Administress...

Dernières longueurs avant les fêtes… Dernière semaine avant la clôture de l’année laborieuse, derniers moments en 2007, année riche en rebondissement et événements divers et variés. L’heure des bilans ? Oui et non, les bilans se font régulièrement, pas à des dates précises ou simplement parce qu’on arrive à une échéance. Impressions relatives fluctuantes suivant les humeurs et le temps, suivant les humeurs du temps… Prêt à partir souffler un peu, loin de la machine et du mal rongeant toutes les couches de notre société : l’administration. Je ne parle pas là de celle, nationale, présente, indispensable mais de celle qui chaque jour s’insinue un peu pus dans les mécanismes et les rouages de notre vie professionnelle comme quotidienne. Quoi que vous fassiez désormais, pas un endroit ou il ne vous faut passer par une plateforme téléphonique expatriée, rentabilisée à coup de surtaxes d’appel en 08, pas un service en accès direct. Partout des cerbères, humain ou numériques, réels ou télématiques sont là pour filtrer, disséquer et réorienter votre appel.

Dure loi que les lois dites économiques, rentabilité à outrance qui déplace des services à l’autre bout du monde, dans des pays dits émergeants, pour traiter un sujet entre deux personnes distantes de quelques centaines de mètres parfois. J’avais, comme beaucoup, appris, par erreur sûrement, que le plus court chemin entre deux points était la ligne droite, et bien, nous voilà à devoir réviser cette notion là. Que d’énergie nécessaire, que de temps usé et passé à obtenir le moindre rendez-vous, la moindre intervention. Réussir à se dépatouiller d’un sujet, relève désormais du parcours du combattant, voire du routard si je compte les kilomètres parcourus par les informations, sans compter le budget grevé sur notre porte-monnaie déjà soumis à fort aplatissement. Tout va bien !

Nous passons de plus en plus de temps à savoir comment résoudre un problème du quotidien sur le moindre sujet, à comprendre ou du moins, essayer de comprendre ou et par qui sont gérés ceci ou cela, désormais, il nous faut retenir les numéros de téléphone en 08, expliquer à chaque fois le pourquoi du comment de la chose, qui fait que nous sommes en ligne sur ces lignes à haut débit monétaires… Heureux temps du temps jadis, ou les postes géraient les télécommunications, ou le percepteur était local et maître des impôts en tout genre… Notre société est devenue société d’experts en tout genre voire en rien… Même constant dans nos entreprises : Hier un même service gérait plusieurs sujets, connaissait les rôles de chacun et de chaque chose ; Aujourd’hui, c’est affaire d’expert, ignorant la chapelle voisine. D’ailleurs, un nouveau jeu s’est installé : c’est le dernier qui parle qui a raison même s’il n’est pas l’expert du sujet, pire surtout si ce n’est pas l’expert ! Nous attendons tellement l’information que nous ne vérifions plus de qui la donne, et comme en même temps nous formons nos experts à bien parler, ils s’en donnent à cœur joie de communiquer, oubliant par là même, qu’ils sortent de leurs sujets et parlent pour parler ou plutôt, parlent pour s’écouter…

Rajoutons à ceci des horaires incompatibles entre administrateurs et administrés, vous comprendrez aisément les soucis, conflits, exacerbations que tout cela entraînent. Il vaut mieux être libre de son temps en journée pour arriver à faire toutes ses démarches, arriver à démêler la pelote de laine de l’administration réelle et pseudo réelle, puisque de plus en plus nos entreprises hier efficaces, prennent pour modèle l’exemple étatique…


Je rêve donc de simplification, d’horaires adaptés aux fonctionnements de la société, de banques, de mairies, de trésors publics, de sécurités sociales, mutuelles, et autres services dit de service, ouverts en nocturne, nous laissant travailler plus pour gagner, peut-être plus… Travailler plus aussi dans ces administrations, c’est aussi créer des emplois, absorber du chômage, remettre ne route la machine grippée… Un vœu ou une nécessité ? On peut aussi envisager l’inverse : demander aux hôpitaux et services d’urgence de fermer à seize heures quarante-cinq, de prier leur aimable clientèle de revenir dès le lendemain huit heures trente par exemple… Ce qui est vrai pour une partie de l’état, ne l’est pas pour l’autre…Adaptation nécessaire à nos modes actuels, nos distances quotidiennes et nos temps de parcours, du moins, je pense. La société, notre société se meut encore trop lentement pour ne pas être en retard dans son développement. Cela ralenti son dynamisme et génère chaque jour un peu plus sont lot de mécontents… Gardons le sourire, voilà les vacances pour essayer de résoudre les petits soucis, du moins, dans les entreprises encore ouvertes…

Aucun commentaire: