Oradour-sur-Glane

Actualités. Dans le flot incessant des nouvelles, bonnes ou mauvaises, proches ou lointaines, il est des mots qui captent notre attention. Ce matin ce fut Oradour-sur-Glane. Non pour la mort du bourreau, aucune envie de polémiquer ou de m’appesantir sur cela, mais pour le lieu que j’ai visité enfant, petit garçon de 7 ans et demi découvrant ces ruines sans vie ou trônent encore des traces de vies, ce lieu que mes cours d’Histoire m’ont rappelés, ce lieu encore qu’aujourd’hui l’actualité met en lumière. Il me prend l’envie de m’y rendre, de voir avec mes yeux d’adultes, de remplir aussi mon devoir de mémoire face à ces pages tragiques de notre histoire mondiale. La haine, l’imbécillité, une meute de chiens assoiffés de sang, de gloire, une barbarie inhumaine, et, étincelle de vie dans le feu qui s’éteint, des enfants qui réussissent à s’échapper, à partir, à quitter les leurs se faisant massacrer, fuir la mort pour vivre et témoigner. J’y vois la rage de la vie, cette rage folle de vivre pour témoigner, raconter l’irracontable.

Témoigner, ne pas oublier ces pages sombres. Devoir de mémoire, devoir de vie.
Enfants n’oubliez jamais la folie de vos pères, sachez vous en servir à des fins d’humanité. Oradour-sur-Glane, dans un vacarme tu t’es tu. Maisons calcinées, carcasses rouillées, herbes folles, je reviendrai vous visiter.

Combien de pages sombres recèle notre Histoire ?
Combien de pages sombres recèlera-t-elle encore ?

Les attentats actuels ne sont pas mieux. Lâcheté des hommes, folie meurtrière, au nom de rien, au nom d’un dieu, au nom d’une reconnaissance. Tuer pour exister. Cette règle vitale au temps des premiers hommes peut-être, cette règle vitale dans la nature, nous rappelle simplement que l’homme est un animal, que "l’homme est un loup pour l’homme" disait Thomas Hobbes, certes, mais hors de la forêt, hors de la jungle et hors d’un besoin vital. Domination et fascination de la domination. Faire un sport pour être le premier. Faire des études et être le premier. Bosser pour être le premier. Toujours ce besoin de reconnaissance.

A chacun ses goûts, moi en petit extra terrestre, je préfère vivre et savourer l’existence. Faire du sport pour bouger, s’aérer, partager et échanger sans aucune notion de compétition.


Connaître la vie, c’est en connaître aussi le passé, savourer le présent et vouloir le futur. L’actualité et son flot incessant de nouvelles nous rappelle cela. Nouvelles liées au passé, rappels de l’Histoire, vous réactivez ma mémoire. Nouvelles du présent, vous me liez à mon monde, dans ses joies et ses douleurs, ses rires et ses terreurs. Nouvelles du futur, pas toujours rassurantes, vous aidez à relativiser mais aussi à comprendre que nous sommes avant tout acteur de notre monde.

Hier comme aujourd’hui, aujourd’hui comme demain, ce sont nos errements qui font tourner le monde. Comprendre cela, c’est vivre en paix avec soi, c’est agir pour demain dès aujourd’hui, et surtout agir aujourd’hui.

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