Stress

Voilà le mois de décembre et l’affolement général commence. Les objectifs prévus en janvier dernier auront du mal à être tenus. Certes il est presque trop tard pour redresser la barre et de là découle l’affolement de tous. Pourquoi, imposons-nous à nos enfants de faire leurs devoirs en avance, que l’avance gagne l’avance, et pourquoi faisons-nous le contraire ? Nous attendons toujours le dernier moment pour nous mettre en route. Certains préceptes ne s’appliquent donc pas à soi même ? Serions-nous plus exigent avec nos enfants qu’avec nous-mêmes ? De nombreux maux de nos entreprises viennent de là. Savoir anticiper, c’est bien, mais savoir travailler dès l’affectation des tâches et non la veille de rendre le devoir améliorerait la performance sans rajouter du stress sur les équipes. Nos entreprises ronronnent dans un mode administratif, rajoutant sans cesses des procédures dites qualités, optant pour des modes de juste à temps qui, certes, évitent des gestions de stocks coûteux en temps et finances, mais qui exercent surtout une fonction régulatrice lorsque les approvisionnement défaillent ou lorsque la machine déraille. Pourrait-on imaginer d’acheter deux cent cinquante grammes de farines, quatre œufs, deux cent grammes de sucre simplement pour répondre aux besoins d’une recette ? Si nous n’avions pas nos fonds de paquets de farine, de sucre dans nos placards, comment ferions-nous des goûters improvisés, des plats de dernières minutes ? En galopant chez le commerçant du coin ? En rajoutant des frais de carburant à l’achat de deux cent grammes de farine supplémentaires ?

La gestion de nos denrées est similaire à celle de nos entreprises, même si ce n’est pas la même cuisine. Attendons-nous le dernier moment pour préparer un repas de famille ? Non, bien sûr, nous cherchons à donner le meilleur de nous-mêmes dans l’élaboration, la préparation, la réalisation du menu. L’avance gagne l’avance et nous aimons dans ces moments là que tout soit prêt avant l’arrivée des convives. Alors pourquoi faire différent dans nos activités ? Une des raisons principales de stress au boulot en découle. Travailler dans l’urgence nuit au rendement, à la qualité du travail et stresse inutilement le salarié. Bien sûr, il est des cas ou l’urgence, la succession d’événements, font que les choses ne peuvent pas être autrement, mais regardons autour de nous, dans nos métiers, nos activités, combien de choses peuvent être planifiées et effectuées dès leur planification ?

Des méthodes simples, des raisonnements de bon sens, du bon sens tout simplement, nous aideraient à retrouver de la sérénité, du confort dans nos activités et en acquérir pleinement la maîtrise. Vision utopiste ? Je ne pense pas et je n’espère pas. Sinon, apprenons à nos enfants l’urgence, le stress d’attendre toujours la dernière heure pour faire le devoir attendu. Ils seront ainsi prêts pour leur entrée dans le monde actif. Enfin, si les maladies liées au stress ne les emportent avant. Le travail c’est la santé disait-on avant… Avant ? Avant le stress, avant nos méthodes du dernier moment, nos courses au juste à temps… Détail amusant : aucun dialecte ancien ne comprend de mot équivalent au mot « stress ». Un autre point qui m’avait amusé lors d’un trekking en Crête. Certes, nous n’étions pas sur la côte à touristes aux hôtels bien alignés le long de l’autoroute, mais plutôt dans le sud-ouest de l’île, région plus agricole et bien plus pauvre, traversant des villages accessibles uniquement à pied ou en bateau, confronté aux populations locales toujours souriantes et accueillantes. Là, pas de stress, pas de courses contre la montre, pas de galopades effrénées, la quiétude, le calme, le travail des champs se fait quand il se fait, les après-midi se passent à l’ombre devant un verre d’ouzo ou autre alcool à tourner inlassablement leur chapelet aux billes de bois, de verres ou de pierres, sans réfléchir. Sortes de boules anti-stress de leurs propres traditions, voilà pour moi ce qui est la source de leur longévité. Au lieu de chercher les raisons de leur longue santé et longue vie uniquement dans leurs assiettes, regardons aussi leur mode de vie, sans stress. Mais ça, nous sommes trop stressés pour nous y intéresser…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

les grecs comme exemple bonne idées regarde donc aussi du coté des hunzas c'est pas mal du tout

bisous


Belle amie