Qui
sonne donc ce soir à ma porte ?
Serait-ce
ce vent qui m’insupporte ?
Ou
bien une de ces visites importunes,
Qui
en échange d’un an pas encore né
S’en
viennent vous réclamer de la thune ?
Ah !
Mais ça suffit, cessez donc de sonner !
Nous
n’avons pas encore finit de saigner deux mille treize
Qu’il
faut dès à présent payer deux mille quatorze, balèze !
Si
encore l’an toujours d’actualité, nous eut laissé quelques pépettes,
Quelques
espèces sonnantes et trébuchantes, certes, pas une brouette,
Mais
que nenni, le pré est rasé, tondu, pelé à l’extrême, un vrai œuf !
À
croire que les brins d’herbes poussent à l’envers tous derechef.
Qui
sonne donc ce soir à ma porte ?
Serait-ce
ces ans qui me grignotent ?
Ou
bien encore un ballon égaré,
Qu’un
autre gamin du quartier
S’en
est venu quémander ?
Non,
la nuit a jeté son dais
Serait-ce
un chat qui veut rentrer ?
Non,
je ne leur ai pas appris à sonner
Et
puis ils ont leur porte dédiée
Manquerait
plus qu’ils sonnent pour entrer !
Qui
sonne donc ce soir à ma porte ?
Serait-cette
pluie battant de la sorte ?
Serait-ce
ce mal de crâne qui cogne ?
Serait-ce
mon imagination me jouant des tours ?
Elle
se plait à m’inquiéter et va vite en besogne
Mais
cette fois-ci, c’est sûr, je ne fais pas le détour
Il
suffit ! C’est assez de sonner ainsi chez les gens
C’est
assez malpoli, tout autant que de demander les ans
Et
puis, de toute façon ma porte est ouverte,
Vous
connaissez beaucoup de grotte avec porte ?
Sans
avoir pignon sur rue, elle s’ouvre au regard,
Et
vous accueille sans autres façons à bien des égards,
Entrez
vous mettre à l’abri, il pleut, il fait froid, il fait nuit
Et
tant de monde rode, la nuit, tous les chats sont gris
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