Réseau asocial

Une des grandes nouveautés de notre monde de communication, c’est la multitude de réseaux. Ces réseaux sociaux tant à la mode sont riches de mille et une fonctionnalité permettant les échanges, les partages, les liens, l’existence, peut-être au détriment d’une vraie communication ? Les réseaux sociaux seraient-ils asociaux ?


Autrefois, bien avant l’ère du numérique et de la circulation binaire, il existait des cercles, des confréries, forme ancestrale de nos réseaux sociaux informatisés. Les échanges se faisaient à vive voix, on pouvait aimer ou non ce qui était rendu public, on choisissait même du niveau de diffusion des messages et déjà, les amis des amis pouvaient avoir accès à quelques indiscrétions, certes, toujours de vive voix, certes, facilement modifiable et déformable, mais la circulation de l’information, était assurée à la vitesse près. On pouvait y montrer les photos de son choix, faire écouter une musique, parler de ce qui faisait envie, tout cela face aux gens, pas forcément à un mur. Cela était très bien mais avait aussi un grand inconvénient, il fallait être sis dans la même pièce. A notre époque de grands déplacements et de fortes mobilités, la construction de réseau virtuel permet d’échapper à la notion de distance, on peut partager des données d’un bout à l’autre de la planète avec des tas de gens, mais au fond, communiquons-nous mieux pour autant ? Ce qui fonctionne pour deux personnes éloignées fonctionne aussi pour deux personnes relativement proches, et c’est tant mieux. Par contre, l’utilisation systématique de ce lien social donne un caractère asocial à la chose, pourquoi se borner à un seul sens lorsqu’on dispose de tous les siens ? A se lire lorsque bon nous semble, à répondre lorsque bon nous semble, où est le pratique de la conversation ? On peut se donner rendez-vous puis faire le poireau à attendre sans fin pour cause de manque de connexion dans la réalité. Au fond, ce n’est pas tellement les outils qui sont mauvais, jute peut-être que nous les utilisons mal. L’accumulation de moyens ne doit pas faire disparaitre un moyen plus qu’un autre, le pianiste commence-t-il par ôter les touches des notes dont il ne va pas se servir avant de jouer son morceau ?


Il existe des tas d’outils, cela ne veut pas dire que nous devons les posséder tous, ou plutôt, que chacun d’entre eux se doit de nous posséder, une nuance importante. Cela ne veut pas dire non plus que nous devons les utiliser pour tout, voire même les utiliser tout court. Certains s’en passent aisément, d’autres en sont accro, doit-on blâmer un plus qu’un autre ?  Et puis, pourquoi ? Comment ? A quel titre ? Nous sommes très riche, nous avons à disposition mille et un moyen de communiquer, mille et un moyen de nous éclairer, mais jamais il n’est dit que nous devons posséder mille et un système d’éclairage pour soi. Je suis là, tu n’y es pas, mais tu es là sans que j’y sois… Pourquoi ? Non, pourquoi pas ! Chacun est libre d’en être ou non, d’en user ou non, d’y passer du temps ou non, chacun est maitre de sa vie. Tant que la vie le décide cela dit. C’est comme un bouquin sur une étagère, accessible, offert à la lecture, chacun est libre de lire ou non, et chacun en fera sa propre lecture, y trouvera son propre compte, il suffit juste de comprendre que son avis n’est pas le seul avis, et mieux, qu’il n’y a pas de suprématie dans les avis, avis à la population !



Pour résumer, nous pourrions dire que les réseaux ne sont sociaux ou asociaux que par les membres qui les utilisent et surtout, de par la façon dont ils les utilisent. Chacun est libre, et tous les hommes naissent libres et égaux, non ?      

4 commentaires:

Anonyme a dit…

C est clair réseau social n existait pas a l époque. Mais ne serait ce pas un moyen de regarder çes qui se passe chez le voisin . Donc a priori cela deviendrait du voyeurisme . Peut être la raison aussi de toutes ses disparitions

Donc moi je dirai réseau social asocial . Chacun est libre de l utiliser comme il l entend .c est un outil comme un autre comme on parle d outils dans l ère numérique .

Enfin si peu de choses pour ne rien dire dans mon commentaire . Comme tous ses réseaux sociaux .

En fait cela ne sert a rien de s attarder sur les réseaux sociaux . Il vaut mieux prendre un bouquin et lire ou simplement téléphoner si la personne n est pas a côté . De vive voix c est plus. Facile a s exprimér .

Vois avez tout compris ? Non c est le but .

Anonyme a dit…

Non, les Hommes ne naissent pas libres, ils le deviennent.
Tous connectés devant un PC, vivants dans une réalité qui n'existe que dans leurs têtes.
Rien d'humain dans cette histoire...

Natacha

Unknown a dit…

L’un ne chasse pas l’autre ; aujourd’hui conférences et lieux conviviaux n’ont pas disparu. Les réseaux sociaux sont un enrichissement des moyens de communications. Le Net est une fenêtre ouverte sur un horizon de rêve, mais rien ne serait remplacer la douceur du soleil, les caresses du vent et les chants du ruisseau ou celui des feuillages. L’abus de virtuel est comme tout abus, il rend les choses fades, inodores, incolores et abstraites…
La vie est là, maintenant… Le Net : un outil, un outil… Seulement.

Didier a dit…

Très juste, l'outil reste un outil, à chacun de composer avec ou sans, de comprendre que l'outil n'est qu'outil et à mettre en place ses réseaux de réalités lui-même. (dj)