Une
fois n’est pas deux coutumes, ça, c’est juste pour le sourire et le plaisir des
bons mots dans les mots, pourquoi donc changer sa nature ? Donc,
disais-je, une fois n’est pas de coutume, je profite de l’antenne pour diffuser
un petit message personnel :
« Et
oui, comme chaque année, il y a un mois de décembre et dès les premiers jours
passés, dès la prise de conscience de ce temps qui passe trop vite et nous avec
selon la sempiternelle formule, les esprits cogitent à ces fameuses dates
hautement festives de la fin d’année, Noël tout d’abord, puis, l’enterrement de
première classe de cette superbe année deux mille treize suivi du baptême ô
combien arrosé de deux mille quatorze. Je passe sur d’autres dates,
fussent-elles anniversaire, de toute façon, chaque jour est l’anniversaire de
quelque chose ou de quelqu’un. Afin de faire gagner du temps à tout le monde,
je profite donc de ces quelques lignes pour exprimer ni mon regret, ni ma
satisfaction, simplement mon choix de n’être point des vôtres.
Cette
année, le clown sans nez rouge, le bon copain, le mec bien qu’on va voir parce
qu’on a bobo au cœur ou au corps, parfois les deux, le même qu’on appelle aussi
pour des soins à distance, là aussi, du corps et de l’âme, celui qui fait rire,
celui qui fait frissonner, celui qui sait dire les mots dans l’ordre qui les
font rires, cet être-là ne sera pas parmi vous, du moins pas physiquement.
Fermé pour cause de fêtes, non, ça sonne bête et con, non fermé pour cause de
fermeture, non pas de l’esprit, dieu merci, juste par choix, toute notion de
besoin et de nécessité n’étant que des valeurs personnelles difficilement
saisissable de l’extérieur d’un contexte familial, une famille qui vient encore
de perdre un de ses soldats, le septième en moins de cinq ans, oserait-on dire
que le compte est bon ? Touché,
mais non coulé, simple parcours de vie, un temps à l’écart, un temps à l’abri,
le temps de réparer quelques plaies, quelques blessures, le temps de se
resserrer dans le noyau familial, faire en sorte d’être et d’exister, de
traverser ses périodes festives bien dans les clous, il est une chaise vide
qu’il nous ne sera pas facile de contourner. Décembre égraine ses dates et
l’écho en elle de deux mille douze résonnent d’un son glacial. On a tous nos
vécus.
C’est
donc une mise à l’écart volontaire et voulue, je décline d’ores et déjà chacune
de vos invitations. Toutefois, je répondrai toujours présent pour vous aider à
rétablir vos énergies dans leurs canaux, de près comme de loin, parce qu’ainsi
en a voulu mon parcours de vies, parce qu’on n’a pas le droit de refuser l’aide
aux autres lorsqu’elle vous est ainsi permise d’utiliser. Je ne suis qu’un
canal, un ruisseau parmi les rivières qui à ce jour abreuvent le monde et on ne
peut arrêter l’eau qui coule, on peut la freiner, on peut tenter de la
ralentir, mais au final, on ne peut que la regarder passer ; Ce final
approche, chaque jour un peu plus et nous devons nous y préparer. Il n’y a pas
de hasard dans les bouleversements de deux mille treize, amorcés quelques
années avant mais plus intenses ces derniers temps. Puissiez-vous profiter de
cette fin d’année, de ces quelques jours fériés et d’autres congés plus ou
moins associés selon les professions, pour récupérer, vous oxygéner et faire le
point sur vos vies. Profitez aussi de ces périodes pour faire le bien autour de
vous, sans vous oublier. Faire le bien n’est pas une expression purement
pécuniaire, offrir le plus couteux des cadeaux sans avoir pris la peine d’y
mettre son cœur, c’est offrir du vent et du paraitre. Vivez dans l’être, mais
vivez vraiment. Et puis, dans ce moment plus particulier qu’est la nuit de la
nativité, même sans cheminée et sans bûche, ayez près de vous une bougie
allumée, une flamme pour tous nos chers disparus. Cette petite flamme reflètera
tellement de chaleur et de cœur qu’elle
retrouvera de par les mondes toutes ses flammes jumelles pour s’associer et
former un seul et même feu, un seul et même phare, un grand phare universel
pour guider vers chaque être l’amour universel, la seule réponse pour l’avenir
du monde.
Désolé
d’avoir été long, les mots et moi, les mots émois, c’est une longue histoire,
on ne se refait pas. Passez de belles et bonnes fêtes, avec ce qu’il faut de
douceurs, d’onctuosités, de plaisirs et de gourmandises pour en faire briller
les jours et vous laisser apprécier les lendemains. Que cette charnière
temporelle vous soit belle et bénéfique, que vos tablées vous soient offrandes
et convivialités, qu’elles laissent la place à une assiette, un verre, une
chaise, un peu de feu et de chaleur pour tous ceux qui n’auront pu être des
vôtres.
Quoi
qu’il arrive, gardez le sourire !
Bien
à vous,
(dj)
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