La rentrée de la rentrée,
et oui, il faut bien qu’elle rentre aussi cette fameuse rentrée… La côte s’est
vidée de ses flots de vacanciers, les supermarchés eux ne désemplissent pas et
même si les rayons boissons, grillades et glaces sont moins prisés, ce sont les
cartables, crayons et cahiers qui mobilisent la guerre des chariots, jusque
dans les publicités de la rentrée télévisuelle. Bien sûr, nous aurons droit aux
belles images des chaudes larmes des parents et des écoliers, des classes
surchargées, des écoles fermées, des querelles de saison, bref, notre vie
reprend son long cours immuable qui veuille que septembre sonne les cloches du
scolaire et des vendanges…. Ben oui, les vendanges, tout de même !
« Là où pousse la
vigne, il y a de la civilisation »
Maxime ô combien véritable de moi-même,
citée en de nombreuses fois lors de nos périples pédestres en quelques points
du globe. La vigne, le raisin, le vin, la raison, la vie, tortueuse et noueuse
comme un cep, et comme un cep, la vie n’a pas de vie identique autour d’elle. Chacune
est façonnée par les aléas du temps et surtout, par la manière dont elle réagit
à ses aléas. Allez donc marcher près de ces vieilles vignes, oubliez vos
regards perdus sur les frondaisons, sur les grappes à foison, osez regardez
plus bas, oui, tout en bas, ce pied de vigne, ce cep, ces rides profondes, ces
lambeaux de peaux qui se détachent, sèchent puis tombent, ces nœuds, ces plis,
ces virages pris, ces courbures, ces rondeurs, ces désinvoltures qui font qu’une
ramification à gauche part soudait à droite tandis que sa consœur de droite s’en
vient à gauche, échange de bon procédés, erreurs de parcours, changement de
route, la vigne est le plus bel arbre de vie qu’il nous soit offert à voir, à
lire, à parcourir, à aimer.
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