On voit souvent trouble
lorsqu’on regarde de trop près, cela parait évident lorsqu’on lit le journal
mais il est étonnant de n’y point penser lorsqu’il s’agit de soi et de sa vie.
Le personnage central ne peut voir sa
vie dans son ensemble s’il n’est pas en mesure de prendre du recul sur lui-même
et de voir sa vie dans son ensemble. Cela parait banal à dire, pourtant, c’est
toujours dans les situations les plus émotionnelles qu’on ne voit plus que ce
qu’on veut bien voir. Que les émotions soient grandes et belles et nous
oublions tout se gravite autour qui compose pourtant la galaxie de notre vie. Que
les émotions soient tristes et amères et nous ne voyons plus que ce point noir
au beau milieu de notre visage, oubliant ainsi de voir ces beaux yeux, ce joli
sourire, ce visage si doux. Et bien sûr, ce point noir, on va se mettre à
focaliser dessus, à ne plus voir que lui et à vouloir le détruire, entrainant
dans la destruction tout un ensemble de chair et d’os qui ne sont qu’hôte
temporaire de cet intrus de passage…
Une larme et tout s’arrête.
Un stop et plus d’envie d’aller de l’avant. Notre cerveau reptilien, siège de
nos émotions se met à décider pour nous et prend nos commande…. Non ! Ce n’est
pas lui qui commande, c’est à l’humain d’humaniser sa vie, de se prendre tel qu’il
est, qu’elles que soient les épreuves de sa vie, c’est à l’Homme de se voir
dans son ensemble, de prendre son recul pour mesurer et comprendre combien la
fatalité de l’instant ne pollue que l’instant et non toute la vie. Ce n’est ni
facile, ni difficile, c’est au fond terriblement humain ce combat entre « reptilien »
et « humain ». Savoir que son cerveau « reptilien » évolue
plus dans les sensations que dans les réalités permet de mieux comprendre ses
réactions et d’apprendre à les juguler. Combien d’exemples avons-nous autour de
nous, peut-être même dans notre propre vie ? Une rupture, c’est horrible,
terrible, même lorsqu’on la décide et que l’on a le courage de la déclencher,
mais combien de fois après la rupture une nouvelle histoire plus belle est-elle
née ? Après la pluie le soleil dit le dicton, mais notre vie n’est-elle
pas soumise à des caprices similaires de notre météo ? Bien sûr, entre
chaque phase il est souhaitable de s’accorder un temps, celui de la digestion,
celui de la réflexion, celui de la compréhension, car tout étape de notre vie
est une leçon en puissance, et si certains aiment à brûler les étapes, à sauter
d’une branche à l’autre, parfois même à saisir une nouvelle branche sans avoir
complétement lâcher la précédente, par peur de la solitude, par peur de l’abandon,
par peur de ne pas être, les leçons reviennent et reviendront sans cesse, il
faut les apprendre, les maitriser pour évoluer à un autre niveau, nous
grandissons sans cesse, de notre naissance à notre mort terrestre, mais
surtout, c’est notre vie qui nous élève, nous grandit et il n’est nulle mort
qui solutionne et permet de retrouver le repos éternel, non, vouloir en finir,
c’est s’effacer d’ici pour recommencer plus tard et ailleurs peut-être même en
partant de plus bas les exercices que l’on refuse d’achever aujourd’hui.
Flippant ? Non, rassurant, toute évolution se fait au prix de transformation,
toute transformation se fait par la compréhension et la victoire sur ce que
nous prenons comme un obstacle. Alors ?
C’est quand même mieux de prendre son temps ici pour relire l’énoncé du
problème et en trouver la solution, c’est somme toute plus rapide et tellement
plus enrichissant. Une larme et tout redémarre….
Celui qui ne vainc pas ne
perd pas, il apprend ses erreurs, ses fautes, ses oublis, il construit sa
victoire future. Inéluctablement. Avoir la foi, c’est d’abord croire en soi, en
sa réussite face aux épreuves, et s’il est besoin d’une figure extérieure, qu’elle
soit déesse, ange, pierre ou autre talisman, alors prenez-la. Et s’il faut un
lieu, une église, un temple, un coin de nature pour vous y aider, allez-y et
entrez-y, mettez toutes vis chances de votre côté pour prier et méditer, pour
vous poser et regarder votre intérieur, c’est du temps pour vous, à vous, rien
qu’à vous. C’est à travers cela que vous trouverez la foi en vous et petit à
petit, vous pourrez vous retrouver sans lieu, sans aide extérieure, parce que
la flamme qui brille en vous, vous aurez pris le temps et les énergies
nécessaires à en faire un vrai feu de joie. C’est ce feu qui brûle déjà en
vous, même si pour l’heure, vos yeux ne sont embués que par sa fumée.
1 commentaire:
Il n'y a qu'en prenant de la hauteur qu'on voit mieux. Trop près, on ne voit que le détail. Mais pour prendre du recul, il faut que ce soit le moment. Le temps est notre ami, il calme les douleurs et nous enseigne à regarder de plus haut tout ce que, souvent, nous avons juste à côté et qui crevaient les yeux.
Nat
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