Les promesses du soir sont
les caresses de l’aube. Encore faut-il, de manière correctement orthographiée, habiter
dans l’Aube, sinon, va falloir se lever de bonne heure…. Sourire grivois,
pensées légères, tout comme il arrive parfois, lorsqu’à la fraicheur des murs
on sent la chaleur poindre à travers les raies de lumières, et si la chouette
hulotte hulule sous la lune, gageons que ces douces nuits d’été plutôt torrides
apportent plus qu’elles n’emportent les jolies promesses, douces caresses en pensées.
Qu’il fasse chaud en été, cela semble être normal, qu’il fasse très chaud, cela
reste aussi quelque chose de naturel sous nos cieux, à croire qu’avec le temps,
nous avons omis que l’été est une saison chaude, au sens premier du terme.
Peut-être même qu’à force d’à coup, de saccades et d’allers-retours, à force
d’avoir souffler le chaud et le froid, nos corps éprouvés n’apprécient que
modérément ces comportements immodérés, oubliant dans la froideur combien ces
journées et ces nuits peuvent être autrement brûlantes…
Diable, que ferions-nous
donc si nous n’avions pas quelques fraicheurs pour souffler ? Il est drôle
d’évoquer ainsi le malin en parlant de chaleur, l’image populaire et nos bases
culturelles sans doute n’y sont pas étrangères, mais au fond, qu’en
sait-on ? Qui peut en témoigner ? Je me souviens qu’il y a peu,
février est ses morsures de froid se révéla un enfer, et à lire le mercure
couramment sur le grand thermomètre, il a fait plutôt frisquet, comme quoi,
l’enfer n’est pas forcement tout feu tout flamme. Cela dit, le feu a brûlé tout
l’hiver, et février fut un grand consommateur de bois, j’y ai fait de grosses
flambées, ce qui ne fait pas pour autant de moi un flambeur, mais associe bien
à ce froid d’enfer des flammes plutôt bienfaitrice. Ne me faites pas dire que
l’enfer soit un lieu de bienséance, vous risqueriez de m’attirer les foudres
divines, ce qui me désolerait, d’abord parce que je n’aime pas la foudre,
ensuite parce que cela noircirait l’image de bonté divine, rien à voir avec le
« bon, t’es divine ! », mais quand même, si dieu se met en
colère et se met à faire des actions de punitions, doit-il aller rôtir dans les
flammes d’un enfer dont on ne sait s’il est froid ou chaud ? Bien étrange
tout cela, pour ne pas dire mystique, et je reconnais qu’il y aurait matière à
dire sur miss tique et ses compères, je n’apprécie guère leurs mordantes
attaques lors de randonnées herbeuses, pas plus que sur mes chats cela dit. Du
diable aux tiques, voilà qui sonne gothique, et établirait un lien entre ces
créatures, prenons garde aux lectures qui pourraient être soumises à
interprétations, le trésor est bel et bien caché tout comme l’indique ce suppôt
de Satan, qui supporte le bénitier en grimaçant un tic dans l’église gothique
peut-être pas très catholique de la noble cité de Rennes-le-château. Voilà qui
jette un pavé dans la mare, faisant fi des grenouilles, de bénitiers bien sûr,
de la mare, il ne pourrait en être autrement, et ce déplacement d’air dans la
mare par le pavé volant et retombant nous ferait certes marrer mais vous
pourriez bien en avoir marre.
Je ne sais plus où je
voulais en venir, juste que nous sommes en été, qu’il fait très chaud et me
voilà projeté à Rennes-le-château, non pas Rennes-les-bains, ni même Rennes,
Ille-et-Vilaine, comme quoi, sous une même appellation on peut se tromper de
reine, et je passerai donc sur nos augustes rois qui aimait à se faire appeler
Louis, quand bien même ils se prénommaient Charles, Henri ou Philippe. Mais
quelle histoire et quelle Histoire, je crois qu’il est temps pour moi de
reboucher l’encrier, de m’en aller remettre la plume sur l’oie et surtout,
d’aller me mettre à l’ombre, ce sacré soleil me dicte des choses plutôt
étranges, à vrai dire, sans queues ni têtes, comme quoi, les promesses du soir
ne sont pas toutes caresses de l’aube, mais sujet à caution pour peu qu’on
tente de prendre position. Quant à définir la position, là, il est une voie
qu’on ne saurait défendre, un discours plus personnel et moins entendu, un
sujet à débat, des débats à ébattre, joyeusement, gaiement, vive
l’été !
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