Il
est parfois difficile de retrouver la lumière sur son chemin de vie,
quelquefois ce sont des aides extérieures qui s’en viennent user de leurs
lanternes pour vous baliser la route, proches, amis, connaissances, mais
l’essentiel demeure de se ressaisir, de retrouver sa flamme et son autonomie
bien sûr, mais plus encore, de ne point oublier ceux qui furent présent dans
ces moments de doutes, parfois de sombres ténèbres et de ténébreuses pensées.
Certes, nous ne marchons plus, nous courons, le rythme s’accélère et nous
accélérons sans penser un seul instant que nous sommes tous des hamsters en
cage, tournant de plus en plus frénétiquement dans notre roue oubliant que ce
n’est pas la roue qui fait accélérer le hamster mais le hamster qui donne la
vitesse à la roue. Nous sommes maitre de notre vitesse, c’est à nous d’impulser
le rythme et non de choisir de courber l’échine. C’est à nous de donner le
« LA » et non de chercher la tierce. Nous et nous seuls, héros errant
sur nos routes, nous et nous seuls maitres indiscutables de notre inconfort. A
trop courir mais surtout à courir trop vite, on s’asphyxie, c’est le trou noir,
exit, plus de lumière. L’ange est là, marque, elle, le pas. Douce lumière qui
bizarrement s’en vient éclairer la bonne voie sur le carrefour de nos
indécisions. Troublant ? Non, pas tellement, notre manque d’air prive
d’oxygène nos neurones, élémentaire mon cher Watson. Sombre, sans air, on erre
sur des chemins sans terre, perdu, disparu du monde des possibles, il est
soudain plus facile de voir le vide…
Pourtant
le vide n’existe que par le plein, le noir par le blanc, la nuit par le jour,
l’obscurité par la lumière, l’obscurantisme par la connaissance, la roue par le
hamster même à Amsterdam. Ah ? Il suffirait donc de changer l’orientation
de son regard, changer de vision, cela semble tomber sous le sens. Revoici la
lumière, il y a plein de petites bougies et toutes ensembles, elles donnent une
grande lueur. Pourquoi sommes-nous tant étonné de trouver une petite lueur au
milieu de notre nuit ? Pourquoi soudain comme par magie, un message ami
s’en vient éveiller notre conscience et remettre du sens à notre vie ? On
a souvent accusé le hasard, d’autres en réfèrent aux esprits, aux anges
gardiens, aux anciens qui veillent sur nous, mais lorsqu’on cherche la lumière
au bout de la nuit, l’important est-il la recette de fabrication des allumettes
et des bougies ? Prenez votre souffle mais ne soufflez pas trop vite sur
ces flammes amies, assurez-vous d’éclairer assez votre route et d’être en capacité
d’éclairer des routes voisines lorsque le signal vous parviendra. Il parvient
toujours. Soyez étonné, de tout, chaque instant, toujours et partout. La vie
est magique. La lumière sans cesse différente, les parfums différents, il y est
toujours, partout et en tout mille bonheurs à cueillir, mille saveurs à goûter,
mille vies à expérimenter. Un vase se brise, jetez les morceaux. Une page se
tourne, aidez-là à se tourner, savourez par avance la page blanche qui lui
succède. Vivez, c’est par ce chemin-là que vous vivrez le mieux votre vie.
Votre passé est passé, il n’est pas jouable ni re jouable, juste passé,
important car de lui est né votre présent, mais c’est de votre présent que
naitra votre futur. Ah le futur, que n’a-t-on dit de lui ? Mille voyances,
mille voyages mais tout autant de bifurcations à prendre pour rejoindre ces
vies aperçues, un seul libre arbitre, le vôtre vous fait et vous fera prendre
tel ou tel sentier plutôt que tel autre, et exit le but fixé pour un but
nouveau, le vôtre, sans retour. Vivez votre présent sans oublier votre futur
mais sans focaliser dessus non plus, sans oublier les leçons de votre passé,
sans chercher à les triturer, à les repasser, votre passé sera toujours froissé
à votre regard neuf d’aujourd’hui.
Il
pleut comme il fait soleil, il y a du vide comme il y a du plein. La nuit
succède au jour comme le jour succède à la nuit. Soyons clair plutôt qu’obscur.
Soyons vrai, toujours. Respirons, vivons, aimons. Les épreuves de la vie ne
sont pas des fins mais des étapes, des marches pour s’élever, des leçons à
apprendre, à comprendre, à capitaliser dans leurs résolutions. Travaillons
notre flamme, laissons-la briller, éclairer et nous réchauffer. Voyons en elle
et par elle notre voie, notre chemin. N’oublions jamais que nous ne sommes
jamais seul, cherchons juste parmi les flammes autours les pleins et les vides,
le bon grain de l’ivraie. Le bon grain dit vrai.
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