Allegro non troppo


Qu’il faisait drôle en ce matin de mai,
C’était l’automne tu t’en doutes
Les chrysanthèmes fleurissaient au bord des routes
Ce n’est tout de même pas ma faute mais
Mouloudji avait déjà raflé tous les coquelicots

Il neigeait des rayons de soleil
Sous la pluie fine d’avril
Ce n’est tout de même pas pareil
Qu’une averse de grésil
Disons au-revoir à Mexico

C’est étrange comment parfois
Les idées viennent et les souvenirs aussi
A croire qu’à la forge d’Eloi
Le vieux cheval sans fer s’aigrit
Il n’y a pas de quoi dire bravo

Il est aussi des histoires d’alouettes
Elles n’ont ni queue, ni tête
A quoi bon chercher un sens à la vie ?
Ça serait refuser de vivre ici
Mieux vaut sans cesse partir de zéro

Le zéro est un point dans l’infini,
Tout autour de lui, il y a la vie
La prendre dans le même sens serait l’ennui
Vis-la dans tous les sens et jouis
Qu’importe le mode, allegro ma non troppo

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