Quelques
jours avant la trêve, quelques jours avant les grèves, quelques jours en
émotions si variées selon les conditions et le vécu de chacun, quelques jours
pour approfondir peut-être ce que cette année aura été pour soi, ce que nous
devrions retenir de bon, de moins bon lorsque ne sonnera pas la dernière
seconde de cette année-ci. Il y a les images des jours passés, les étapes
traversées, les jours, les nuits, le vécu de chacun, il y a aussi les
évolutions du temps, les changements plus ou moins brutaux des flux magnétiques
et énergétiques, tout cela influence chaque être, tout cela fait que ce qui est
vrai un jour ne l’est plus le lendemain ou le lendemain d’un autre jour. Qui
pouvons-nous ? Tant de choses…. D’abord le sentir, le ressentir, ensuite,
comprendre pourquoi les attirances d’hier ne sont plus de mises aujourd’hui, et
puis, lorsque vient le temps de la séparation, se comporter en humain, dans le
respect, le dialogue et cette forme d’intelligence, celle qui s’est construite
sur la richesse et la beauté d’une relation, celle qui s’est voulue
indéfectible et brille soudain par sa violence de silence et de cessation d’humanité. Est-ce trop
demander de se comporter en adulte, de dialoguer, de clore ensemble la page
plutôt que de jeter le livre ?
Notre
société n’est que violence et réaction violente à la moindre sollicitation,
nous devons tous être juchés sur des barils de poudre devenus quasi
auto-inflammable tant la moindre sollicitation engendre une réaction
disproportionnée. Puisse les temps à venir nous ouvrir les yeux sur ce mauvais
côté de notre nature, et non, les personnes en face ne sont pas des sacs de
sable à frapper, mais des êtres humains, dotés de paroles, de sens et de
sensibilité. En bonus, on a même le droit de n’être pas d’accord, et à vrai
dire, ça le fait tellement mieux avec le sourire, qu’il convient de s’en servir
sans hésitation. Certes, il est terriblement frustrant de ne pas avoir une
commande livrée dans le temps désiré, ou bien d’avoir reçu un objet cassé, en
panne, ou bien de s’être trompé lors d’un achat, mais la mauvaise humeur face à
cela effacera-t-elle ces mauvaises choses ? NON ! Alors
souriez ! Idem dans les relations, on se rencontre, on apprend à se
connaitre, on s’entend, ou pas, on fait d’autres rencontres ou pas, bref, il
n’y a plus trop d’attirance voire de besoin mais franchement, si le silence est
d’or, la parole est d’Evangile dit-on, alors souriez, parlez, et souriez
encore, la vie est belle !
C’est
quand même con cette vie où l’on se gâche la bonne humeur, vous ne trouvez
pas ? Ah ? Allez donc faire une petit tour au cimetière, prenez le
temps de lire les dates sur le marbre, regardez ces photos prises en pleine
vie, en plein sourire, c’est quoi l’image retenue du défunt ? Allez, ça
c’était facile…. Allez faire un tour dans les hôpitaux, prenez de la graine
devant le sourire et la bienveillance du personnel, mesurez comme il est bon
d’être en bonne santé, lorsque la vie se compte en heure ou bien en jour pour
d’autres et qu’ils gardent la foi dans ce tube transparent distillant goutte à
goutte la potion de vie, sans parler du regard des proches, espérant une sortie
pour ces dates fatidiques et familiales…. Sans entrer dans la peau des
personnages, c’est facile d’être agressif, silencieux, distant et revêche,
facile de changer de branche parce qu’une autre branche est là et c’est tant
mieux. Mais tout de même, un sourire, une gentille pensée et discussion, c’est
tout de même plus ce que l’on peut attendre de l’humain. Pire, ça ne coûte
rien, c’est non imposable, ce qui est plutôt rare de nos jours, alors,
essayez ! Allez, souriez ! Oui, je me souviens, ça tire un peu au
début, c’est normal, ce sont des muscles oubliés, faut les réveiller, les
sortir de leur coma, allez hop ! Tirez sur les zygomatiques, en douceur,
ne brûlons pas les étapes, on tire lentement, on plisse ce visage, on inverse
la courbe des lèvres et on savoure l’effet…. Ah oui, j’oubliais… Le ton !
Il est livré avec le sourire, rien ne sert de crié, de plus en plus de gens
sourds sont appareillés de nos jours et comme les erreurs sont presque toujours
imputables à l’informatique, nul ne sert d’enguirlander, même en période de
Noël, le préposé à la discussion venu vous apporter son aide et sa
bienveillance nécessaire à la résolution de votre souci proche d’un cataclysme
ou bien d’une fin du monde que nous avons raté en deux mille douze…. Mais
essayez-vous dis-je ! Un bémol toutefois, allez-y en douceur et faite
attention aux effets indésirables : vous risquez de ne plus pouvoir vous
passer de sourire….
Allez,
regardez toutes ces bonnes choses que nous vivons, toutes celles à venir, ce
n’est pas une branche en travers du chemin qui va remettre en cause le
parcours, ni devenir le seul souvenir de la balade… Souriez et avancez !
Toujours !
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