Noël

Nous y voilà donc à cette période tant attendue par les enfants, un peu moins par les parents, beaucoup moins par d’autres… Noël et sa magie, Noël et ses mystères, Noël et ses traditions… Est-ce l’âge ou l’évolution qui fait que nous ne voyons plus les choses avec le même œil ? Est-ce pour cela que nous troquons l’impatience pour de l'exaspération ? Période démente de démence acheteuse, affolement général et des consommateurs et des prix, il n’y a pas que les guirlandes qui clignotent : les comptes aussi virent au cramoisi… Sommes-nous plus heureux de cette débauche de cadeaux, décorations, nourritures, de cette inflation de valeurs du moindre jouet ? Est-ce la nostalgie de notre enfance ? Non, je ne crois pas. Je revois encore il y a peu, mon neveu plus occupé à jouer avec la boite en carton plutôt qu’avec le jouet offert… Et nous courrons de magasin en magasin, de bouchons en bouchons, à la recherche du trésor tant convoité, aidé par les images patiemment découpées et collées sur la fameuse lettre au père Noël… Petit papa Noël Forgeard, rendez-nous nos milliards… Mais non, je m’égare… Enfin… Pas tant que cela…

La course à la décoration, aussi, les éclairages extérieurs, l’habillage électrique du jardin et de la maison, chaque année un peu plus, chaque année encore plus… Un geste pour la planète… Là aussi tout est affaire de goût. Il y a des décorations belles, limites amusantes, et d’autres très… comment dire, surchargées ? Survoltées ? La sécurité est-elle toujours bien assurée ? Toujours est-il que nos nuits de décembre brillent de plus en plus, chacun voulant faire mieux que son voisin, à coup de lampes, guirlandes, étoiles clignotantes, bientôt les avions confondront les lotissements avec les pistes de l’aéroport ! Sans compter que cela risque d’aveugler les rennes du père Noël, ce qui serait tout de même un comble.

Le père Noël, parlons-en ! Tant qu’on y croit, il nous apporte tout ce qu’on demande… Par contre, dès qu’on y croit plus ! Que voulez-vous, c’est susceptible ces gens là ! En tout cas, une nuit, fériée certes, à bosser, mais le reste de l’année à glander… Avouer qu’il y a pire tout de même, non ? Je me souviens des mes joies d’enfant, à préparer le soir avant de me coucher, une poignée de foin pour l’âne du Père Noël (et oui ! chez nous, c’était un âne mieux habitué à nos contrées !) Je posais une tasse de lait chaud pour le père Noël car il faisait froid encore en ce temps-là… Le matin, j’étais content devant la tasse vidée, le foin remplacé par des chocolats et bien sûr par les cadeaux au pied du sapin. Bien sûr, nos jouets n’étaient pas électroniques, et même, que très rarement électriques, les mécanismes à ressort motorisaient nos voitures et nos grues, les petits soldats étaient bien figés dans leur matière plastique, mais nous jouions à plusieurs, non, pas en réseau, en direct, en vrai, dans la cours comme sur le parquet de la chambre… Lorsque nous écoutions un disque, c’était sur l’électrophone familial, nous ne parlions pas encore en acronyme et le mp3 n’existaient bien évidemment pas.

Nostalgie ? Peut-être, même si j’envie parfois les enfants d’aujourd’hui. La démocratisation des jouets et l’avènements de nouveaux matériaux leur autorise aujourd’hui des jouets qui nous ont fait saliver en notre temps. Que n’ai-je rêver devant ces voitures à pédales, ces tracteurs, ces kartings, tous ces bolides à pédale avec lesquels j’imaginais de folles courses derrière les chats de la maison… Les jeux d’éveils sont devenus plus électroniques, plus piègeux que nos questions-réponses au circuit électriques connu par cœur et que nos cherchions plutôt que de chercher les réponses aux quelques questions…


Heureux enfants d’aujourd’hui, comme nous étions d’heureux enfants hier. Noël, Noël, toujours ta magie qui illumine nos vies, nous ramène à notre enfance, nous apporte ce brin de nostalgie aux odeurs de sapin et de chocolat. Que nous aimions, ou que nous détestions cette période, elle est là. Belle et colorée, riche en traditions locales et régionales, remplie de souvenirs et d’attendrissement. Rare période de l’année ou l’on aime à chérir les siens, elle arrive, attendue ou redoutée, elle s’esquive dans les papiers déchirés et les crises de foie. Crise de foi ? Hum, certes, voilà tout de même un rappel religieux mais la religion de Noël a bien changé, elle devient plus monétaire et plus culinaire. Autres temps, autres mœurs.

Tiens, tant que nous sommes dans la modernisation de la chose, plutôt que de chercher à tout pris le cadeau à faire et qui, bien que sensé faire plaisir, n’est pas toujours chaleureusement accueilli, ne pourrait-on pas décider que chacun ce jour-là s’offre lui même son propre cadeau, choisi en toute connaissance de l’objet et de sa valeur, il sera alors bien perçu et bien accueilli…

Une idée à creuser sans doute… Bon, je file, j’ai des achats de Noël à faire…

Ah, j’oubliais ! Joyeux Noël à vous tous, même si c’est encore un peu tôt, et n’oubliez pas vos proches pas si proche de vous en ces moments là comme dans le reste de l’année…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

bonne quete de cadeaux appréciés par cexu qui auront la chance de croiser à cette période festive de l'année

bisous à toi

Belle amie