Noël d'Amour

Nous voici donc dans ce que le commun des mortels, pardon, le commun du panel de la grande société de consommation a désigné comme la « magie de Noël ». Ambiance festive donc, courses à outrances, repas en abondance, cadeaux à profusions, période faste de l’année où même la carte bleue devient rouge… Pas très religieux tout ça. La religion, justement, parlons-en. Dans nos pays occidentaux, fortement civilisés et éduqués par la chrétienté, Noël n’est que la célébration de la naissance de Jésus Christ, premier du nom. On connait tous l’histoire, un départ en vacances (de Noël sans doute), des routes encombrés, une femme enceinte, des hôtels affichant complet, c’est dans une étable que ce jeune couple a du se réfugier pour passer la nuit et c’est là, à Bethléem que Marie a donné naissance à son premier enfant, Jésus. C’est beau, c’est poétique, c’est même féerique, que demander de plus ? Et l’Histoire ?

L’Histoire commence à la naissance de l’Homme. Oh, pas Jésus, ni Adam, non, l’Homme, de son état purement bactérien aux temps des cavernes, de ses migrations à ses sédentarisations, de ses développements culturels et scientifiques, de ses enseignements à tailler la pierre, le fer, travailler le bronze, devenir cultivateur, domestiquer les plantes et les animaux, oui, là est l’Histoire de l’Homme, notre Histoire. De ce temps-là sont nés les premières expériences et la science de l’Homme, l’observation du cycle de la vie, l’astronomie, la simple observation de la nature et du cycle des saisons. Il est deux périodes marquantes, ce sont ces moments précis du temps ou le jour et la nuit alternent leurs rythmes, ces fameux solstices. Celui que nous appelons « solstice de printemps » voit le jour atteindre son apogée et lentement mourir par la suite, donnant plus de temps à la nuit. Les peuples anciens le fêtaient, faisant de grands feux pour retarder le plus possible ce moment où la nuit envahirait le jour, signe des temps plus court pour travailler aux champs. Fête païenne que les catholiques ont vite marqués d’une célébration à Saint Jean, l’apôtre aimé de Jésus, fête païenne que les socialistes ont remise au goût du jour sous le label de « fête de la musique ». L’autre solstice, c’est celui que nous nommons « solstice d’hiver », ce moment où le jour triomphe de la nuit, il gagne la partie et reprend l’avantage, c’est la lumière qui nait, c’est le triomphe de la vie, la naissance d’un nouveau temps, l’occasion d’une nouvelle célébration, nouvelle fête païenne sur laquelle la religion a voulu, là aussi, reprendre la main en y plaçant sa symbolique, la naissance de « sa » lumière, de « son phare », Jésus. Puis d’autres dieux, les dieux du commerce surtout, ont vite récupérés le concept, et un autre bonhomme rouge est arrivé, non point Satan mais ce fameux père Noël porteur de cadeaux, doublant ainsi les fameux rois Mages de tradition biblique, seuls porteurs de cadeaux de la légende.

Aujourd’hui, scientifiques et astronomes convergent pour expliquer selon les lois scientifiques, le parcours de l’étoile dite du berger, sur la région de Bethléem, puis, selon les us et coutumes des fameux bergers que Jésus ne pourrait être né en décembre mais bien plus en printemps, et pire, que cela ne serait point en l’an zéro mais quelques années plus tôt ou plus tard…. Chaque légende à ses détracteurs et ses partisans, c’est vieux comme le monde, de tout temps les peuples se sont querellés pour des croyances devenant sans conviction, la haine de l’autre l’emportant sur le fond propre du sujet. C’est ainsi, dans le sang et l’incompréhension que s’est construit notre monde dit d’humains. Tout ceci reste dramatique et fort dommageable pour l’espèce humaine. Qui que nous soyons, nous possédons tous nos dieux, nos croyances, et peu importe leurs noms, notre regard sur eux, les dieux n’existent que par les hommes, c’est déjà là le premier enseignement. Que devons-nous apprendre de notre Histoire ? Tout d’abord, le bon sens des premiers hommes, eux qui vivaient dans un essentiel et non perturbés par autant de superficialité que nous. Les saisons, la pluie, le soleil, le rythme des jours, les cycles de lumières, les cycles de lune, là sont les vraies portes du temps, les moments où nous devons nous          aligner sur notre planète, celle qui nous héberge et nous nourrit. Ensuite, peut-être pourrons-nous retenir que le sang appelle le sang, la violence appelle la violence mais n’y répond pas. L’intolérance est la pire des souffrances car elle reste sournoise et invisible aux cœurs trop fermés. Chacun est porteur de sa légende, sachons l’écouter, et non le conspuer.


Je vous souhaite un joyeux Noël, entouré d’Amour et porteur d’Amour. Puisse ce changement de cycle et cette renaissance de la lumière vous apporter les énergies nécessaires à votre accomplissement. Quelle que soit la façon dont vous fêterez ce temps-là, n’oubliez jamais qu’il n’y a pas de code à respecter autre que celui de la bienveillance et de l’Amour et si vous n’ouvrez pas votre porte et votre table à l’inconnu, sachez tout de même ouvrir votre cœur et avoir une pensée pour ceux qui ne le fêteront pas avec vous et selon vous. Il est partout des anges, des lumières, des personnes trop tôt parties, mais ces anges, ces lumières, ces chers disparus sont juste nos éclaireurs, ils nous montrent la voie, celle de l’Amour. Aimez.


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