Séisme économique

Tremblements économiques, secousses à répétition, le monde découvre que de grands dirigeants ont mangé les plus grosses parts d’un gâteau monétaire. Tels des gamins chapardant la nourriture avant de passer à table, ces vilains patrons ont osé vendre leurs parts avant que la crise connue de tous soit officiellement publiée. Marché de dupes, société capitaliste et capitalisée, aujourd’hui menacée d’être décapitée par une autorité qui au temps des événements, pour ne pas dire des actions, a su autoriser la vente… Scandales à répétition, contexte international difficile, parité euro - dollar pas si impartiale que cela, que fait-on des employés, de ces grains de sables bien loin de coincer la machine, qui peu à peu se démobilisent. Spirale dangereuse, l’avion vole de trou d’air en trou d’air, pour combien de temps encore ?

Mon propos n’est pas de faire un traité d’économie, ni une analyse comparative entre les différents pays du globe, je n’en ai pas les compétences et ne suis pas attirer d’ailleurs par ce milieu. Aujourd’hui, nous privatisons tout, jusqu’au club de foot même, tout s’achète, tout se vend comme un simple bien matériel au détriment des forces vives, des humains qui font encore pour quelques temps fonctionner la machine. Tout est mis aux enchères, les actions comme les objets, je n’ai pas besoin de citer les sites nombreux à s’enrichir sur le sujet. Quand on voit combien certains sont prêts à mettre d’argent dans une place de concert, de stade, pour un objet, pour être le premier à voler dans un A380, on peut mesurer la folie de notre monde, le déséquilibre de richesse qui existe et se creuse un peu plus chaque jour, la différence de stature dans nos sociétés. L’impression folle que ces chiffres tellement astronomiques qu’ils ne veulent plus rien dire pour nous, ne représente qu’un argent de poche que des garnements trop riches ne savent même plus dépenser et dont ils cherchent à se débarrasser pour mieux accueillir les nouveaux billets du jour.

Non, mon propos serait plutôt de noter l’hypocrisie ambiante devenue qualité première pour réussir dans notre société. Savoir être hypocrite, ne pas avoir peur de s’entourer de fusible à faire sauter dès la première secousse. Aujourd’hui on accuse des dirigeants d’avoir profité du système, mais encore une fois, que fait-on pour que le système n’autorise plus ce genre de dérive ? Je ne suis pas avocat de la défense ni accusateur public, je ne suis pas partie prenante d’un ou l’autre, mais encore une fois, on soigne les conséquences du mal sans chercher à supprimer les causes. Lorsque nous avons mal, nous prenons un anti-inflammatoire, merveilleux produit masquant soulageant la douleur mais qui ne soigne en aucun cas la cause. Dans certains cas cela est pire, la cause empire, bien cachée par le médicament pris, jusqu’au jour il est trop tard pour intervenir dans de bonnes conditions.

Allons-nous longtemps continuer ainsi à poser des emplâtres sur des jambes de bois, à traiter à l’euphorisant notre société ? Allons nous attendre qu’il soit trop tard pour s’apercevoir qu’il est trop tard ? Et si nous profitions de ces scandales à répétition pour mettre un bon coup de pied dans la fourmilière, et repartir sur des bases saines. Même si cela coûte, cela coûtera moins que d’attendre et que d’essayer de ranimer des cendres.Amer constat, mais l’économie est le nerf de notre société. Ambiance. Journée grise. Vivement les vacances, du moins, se couper un peu de cette actualité peu reluisante.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

quel pessimisme cher ami

regarde le ciel il y a toujours un coin de ciel bleu qu eje te mets de coté

bizz "belle amie"