Goguette

Week-end repos ou presque. Pas trop d’envie, et même, pas du tout. Repos, un peu. Quelques courses à faire, dans les enseignes sportives à la recherche du CD de cartographie nécessaire à l’élaboration d’une future randonnée. Du monde sans plus, des rayons fournis sauf en ce qui me concerne… Pas grave, je passe commande et nous verrons cela plus tard. Après-midi pluvieuse, courses diverses en tout sens, et le soir, récupération de la Méhari et préparation pour partir le lendemain à une bourse d’échanges de 2cv et dérivés en terre gersoise. Vérification de base, chargement, voilà, tout est prêt pour le dimanche. C’est décidé, j’irais donc avec mémé et Choupette restera au chaud.

Dimanche matin, brouillard. Bon. Tout est prêt, en route ! Enfin, presque… Mémé fait grève… Une demi-heure de perdue à vider la batterie dans le démarreur sans provoquer le vombrissement caractéristique du bicylindre tiré de son sommeil par une matinée humide… Bon, que faire ? Et bien, ça sera donc Choupette qui sera tiré du sommeil. Allons voir cela, des fois que les dieux de la mécanique aient décidé tout autre chose. Et bien non, Choupette tousse et vombrit dès le premier tour de clé, toute heureuse d’aller rouler. Nous voilà donc parti en goguette direction ce beau pays qu’est le Gers, souvent comparé à la Toscane. Paysage ouvert et vallonné, collines ondoyantes, douceur de vivre, tout est quiétude en ces terres. Je retrouve avec bonheurs ces petites routes autrefois parcourues. Les villages aimés serrés autour de leur halle, ces endroits départ de randonnée ou de sortie en VTT, là un lavoir, un pré, destination de dimanche pique-nique et partie de pêche lorsque j’étais enfant. Que la 2cv sied bien à parcourir ces routes inégales, à remonter ainsi les chemins de la mémoire et de l’enfance et comme elle colle bien à ses paysages campagnards. Enfin, nous y voilà. Déjà quelques-unes de ses sœurs l’attendent. Coup d’œil sur ces belles voitures, passage à la bourse, vaste chasse au trésor des pauvres amateurs que nous sommes. Quelques instants à circuler ainsi entre 2cv, Dyane, Ami 6, Ami 8… Tiens, une Méhari ! Une rare 4x4 à vendre en plus. Si mémé avait bien voulu, elle aurait dignement représenté les siennes. Enfin, choupette est là et attire quelques badauds, même un acheteur potentiel, mais non, Choupette n’est pas à vendre…


Voilà le moment, vous savez bien, ce terrible moment ou plus rien en ce passe, ou on ne sait plus ce qui va arriver et ce qui va se passer. Mouvements de voitures sur le parking ou j’étais coincé. J’en profite et je sors, je vais aller me dégourdir les roues, direction la ville voisine ou j’irai saluer mes amis gersois. Compagnons d’études puis compagnons de fête saint-sylvestrienne en ces terres accueillantes, berceau de nombreux canards ayant succombé à nos faims d’agapes, les hasards et la vitesse de nos vies nous ont éloignés si ce n’est quelques mails échangeurs de fichiers comiques… Retrouvailles comme si nous nous étions quitté la veille. Comment pourrait-il en être autrement ? C’est bien là les relations amicales, non ? Résumé des épisodes ratés de nos vies respectives (et non résumé des épisodes de nos vies ratées !), Discussion, échange, affections, me voilà invité à passer à table… Après-midi tranquille et fluide comme il sied bien entre amis, plaisirs et joies de ces instants là. Et puis le retour dans la nuit, retour à la maison, fin de week-end…

Tiens, mémé a fini sa grève ! Trop tard !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

pauvre mémé qui a raté sa dernière sortie de l'année
sniff snifffffff

Belle amie