Histoire du temps

Qu’il est bon de couper le rythme habituel, prendre des jours de congés dans cette période dite hors saison et ainsi évoluer à contre courant du monde. Retrouver le temps, ce fameux temps contre lequel nous courrons toute notre vie. Vivre hors du temps, s’arrêter, se déconnecter, oublier un peu le monde et le sens dans lequel il tourne, plus ou moins bien, oublier son actualité. Prendre le temps de flâner en chemin, de vivre et respirer. Donner du temps au temps, celui que nous ne trouvons jamais le reste de l’année. Le temps d’aimer, le temps de découvrir, de se découvrir aussi… Double sens ? Peut-être, et même sûrement diront ceux qui me connaissent bien.

Le temps d’avoir le temps, c’est important. Le temps, toujours le temps. Sans cesse nous remettons à demain des choses que nous pourrions faire mais que nous ne faisons pas faute de temps. Le temps encore. Encore le temps. Par tous les temps, de tout temps, sans cesse nous n’avons pas le temps… Au temps pour moi ! Revenons à nos moutons, ou plutôt à nos minutes, nos chères heures, nos beaux jours de congés, à ce temps libre… Tiens! Encore le temps ? Enfin, le temps de le dire, le temps de l’écrire, histoire de mots, histoire de temps, jeu de jongle et bouquet de mots, des phrases qui s’enchaînent, rythment le texte, découpent le temps…

Bon, comment définir le temps ? Qu’est ce que le temps ? Le temps qu’il fait ? Ou le temps qu’on passe ? Le temps passe, oui, c’est sûr, qu’il fasse beau ou mauvais, qu’on ait le temps ou non… Bref, le temps se moque du temps… Le temps est donc un sacré personnage, qui se moque de lui-même, mais se soucie-t-il de nous pour autant ? Difficile à dire réellement. Sommes-nous acteurs du temps ou jouets du temps ? Sommes-nous là à temps, ou à contretemps ? Aïe ! Manquait plus qu le temps soit contré ! Déjà que le sujet s’embrouille, comment va-t-on-s’en sortir et en sortira-t-on à temps ? Je veux bien prendre le temps d’y voir plus clair mais en aurais-je le temps ? Pour le moment, j’ai beau temps, c’est déjà ça. Tant qu’à faire ! Autant que cela soit par beau temps, et essayons d’avoir du bon temps de temps en temps…

Oups ! Aurais-je perdu votre attention ? Attention ! Ce ne sont là que quelques belles expressions de notre belle langue française, et j’avoue que de temps en temps, j’aime jouer avec elles, les faire résonner, les dissocier, les associer, rythmer les phrases au son des mots, jouer sur les mots ? Oui, j’avoue ! Il faut dire que mes lectures ou mes écoutes ont pour auteurs de bien beaux maîtres de la chorégraphie verbale et scripturale. Les citer m’incite à la prudence, tellement j’ai peur d’en oublier. Oh ! Non dans ma mémoire, mais sur l’instant, sur le papier, je suis sûr que l’un ou l’autre de ces nobles hommes irait se cacher au moment d’être citer à comparaître… Bon, je me risque à énumérer quelques-uns uns d’entre eux… Il n’y a dans mon inventaire, ni ordre de préférence, ni ordre d’apparition dans ma vie, et si jamais vous deviniez quelques oublis, veuillez m’en faire part, je vous en serais gré, cela m’arrive aussi de temps à autre… Autres temps, autres mœurs… Mais revenons à nos auteurs de mots et même de bons mots ! Les Alphonse Allais, Pierre Dac, Raymond Devos, Bobby Lapointe, Sacha Guitry… ont bercé de leurs textes mon enfance et habitué peu à peu mon cerveau à cette gymnastique verbale. Simple déformation, sans imitation, juste une inspiration peut-être et en tout cas, rien de comparable. Question de temps ? Hum…. Voilà que le temps revient ! Le temps comme dénominateur commun d’un texte, texte à temps, texte de temps, exercice de style, comme ça, pour le plaisir, de temps en temps. Que voulez-vous, on ne se refait pas !

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