Les choix et la vie

La vie est une longue succession de choix. Des choix pas toujours faciles, pas toujours simples, souvent traduits par des non choix qui au final peuvent se transformer en regrets. Nous sommes tous dans ce cas là. Nous avons tous eu à faire un choix et nous aurons tous tôt ou tard à faire un choix. Il n’y a aucun outil, aucune méthode, les choix de notre vie nous sont personnels et conditionnent la suite de notre existence. Ils engendrent les bonheurs et le regrets de nos vies, c’est selon et c’est ainsi. Un choix plutôt qu’un autre et voilà un bonheur qui file, des regrets pour plus tard, car les regrets sont vicieux, ils ne se montrent jamais sur le moment et préfèrent surgir sournoisement un peu plus tard, un soir de doute, un soir plus triste histoire de nous faire sombrer un peu plus. Si j’avais su… Pourquoi ai-je fait ce choix là ? On ne vit pas à regrets, on ne regrette pas de vivre ou alors, c’est qu’on a fait le mauvais choix.

Le choix et les priorités qu’on donne à sa vie. Se satisfaire d’un boulot, d’une reconnaissance professionnelle et passer à côté de sa vie. Combien en font l’amère expérience lorsque cette reconnaissance vacille, lorsque après s’être bien fait presser le citron par le système, par des chefs habilles et manipulateurs, on se retrouve avec la gueule de bois, seul et bien trop seul, dans une vie appauvrie d’amis, de compagnons, une vie ou soudain le compteur des âges annonce des valeurs qui ne correspondent plus à sa situation. Regrets encore devant ce téléphone qui ne sonne plus, devant cette routine familière trop bien installée, regrets enfin devant le renferment dans lequel on s’est mis. Une vie axée sur le travail, avec, des relations de travails, des horaires déments, des pensées sur son travail, des priorités de travail au point d’en oublier les congés, les gens connus, croisés, extérieurs à ce monde dans lequel on s’enferme, ces paysages, ces ailleurs pas si loin, véritables soupapes de nos vies.

En avons-nous le choix ? Oui ! Bien sûr ! Le maître de notre vie, de notre destin, c’est biens nous ! Bien sûr il y a toujours des pour et des contres à chaque situation, bien sûr qu’il y a le choix d’y aller ou pas, bien sûr… Il y a toujours des risques dans tout. Le risque de perdre, de quitter son cocon, son ambiance feutrée et confortable, son travail qu’un connaît bien, trop bien même… Le risque de grandir, de mûrir, de découvrir que finalement il y a d’autres priorités dans la vie, le risque d’enfin un jour se lâcher, de gagner de la confiance en soi, le risque d’être heureux ou malheureux. Enfant, nous avons tous pris le risque un jour de faire du vélo sans ces fabuleuses petites roues qui nous donnaient tant de confiance… Cela n’a pas toujours été sans mal, mais après des plaies et des bosses, qui d’entre nous souhaite revenir aux petites roues ? Un jour l’oiseau quitte le nid. Un jour l’oiseau grandit, vole de ses propres ailes, fait ses propres choix. La famille est un cocon, pas une prison. Elle doit aider à grandir sans retenir. Elle doit aider à faire des choix, des choix mûrit par l’enfant non par ses parents, sa famille, ses amis.

Surtout ne jamais perdre de vue qu’on ne vit qu’une fois et que chaque hésitation représente une porte qui se ferme sur un lendemain. Surtout ne jamais oublier que pour avancer, il faut mettre un pied devant l’autre et ne pas rester les deux pieds dans le même sabot. A quoi aboutirait la recherche si elle passait son temps à relire ses notes ? Que connaîtrions-nous du monde, si nous étions restés dans nos murs ? Que saurions-nous de l’amour si nous n’étions pas allés vers l’autre ? Des choix pas faciles qu’il a bien fallu faire un jour… Pourquoi ? Comment ? Un déclic ? Une envie ? Une absence ? Un oubli de réfléchir ? Cessons justement de réfléchir, apprenons à agir plutôt. Il vaut mieux regretter d’avoir tenter que regretter de ne pas avoir fait. L’échec est une étape à gérer, une chose dont on apprend à se relever qui nous aide à grandir. L’immobilisme est une mort, une chose dont on n’apprend rien, un faux confort dans lequel on s’enferme, on y laisse sa joie, sa vraie nature, on devient élément du décor et non l’acteur principal de sa vie. Etre acteur de sa vie, c’est tout de même la chose essentielle, non ?


Alors, pourquoi s’isoler, s’enfermer ? Pourquoi ne pas faire le choix de la vie ? Prenez votre place dans la vie, dans votre vie. Réagissez avant que les regrets ne surgissent. Réagissez avant ce fameux trop tard. Votre vie est belle et le sera encore plus si vous tentez au moins de vous débarrassez de vos petites roues… Vous verrez bien le plaisir qu’on prend dans la réussite d’un objectif pas si évident que cela au premier abord.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

très joli parallèle entre la vie que l'on se fait et l'apprentissage du vélo comme toujours tu trouve les bons mots les mots juste et juste les bons mots

bisous didier