Dans ces rêves étranges que l’on fait parfois, éveillé
ou pas, réveillé ou pas, dans cet état d’inconscience à la fois si conscient,
si réel, où l’expression est libre, imagée, filmée dans des scénarii à faire
pâlir d’envie les plus grands réalisateurs, il est bon d’être, de se découvrir
tel qu’au fond nous sommes car si l’inconscient habite au plus profond de nous,
c’est bien de l’intérieur qu’il nous voit, c’est là que nous sommes, vraiment.
Beaucoup trop de gens s’attarde à l’extérieur de la personne mais au fond, que
voit-il ? Une façade, lisse, froide, ou bien maquillée, une cuirasse, une
image, construite selon des codes, des modes, des retenues. Dans une société
qui court après le temps, c’est là que s’arrête la prise de connaissance, là
que s’établit le jugement. Dans une société de consommation, c’est là que
s’établit la consommation, ou pas. Etrange
monde que le notre, ou plutôt, étrange monde que nous avons fait, celui du vite,
celui du consommable, celui du superficiel.
Dans ces rêves étranges, le temps n’est pas le même, le
temps n’est plus le même, d’ailleurs, les gens ne sont plus les mêmes non plus,
ils s’intéressent aux choses, aux gens, aux mots, ils franchissent la barrière
de corail qui nous sert d’armure et s’en viennent visiter le lagon de notre
paix intérieure. Dans ces rêves-là, on ne consomme pas, on construit une
relation, normal puisqu’on accorde du temps à la vraie personne, plutôt que de
s’arrêter à l’apparence. Ah ! Ce vieux débat entre être et paraître…. Les
rêves ont du bon d’apporter cette fraicheur et ce rappel de ce qui fait
réellement l’existence, bien que cela ne soit plus trop hélas la réalité de nos
existences. A trop subir de pollution, l’atoll se protège et dresse jour après
jour sa barrière de corail, ce mur épais qui offre en premier son exposition
aux regards trop pressés pour en faire le tour. Difficile quadrature du cercle,
omettre de se protéger c’est s’exposer aux risques de pollutions corrosives,
c’est s’offrir aux blessures dans une chair qui ne se reconstruit plus tout à
fait comme par le passé. Trop se protéger, c’est prendre le risque de n’être
pas vu, de n’être pas perçu tel qu’on est, sauf si l’on est percé à jour par ces
trop rares êtres qui ont le temps, qui ont les clés, qui savent aussi que
derrière la porte il y a le jardin du vrai, que la barrière de corail possède
toujours une passe qu’il faut franchir pour profiter des eaux pures du lagon.
Dansez rêves étranges car vous apportez à la fois
gaieté et sérieux, parce que les messages sont contenus dans nos rêves même si
nous ne nous en rappelons pas toujours, parce que nous ne sommes pas éduqués
pour oser prendre conscience de notre inconscient. L’éducation, ce n’est pas
une grande et belle dame qui donne des clés, mais plutôt une série de
personnages qui viennent vous en voler, les substituant par d’autres, mais les
clés reçues ouvrent des fenêtres sur la cour tandis que les clés perdues
ouvraient des portes vers le monde. Comment ne pas voir qu’un enfant, non
encore modelé par ces phalanges éducatives, moralistes, restrictives, sait
encore s’exprimer en toute candeur, ose dire, ose poser des questions, ose rire
et s’émerveiller de toute la vie qu’il y a dans chaque seconde de vie ?
Comment ne pas retrouver cette même candeur dans des peuples reculés d’Amazonie,
qui ont échappé à la circoncision de nos éducations ? Mais qui a dit que
cela était définitif ? Qui a dit qu’il n’y avait pas de retour
possible ? Partons à la conquête des clés manquantes, tel le dédale des
épreuves d’un fort Boyard géant, pas après pas, nuit après nuit, rêve après
rêve, méditation après méditation, ouvrons grand notre écoute à notre voix
intérieure, à notre inconscient, réapprenons à nous connaitre, faisons la paix
avec nous-mêmes, soyons.
Dansez rêves étranges, car vous ne m’êtes plus
étrangers, les messages délivrés sont personnels et bien en phase avec le
temps. Peu importe que le chemin soit long ou bien court, chaque pas qui
l’anime est un pas qui construit, qui avance, qui enrichit. Parce que le monde
est plein de trésors, plein de leçons, plein d’espérance. Parce qu’il suffit
parfois d’ôter ses lunettes noires pour le voir dans ses vraies couleurs. Parce
que les lunettes noires ne nous protègent pas que du regard des autres, elles
nous empêchent de voir la réalité des choses, elles nous privent aussi de
l’envie de faire le mur…
1 commentaire:
Les coeurs honnêtes, transparents, qui savent voir avec un grand V, sont rares.
Et celui ou celle qui possède cette vision, cet énième sens, a tout intérêt à se planquer s'il ne veut pas finir en pâtés pour vautours.
On n'attends pas de miracles, juste que cède le barrage. Celui bâtit à bouts de souffrances et que pas une âme ne cherche et encore moins ne voit.
"Coeur de verre
Toujours briser par des mercenaires
Aux coeurs de pierre
Qui jouent à vous mettre plus bas que terre"
Seuls les vrais savent passer le barrage car eux seuls possèdent le code, la clé, le sens qui permet de trouver l'intérieur, le cocon. Quand à ceux qui ont l'air mais pas la chanson, passez votre chemin, vos coeurs ne verront jamais la vrai lumière.
Natacha
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