Comme un blanc


Et la neige s’en vînt de son épais manteau,
Blanchir la campagne, dès le matin, très tôt
Et le vent lugubre souffle et gronde ses rafales
Même avec blanc, ce n’est pas un matin pâle.

Le froid mord de ses dents aiguisées par la bise
La neige brûle et les yeux, et la peau à sa guise
Mordante compagne venue de nuit par surprise
Certes, c’est l’hiver, la pluie en blanc s’est mise

Ainsi nous voilà réveillés par un blanc dimanche,
Les toits pleurent en froides larmes cette revanche,
L’hiver sur l’automne cette fois gagnant la manche,
Couvrant de son blanc manteau jusqu’aux branches

Le jardin se réveille lui aussi, tout déguisé.
Les lavandes ont mis leurs blancs bonnets
Les camélias aidés par le vent s’en débarrassent
Il n’est pas un espace qui n’en porte pas traces

Après ce tour d’horizon, vite rentrons,
Du bois dans la cheminée vite brûlons,
Un épais chocolat bien chaud, buvons,
De ces images en mots, vite, essayons…



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