu nous tiens !

D’aussi loin que ma mémoire aille, je me souviens avoir toujours griffonner des petits textes, des poèmes qui sont pour la plupart restés anonymes, au fond d’un cahier, au coin d’une page, au gré d’une envie… Beaucoup ont d’ailleurs pris le vent du large, l’appel de la poubelle, ou encore finis en autodafé dans la cheminée… Hasard des déménagements, hasard des rangements, j’ai retrouvé hier un petit texte, presque un poème, ire tracée sur le papier contre l’introduction parisienne de l’ours dans mes chères Pyrénées… Touchant et drôle de lire cette diatribe adolescente… Un jour, promis, je vous en ferai profiter ! (N’oubliez pas cependant de joindre vos coordonnées ainsi qu’une enveloppe et un timbre, j’en ferais bon usage comme disait le père Alphonse Allais !)

En attendant, le stylo a remplacé la plume (depuis fort longtemps déjà, gaucherie oblige !) Et même le clavier remplace souvent le stylo… Mais les idées arrivent, le cœur se vide ou génère des textes comme si un trop plein de pages l’étouffait. Des pages, des longs métrages ou des courts métrages, c’est selon, des poèmes à deux sous, des acrostiches parfois, des textes pas toujours creux, des bouts de moi souvent et toujours. Textes à venir, textes déjà écrits, textes parus, textes regroupés dans l’intimité du blog, textes d’actualités ou textes résumés de vies antérieures, textes colorés même si fut un temps la grisaille demeura, textes encore et encore. Toujours du plaisir à écrire, toujours des envies d’écriture même si parfois certains jours, le répertoire reste vide.

Exercice de style ? Pas vraiment ou alors inconsciemment, style personnel pour des textes personnels, du vécu toujours, des envies de meilleurs lendemains des pensées humanistes, une seule religion : l’être humain et être humain ! Peu d’héros, personnage atypique ou au contraire lambda, personne ordinaire dans une vie somme toute ordinaire, des étapes belles, d’autres moins, comme nous tous, des bouts de chemins, parfois des impasses, des voies sans issues d’ou on revient changé, métamorphosé, heureux d’avoir croiser des traces, des exemples de cette belle humanité tant recherchée et presque idéalisée, des rencontres, des moments partagées, a jouer, à discuter, autour d’un verre, autour d’un café, à faire du roller, à marcher… Des étapes nouvelles dans une vie finalement pas si moche que cela, une grande et belle surprise, il est donc des sentiments encore inconnus ? Une force d’avancer, une envie de franchir des étapes, une nouvelle vie…

Voilà bien des raisons encore et encore, d’écrire et de décrire, du moins, ce qui peut être décrit, car encore et toujours je cherche mes mots, certains sont plats et creux en regard des sentiments à décrire, certains paraissent fades et usés en regard des choses ressenties mais à défaut de mots meilleurs je continue à les user, à les dire, car, plus mauvais que la mauvaise utilisation des mots est l’absence de dire, d’écrire ces mots là. Je sais à présent bien des choses, sur moi, sur la vie, sur ce que parfois peut cacher l’inconnue, sur les risques de passer à côté sur l’idéal qui parfois devient bien réel. Je sais et j’écris, mais je sais aussi être lecteur. Commentaires ou textes, bouts de textes, simples messages, j’en serai ravi…


Alors, à vos plumes, stylos ou claviers !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Te voilà "m'obligeant" à t'écrire (sourire!), moi qui me contente de te lire, d'être souvent d'accord avec tes textes en me disant c'est comme cela que je l'ai vécu, que je l'aurais transcrit ou c'est vrai!
D'ailleurs, combien de fois je dis "c'est vrai" quand je te lis...merci, j'économise ainsi les touches de mon clavier (re-sourire!)...
Donc, continue d'écrire, continue de vivre, de profiter ... ;)
Ton amie-voisine

P.S: super efficace ton stage communication...;)!!

Didier a dit…

Merci. Plaisir à lire aussi, plaisir de lire ce que mes simples textes peuvent évoqués, faire sentir, ou autres...

Des stages et des hommes, il y aurait matière à texte... Des rencontres aussi et surtout, et puis surtout, une nouvelle vie, une nouvelle façon d'aborder la vie, enfin, essayons !