De l'analyse des rapports

Mais pourquoi diantre dans nos contrées peuplées d’êtres ô combien supérieurs il est devenu si difficile de communiquer ? La technologie propose chaque jour ou presque des moyens nouveaux de communications ou des méthodes nouvelles de communication, pourtant, nous semblons nous enfermer dans un océan d’incompréhension un peu plus chaque jour.

Il y a la fréquence des rapports, certes, qui joue son rôle, moins on communique plus il devient compliqué d’atteindre le plaisir dans la communication. Débordé par le temps, qui ne demande rien à personne, lui, nous voilà pris à remettre à demain ce que nous n’osons plus faire le jour même, parce qu’on a mal à la tête, parce qu’on pas envie, parce qu’il y a un match, parce qu’il ne faut pas rater la dernière série à la mode, parce qu’on n’a pas mal et qu’au fond, écouter le mal des autres risquerait de nous rendre malade. Au bout de chaque report dans les rapports, le fossé se creuse, tant et si bien qu’il en devient difficile à franchir, qu’est-ce qu’on va bien pouvoir trouver comme excuse bidon pour appeler, surtout sans rien avoir à demander ? Une méthode simple et efficace : ne pas calculer, ne pas chercher à vouloir deviner ce que l’autre va penser, ni même d’ailleurs chercher à comprendre les raisons d’un si long silence car, si le silence est d’or, la parole est d’argent et par les temps qui courent, l’argent est toujours bon à prendre, tant mieux si le silence dort.
 

Il y a l’ordre des rapports, un coup toi, un coup moi, et à trop passer son temps à compter on finit par perdre l’objet du décompte, on rejette la faute sur l’autre, bien sûr, c’est le plus facile, puis on efface l’idée de communiquer avant d’effacer les codes de la communication. Cela effectivement peut se comprendre dans les temps anciens des communications payantes, mais aujourd’hui, avec l’explosion des offres illimitées, même si elles ne sont pas illimitées, quel prétexte autre qu’encore une fois se complaindre à vouloir penser ce que l’autre peut penser de nous et croire qu’il s’agit uniquement d’un manque d’intérêt pour nous qui rompit le charme de la communication. Une méthode simple et efficace : débranchez votre ego, asseyez-vous dessus et osez ! Appelez, écrivez, soyez ! Pour communiquer entièrement, il faut être entier et non partiel, il faut oser s’affronter soi pour se livrer pleinement à l’autre.


Il y a la nature des rapports, la distance laisse des traces, elle prive de jouir ensemble de tous les sens dans tous les sens. Rien ne vaudra jamais le réel. Derrière un mot écrit, un mot parlé, il y a un sens qui peut être lu différent, qui peut être entendu différent, parce que le sens des mots privé de tous ses sens se retrouve vidé de son sens exprimé et compris autrement. Passe sur un mot, quoique, mais hélas, les phrases sont faites de mots et de mots en mots, les maux s’empilent et les mauvais sens transforment le sens de l’histoire en un non-sens, bloquant la communication par une grave crise de stérilisation des débats. Une méthode simple et efficace : faite répéter et expliquer vos phrases, remettez-les dans le bon contexte, variez les synonymes comme les plaisirs, ne tombez jamais dans la routine des phrases toutes faites, si usitées qu’elles sont élimées de leurs bon sens. Une autre façon, plus efficace encore : voyez-vous et parlez librement sans autre bruit de fond que le bruit de vos mots, évitez les gros mots qui passent toujours mal, construisez vos phrases de façon simple et surtout, faite des phrase complète avec un sujet, un verbe et un complément ou deux, selon vos moyens. Je vous assure, cela construit mieux les débats et aide à la bonne compréhension, pour peu que l’autre ne soit ni sourd ni bouché.


Si vous maitrisez la fréquence, l’ordre et la nature de vos rapports, si vous évitez la routine en variant le sens et les positions, il n’y a que fort peu de risque d’être mal compris. L’écrit se nourrit mal des émoticônes, des ponctuations exclamatives ou interrogatives vendues par lots de douze, pas plus qu’il n’aime les majuscules, sauf en début de phrase et en début de nom propre, enfin, s’il n’y a pas eu encore sur ce sujet une nouvelle proposition de révision de la puissante orthographe… Le parler lui s’enrichit avec les accents, parfois même d’expressions si télévisuelles qu’on se demande pourquoi la TNT ne trône pas à l’académie française. Et je passe d’un argot des banlieues qui fit perdre à l’argot ses lettres de noblesse signées Audiard.


A toute fin utile, avant le point-virgule précédent le point final, je vous concède humblement que ce texte est écrit sous l’emprise de l’humour, n’hésitez pas à adresser vos lettres de réclamations dûment affranchies à mon adresse mail, sans omettre d’y glisser un timbre mal léché pour la réponse ; L’auteur décline toute responsabilité dans d’éventuelles allusions à des situations existantes ou ayant existé, tout comme toutes éventuelles ressemblances. Souriez.              

1 commentaire:

Anonyme a dit…

En fait la simplicité reste de mise
Rien est calculé
L analyse des rapports homme femme . En fait n couple est un couple . On partage des choses des amours des envies .mais un individu reste maître de soi même avec ses penses . Ses désirs . Chacun est libre même en étant 2 .

Enfin dans la réalité ce n est pas toujours comme cela .
C est si facile de l écrire . Le mot clé concession . Ne pas se laisser manipuler ni soumettre . Vivre simplement .