Cadeau!

Vide, plus un souffle, néant, plus rien
Comment dire ? Rien. Plus rien.

Fatigue, usure. A bout. Au bout.
Ou presque… Encore debout…

C’est quoi l’enfer ? C’est où le paradis ?
Sommes-nous sur terre ? Bien sûr, pardi !

Autre monde. Autre temps. Autre ronde. Autrement.
Recommencer, mais recommencer tout le temps

Le monde tourne, le monde bouge
Les gens passent, certains lassent et ça casse

Tout simplement évident
Hier est passé, Demain pas encore né
Aujourd’hui lui est vivant

Alors vis aujourd’hui, n’attends pas demain
Ne cherche plus hier, ni ses douces lumières
Ecris le mot fin sur hier, pas sur ses lendemains

Garde ta faim, ta faim de vie,
Et oublie ta fin de vie
D’elle tu ne sais rien
Et ça, c’est vraiment bien

Préfère écrire que lire
Tes propres chapitres
Maitrise ton temps
Fais-en un amant

Ta vie t’appartient
Ça tu n’en sais rien
Aveuglé que tu es
Par ces temps tués

Ils sont morts et tu es vivant
D’eux tu sais te souvenir
Mais ils ne sont plus avenir
Ferme le coffre, écoute le vent

C’est si bon de se sentir vivant
C’est même un métier à plein temps
Alors vis, exerce-le et tu verras
Ton monde bientôt s’éclairera

Tu ne me crois pas ? Essaie au moins
Poursuis ton chemin, va voir plus loin
Comment savoir si demain aura des lendemains ?
Comment en connaitre la couleur sans cela, hein ?

Vivre, c’est mourir un peu, mais mourir n’est pas vivre
Plutôt fuir et se refuser de connaitre le beau temps
Vouloir disparaitre dans l’orage, scotcher la page du livre
Dis-moi, quel temps préfères-tu ? Dis-moi-le vraiment

Je suis sûr que tu préfères le soleil, le beau temps
Sinon, pourquoi cette humeur sombre à en mourir?
Et puis, si tu préfères l’orage, vis, attends voir
Je suis sûr que les plus beaux orages sont à venir
Ça serait con de rater cela, non ? Tu ne peux pas partir
Tant qu’il y a de la vie, il y a         de l’espoir
Et si ce soir est gris, presque noir,
Il y brille quand même une petite flamme
Celle de la vie, celle des jours meilleurs, celle de ton âme.

Accroche-toi, relève-toi, respire, tu sens cet air lourd ?
Il est chargé d’émotions, d’ions, de gnons, d’amour
Tu respires trop profond, tu ne sens plus l’amour
Prends le temps, inspire lentement, ne sois pas sourd

Cet air-là est bon, il contient les éléments
Ceux de la vie, riche en sentiments
Tu t’attardes sur les plus négatifs
Ose un peu y cueillir du positif

Laisse aller ton cœur, il pleure et saigne
Il se vide mais pourtant devient lourd
Laisse-toi aller, c’est trop lourd la peine
Laisse-toi aller, vide, laisse place à l’amour

Allez, je te laisse, tu dois te reposer, tu es las
Je ne suis pas loin, juste à quelques mots de toi
Nous continuerons demain cette conversation à demi voix
Des deux, il n’y a que moi qui parle là

Mais demain, tu verras, tu oseras mettre des mots, des sons
Sur ces conneries-là, tu verras, ça arrive et on se sent con
Parce qu’au fond, la vie est belle même si parfois elle est rebelle
C’est juste qu’on oublie trop souvent de regarder sous l’ombrelle

Savoir prendre le temps, savoir prendre du recul, savoir voir
Voir comme si tu n’avais jamais vu, les détails, les contours
Vois l’ensemble, les pleins et les déliés, les amitiés, les amours
Et oui, c’est du temps qu’il faut lorsqu’on veut vraiment tout voir

Le temps tu l’as devant toi, il suffit de rester dans la course
Le chemin est encore long, la nuit et belle, voilà la grande ourse
Se perdre dans les étoiles, c’est se remettre à sa place
Un tout petit bout de vie dans l’immensité d’un palace

Ainsi se relativise bien des soucis et si ce soir les nuages cachent les étoiles
Revient demain puis le lendemain de demain s’il le faut, elles demeurent ici
Les nuages ne sont qu’un masque, ils ne décrochent pas les étoiles
Tôt ou tard, ils se brisent, se disloquent et partent mais ton étoile luit

Ce n’est pas une promesse, pas un faux espoir
Juste la longue marche de la vie, du matin jusqu’au soir
Juste que parfois il fait nuit, et même nuit noire
Juste que tu es ici et en vie, il n’y a rien à croire

Vis ! Là est ton cadeau.
Et si ton paquet est lourd
C’est qu’il est chargé d’amour
Sinon….
Ca ne serait pas un cadeau !





Aucun commentaire: