Cinéma, images en mouvement, des premiers pas balbutiant, d’un
rythme saccadé tu as su trouver ta voie avant de trouver la voix. D’abord noir
et blanc, puis colorisé avant d’être en couleur, puis évolution des
technologies, tu devins numérique, cherchant à prendre du relief tu expérimentas
la troisième dimension, pour aujourd’hui maitriser à la perfection, les sons,
les images et les épaisseurs. A quand les parfums, les odeurs ?
Cinéma je t’ai connu enfant, tantôt en des salons aux
fauteuils confortables tout de rouge vêtus, couleur de passion, tantôt assis
sur un pliant, une chaise en plastique anodine, cinéma de plein-air, de plein
ciel, embaumés des embruns marins.
Cinéma je t’ai visité, dans de très grandes salles de
gigantesques complexes aux allures de supermarchés près desquels tu vas te
prostituer ; Confort sommaire, les sons voyagent d’une salle à l’autre,
d’un film à l’autre, mais le progrès est là : cinéma en odorama, parfum
unique de pop-corn écœurant, éclairs de lumières de portables toujours en
action…. Ainsi va la consommation.
Cinéma je t’ai aimé, dans ce petit cinéma de quartier bien
pensé, petite salle à grand confort, projecteur numérique, écran en hauteur
pour ne pas être gêné par un trop grand pile-poil devant soi, son de haute qualité,
programmation en phase avec les sorties nationales et prix riquiqui…. Merci !
La rançon de la gloire est en train de t’agrandir d’autres salles, espérons que
tu n’en perdras pas ta bonne humeur et ta haute qualité.
Cinéma je t’ai parcouru jusqu’au fond des salles d’art et d’essais,
un autre monde, des films en version originale et même des films originaux en
versions originales, des salles très cosy, un public différent, une découverte
d’autres facettes de notre vaste monde jusqu’en des continents dont on ne voit
que trop peu les images.
Cinéma, j’ai pris mes quartiers entre les murs de cette bâtisse
récente à l’allure de vieille ferme, tour à tour taverne, brasserie, coin de
lecture, coin de discussion, de rencontre, de conversations auprès du feu
devant la grande cheminée et bien sûr, ces quatre petites salles aux films
tantôt désopilant, tantôt émouvant, tantôt porteur de tant de réflexions,
parfois même suivi de débat. Avec mon petit cinéma de quartier, vous êtes mes
préférés…
Que dire en clin d’œil ?
Peut-être que la couleur fait mieux
ressortir le côté noir de certains films, tandis que le noir et blanc apporte
une poésie haute en couleurs ?
Vous avez dit paradoxal ? Paradoxal ?
Tiens, comme c’est paradoxal………
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire