Et un de plus !

Et bien voilà, c’est officiel, à compter de ce jour, un de plus au compteur. 42. Que le temps passe vite ! 42 ans accomplis, je rentre donc dans ma 43e année. Je ne me soucis guère du temps compté à intervalle régulier, et, si je n’avais pas de papiers d’identité, si je n’étais pas enregistré dans diverses plateformes informatiques, j’aurais du mal à dire à combien j’en suis. C’est ainsi. De mes souvenirs, d’enfance ou très récents, je sais surtout qu’il est plus handicapant de naître près de Noël que sur d’autres mois de l’année… Combien d’anniversaires groupés, de cadeaux cumulés en un seul, pas forcement double, bon, ne vous y trompez pas, cela ne remplace pas… Surtout dans les années d’enfance ou il est dur et difficile de faire la part des choses. Par contre, j’adore ma date et mon signe de naissance. Faut dire aussi que j’y suis habitué !

Statut ? Célibataire, mais bon, en cours de changement, voire même plus car beaucoup d’affinité…En fait, je me considère comme marié, et avec la plus belle des mariées dont on puisse rêver...

Résumé des épisodes précédents.
Naissance dans la plus belle ville du monde, Toulouse, enfance quoi de plus normale, études dans la bonne moyenne avec un choix de parcours plus ou moins sinueux, entrée dans la vie active sans passer par la case militaire, directement dans la plus grosse boite de la région, ou, tout comme dans mon enfance, je peux jouer aux avions.

Rapide parcours qui me prit tout de même vingt deux ans. Durant ces années, surtout dans les dernières, quelques histoires, belles bien sûr, pas très longues, sorte de préliminaire à des histoires plus belles et plus longues qui ont mis du temps à venir. Des histoires, des prénoms, des parfums, des beaux souvenirs, d’autres moins beaux, des regrets… Mais bon, c’est ainsi que se forge ce que nous appelons l’expérience, non ?

Des périodes diverses de la vie. Une enfance disons classique dans une famille tout ce qui a de plus ordinaire. Ecole, catéchisme, enfant de chœur pour la période mystique… Longtemps (et même encore) fasciné par l’histoire de la chrétienté à tel point que je redoutais l’âge fatidique des trente-trois ans…

Des copains, des copines… Des copains trop tôt disparus, la mort fauche aussi dans les jeunes. Premières émotions de voir s’envoler les amis proches. D’autres copains, toujours là. Des relations qui s’écartèlent, prises entres les fers de nos vies, mais des retrouvailles à chaque fois comme si nous nous étions quittés la veille. Des amitiés, viriles et bon enfant. Des discussions franches et vraies, parfois plus légères, plus gamines.

Des copines… Comme ce mot est galvaudé. Voilà qui trouble toujours et qui trouve toujours le sens qui ne faut pas. Les copains partagent le pain, les copines partagent la pine… Simpliste et facile, dégradeur et dégradant. Et après on dit qu’il est difficile d’avoir des relations amicales entres hommes et femmes. Et bien ça existe, croyez-moi. Mon meilleur copain est une fille, même si la vie et les conjoints nous ont quelques peu éloignés. J’ai de très bons rapports amicaux, cessez de sourire, avec des filles, sans aucune équivoque, sans aucune envie de troubler ces amitiés là par des coucheries bassement sexuelles, synonymes de non-lendemain. On peut avoir des relations garçon - fille sur d’autre plan que le plan horizontal, comme on peut avoir des relations frère – sœur sur d’autres plans que les plans incestueux. Le jour ou la société aura compris cela, nous aurons fait un grand pas en avant. Cessons de coller une étiquette sur chacun, de raisonner en groupant tout le monde dans la même catégorie. Je sais que certains peuvent être des sexes sur pattes, mais ce n’est pas une raison pour me placer dans la même catégorie. J’ai eu des copines en toute amitié. J’ai eu des petites copines en toute intimité.

Des petites copines… Beaucoup ? Un certain nombre. Ni collectionneur, ni, malheureusement, l’homme d’une seule femme dans ma vie. Une seule à la fois, bien sûr. Quand, j’aime, j’aime tout entier, je me livre tel que je suis et à chaque fois, chaque rupture laisse une cicatrice toujours dure à refermer. Des prénoms envolés, volontairement ou involontairement, et puis, à quoi bon ? Inventaire à la Prévert ? Pour qui ? Pour quoi ? Des histoires, courtes, moins courtes, belles, constructrices, des ruptures pas toujours faciles, pour des raisons pas toujours simples, des étapes qui forgent la vie et le caractère. Au fil des histoires, le temps qui passe et moi avec… Comme tous, bien sûr, avec le regret de traverser les anniversaires en étant toujours dans cette instabilité maritale, en voyant les copains et copines autour, en couple, avec des enfants… Des caps auxquels on attache de l’importance, vingt, vingt-cinq, trente, quarante.…

Des convalescences. Phases pas toujours faciles ou les choses se mettent en place peu à peu. Digestion indigeste d’une fin même si on a fait le choix. Retrouver ses marques, gérer sa vie et sa solitude. Liens virtuels, dont certains sont devenus bien réels. Des personnes présentes pour parler, bouger, à pied, en roller, des retours progressifs à la vie. Et puis progressivement, les choses se mettent en place, les vies se séparent, les liens évoluent, la vie reprend son cours ou presque. Des soirées à se connecter sur la toile du Net, à discuter, échanger, tisser des liens. Certains s’estompent, disparaissent, d’autres se créent, se renforcent. Une force, une envie, une nouvelle vie dans la quarantaine… C’est drôle, d’habitude, on met en quarantaine pour isoler les individus. Là, la quarantaine serait plutôt rugissante, la vie commence à quarante ans ? Mais bien sûr ! Allez, vous n’allez pas me chipoter deux ans, non ?

Voilà, rapide tour sur une vie. Une vie simple, une simple vie. Comme tous j’ai rêvé de dons fantastiques, de vie magique, d’une vie ou tout me sourit… Rien de cela. Certes, je n’ai pas à me plaindre et je ne me plains pas, ma vie est ainsi, ce sont les échecs qui forgent l’expérience. Ce que je retiendrais ? Et bien, que tout cela est passé vite, trop vite peut-être, quelques regrets de n’avoir pas su négocier certains virages, développer d’autres chemins, mais je suis là et j’en suis là, c’est ainsi. La vie est un long ruban dont on ne connaît qu’une des extrémités. Je ne connais pas la longueur du ruban qu’il me reste, mais j’aspire à vivre, c’est sûr. Je sais aussi que je ne suis pas seul sur cette route, mes amis sont là, et c’est là l’essentiel du bonheur.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon anniversaire Didier !

Biz à vous deux !
Sacha !

Anonyme a dit…

Bon anniversaire !

Anonyme a dit…

juste un bon anniversaire à toi
et que ta nouvelle vie ne soit que bonheur

belle amie

Didier a dit…

Merci, merci, merci !