Octobre (3)

Hum ! Il fait en ce moment le temps que j’adore ! De belles journées ensoleillées pour profiter pleinement et répondre à l’appel de la nature…enfin, presque ! Je suis enfermé au boulot pour le moment, mais les congés, ces merveilleux congés d’octobre me tendent les bras… Plus que quelques jours, et je dois avouer que cela me tente fortement, me tarde même tellement ces jours tardent à venir… Quelques jours de charmes, de plaisirs, de détentes à goûter aux joies et bonheurs de la vie simple, sans aucunes contraintes. Coupure avec la vie active et ses pressions, coupure avec un environnement parfois oppressant, ces jours de cognés seront profitables pour respirer, se poser, recharger les batteries pour reprendre au mieux les activités. L’occasion aussi de se voir, de se rencontrer, de partager des instants devenus si précieux, si important pour nous deux, moments de retrouvailles, après chacun ses batailles, retrouvailles précieuses et chaleureuses forcement, nouveau départ, nouvelle vie, nouvel endroit, recomposition familiale, envies partagées, chaleur unique du foyer, voilà bien le creuset de beaucoup d’énergie pour trois vies désormais réunies.

Puis viendra le temps de regagner mes paysages familiers entre landes et pays basque, mes endroits préférés retrouvant leur langueur coutumière, après l’excitation estivale. Tout le long de ce bord d’océan, de la Gironde aux confins des Pyrénées est peuplé de lieux ô combien présents dans ma mémoire. Souvenirs émus et embués de vacances, de week-end, enfant ou adulte, proche ou lointain. Chaque coin révèle un parfum, une odeur, de nature ou de pâtisserie, de gastronomie ou de landes, de lacs ou de marécages, et toujours ces odeurs salées et iodées cet air parfois poisseux qui vous enveloppe, ces saveurs gustatives fortes qui éveillent et réveillent les papilles. Pour bien apprécier la région, il faut savoir la découvrir lorsqu’elle somnole, lorsque la cohorte des vacanciers est repartie, il faut vivre à son rythme. Observer les longues étendues de forêts vert sombre ou la lumière ne perce plus, se promener parmi les fougères, respirer les odeurs sucrées du sous-bois, puis, à l’approche des villages, remarquer les airials, ces lieux de vies, ces espaces de vies puisque tel est le sentiment dégagé. Les dépendances sont loin des maisons, les maisons loin l’une de l’autre, à part les constructions blotties autour de l’église et de la mairie. Et toujours l’herbe verte, grasse et tendre, l’impression que le temps ici s’arrête ou du moins ralentit. Il suffit de discuter avec les populations, de les connaître pour remarquer dans leurs conversations la même plénitude, le même sentiment de calme, de tranquillité, bien loin de notre agitation urbaine et stressée. Ce pays est tourné vers la nature, il y est même planté, accroché viscéralement tellement on sent l’osmose entre l’homme et la nature, tellement les traditions sont ancrées, le terroir présent et la gastronomie. Sans aucun fard, sans aucune démarche commerciale, ici, on sait vivre, respirer aimer et aimer vivre.

A l’approche du pays basque, le terrain se plisse, des collines rythment le paysage, l’approche des Pyrénées se fait déjà sentir. Les maisons changent de style, des couleurs vives surlignent les boiseries, les fleurs, les hortensias se densifient autour de l’habitat, voilà même qu’entre mairie et église, un fronton se dresse, lieu de joies, de plaisirs, de réunions, lieu de palabres, lieu de vie tout simplement. Poussant nos pas dans l’église, entrons et visitons ce lieu sacré. Découvrons ici les lambris peint du plafond, les longues galeries en bois sculptés alignées de chaque côté… Tout autour le cimetière, les tombes parfois très anciennes surmontées pour certaines de ces stèles discoïdes ou figurent sculpté le Lauburu, cette croix basque symbolisant les 4 éléments. Levons les yeux et parcourons le paysage. Tout autour, un relief ondulé vert profond, au loin, les montagnes, pas si loin d’ailleurs, les passages vers l’Espagne, et la montagne typique d’ici, la Rhune, fière de ces 900m de hauteur, à gravir à pied ou encore, par le petit train à crémaillère et ses wagons de bois au charme désuet. De là-haut, vue panoramique, prairie, relief et océan, la baie de Saint-Jean-de-Luz, du moins si un nuage joueur ne vient pas vous brouiller la vue !

Qu’il est agréable de rouler à l’envie, visiter, revisiter ces villages colorés et désormais tranquilles, partir découvrir ces lieux et leurs produits : chocolats, charcuteries, pâtisseries, fromages, confitures de cerises noires et…. Le piment d’Espelette bien sûr. Octobre est d’ailleurs le moment clé pour celui-ci puisqu’on le fête avec toutes les couleurs et toute la chaleur qu’on sait y apporter. Vous comprendrez pourquoi j’aime ainsi aller et revenir dans ces contrées–là, en ces périodes-là, ou on se sent libre, heureux de vivre, heureux de partager ces instants de vies et de nature. Si par mégarde vous ne connaissez pas ces endroits, alors n’hésitez pas et venez les visiter en ces périodes creuses de l’année.


Ah oui ! Oubliez ceux qui vous dirons qu’il y fait tout le temps mauvais, ce sont soit des malchanceux, soit des grincheux. Comme partout il y pleut, comme partout il y fait beau, et j’ai souvent, très souvent eu très beau !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

je te souhaite d'agréables congés malgrès el fait de ne pas avooir totu saisi sur le début de tes écrits

"belle amie"

Anonyme a dit…

Coucou Didier

je me decide a te laisser une petite trace de mon passage.

je viens de faire un petit tour dans ton blog.
Merci pour ce que tu nous fais partager,

Et je te donne tout à fait raison il y a des contrées a visiter, la pays basque.....un délice un coin complet,
une region magnifique, et qui me manque enormement.
en tout cas merci pour ce reflet tres réaliste.
Bisous
Isis