richesse des expressions


La richesse d’expression s’associe  à la richesse de nos moyens d’expression et s’il vous prend l’envie de joindre le geste à la parole, il arrive que parfois la subtilité dépasse la compréhension. Quelques exemples ? D’accord, voyons un peu….

Faire un doigt d’honneur, geste fort utilisé en milieu footballistique ou automobiliste entre autres, revient-il à dire « J’ai l’honneur de vous offrir mon doigt »  ou bien « avec tout le respect que je vous doigts » ?

Un sourire, un clin d’œil c’est simple, facile à faire mais selon le champ des perceptions du récepteur, les conséquences peuvent être fort différentes de votre intention. En langage écrit, des mots de même orthographe pour le nom que pour le verbe ne peuvent que prêter à confusion et si, hier encore, on pouvait écrire « j’ai bien l’honneur de vous baiser », aujourd’hui, je ne suis pas sûr que le sens n’en soit transformé.

Lorsqu’on aime écrire et plus encore lorsqu’on aime gravir les différents degrés de l’humour, on ne peut que sourire qu’un homme soit prêtre sans être prêt ou qu’une femme soit prêtre sans que la religion ne l’autorisât. Voilà qui pourrait prêter à confusion…. De confusion à Confucius, il n’y a qu’un pas ou presque.

Je passe sur aimer et ses manques, souvent dissertés, jamais égalés, la langue est riche y compris dans les non sens.  Quand aux doubles sens, ils ne marchent pas toujours, ainsi, une rue en sens unique se révèle être en sens interdit de l’autre côté, ce qui fait bien deux sens différent et non un double sens. Et comme en plus « sens » s’écrit avec un « s » à la fin, bonjour la facilité de compréhension…. J’oserais même dire qu’il s’agit là d’un double sens sans issue.

L’écrit permet aussi de jouer de la calligraphie pour exprimer des sens différents, ainsi, l’homme n’est pas l’Homme et l’histoire n’est pas l’Histoire. Débrouillez-vous à l’oral ; A force de parler d’amour avec un grand « A » certains finissent par comprendre qu’il s’agit là d’une expression à employer dans toutes les situations et finiront par vous parler de l’Histoire avec un grand « A ». Normal me direz-vous, le « A », c’est pour les apprentis, non pour les as du volant… Cela dit, tant qu’on ne confond pas grand « A » avec gros tas….

Les consonnes qui sonnent trop proches aussi, les dentales qui cognent aux dents, enfin, tant qu’il y en a, là aussi, c’est source de confusion. Le débit finit en dépit, le poisson en boisson et tant d’autres. L’écrit permet aussi d’être clair : lorsqu’on va à l’autel ce n’est pas à l’hôtel. Et si un soldat reste au rang, ce n’est pas pour manger. Certes, la maitresse peut changer de sens et de position suivant les âges de la vie, et n’allez pas lire cela dans le sens qu’il ne faut pas lorsque j’écris qu’elle peut changer de sens. Ce qui me fait penser à l’aéroport et son bar avec hôtesses prenant une collation qu’il conviendrait de ne pas confondre avec un bar à hôtesses, n’est-ce-pas ?

Vous voyez, la communication, c’est riche, riche de sens et de possibilité, assurez-vous de bien communiquer, et surtout, d’être bien reçu dans votre communication…    


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