Comment
ne voir au mot « combattre » qu’un seul sens négatif ? Trop de
guerres, trop de violences, trop de destructions sans doute, nos époques
deviennent de plus en plus violentes, ne trouvant comme moyen d’expression que
la destruction, les blocages et l’affrontement mais est-ce cela « être
humain, animal doté de raison » ? J’en doute. La violence ne même
qu’à la violence, l’agressivité n’engendre que l’agressivité, poussant l’Homme
dans les retranchements de son cerveau reptilien, le plaçant en mode survie,
« mordre pour défendre son territoire » quand bien ce n’est pas
« son » territoire. Ras le bol.
Combattre
c’est se battre, c’est donc être vivant, être debout, faire face et chercher
les meilleurs développements, analyser les faits pour en choisir les actes les
plus adaptés, ceux qui font avancer, ceux qui génèreront des sorties de crises
selon un mode « gagnant-gagnant » savoir avoir le recul nécessaire,
savoir prendre de la hauteur, lâcher prise et voir d’un peu plus haut combien
il est inutile de mener certains combats, du moins, de les mener dans
l’affrontement, selon un mode panique nous ôtant toute forme d’intelligence et
donc de communication intelligente. On peut s’opposer sans pour autant contrer
systématiquement, on doit surtout être force de proposition. Critiquer est
facile, argumenter bien plus difficile. Pourquoi tant de haine ? Pourquoi
tant de violence ? Pourquoi tant de facilité d’expression pour ne rien
dire si ce n’est un « je suis contre » hautement stérile et inutile.
Quelle débauche d’énergie pour rien ! Quand on voit le nombre et la
puissance des moyens de communications, quand on voit l’engouement pour
entretenir ce brouhaha, du citoyen lambda aux personnages occupant les plus
hauts postes des états, lorsqu’on note combien il n’y a plus de recul chez bon
nombre de lecteurs, la communication devient dangereuse, internet délivre un
message que beaucoup prennent comme une vérité, il s’agit bien souvent de la
parole d’un quidam n’ayant parfois ni connaissance profonde, ni vision complète
du sujet. Les forums et autres encyclopédies en ligne regorgent de ces
multitudes d’erreurs et approximations mais sous le sceau d’un
« www » les voilà considérées comme preuve indiscutables de vérités.
Gardez vos distances, prenez du recul, recoupez les informations et cherchez
les vraies sources, celles dignes de confiance, celles où coulent encore l’eau
pure de la vérité. Menez ce combat-là.
Combattre,
c’est se lever, prendre son courage à deux mains, se battre pour que demain
soit un autre jour, renoncer au renoncement, ne pas être victime mais acteur,
prendre sa place et toute sa place sur la grande scène de la vie, remplir sa
mission d’être humain, sans soumission, sans démission, sans peur, la vie est
un espace de temps offert dans ce monde pour accomplir sa destinée, pour se
réveiller et se révéler, les obstacles ne manquent pas, qu’elles que soient
leurs formes, qu’ils soient êtres humains ou bien microbes, virus ou autres
maux, qu’ils soient difficultés ou bien bocages, ils sont à chaque fois leçon à
comprendre, à mener à bien. Il n’y a pas de fatalité, il n’y a pas de
possession, il n’y a qu’une place à prendre, c’est à nous et à nous seul de
nous placer sur la bonne case, de faire face à nos réalités, de se battre pour
prendre et reprendre notre place. Combattre, ce n’est pas blesser l’autre mais
se fortifier, grandir et s’accomplir. Focaliser sur l’autre, c’est se perdre de
vue, c’est oublier qui on est, c’est refuser de vivre. Perdre sa place dans une
file n’est pas perdre son chemin et si on laisse l’agressivité prendre le
dessus, se focaliser sur cet acte d’agression » on risque fort de perdre
le contrôle de mille paramètres autour, d’oublier de tourner, de voir la moto
qui remonte la file, la voiture qui déboite ou le piéton qui traverse. Terrible
conséquence, notre propre haine nous aveugle et nous perd. Est-ce cela que nous
désirons au plus profond de nous ?
Il
y a eu les années « peace and love » et nous vivons dans un monde de
plus en plus agressif… Quelle évolution ! Deux extrêmes qui ne peuvent que
borner nos horizons, mais au fond, je crois bien que ce sont les Hommes qui
choisissent de borner leurs horizons ainsi, dommage qu’ils soient aussi
bornés….
Le
chemin est en nous. Toujours.
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