Le
chemin de la vie est long, peuplé d’embûches, du moins pour certains, tandis
que d’autres voyagent sur des autoroutes bien droites et bien dégagées, c’est
cela la vie, à chacun ses défis et tant mieux. Maintenant, les refuser, ou bien
refuser de vouloir en comprendre le sens, c’est se refuser le droit de vivre sa
vie, d’évoluer et de grandir, c’est s’offrir un chemin tortueux, rejouer les
mêmes pièges, se remettre dans les mêmes conditions. Nos vies, nos années sont
comptées, mesurées, étriquées entre des dates, des évènements, des repères
annuels qui viennent sonner le rappel de ses fameux rendez-vous d’introspection
« où j’en suis, qui je suis ». Parfois il arrive que sur ces dates
déjà hautement significatives viennent s’empiler d’autres dates, d’autres
évènements familiaux, tristes ou joyeux, douloureux ou sympathiques et le bilan
comptable de tout cela met en balance nos vies, nos envies. A titre personnel,
la charnière deux mille douze – deux mille treize fut chargée en émotion, en un
panel d’étapes qui nous fit passer des larmes aux espoirs, des espoirs au
désespoir, du manque au vide et comme si la leçon ne fut pas assez apprise,
elle s’en revient frapper à la porte en la période douloureuse de Toussaint Je
comprends qu’il n’est pas facile pour les amis, la famille de maîtriser tout
cela, je comprends que nos vies soient des longs rubans interminables de
bouchons sans le moindre temps disponible, et c’est tant mieux, ainsi on ne
s’ennuie pas. Je comprends aussi les portes qui ne se sont pas ouvertes, celles
qui se sont refermées même après de très longues années d’amitiés, c’est ainsi,
un jour, on finit par descendre du manège et c’est tant mieux, il y a tant et
tant à faire.
L’année
n’est pas encore finie, mais déjà le cœur se resserre et sonne le rappel de
l’insouciance, celle d’avant les tristes étapes, mais avant de refermer le
couvercle du sous-marin, je tenais à exprimer ma gratitude et mon affection à
tous mes compagnes et compagnons de route, qu’elle fut courte comme longue, on
s’est quand même bien marré et je peux dire qu’on s’est bien aimé. Désormais
nous voyageons sur des voies différentes, puissent les vôtres être agréables et
riches, vos vies devenir vos bonheurs. Pour ma part, je quitte ces chemins-là,
pour d’autres, bien évidemment, on n’arrête pas un randonneur comme cela,
plutôt un pèlerin devrais-je dire… Je sais que des dates fameuses à fêter
arrivent, ne m’en veuillez pas si je n’ai nulle envie, ni désir, ni volonté de
célébrer quoi que ce soit, respectez juste mon silence et admettez juste ma
vision de ces périodes dont les lumières et les prospectus trop nombreux chaque
soir dans ma boite aux lettres me donnent déjà la nausée. Vivez-les à fond,
soyez vous-mêmes et surtout, aimez, c’est là le plus beau des cadeaux.
Merci
de ces épisodes et péplums de nos parcours communs, merci de comprendre et
d’entendre le besoin de silence et de faire le gros dos devant ces dates aux
éclats si particuliers dans la vie de chacun.
Merci et bonne route.
2 commentaires:
Bonjour vous,
J'ose espérer avoir la joie et le privilège d'une entrevue d'ici peu malgré ton "dos rond".
Je t'embrase humidement
La grenouille
merci. rien n'est moins sûr.
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